See also ebooksgratis.com: no banners, no cookies, totally FREE.

CLASSICISTRANIERI HOME PAGE - YOUTUBE CHANNEL
Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions
Martinique - Wikipédia

Martinique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Martinique :
région française d’outre-mer
Drapeau de la France
(Détaillé)
Écusson de la Martinique
Localisation de la Martinique
Langue officielle : Français
Langue(s) régionale(s) Créole martiniquais
Préfecture Fort-de-France
Sous-préfecture(s) Le Marin
Saint-Pierre
Trinité
Arrondissements 4
Cantons 45
Communes 34
Président du
conseil régional
Alfred Marie-Jeanne
Président du
conseil général
Claude Lise
Superficie 1128 km² (? % d'eau)
Population
 - Total ([[1er janvier 2007]])
 - Densité

401 000 hab.
355 hab./km²
Monnaie Euro
Fuseau horaire TU -6h
Domaine Internet .mq
Indicatif téléphonique +596

La Martinique est à la fois une région d'outre-mer et un département d'outre-mer (numéro 972) français. Cette île était appelée « Madinina » - littéralement « l’île aux fleurs ». Elle est devenue française en 1635. Faisant partie de l'archipel des Antilles, elle est située dans la mer des Caraïbes, à environ 450 km au nord-est des côtes de l'Amérique du Sud, et environ 700 km au sud-est de la République dominicaine. Ses coordonnées sont 14°40" N, 61°00" W.

Image satellite de la Martinique
Image satellite de la Martinique

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de la Martinique.

Le peuplement de la Martinique est relativement récent. Son histoire connue est largement marquée par celle de la colonisation de l’Amérique, les guerres d’influence entre les anciens empires coloniaux européens, l’évolution des activités agricoles, l’éruption de la montagne Pelée de 1902 et les calamités climatiques, ainsi que des revendications indépendantistes modernes.

[modifier] Administration

La Martinique est une région monodépartementale (Région et Département à la fois). L'île est divisée en 4 arrondissements, 34 communes et 45 cantons.

La Martinique constitue avec la Guadeloupe, située à environ 150 km plus au nord, et la Guyane située sur le continent au nord de l’Amérique du Sud, les départements français d’Amérique (DFA). La région de la Martinique est également une des régions ultrapériphériques de l’Union européenne.

La préfecture de la Martinique est Fort-de-France. Les trois sous-préfectures sont Le Marin, Saint-Pierre et La Trinité.

L'État français est représenté en Martinique par le préfet de région (Ange Mancini, prise de fonction le 18 juillet 2007) et trois sous-préfets (Paul Laville au Marin, Joseph Monlouis à Saint-Pierre et Xavier Brunetière à La Trinité.)

Les deux exécutifs de la Martinique sont :

Assemblées délibérantes :

Conseils consultatifs :

La Martinique est représentée à l'Assemblée nationale par 4 députés (Alfred Almont, Serge Letchimy, Louis-Joseph Manscour et Alfred Marie-Jeanne) et au Sénat par deux sénateurs (Serge Larcher et Claude Lise).

Elle est aussi depuis 2007 représentée au Parlement européen par deux députés européens, Madeleine de Grandmaison et Catherine Néris.

La Martinique compte trois établissements publics de coopération intercommunale en Martinique :

[modifier] Géographie

D'une superficie totale de 1128 km², la place au troisième rang après Trinidad et la Guadeloupe dans le chapelet d'îles qui constituent les Petites Antilles, la Martinique s'étire dans l'axe nord-ouest - sud-est sur environ 60 km, pour 20 km de largeur. Le point culminant est le volcan de la montagne Pelée (1 397 m). Comme le reste des petites Antilles, la Martinique est soumise au risque sismique : ainsi, le 29 novembre 2007 à 15 heures, heure locale, un séisme de magnitude 7,3 sur l'échelle de Richter a eu lieu au large de l'île[1].

Plage martiniquaise
Plage martiniquaise

On sépare généralement la Martinique en deux zones distinctes. D'une part, une zone située au nord d'un axe Fort-de-France - Le Robert, zone humide à la végétation luxuriante et au relief important. La montagne Pelée, les Pitons du Carbet occupent le centre de cette zone, recouverte d'une forêt de type tropical. Et si, à l'est de ces reliefs, le climat est venteux et humide, balayé par les alizés de l'Atlantique, l'ouest bénéficie d'une protection et d'un climat beaucoup plus sec, notamment aux alentours du Carbet.

