Orage (torpilleur français)
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L'Orage est l'un des douze torpilleurs français de la classe Bourrasque, construit en 1923 aux chantiers navals de Blainville à Caen.
Orage | |
Histoire | |
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A servi dans : | Marine nationale française |
Lancement : | aout 1924 |
Statut : | Coulé le 24 mai 1940 |
Caractéristiques techniques | |
Type : | torpilleur |
Longueur : | 105,50 |
Maître-bau : | 10,10 |
Tirant d’eau : | 4,20 |
Déplacement : | 1 319 |
Propulsion : | Turbines Parsons/Rateau-Bretagne/Zoelly, 3 chaudières Guyot Du Temple, 2 hélices |
Puissance : | 31 000 CV |
Vitesse : | 33 nœuds |
Caractéristiques militaires | |
Armement : | 2 x 2 pièces de 130 mm, 2 canons AA de 37 mm, 4 mitrailleuses de 13 mm, 2 x 3 tubes lance-torpilles de 550 mm |
Rayon d’action : | 5 500 km (à 15 n) |
Autres caractéristiques | |
Équipage : | 7 officiers, 131 hommes d'équipage |
Chantier : | chantiers navals de Blainville, Caen |
Sommaire |
[modifier] Histoire
- Il fut lancé en aout 1924.
En 1932, il est affecté à la Deuxième Escadre.
- Il fut endommagé par la Luftwaffe le 23 mai 1940 durant la bataille de Boulogne sur Mer. Il reçut quatre bombes avant qu'une cinquième n'éclate le long du navire. Il coula le 24 mai 1940 à 03h15. Le capitaine de corvette Roger Viennot de Vaublanc fut blessé lors du naufrage ; sur 137 hommes d'équipage, seuls 67 ont survécu au naufrage. Deux autres navires de la méme classe subirent le méme sort durant cette bataille.
Extrait d'un témoignage :
« Une bombe tombe près de la mitrailleuse tribord dont elle fauche tout l'armement. Le servent de Martiny est tué, le commandant, le capitaine de corvette Viennot de Vaublanc, précipité à terre, se raccroche à la barre, une jambe fracturée. Puis, successivement, une quinzaine de bombes tombent autour du bord. Une autre abat le mât de flèche et éclate au PC Transmissions. Une autre encore traverse l'aileron de passerelle bâbord et éclate sur le pont principal. Il n'y a plus autour du commandant que des morts sur la passerelle. Plus de barre. Les douilles en parc de la pièce II s'enflamment et l'incendie gagne rapidement. La chaudière I a été touchée, les collecteurs sont rompus, l'accès aux noyage des soutes impossible. On entend partout crépiter les balles dans les chargeurs et les obus en parc commencent à faire de même. »
Le capitaine de corvette Viennot de Vaublanc, qui porte de multiples blessures, n'a pas de ceinture de sauvetage; le quartier-maître infirmier le force à prendre la sienne. Le commandant refuse et la donne à un marin[1].
Quand tout le monde est transbordé, les officiers demandent au commandant Viennot de Vaublanc de quitter le bâtiment, mais il refuse. Il faut que le chef de flottille donne l'ordre aux officiers de l'emmener de force[2].
[modifier] Références
- ↑ Mémorial de France, exergue du Maréchal Pétain, fait d'arme de la guerre 1939-1940 recueilli par André Paul Antoine, éditeur Séquana, Paris, 1940, (page 161 à 164)
- ↑ Mémorial de France, exergue du Maréchal Pétain, fait d'arme de la guerre 1939-1940 recueilli par André Paul Antoine, éditeur Séquana, Paris, 1940, (page 161 à 164)
[modifier] Sources
- Mémorial de France, Exergue du Maréchal Pétain, Faits d'armes de la guerre 1939-1940 recueilli par André Paul Antoine, éditeur Séquana, Paris, 1940. (page 161 à 164)
- Patrouilles à la mer : Dunkerque-Flessingue 1939-1940, Pierre DUBARD , éditions de la nouvelle France, Paris, 1945. (pages 158 à 172)