Hermione (frégate)
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L'Hermione est le nom de la frégate qui conduisit le marquis de La Fayette de France vers les États-Unis en 1780 lui permettant de rejoindre les insurgés américains en lutte pour leur indépendance.
Elle faisait partie, avec La Courageuse, la Concorde et la Fée, d'une série de quatre frégates mises en chantier à Rochefort.
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[modifier] Historique
- 1779 : Construction en onze mois, à Rochefort, par le constructeur Henri Chevillard. Entre mai et décembre, le navire est testé avec succès dans le golfe de Gascogne sous le commandement de le Vassor de la Touche.
- 1780 : La Fayette embarque à Rochefort sur la frégate le 10 mars et après trente-huit jours de navigation, débarque à Boston pour annoncer l'envoi de renfort français au général Washington. Il appareille le 2 juin et combat la frégate anglaise l' Iris et subit d'importants dommages.
- 1781 : le navire reçoit à son bord le Congrès américain en mai. Il combat à plusieurs reprise avec le vaisseau l' Astrée commandé par Jean-François de Lapérouse, elle est commandée a cette époque par Louis-René-Madeleine de Latouche-Tréville.
- 1782 : après la fin de la guerre d'indépendance, la frégate rejoint la France en février. Elle accompagne alors une escadre en direction de l'Inde pour aider Pierre André de Suffren dans son conflit avec les anglais. La paix est cependant rapidement signée et le navire retourne à Rochefort en avril 1784.
- 1792 : Le navire reprend du service contre l'Angleterre. Il s'échoue sur des rochers le 20 septembre au large du Croisic, en France avec une importante voie d'eau provoquant son naufrage.
- 1997 : Début de la reconstruction de ce navire à Rochefort, en Charente-Maritime par une association.
[modifier] Caractéristiques
Il s'agit d'une Frégate dite "légère" car rapide et maniable.
Elle était armée de vingt-six canons tirant des boulets de douze livres (d'où le terme de Frégate de 12). Elle pouvait embarquer 255 hommes. Elle arbore les mensurations d'un navire de 1166 tonnes, d'une longueur de tête en tête de 44,2m, d'une largeur au maître couple de 11,24m et de 5,78m de creux.
Elle dispose de trois ponts : le pont de gaillard, le pont de batterie et le faux-pont. Le premier sert à la manoeuvre, le second à l'artillerie et le troisième à la vie des marins à bord.
[modifier] La reconstruction
Elle a été décidée en 1997, avec une mise à l'eau prévue au printemps 2011 (le navire initial a été construit en moins de un an...). Elle a lieu dans l'une des deux formes de radoub situé à l'extrémité de la Corderie Royale à Rochefort.
Plusieurs modifications ont été faites sur le plan original pour des raisons de solidité et de sécurité : les planches sont en particulier boulonnées et non chevillées afin d'éviter le jeu secondaire à la durée de construction. De même, les mâts sont collés et non assemblées par des cercles métalliques, et ce, afin d'éviter les infiltrations d'eau. Les canons, pour des raisons de poids et également de sécurité, seront allégés et non fonctionnels. Le gréement reste en chanvre mais la voilure est prévue en synthétique afin d'avoir une meilleure solidité et un poids moindre permettant une manœuvre avec moins d'hommes.
Une motorisation est prévue en sécurité ainsi que des groupes électrogènes pour l'éclairage et un confort minimal.
[modifier] Galerie
Photos de la reconstruction de l'Hermione à Rochefort en 2005
Photos de la reconstruction de l'Hermione à Rochefort en 2006
[modifier] Bibliographie
- Emmanuel de Fontainieu, Yves Gaubert, L'Hermione, de Rochefort à la gloire américaine, Editions de Monza, 2002 (ISBN 978-2908071955)
- Robert Kalbach, Jean-Luc Gireaud, L'Hermione, Frégate des Lumières, Dervy, 2004 (ISBN 978-2844543196) [présentation en ligne]
- Jean-Marie Ballu, L'Hermione, l'aventure de sa reconstruction, Editions du Gerfaut, 2007 (ISBN 978-2351910184)