Au sud, on trouve une zone aux reliefs moins importants, à la végétation moins abondante, au climat plus sec et qui comporte la majorité des installations touristiques de l'île.

[modifier] Relief

Le relief est accidenté sur cette île d'origine volcanique. Les zones volcaniques anciennes correspondent à l'extrême sud de l'île (Savane des pétrifications) et à la presqu'île de la Caravelle à l'est. L'île s'est développée dans les dernier 20 millions d'années par une suite d'éruptions et de déplacements de l'activité volcanique vers le nord. Le dernier volcan en date, toujours actif, est la Montagne Pelée, qui occupe tout le nord actuel de l'île et culmine à 1 396 m.

À la suite de phénomènes d'érosion toujours violents en Martinique à cause de la forte pluviosité due à l'évaporation océanique apportée par les alizés, les hauts volcans de formation récente situés au nord de l'île (mont Pelé et pitons du Carbet (1196 mètres)) font place, dans le sud, à des « mornes » aux sommets arrondis ou plats et aux fortes pentes d'une altitude généralement comprise entre 100 et 300 mètres.

La montagne du Vauclin, point culminant du sud de l'île, atteint 504 m d'altitude. Les plaines situées au Centre et en bordure côtière, les « fonds », sont séparées par des escarpements et sont généralement de petite dimension.

[modifier] Côte au vent ou Cabesterre

La côte est, ou côte au vent des îles, portait traditionnellement dans les Antilles le nom de Cabesterre ou Capesterre. Le terme cabesterre en Martinique désigne plus spécifiquement la zone de la presqu'île de la Caravelle. Cette côte au vent, bordée par l'océan atlantique, est exposée directement au vents Alizés et à la houle atlantique venant du large.

La partie nord allant de Macouba à Sainte-Marie est essentiellement bordée de falaises avec très peu de mouillages et d'accès à la mer. La navigation y est limité à la pêche côtière avec les petites embarcations traditionnelles de la Martinique. Entre Sainte-Marie et Trinité la côte devient moins abrupte et la rade de Trinité, bien qu'exposée aux alizés et relativement peu profonde, est une des meilleures de la Martinique. Au large de cette zone les fonds atteignent rapidement la profondeur de 60 mètres formant un grand plateau s'étendant à plusieurs milles au large.

La Presqu'île de la Caravelle sépare nettement la côte nord atlantique et la côte sud atlantique. Elle marque aussi un net changement de la nature des fonds. Une ligne de récifs frangeants suit la côte depuis la pointe de la Caravelle jusqu'à l'extrême sud de l'île se rapprochant peu à peu de la côte jusqu'à se fondre avec elle. Ces restes d'un paléolittoral constituent un danger majeur pour la navigation.

Ces récifs ou cayes comme on les appelle dans les Antilles, dont certains émergent et d'autres ne sont couverts que de quelques mètres d'eau (à cause du danger qu'ils représentent ils portent aux îles le nom évocateur de "loup", loup bordelais, loup ministre etc., dont le nom vient souvent d'un navire qui y a sombré) ont causé dans l'histoire le naufrage de nombreux navires.

[modifier] Côte sous le vent ou caraïbe

Contrairement à la côte atlantique, la côte caraïbe est accore, et ne présente que peu de dangers pour la navigation (quelques cayes bordent la côte sur le littoral sud entre le Diamant et Le Marin).

Dans le secteur de Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelée, les fonds de 100 mètres sont parfois à seulement 400 mètres de la côte.

[modifier] Principales montagnes

[modifier] Nord de l'île

  • La Montagne Pelée (volcan), 1397 mètres (le plus haut sommet de la Martinique)
  • Le Morne Macouba, 1282 mètres
  • Les pitons du Carbet (piton Lacroix 1196 mètres, piton Dumauzé 1109 mètres, piton de l'Alma 1105 mètres, piton Boucher 1070 mètres)
  • Le Morne Piquet, 1159 mètres
  • Le piton Marcel, 1017 mètres
  • Le Morne Chapeau Nègre, 911 mètres
  • Le piton Mont Conil, 895 mètres
  • Le Morne Jacob, 884 mètres
  • L'Aileron, 824 mètres
  • Le Morne du Lorrain, 785 mètres
  • Le Morne Bellevue, 693 mètres

[modifier] Sud de l'île

  • La Montagne du Vauclin, 504 mètres (le plus haut sommet du sud de l'île)
  • Le Morne Larcher, 477 mètres
  • Le Morne Bigot, 467 mètres
  • Le Morne Genty, 400 mètres

[modifier] Hydrographie

La rivière Lézarde, longue de 30 km, est le plus long cours d'eau de l'île.

  • Nord : La rivière du Galion, La rivière du Lorrain, La rivière Capot, La rivière Blanche, La rivière de Basse Pointe, La rivière Hackaert, La rivière de Macouba, La Grande Rivière, La rivière du Prêcheur, La rivière Roxelane, La rivière des Pères, La rivière du Carbet, La rivière Fond Capot, La rivière de Case Pilote, La rivière Case Navire
  • Centre : La rivière Monsieur, La rivière Madame, La rivière du Longvilliers
  • Sud : La rivière Pilote, La rivière Salée, La rivière du Vauclin, La rivière de Paquemar, La rivière du Simon, La rivière des Coulisses, La rivière la Nau.

[modifier] Faune

La Martinique ne possède que peu d’espèces animales indigènes. Les animaux sauvages les plus courants restent discrets: les manikous (famille des opossums), les matoutous-falaises qui sont des mygales endémiques, l'iguane délicatissima et l'iguane vert, la mangouste et le serpent trigonocéphale ou fer de lance. Voir aussi : Liste des espèces d'oiseaux de Martinique

[modifier] Faune aquatique

La Côte Caraïbe, toujours abritée des alizés, est bordée par un récif corallien pratiquement ininterrompu, où circulent les poissons du large et où s'abrite la faune sédentaire.

Le milieu aquatique s'est fortement dégradé au cours des vingt dernières années. La pollution d'origine industrielle, notamment les distilleries, le remblaiement intensif des zones de mangrove, véritables nurseries pour de nombreuses espèces de poissons, ainsi que la pêche sont à l'origine d'une régression considérable de la surface des récifs et d'une diminution importante du nombre et de la variété des poissons[2].

[modifier] Faune terrestre

sucrier
sucrier
Avicularia versicolor
Avicularia versicolor

Côté ciel, la Martinique est le pays des hérons garde-bœufs, des colibris (4 espèces en Martinique: le colibri madère, le colibri huppé, le colibri à falle vert et le colibri à tête bleue) et des sucriers (reconnaissables à leur ventre jaune).

Côté terre, les mangoustes importées pour faire diminuer la population de serpents ‘fer de lance’ (ou trigonocéphale). Malheureusement, les conséquences furent graves, puisque les mangoustes détruisirent également de nombreuses espèces endémiques d’oiseaux aujourd’hui complètement disparues. De nos jours, on rencontre plus facilement de nombreux petits lézards verts inoffensifs, les anolis ainsi que les mabouyas, plutôt marrons translucides, ils sont très craintifs et sortent la nuit.

Deux espèces de mygales cohabitent:

  • Acanthoscurria antillensis est une mygale terricole qui vit dans le sud de la Martinique, de Rivière-Pilote en passant par Cap-Chevalier jusqu'aux Trois-Îlets.
  • Avicularia versicolor est arboricole et vit dans le nord de la Martinique, dans la forêt tropicale humide du Précheur à Grand-Rivière. Cette espèce, relativement calme et peu agressive, est protégée localement.

[modifier] Végétation

Forêt tropicale humide vers Fond St-Denis
Forêt tropicale humide vers Fond St-Denis

La forêt tropicale humide est composée de fougères et d'arbres tels que l'acajou, le courbaril, le mahogany, qui servent à la fabrication de meubles. Certains peuvent atteindre 45 mètres de haut.

La forêt tropicale sèche est composé de plantes xerophiles adaptés au carême très sec (acacia, campèche, poirier-pays, gommier rouge) et de plantes grasses (cactus cierge, agave)

Dans sa forme dégradée ou dans des conditions de sol extrême la végétation peut prendre la forme de savane, où les cactées et les plantes grasses se partagent le sol avec les herbes folles.

La mangrove est présente dans toute la Martinique:

Jardins de Balata
Jardins de Balata
Rose de porcelaine
Rose de porcelaine

Les palmiers dont l'arbre du voyageur ont été importés d’Amérique du Sud et de l’océan Indien. De nombreux arbres fruitiers sont également présents sur l’île (avocatier, arbre à pain, tamarinier, prune de cythère).

[modifier] Climat

Les instructions nautiques modernes distinguent deux saisons marquées, liées aux précipitations : la saison humide, de mai à novembre, et la saison sèche de février à avril. Cette saison sèche, correspond normalement à une période de grosses chaleurs et de sécheresse. Comme elle commence normalement après le carnaval elle est appelée carême. En pratique, les fluctuations sont nombreuses. Il y a des hivernages plus longs ou plus courts selon les années ou bien des hivernages tardifs ou précoces, des carêmes très secs ou pluvieux. Il tombe en moyenne 80 mm d'eau en mars au Lamentin (plaine centrale située au niveau de la baie de Fort-de-France) et 260 mm d'eau en octobre.

Les alizés soufflent du nord-est à l'est pendant la majeure partie de l'année, croissant pendant la matinée et décroissant pendant l'après-midi pour tomber le soir. C'est le régime de vent de la saison sèche durant laquelle les passages du vent au SE ou au S sont toujours de très courte durée (quelques heures).

Le climat de la Martinique est directement réglé par les positions de l'anticyclone des Açores qui dirige l'alizé de nord-est, et de la zone de basses pressions équatoriales où les alizés de l'hémisphère nord rencontrent ceux de l'hémisphère sud, le long de la zone de convergence intertropicale.

Pendant le temps de l'hivernage, le régime des vents est beaucoup plus instable. Ils varient de l'ENE à l'ouest en passant par le sud. Pendant cette période, le vent peut rester pendant plusieurs jours de secteur sud. Ce secteur sud était d'autant plus redouté au temps de la colonie, qu'une grande partie des baies étaient frangées de mangrove et que le vent repoussait alors sur l'île les émanations de ces marécages, réputées malsaines et dangereuses pour les Européens récemment installés.

La température moyenne annuelle est de 26 °C. Les mois les plus chauds sont ceux de mars, avril, mai, tandis que les mois les plus frais sont ceux de décembre et de janvier. Les températures les plus chaudes relevées l'ont été à Saint-Pierre avec 37 °C en avril et mai 1986 et la plus basse environ 12 °C à Fonds-Saint-Denis (entre Pitons du Carbet et Montagne Pelée) en mars 1965. On constate en moyenne six jours par an au Lamentin une température inférieure à 18 °C

[modifier] Cyclones tropicaux

La zone des Antilles est sujette au développement de cyclones. Suivant les moments de l'année ces dépressions viennent de l'Atlantique (Cap-Vert) ou du centre de la mer des Antilles et du golfe du Mexique (à l'ouest du méridien 80°). Sur la Martinique la trajectoire des cyclones est le plus souvent E-O ou SO-NE.

La courbe de fréquence des cyclones montre qu'ils traversent la Caraïbe entre les mois de juin et novembre et passent préférentiellement en Martinique, en août et septembre.

Les cyclones constituent un danger majeur pour les populations et les installations, comme l'ouragan Dean qui a causé de gros dégâts en août 2007, en particulier sur les plantations de bananes et de canne à sucre. Les Martiniquais attendent l'aide financière de la métropole et le soutien national; ils accueillent avec chaleur le premier ministre et le ministre des DOM. Plus de 5000 habitations sont détruites et il faudra compter sur les subventions du gouvernement français.

[modifier] Villes

La Martinique

Les principales villes de la Martinique sont : Fort de France (95000 hab), Le Lamentin (40 000 hab), Le Robert (25 000 hab), Schoelcher, Sainte-Marie, et le François.

Voici la liste des 34 communes de la Martinique :

[modifier] Économie

Icône de détail Article détaillé : Économie de la Martinique.

La banane est le premier produit agricole d’exportation (57,8 % de la production agricole de l'ile) tout en n'occupant que 27,1 % de la surface agricole utile. Elle occupe près de la moitié des actifs agricoles[3]. Le rhum agricole représente 23% de la valeur ajoutée agroalimentaire en 2005 et occupe 380 actifs sur l'ile (y compris le rhum traditionnel). La production de l'île se situe autour des 80 000 hl d'alcool pur[3]. La canne à sucre occupe en 2005 3600 ha, soit 13.7% des surfaces agricoles. Cette production évolue vers une concentration de plus en plus forte avec des exploitations de plus de 50 ha qui représentent 6.2% des exploitations pour 73.4% de la surface exploitée[3].

Les ananas constituaient autrefois une part importante de la production agricole, mais ne représentaient en 2005, selon l'IEDOM, que 1% de la production agricole en valeur (2,5 millions d'euros contre 7,9 millions en 2000)[3].

[modifier] Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Le recensement de 1999 comptabilise 381 427 habitants, pour 1 128 km², soit une densité de population de 338 habitants au km², contre 106 au niveau national[4] Comme dans la plupart des îles, cette densité augmente : 255 hab/km2 en 1961, 319 en 1990, 354 en 2006, malgré une baisse récente de la fécondité.

La population est majoritairement composée d'Afro-caribéen 75 % , d'Afro-Indiens à 15% et de 5% d'Européens. Il y a d'autres populations venues du continent asiatique, notamment de la région tamoule en Inde, et de la Chine vers la fin du XIXe siècle et du Moyen-Orient au XXe siècle. La Martinique connaît un métissage, donnant une population de type "créole",Ainsi Capresse,Mulatresse,Chapé-coolie,Chabine sont les termes utilisés par la population pour se décrire selon ses origines et sont métissage.

[modifier] La famille martiniquaise

Les familles martiniquaises se caractérisent par une proportion non négligeable de foyers monoparentaux, 38% des familles INSEE' 1999[5].

Roger Bastide a particulièrement étudié les familles noires américaines, présentes dans toutes les régions de ce continent où a existé la traite négrière. Jean Benoît a décrit très finement les types de familles martiniquaises dans les années 1960. Cette typologie demeure tout à fait d'actualité.

L'histoire de ces familles peut s'expliquer par la coexistence de trois phénomènes : l'apport culturel de l'Afrique et des modèles familiaux africains, (théorie de Herskovits), les conséquences de l'esclavage et les dislocations familiales( théorie de Frazier). Enfin, un autre auteur Smith, souligne la dimension économique qui conduit les mères à des unions successives pour des raisons de survie économique.

Dans les chansons, les traditions, les proverbes, il est fait mention de la mère, femme "poto mitan", poutre maîtresse dans le foyer. Cependant, les familles contemporaines sont majoritairement des familles où les deux parents sont présents (INSEE Martinique).

Madame Scarron, devenue Madame de Maintenon lorsqu'elle fut veuve de son mari l'écrivain Paul Scarron, passa son enfance en Martinique, et fut surnommé la belle indienne.

[modifier] Art et culture

Le Rhum

C’est une véritable culture, dans tous les sens du terme. Le rhum et sa dégustation font partie d’un rite fondamental qui ne va pas sans une longue initiation, ne serait-ce que pour apprendre à distinguer les diverses variétés et apprécier les plus fines bouteilles. Les connaisseurs de rhum sont aussi « pointus » que leurs homologues du cognac ou de l’armagnac. Et, contrairement à une idée reçue, il y a parmi les vieux rhums de véritables prodiges qui n’ont plus grand-chose à voir avec celui que vous utilisez pour flamber les bananes. La boisson nationale enivre ceux qui en abusent, et rend gais ceux qui en consomment avec modération. Précisons pour les profanes que deux sortes de rhums cohabitent : les rhums industriels ou de sucrerie, fabriqués dans le monde entier, obtenus par la distillation du résidu de la fabrication du sucre, la mélasse, et les rhums agricoles, produits aux Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe, Marie-Galante), obtenus par la distillation du produit de la fermentation du jus frais de la canne.

L’Artisanat

L’artisanat est marqué par 4 éléments cardinaux :

- l’Or (de nombreuses joilleries attendent les visiteurs), - la Paille Caraïbe (réminiscence des arts des Amérindiens), - le Bois précieux (des meubles de style d’inspiration européenne), - et le Madras (en provenance de l’Inde).

La Paille Caraïbe et les poteries font référence à l’Art Amérindien. Il faut également noter un artisanat ayant les goûts : - de la Terre (liqueur, sirop batterie, farine de manioc, confiserie…), - de la couleur vive des tissus du madras, du coton, de la broderie anglaise, du taffetas et autres soieries, tous ces éléments rentrant dans l’habillement traditionnel (grande robe, tête calendée..à découvrir avec l’aide des Syndicats d’Initiative et Offices du Tourisme).- - de l’odeur de la forêt avec le travail de la fougère.

De nombreuses fibres et matériaux se retrouvent dans l’artisanat : bakoua, feuilles de bananes, bambou, terre, bois, tous éléments magnifiés par un savoir faire transmis de génération en génération.

La Gastronomie

Savourer sa cuisine qui marie l'art culinaire africain et créole est l'un des grands plaisirs qu'offre la Martinique. Les recettes qui sont un délicieux mélange d'influence française, africaine et indienne, font toute l'originalité de cette île française. Cet art culinaire exeptionnel fait de la Martinique une île différente des autres. Les poissons, les crustacés et les mollusques sont les grandes vedettes de cette cuisine.

Les poissons et crustacés : - La langouste : grillée et arrosée d'une sauce au piment nommée sauce-chien, - La chiquetaille de morue : morue grillée, émiettée et relevée d'une sauce, - Le lambi : gros coquillage à la chair ferme, - Le crabe farci, - Le blaff, - Les z'habitants : écrevisses de rivière en fricassée, grillées ou flambées.

Les plats : - Le calalou : soupe de feuilles et de gombos avec du boeuf salé, de la queue de porc ou des pinces de crabe, - Le jambon de noël, - Le féroce d'avocat : mélange pimenté d'avocat, morue et farine de manioc, - Le court bouillon de poisson, - Les acras de morue, - La matoutou : fricassée épicée de crabes au riz, - Le boudin créole, - Le colombo : viande de cabri, de porc ou de poulet avec du riz ou des bananes.

Les légumes et les fruits : - Les piments, - Les cristophines, - Le citron vert, - La pomme cannelle, - La banane, - La goyave, - La noix de coco, - La carambole, - La mangue, - L'avocat.

Les boissons : - Le rhum : sec, en ti punch (sirop de canne/citron vert), en cocktails (planteur, schrubb) et en liqueurs, - Les jus de fruits frais : ananas, goyave, maracudja, prune ou cerise, - Le jus de canne, - L'eau de coco - La bière locale : la bière Lorraine


[modifier] Langue

En tant que département et région d'outre-mer (DROM), le français constitue la langue officielle de l'île comme sur l'ensemble du territoire de la République française. La population utilise couramment le créole martiniquais qui ne connait en aucun cas un déclin de sa pratique comme peuvent le connaître bien d'autre langues régionales en France (breton, catalan...).

Les Martiniquais qui ont aujourd'hui 50 ans ont connu une période de répression du créole, et parfois voient d'un mauvais œil le fait que leurs propres enfants le parlent. En effet, le créole était considéré comme une langue rappelant des origines modestes, donc les parents et les instituteurs interdisaient à leurs enfants de s'exprimer en créole. Cela n'empêchait pas aux enfants de s'exprimer en créole entre eux.

Il est encore aujourd'hui considéré comme impoli pour un enfant de s'adresser directement en créole à un adulte. Le créole n'a pas pour autant disparu. Maintenant les jeunes intègrent des mots anglais, notamment provenant de l'anglais jamaïcain au créole. Ainsi les adultes ont parfois du mal à « comprendre » le créole parlé par leurs enfants, comme les parents métropolitains ne saisissent pas toute une conversation en verlan ou en argot des jeunes adolescents. Certaines personnes âgées qui n'ont pas eu la chance d'être scolarisées très longtemps préfèrent s'exprimer en créole, et de ce fait parlent constamment créole, alors que le reste de la population parle le plus souvent français que créole pour engager une conversation. Le créole est facilement parlé sur les ondes, entre amis, dans les églises, il s'agit véritablement d'une deuxième langue.

[modifier] Littérature

De grands écrivains, penseurs et intellectuels ont marqué la littérature martiniquaise, notamment Édouard Glissant, Frantz Fanon, Raphaël Confiant et Aimé Césaire, père du concept de négritude et personnalité très influente au sein de l'île.

[modifier] Artistes

Voici la liste non exhaustive des romanciers, poètes, dramaturges, essayistes, sociologues et philosophes martiniquais :

Les courants littéraires de la Martinique:

Les peintres martiniquais de renommée nationale ou internationale :

Les cinéastes et scénaristes martiniquais de renommée nationale ou internationale :

Les chanteurs, musiciens ou groupes martiniquais de renommée nationale ou internationale :

[modifier] Spécialités culinaires

  • rhum agricole : rhum AOC réputé comme étant l'un des meilleurs du monde, en particulier son « rhum vieux » vieilli en fûts de chêne.

[modifier] Boissons

  • Thé pays
  • Dlo kako (chocolat à l'eau)
  • Chocolat Première Communion (ou chocolat martiniquais)

[modifier] Plats

  • Colombo de porc, de poulet (recettes avec des épices dont le curry, originaires d'Asie du Sud Est).
  • Chatrou aux riz et pois rouges (chatrou = poulpe, pois rouges = haricots rouges)
  • Macadam (plat à base de riz et de morue).
  • Brochette de lambi (coquillage communément appelé conque)
  • Tinen lanmori (banane verte avec de la morue, consommé traditionnellement au petit-déjeuner).
  • Tinen tripes (bananes vertes avec des tripes de mouton, et des légumes)
  • Migan fruit-à-pain (sorte de purée avec de gros morceaux de fruit-à-pain)
  • Féroce d'avocat (boulette d'avocat à la morue roulée dans de la farine de manioc).
  • Accras de morue (ou Marinades de morue, beignets).
  • Accras de titiris (ou Marinades de titiris, beignets de petits poissons)
  • Pâté en pot (soupe à base de légumes, abats de mouton de vin blanc et de câpres).
  • Soupe zabitan (soupe verte à base d'épinards).
  • Kalalou (autre soupe verte contenant des feuilles de calalou et des gombos).
  • Boudin créole
  • Pain au beurre chocolat également appelé « chocolat de première communion » car servi à cette occasion (boisson chocolatée agrémentée d'épices servie avec un pain au beurre).
  • Gratin de christophine.
  • Chèlou
  • Trempage
  • Matoutou
  • Tete d'oursins farcie
  • Le lambi : Gros coquillage à la chair ferme,

[modifier] Friandises

  • Sorbet à la noix de coco communément appelé « sorbet coco ».
  • Blanc manger coco.
  • Doucelette (petite tablette carrée sucrée au coco à l'aspect friable).
  • Lotchio (boulette de coco râpé et de sirop).
  • Filibo.
  • Tamarin glacé (tamarin entier enveloppé de sucre de canne caramélisé).
  • Chadec glacé.
  • Totote fruit à pain.
  • Nougat pistache (tablette de sucre de canne caramélisé avec des cacahuètes).
  • Surette cochon (confiture).
  • Pain d'épices (biscuit très sec à base de gingembre et d'épices fortes).
  • Pain doux (gâteau léger avec de la cannelle et du zeste de citron).
  • Mont Blanc (gâteau à la noix de coco).
  • Zakari (Pain carré).
  • Pomme-cannelle.
  • Pain au beurre.

[modifier] Anecdotes

  • Il existe plus de 180 couleurs de sable différentes à la Martinique.
  • Les Amérindiens qui peuplaient la Martinique la nommaient Jouanacaera qui signifie l'île aux iguanes, ou Matinino : l'île aux femmes ou l'île sans père. "Madinina" n'est qu'une déformation du nom Matinino. Cette appellation est devenue populaire au fil du temps et tous les Martiniquais l'utilisent pour désigner leur île.[6]

[modifier] Codes

La Martinique a pour codes :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. « Un violent séisme frappe la Martinique », dans Le Monde du 29-11-2007, [lire en ligne]
  2. DIREN Martinique
  3. abcd IEDOM, Martinique rapport annuel 2006
  4. Chiffres du ministère de l'Outre-mer
  5. Familles de Martinique INSEE et CAF de Martinique
  6. Le rôle des Antilles durant les deux guerres mondiales

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la Martinique.

[modifier] Sites officiels

[modifier] Sites divers

[modifier] Articles connexes


aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -