Alsace
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Alsace - Elsass
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À gauche : drapeau historique alsacien Au centre : drapeau juxtaposant les blasons départementaux À droite : drapeau fusionnant les blasons départementaux |
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Langue locale | Alsacien (alémanique) Francique Welche (langue d'oïl) Français d'Alsace (Variété régionale) |
Départements | Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) |
Préfecture | Strasbourg |
Population totale | 1 817 000 hab. (2006) |
Densité | 219,4 hab/km² |
Superficie | 8 280 km² |
Arrondissements | 13 |
Cantons | 75 |
Communes | 904 |
Conseil régional | Conseil régional d'Alsace |
Président du conseil régional |
Adrien Zeller (UMP) |
Préfet de région | Jean-Marc Rebière (2007-) |
L'Alsace (s'Elsass en alsacien, das Elsass en allemand) est une région culturelle, linguistique, historique, et administrative de l’Est de la France métropolitaine. D'un point de vue administratif, l’Alsace est divisée en deux départements, le Bas-Rhin au Nord et le Haut-Rhin au Sud. La région est gérée par un conseil régional comme les autres régions de France métropolitaine, mais toutefois de nombreux domaines sont régis par le droit local alsacien-mosellan (voir plus bas) qui prime sur le droit général français. Le conseil régional est localisé à Strasbourg, qui est aussi la plus grande ville (aire urbaine de 710 000 habitants) de la région, suivie par Mulhouse (aire urbaine de 270 000 habitants), et Colmar (aire urbaine de 115 000 habitants).
L’Alsace est une région très densément peuplée, avec 219,4 habitants/km², contre 93,59 habitants/km² en moyenne pour la France et 116 habitants/km² pour l'Union Européenne. C'est la troisième région la plus densément peuplée de France métropolitaine derrière l'île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais. Parallèlement, c'est également la plus petite région de France en terme de superficie. L’Alsace est la première région exportatrice française, la troisième en terme de PIB.
Strasbourg est la préfecture du Bas-Rhin et Colmar celle du Haut-Rhin. La ville de Strasbourg est également le siège de plusieurs institution européennes. L’Alsace est membre du Conseil Rhénan et de la Conférence du Rhin supérieur.
La région culturelle et linguistique doit son origine au peuple Alaman, à ne pas confondre avec les Allemands[1] qui eux sont les habitants de l'Allemagne. La région fut d'abord peuplée de Celtes, puis tomba dans le giron de Rome, après plusieurs tentatives, les Alamans « chassèrent » les Romains en l'an 378, ils germanisèrent la région et y apportèrent leur langue : l'alémanique dont l'alsacien est une variante. Si le nom Alaman a donné en français le nom « Allemand », l'alémanique, bien que langue germanique, est en réalité - comme le néerlandais - différent de l'allemand. L'espace alémanique comprend, outre l'Alsace, le Pays de Bade (Allemagne), le Liechtenstein, la Suisse alémanique, une partie du Würtemberg (Allemagne) ainsi que le Vorarlberg (Autriche).
La région historique intégrait également l'actuel Territoire de Belfort. Elle était subdivisée en Haute-Alsace et Basse-Alsace. Les traductions allemandes Oberelsass et Unterelsass sont toujours utilisés par les germanophones pour désigner respectivement les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.
En venant des autres régions de France, l'entrée en Alsace marque le début de la Mitteleuropa, ce vaste espace culturel des anciens empires allemand et austro-hongrois qui recouvre l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, la Pologne, la Slovénie, la République tchèque et la Slovaquie. La Mitteleuropa correspond à peu près à la notion française de l'Europe centrale.
[modifier] S'Elsass - le Pays de l'Ill
La signification étymologique du mot Alsace vient de l'alsacien (alémanique) : Elsass anciennement écrit Elsaß.
- El- vient de l'alémanique Ell qui signifie l'Ill, la principale rivière alsacienne qui traverse la région du Sud au Nord. La rivière prend sa source dans le Jura alsacien et se jette dans le Rhin à Strasbourg. C'est le plus important affluent alsacien du Rhin. Avant l'endiguement, les crues de l'Ill (comme celles du Rhin) étaient parfois très meurtrières, bon nombre de villages ont été submergés.
- saß vient du verbe sitzen (se trouver, être assis) (prétérit de l'allemand : saß – prétérit du vieil anglais : sæt).
Littéralement Elsass signifie donc « le lieu où se trouve l'Ill » soit le Pays de l'Ill.
[modifier] Géographie
[modifier] Topographie
L'Alsace couvre une surface[2] de 8280 km2 (190 km de long sur 50 km de large soit 1,5% de la superficie de la France), ce qui en fait la plus petite des régions administratives de France métropolitaine, la Corse ayant une surface de 8 680 km2. Elle s'étend du sud au nord le long du Rhin qui la borde à l'est.
Elle est limitée au nord par la rivière Lauter, où commence le Palatinat allemand, et à l'est par le Rhin, à la droite duquel s'étend le Bade-Wurtemberg, au sud par la Suisse, au sud-ouest par la Franche-Comté et à l'ouest par la Lorraine.
Son espace est découpé en plusieurs ensembles de relief :
- à l'est, la plaine d'Alsace[3] drainée par l'Ill et consacrée à la grande culture céréalière. La forêt y occupe encore des espaces importants : forêt de Haguenau au nord et celle de la Hardt et du Nonnenbruch au sud ;
- entre le Rhin et l'Ill, le Ried[4]. Cette zone marécageuse et humide conserve ses caractères naturels remarquables façonnés par le vieux fleuve autrefois sauvage (forêts rhénanes parcourues par les bras du Rhin, prairies inondables, sources phréatiques, rivières).
- à l'ouest dominent les Vosges ou le massif vosgien entaillé de larges vallées des affluents de l'Ill ; ici ce sont les pâturages d'altitude (Hautes Chaumes) qui alternent avec la forêt ; le Grand Ballon 1424 m (ex ballon de Guebwiller) est le point culminant d'Alsace, il est situé dans le Haut-Rhin ;
- les collines sous-vosgiennes font le lien entre les deux ensembles. Ce piémont vosgien est occupé par le vignoble alsacien.
- Le Sundgau, région de collines au sud de Mulhouse.
- Le Jura alsacien à l'extrême-sud de la région.
[modifier] Les Régions naturelles et Pays d'Alsace
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Les régions naturelles d'Alsace | |||
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[modifier] Le Sundgau
Le Sundgau est une zone de collines qui occupe la partie sud de l'Alsace, il commence dans les collines au sud de la région mulhousienne et se poursuit jusqu'à le frontière suisse. Sundgau signifie comté du sud en alémanique. La ville d'Altkirch est traditionnellement considéré comme la capitale du Sundgau.
[modifier] Le Jura Alsacien
Au sud du Sundgau commence le massif du Jura et les premières montagne du Jura Alsacien qui se poursuivent vers la Suisse et la Franche-Comté.
[modifier] L'Ochsenfeld
L'Ochsenfeld, qui signifie le champs des bœufs en allemand désigne la plaine qui s'étend de Thann à Mulhouse, jusqu'à la Hardt à l'Est, au sud jusqu'au Sundgau et au nord jusqu'à Ensisheim. C'est le nom donnée à la région naturelle de Mulhouse.
La Bataille de l'Ochsenfeld désigne la bataille qui opposa les Romains et les Germains dans le combat le plus acharné de l'époque près de Mulhouse.
Selon la légende, cette bataille donnera lieu à la création légendaire de Mulhouse.
[modifier] La Hardt
La Hardt est une forêt de plaine caractérisée par une certaine sécheresse (600 mm de pluie par an dans la partie nord). Elle s'étend de Kembs jusqu'à Colmar, entre l'Ill et le Rhin, sur l'ancien cône de déjection glaciaire du Rhin.
C'est la seconde forêt d'Alsace avec ses 13.000 hectares, derrière la forêt de Haguenau. Propriété de l'État, elle est recensée comme zone de protection spéciale Natura 2000. Elle constitue non seulement la plus grande charmaie naturelle d'Europe, mais abrite également des pelouses steppiques très rares en Europe occidentale.
[modifier] Les Hautes-Vosges
Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges s'articule autour des Hautes-Vosges et regroupe 208 communes d'une population totale de 256 000 habitants. Il a pour but la protection de ce patrimoine naturel.
[modifier] Le Grand Ried
Le Grand Ried s'étend depuis le nord d'Ensisheim jusqu'à Strasbourg, il a été modelés par les divagations du Rhin dans sa zone d'épandage, avant sa canalisation.
[modifier] Le Kochersberg
le Kochersberg est une région aux terres très fertiles (lœss), localisées entre les vallées de la Zorn, au nord, et de la Bruche au sud, le champ de failles de Saverne à l’ouest, et à l’est, le rebord de la terrasse rhénane.
[modifier] L'Alsace Bossue - s'Gromme Elsass
Elle se compose des cantons de Sarre-Union et de Drulingen, ainsi que de La Petite-Pierre et les villages environnants. C'est une zone rurale avec de nombreux vergers, des forêts ombragées et des rivières poissonneuses.
[modifier] Les Vosges du Nord
La région est une zone montagneuse qui est dans sa majeure partie occupée par le parc naturel régional des Vosges du Nord qui est né le 30 décembre 1975 et regroupant actuellement 113 communes. Il regroupe plusieurs milieux forestiers tels que la hêtraie, la chênaie, l'aulnaie ou encore la pinède sur tourbe. Ces derniers abritent une foule d'animaux et de végétaux tel que le pic noir, l'aspérule odorante, le mélampyre des prés ou encore le populage des marais.
[modifier] Climat
Le climat alsacien est « semi-continental d'abri ».
Le climat est continental dans la plaine centrale. Les vents d'ouest subissent un forçage sur le versant occidental des Vosges, frappé de pluies. L'air se retrouve donc déchargé d'humidité quand il a franchi la barrière vosgienne.
Conséquence : l'hiver y est froid, l'été chaud et il y a peu de précipitations.
Donnée pour Meyenheim (Centre-Alsace).
Température la plus basse | -24,8°C |
Jour le plus froid | 27 février 1986 |
Année la plus froide | 1963 |
Température la plus élevée | 38°C |
Jour le plus chaud | 16 août 1974 |
Année la plus chaude | 1994 |
Hauteur maximale de pluie en 24h | 80,6 mm |
Jour le plus pluvieux | 10 juillet 1989 |
Année la plus sèche | 1962 |
Année la plus pluvieuse | 1999 |
- Record de chaleur absolu 40.9°, 13 août 2003.
- Record de froid absolu - 30.2° au Grand-Ballon, 1424 m le 10.2.1956.
Le climat connait davantage d'influence océanique et est beaucoup plus humide dans le Sundgau, dans l'Alsace-Bossue ou l'Outre-Forêt.
[modifier] L'effet de foehn
La zone de Colmar à l'est de la ville bénéficie d'un micro-climat ensoleillé et sec car l'effet de foehn y est le plus présent: c'est la deuxième ville la moins pluvieuse de France (après Perpignan) avec 550 mm de précipitations par an. La région de Colmar connait en moyenne entre 95 et 100 jours de pluie par an.
L'effet de foehn a une influence importante sur une vaste zone située depuis la Banlieue Nord de Mulhouse, à partir de Wittenheim-Kingersheim au sud (la région mulhousienne est donc climatiquement divisée en 2) jusque dans une bande étroite au nord, située entre Strasbourg et Molsheim. Dans cette zone la pluviométrie varie entre 95 et 110 jour par an.
A l'ouest, sur une partie du massif vosgien la pluviométrie atteint par contre jusqu'à 170 jours par an. La différence est donc de 75 jours de pluie par an dans les zone les plus influencée à seulement 20 kilomètres de distance.
Ce climat, relativement ensoleillé en fait un environnement idéal pour le Vignoble d'Alsace.
La nappe phréatique alsacienne importante combinée à la proximité du Rhin et de rivières importante lui évite toutefois les conséquences d'éventuelles sécheresse.
[modifier] Géologie
L'Alsace est la partie de la plaine du Rhin située à l'ouest du Rhin, sur sa rive gauche. C'est un fossé d'effondrement, appelé aussi rift ou graben, d'âge oligocène, associé à ses épaulements latéraux : les Vosges et la Forêt-Noire. Le massif du Jura, formé par glissement (induit par la surrection alpine) de la couverture mésozoïque sur les formations triasiques ("couches savon") recoupe la région de Belfort.
- Le fossé rhénan s'est effondré durant le tertiaire, en conséquence la région a été plusieurs fois envahie par la mer, ce qui explique une sédimentation variée : marne, calcaire, sel gemme, marbre. De plus, au quaternaire, des dépôts éoliens de lœss ont lieu.
- Le Sundgau qui était alors un vaste plateau calcaire a été recouverte par les mers secondaires, au commencement de l'ère tertiaire. Au début de l'oligocène, on assiste à un affaissement du fossé rhénan à l'origine de la pénétration marine. A la fin de l'oligocène, la mer se retire définitivement laissant des dépôts de sédiments très fins. A la fin du tertiaire et au début du quaternaire le surélèvement des Vosges et de la Forêt Noire entraîne la formation du Jura qui est le résultat de plusieurs phases de plissements, entrecoupées par des phases d'érosion. La nappe de cailloutis d'origine alpine que l'on trouve dans le Sundgau est due à l'érosion très intense du Jura par le Rhin qui, pris dans un couloir rejoignait alors l'actuelle vallée du Doubs. Ce n'est que l'affaissement du fossé rhénan qui a modifié le cours du Rhin et le régime hydrographique par les phénomènes de capture.
- Les Vosges sont constitués au nord par du grès (plateau lorrain) et au sud par du granite ; les granites sont des structures hercyniennes exhumées lors des soulèvements latéraux conjoints à l'effondrement du rift.
- Le Jura, soulevé plus tardivement (au Miocène) est constitué de calcaires et de marnes d'âge le plus souvent jurassique, donc beaucoup plus anciens que les formations de la plaine alluviale du Rhin.
La structure tectonique du sous-sol (fossé d'effondrement) explique une certaine activité sismique.
Des gisements de pétrole ont été exploités au nord (à Pechelbronn, près de Niederbronn, l'un des premiers gisements au monde à être exploité, en 1740), ainsi que des gisements de potasse datant de l'oligocène près de Mulhouse. Des mines d'argent ont également été exploitées jusqu'au début de XXe siècle près de Sainte-Marie-aux-Mines.
Enfin, le fort géotherme, conséquence de la remontée mantellique qui eut lieu à l'aplomb du rift, permet une exploitation géothermique expérimentale à Soultz-sous-Forêts.
[modifier] Sismicité
[modifier] Faune, Flore, Fonge et habitats naturels
[modifier] La faune alsacienne
La faune alsacienne a beaucoup souffert de l'activité humaine notamment de la révolution industrielle, pourtant la région a encore récemment été le dernier refuge de nombreuses espèces aujourd'hui disparues d'Europe occidentale.
- Le loup a disparu au début du XXe siècle. Le dernier loup a été abattu en 1908 à Hirtzbach dans le Sundgau, quelques spécimens sont encore signalés dans les Vosges en 1918 et 1919[5]. En 1994 un loup a été abattu dans les Vosges, il s'agissait vraisemblablement d'un loup domestique abandonné. Le loup est toutefois revenu naturellement dans le canton du Jura (Suisse), il y est présent depuis 2004 et à été aperçu à plusieurs reprises aux alentours de Montavon et de Coeuve[6] à quelques kilomètres de la frontière alsacienne. On s'attend donc sous peu à une confirmation de sa réapparition naturelle dans le Jura alsacien et les forêts sundgauviennes, ce qui ouvrirait la possibilité de son retour ultérieur dans le massif vosgien.
- L'ours a disparu d'Alsace à la fin du XVIIIe siècle.
- Le castor a disparu au XVIIe siècle avant d'être réintroduit dans les années 1970.
- Le lynx a disparu au XVIIe siècle avant d'être réintroduit dans les années 1980.
- Le tarpan, cheval sauvage a disparu au début du XVIe siècle.
- L'aurochs, ancêtre de nos bovins actuels, disparu au XIe siècle victime de la chasse au gibier.
- L'élan, le même qu'en Scandinavie, disparu au IXe siècle.
- Le bison d'Europe, disparu au VIIIe siècle, victime de la chasse au gibier.
[modifier] Le castor
[modifier] Le grand hamster d'Alsace - marmotte de Strasbourg
- Poids adulte : 220 à 460 g.
- Longueur avec la queue 25 à 34 cm.
En voie d'extinction imminente. Les experts lui donnent moins de deux ans avant que l'espèce ne doive être considérée comme éteinte en France.
Son nom commun est grand hamster d'Europe, il est également appelé grand hamster d'Alsace ou marmotte de Strasbourg. A ne pas confondre avec le hamster doré, beaucoup plus petit et vendu en animalerie. Des fossiles de plusieurs milliers d'années ont été retrouvés dans la région.
Position de l'Union européenne: Espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction. L'Union européenne exige des mesure immédiates de protection mais la France tarde à les appliquer. Le comité permanent de la Convention de Berne, dédiée à la conservation de la vie sauvage, a lui-même placé la France sous surveillance pour défaut de protection de cette espèce menacée d'extinction.
L'Alsace est la seule région de France où il subsiste encore. L'espèce est actuellement menacée d'extinction dans la région, il ne reste que quelques centaines d'individus. Sa survie n'est pas assurée. Le Lycée agricole de Obernai fait quelques recensements dans ses terres cultivables et essaye de le protéger.
Son habitat est essentiellement les champs de céréales, champs de légumineuses (trèfle, luzerne...) dont l'altitude est inférieure à 500 m. Il préfère les sols loessiques et creuse des terriers jusqu'à 2 m de profondeur. Il se nourrit principalement de graines, racines, fruits, insectes, mollusques et grenouilles. Le grand hamster entre en hibernation vers octobre-novembre et n'en ressort qu'en mars-avril.
Les femelles peuvent avoir jusqu'à trois portées par an.
[modifier] Lynx d'Eurasie
Le lynx présent en Alsace est le lynx d'Eurasie. L'espèce est presque deux fois plus grande que celle d'Amérique du Nord.
- il mesure de 60 à 70 cm à l'épaule
- sa longueur est de 80 à 130 cm avec une queue de 11 à 24 cm.
De 1983 à 1993, 12 mâles et 9 femelles qui ont été relâchés.
En 2006, on estime qu'il y aurait 30 à 40 individus en Alsace, sur environ 2 000 km2 (densité : 1,5 à 2 lynx/100 km2).
La population se reconstitue très lentement. Elle semble toutefois encore fragile notamment en raison d'un braconnage persistant, des risques liés à la chasse ou à la circulation automobile.
[modifier] Grand tétras
Animal emblématique du massif vosgien, c'est le plus gros gallinacé d'Europe. Il est également appelé grand coq de bruyère.
Il vit principalement dans les forêts de conifères de montagnes.
- Taille : 74 à 90 cm
- Envergure : jusqu’à 125 cm
- Poids : jusqu’à 5 kg
Les populations de grand tétras régressent inexorablement en Alsace, principalement à cause de l'activité humaine. En 2007, il ne resterait qu'une cinquantaine d'individus dans le massif vosgien.
[modifier] Chamois
Le chamois a été introduit dans les Vosges dans les années 50, bien qu'il n'y ait aucune preuve de présence antérieure du chamois dans ce massif. Il a toutefois été prouvé qu'il était présent en Forêt-Noire.
- les mâles adultes mesurent entre 100 et 135 cm du museau à la queue
- il mesurent entre 67 et 85 cm de haut au garrot
- le poids est compris entre 22 et 62 kg
- les femelles leur sont presque toujours inférieures en poids et en taille
Les animaux ont un poids maximum en automne, alors qu’ils ont accumulé des réserves durant l’été. À la fin de l’hiver, le poids des chamois peut diminuer de moitié.
Les chamois vivent en hardes.
[modifier] Daim
Le daim est un mammifère de la famille des cervidés.
- longueur 130-150 cm
- hauteur au garrot 110 cm
- il peuvent atteindre 100kg
Le biotope classique des daims est la forêt claire de feuillus.
Leurs bois plats et leur robe est tachetée de blanc. Ces bois atteignent leur plus grand développement en septembre et tombent en mai. La daine n’a pas de bois.
Les mâles sont solitaires et ne rejoignent les femelles qu’au moment du rut qui a lieu en octobre-novembre. La gestation est de 8 mois.
La plus importante concentration de daims en France se trouve dans l'Illwald à l'Est de Sélestat.
[modifier] Cerf élaphe
Le Cerf élaphe présent en Alsace peut atteindre une longueur totale de 2,4 mètres pour 1,20 mètres au garrot et un poids de 250 kilogrammes. Le poids des animaux se stabilise vers l'âge de 3-4 ans chez la femelle (appelée la biche) et 6-7 ans chez le mâle.
La coloration du pelage varie fortement selon les saisons, l'âge et le sexe : d'une teinte brun-roux en été et gris-brun en hiver ; le mâle a généralement un pelage plus sombre que la femelle. La mue intervient deux fois par an, en avril-mai puis en septembre-octobre.
Il habite les grands massifs forestiers et peut se déplacer sur de longues distances. C'est une espèce crépusculaire et nocturne. Le rut intervient à la fin de l'été ou au début de l'automne et dure environ 1 mois mais on peut encore entendre bramer des cerfs jusqu'à mi-novembre. En cas de rencontre avec un autre mâle, après une phase d'intimidation, les deux adversaires vont mener un combat très violent durant lequel il se projette la tête en avant l'un contre l'autre dans le but de déséquilibrer l'adversaire. Le cerf dominant, qui a éliminé ses concurrents, peut ainsi s'accoupler avec 10 à 30 biches.
Le cerf élaphe est herbivore.
[modifier] La flore alsacienne
[modifier] Psilocybe semilanceata (appelé aussi psilo)
Le Psilocybe semilanceata est un champignon appartenant au genre des psilocybes. C'est un champignon hallucinogène (dit aussi champignon magique) qui pousse dans les Vosges, essentiellement dans la partie alsacienne. Il contient de la psilocybine et de la psilocine, deux substances hallucinogène fortes. Ce champignon est consommé dans le monde entier pour ses effets psychotropes, surtout par les jeunes dans les soirées étudiantes. De nombreux accidents, hospitalisations voir décès surviennent chaque année par surdose, la variété qui pousse en Alsace étant beaucoup plus concentrée en substances psychotropes que la variété mexicaine, sa concurrente. En France, le psilocybe semilanceata est inscrit sur la liste des stupéfiants depuis le 1er juin 1966 ; ainsi, la possession, l'usage, la détention, le transport et le ramassage sont passibles de sanctions pénales. La gendarmerie et la police de la région surveillent et n'hésitent pas à appliquer rigoureusement la législation. En Allemagne, les spores et les champignons frais sont autorisés à la vente dans les smartshops. Malgré les mesures prises en France, une étude de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) publié en 2006, indique que durant les années 1990 et au début des années 2000, la consommation de champignons hallucinogènes a connu une augmentation sensible au sein de la jeunesse européenne. Le groupe rennais Billy Ze Kick et les Gamins en Folie a marqué les esprits en interprétant Mangez-moi, une chanson dont les paroles évoquent la cueillette des champignons hallucinogènes.
[modifier] La mutation écologique
[modifier] Filière Chanvre - Cannabis sativa alsacienne - Le chanvre alsacien
La variété alsacienne[7] est utilisée à des fins textiles et d'isolation, elle possède un très faible taux de THC. Cette variété n'est pas destinée à être fumée. La France est le second producteur mondial de chanvre derrière la Chine. En 2008, en France, le taux de THC devrait être inférieur à 0,2 % conformément à la règlementation européenne (règlement CE n°1782/2003 du Conseil du 29/09/2003 modifié, règlement CE n°796/2004 de la Commission du 21/04/2004 modifié). Les variétés éligibles sont inscrites en annexe 2 du règlement 796/2004 modifié.
Le chanvre cultivé alsacien était connu jadis pour sa hauteur[8] et la résistance de sa fibre[9] après avoir considérablement décru durant le XXe siècle, le chanvre cultivé retrouve un second souffle en Alsace avec la prise de conscience écologique et le développement des matériaux d'isolation. Le chanvre possède en effet des capacités isolantes plus qu'intéressantes compte tenu de son coût de production.
La région Alsace mène actuellement une politique d'incitation au développement de cette filière prometteuse[10].
Tous les ans le village de Storckensohn organise début avril une fête du chanvre baptisée Festi'chanvre.
[modifier] Géothermie
L’Alsace est une région propice aux projets de géothermie profonde. Le sous-sol est en effet composé de roches fracturées situées à 5000 mètres de profondeur et atteignant une température de 200°C[11].
[modifier] Projet européen de Géothermie
C'est un projet de recherche à Soultz-sous-forêts qui a pour but de développer une nouvelle forme de géothermie[12]
[modifier] Energie hydroélectrique
[modifier] Trame verte
L'Alsace est une région très urbanisée et intensivement cultivée. De nombreux habitats y sont devenus semi-naturels mais abritent encore une biodiversité significative. Le Conservatoire des sites, la DIREN et les collectivités travaillent à la restauration d'une trame verte, et au suivi d'indicateurs de la biodiversité[13].
[modifier] Dispositions et Infrastructures cyclistes
[modifier] Subdivisions historiques
[modifier] Haute-Alsace
La Haute-Alsace (Oberelsass) est la partie méridionale de l'Alsace, correspondant à peu près aux départements actuels du Haut-Rhin et du Territoire de Belfort. C'est avec la Basse-Alsace une des subdivision de la Région historique d'Alsace.
La traduction allemande, Oberelsass, est encore utilisée de nos jours par les allemands et les suisses pour désigner le département de Haut-Rhin. Actuellement Haut-Alsace est synonyme de Haut-Rhin.
Ce nom a été utilisé dès l'époque du Saint Empire Romain Germanique et sous l'Ancien Régime entre 1648 et 1789. Sous l'Empire allemand, lors de l'intégration de l'Alsace-Lorraine de 1870 à 1918, ll s'agissait alors d'un district (Bezirke), à la tête duquel se trouve un Bezirkspräsident, équivalent à du préfet français. Son chef-lieu est Colmar.
Villes principales :
- Belfort, 55 000 habitants. Préfecture du Territoire de Belfort.
- Colmar, 67 000 habitants. Agglomération principale du Centre-Alsace (Rouffach-Sélestat) et préfecture du Haut-Rhin.
- Mulhouse, 110 000 habitants. Agglomération principale du Sud-Alsace comportant 278.000 habitants (INSEE). La ville fut intégrée à la Haute-Alsace en 1792 après la chute de la République de Mulhouse.
Le drapeau de la Haute-Alsace est rouge barré de jaune et orné de part et d'autre de la barre de trois couronnes jaunes (Blasonnement : De gueules à la bande d'or accompagnée de six couronnes du même, trois en chef et trois renversées en pointe). Son union avec le drapeau de la Basse-Alsace réalise le drapeau de l'Alsace.
[modifier] Basse-Alsace
La Basse-Alsace (Unterelsass) est la partie septentrionale de l'Alsace, correspondant à peu près au département actuel du Bas-Rhin. C'est avec la Haute-Alsace une des subdivisions de la Région historique d'Alsace.
Comme pour la Haute-Alsace, ce nom a été utilisé dès l'époque du Saint-Empire romain germanique et sous l'Ancien Régime entre 1648 et 1789. Il a été à nouveau utilisé lors de l'intégration de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand, de 1870 à 1918. Il s'agit alors d'un district (Bezirk), à la tête duquel se trouve un Bezirkspräsident, équivalent à un préfet français. Son chef-lieu est Strasbourg.
Le terme Unterelsass est encore employé de nos jours par les peuples de langue allemande pour désigner le département du Bas-Rhin.
Villes principales :
Le drapeau de la Basse-Alsace est rouge barré de blanc et orné de part et d'autre de dentelle blanche. (Blasonnement : De gueules à la barre d'argent côtoyée de deux cotices fleuronnées du même). Son union avec le drapeau de la Haute-Alsace réalise le drapeau de l'Alsace.
[modifier] Les villes alsaciennes - tradition communale locale
En Alsace, le droit local accorde davantage d'autonomie aux communes que dans le reste de la France avec davantage de domaines réservés[14]. De tradition plutôt confédérale, les alsaciens ont toujours accordé beaucoup d'importance à leurs villes ou pôles urbains. Les initiatives politiques locales qui ont marqués la région vont toujours dans ce sens, prenons par exemple la décapole, la ville libre de Strasbourg, la République de Mulhouse ou la république alsacienne des conseils. Plus largement, la confédération est également très répandue dans les autres pays alémaniques comme en Suisse ou de manière beaucoup plus lointaine sous le royaume d'Alémanie qui était un royaume confédéral.
[modifier] Strasbourg
Son centre est entièrement classé patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco[15] depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France.Située sur la rive gauche du Rhin. C'est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. Strasbourg est la septième ville de France par la population[16].
[modifier] Mulhouse
Mulhouse est la deuxième grande ville alsacienne et la 27e ville de France en terme de population. C'est une ancienne République indépendante fondée, selon la légende, en 58 av. J.-C. et réunie à la France le 4 janvier 1798. Ancien pôle industriel d'importance reconverti dans les activités tertiaires, Mulhouse a longtemps été surnommée le « Manchester Français ». Ce glorieux passé industriel a marqué pour toujours Mulhouse et a forgé l'identité de la cité. La ville est souvent surnommée la « cité du Bollwerk », du nom d'une tour, vestige des anciennes fortifications. Ville très métissée, sa renommée industrielle a longtemps attiré des travailleurs de tous horizons. Elle est également appelée le « Ville aux Cent Cheminées » en référence à son passé industriel qui se voit encore dans l'architecture de la ville. La ville est située dans l'Est de la plaine de l'Ochsenfeld, et c'est aussi est la plus grande ville du Haut-Rhin. En 58 av. J.-C., la Bataille de l'Ochsenfeld (Région de mulhouse) opposa les Romains et les Germains dans le combat le plus acharné de l'époque[17].
[modifier] Colmar
Colmar est la capitale des Vins d'Alsace et la troisième ville de la région par sa population. La ville possède un grand nombre d'anciennes constructions typiques de l'architecture alsacienne (maisons à colombages) et de la Renaissance allemande ainsi que plusieurs églises de style gothique.
[modifier] Sélestat
Sélestat se trouve au centre de l'Alsace, dans le Grand Ried, à 22 km au nord de Colmar et 47 km au sud de Strasbourg. La légende raconte que la ville a été fondée par le géant Sletto, d'où le nom allemand de Schlettstadt. Sélestat est située à environ 10 km du château du Haut-Koenigsbourg. Au Sud-Est de Sélestat, l'Illwald compte parmi les plus grandes forêts alluviales d'un seul tenant en France : 1 500 hectares de verdure, d'arbres majestueux et une faune exceptionnelle qui se dévoile au regard des plus attentifs. Elle abrite l'une des plus grandes populations de daims sauvages en France.
[modifier] Thann
Le nom de la ville provient de l'allemand Tanne, signifiant sapin. La ville se situe au pied des Vosges et au bord de la Thur. Thann possède une collégiale du XVe siècle, de style "gothique" flamboyant. et sur les hauteurs, se trouvent les ruines de l'Engelbourg, ancien château fort détruit sur ordre de Louis XIV après le rattachement de l'Alsace à la France par le traité de Westphalie, aujourd'hui appelée "Œil de la Sorcière", en référence au tronçon du donjon resté depuis ce temps en équilibre horizontal et visible de loin.
[modifier] Wissembourg
Wissembourg est située au nord de l'Alsace, à la frontière avec l'Allemagne (plus précisément l'État de Rhénanie-Palatinat). La commune est traversée par la Lauter, affluent gauche du Rhin, qui prend sa source en Allemagne. La partie ouest du ban communal de Wissembourg fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord. La ville est, par ailleurs, ville-porte du parc.
[modifier] Altkirch
Altkirch signifie littéralement vieille église en allemand, mais provient plus certainement du latin "haute église". La ville est traditionnellement désignée comme étant la capitale du Sundgau.
[modifier] Haguenau
Haguenau est située à environ 35 km au nord de Strasbourg. C'est la quatrième ville la plus peuplée d'Alsace. La commune comprend notamment la plus vaste forêt de la région, qui marque une réelle césure au sein de la plaine d'Alsace. De ce fait, la partie alsacienne située au nord de cette forêt est nommée l'Outre-Forêt par les Alsaciens. Haguenau est située au sud de cette forêt.
[modifier] Saint-Louis
Saint-Louis fait partie avec Lörrach (Allemagne) et Bâle (Suisse) de l'Eurodistrict Trinational de Bâle. La ville est en réalité la banlieue française de Bâle, comme l'est la ville allemande de Kehl pour Strasbourg. Au Nord de Saint-Louis se trouve la Réserve naturelle de la petite Camargue alsacienne, c'est un vaste marais de plus de 200 hectares (dont 150 classés) géré par une association d'écologistes, de scientifiques et de naturalistes.
[modifier] Démographie
L'Alsace est une région recouverte en grande partie par les aires urbaines de Strasbourg et Mulhouse,dans une moindre mesure Colmar et influencée aussi par les grandes villes étrangères proches, comme Bâle (Suisse), Fribourg-en-Brisgau et Karlsruhe (Allemagne), ce qui fait d'elle une région à forte densité de population (excepté au nord-ouest du Bas-Rhin et sur les sommets vosgiens). La population s'élève à 1 794 000 habitants fin 2004. Elle s'élevait à 1 734 145 habitants en 1999. Terre d'humanisme, l'Alsace a facilité les rencontres de peuples. La population a régulièrement augmenté au cours du temps (sauf pendant les périodes de guerre) à la fois par excédent naturel et par excédent migratoire. Cette augmentation s'est même accélérée à la fin du XXe siècle. Avec une densité de 209 habitants par kilomètre carré, l'Alsace est la troisième région la plus densément peuplée de la France métropolitaine.
Années | Population au 1er janvier | ||
---|---|---|---|
département du Bas-Rhin |
département du Haut-Rhin |
Total Alsace | |
1801 | 450 238 | 303 773 | 754 011 |
1851 | 608 000 | 437 000 | 1 045 069 |
1901 | 659 432 | 495 209 | 1 154 641 |
1936 | 711 830 | 507 551 | 1 219 381 |
1946 | 673 281 | 471 705 | 1 144 986 |
1968 | 827 000 | 585 000 | 1 412 385 |
1982 | 915 676 | 650 372 | 1 566 048 |
1990 | 952 158 | 670 652 | 1 622 810 |
1999 | 1 025 033 | 707 555 | 1 732 588 |
2006 | 1 817 000 | ||
Années | département du Bas-Rhin |
département du Haut-Rhin |
Total Alsace |
L'INSEE estime que la population alsacienne va augmenter de 12,9% à 19,5% de 1999 à 2030 et atteindre les 2 millions d'habitants.
Les bassins de population et d'activité (emplois, commerces, services, transports, études, divertissements etc.) sont concentrés autour des agglomérations de Strasbourg, de Mulhouse et de Colmar, qui étendent de plus en plus leurs zones d'influence respectives.
[modifier] Institutions européennes
Strasbourg, ville alsacienne la plus peuplée est le siège de plusieurs institutions européennes, notamment :
- le Conseil de l'Europe ;
- le Parlement européen ;
- la Cour européenne des droits de l'Homme.
[modifier] Le conseil de l'Europe
Le Conseil de l'Europe est l'organisation internationale de la « Grande Europe » qui comprend 47 États membres, soit tous les pays européens sauf la Biélorussie, dernière dictature d'Europe et le Kosovo, dont l'indépendance n'est pas reconnue par tous. Pour qu'un État puisse adhérer au Conseil de l'Europe, ses institutions doivent être démocratiques et il doit respecter les Droits de l'Homme.
Son but est de promouvoir la démocratie, les Droits de l'homme, la prééminence du droit, l'identité culturelle et politique européenne et la recherche de solutions aux problèmes de sociétés en Europe.
Son siège est à Strasbourg.
[modifier] Le parlement européen
Le Parlement européen est le corps parlementaire de l’Union européenne (UE) directement élu par les citoyens tous les cinq ans depuis 1979. Avec le Conseil des ministres, il compose la branche législative des institutions européennes.
Le Parlement participe à l'élaboration des directives et des règlements. Il contrôle l'activité des institutions européennes. Le conseil européen, ou Conseil, lui rend compte de son activité à l'issue de chaque présidence, tous les six mois. Il supervise la Commission européenne, il élit le président de la Commission sur proposition du Conseil européen. Il approuve la composition de la Commission. Il peut la forcer à démissionner par une motion de censure. Il vote le budget de l’UE.
Le parlement a son siège à Strasbourg en France ; ses commissions, ainsi que certaines séances plénières additionnelles se tiennent à Bruxelles ; son secrétariat général est installé à Luxembourg. Il y a actuellement 785 députés.
L'établissement de son siège à Strasbourg est sujet à polémique. En 2006, une pétition eurocitoyenne[18] est lancée par l'eurodéputée Cecilia Malmström dans l'esprit de l'article 47 du traité établissant une Constitution pour l'Europe - mais sans valeur légale - pour que les travaux du Parlement européen soient regroupés dans la capitale belge et non plus éclatés entre Strasbourg, Luxembourg et Bruxelles. La pétition qui chiffre à 200 millions d'euros par an le coût des déménagements bi-mensuels recueille 1 000 000 de signatures en 4 mois. Rares sont ceux, en revanche, qui défendent le regroupement des travaux du Parlement sur le seul site strasbourgeois[19].
Le siège du Parlement européen de Strasbourg a été réalisé par l'agence d'architecture Architecture-studio.
[modifier] La cour européenne des droits de l'Homme
Créée en 1959, la Cour européenne des Droits de l'Homme est située dans le palais des Droits de l'Homme depuis 1998[20],[21]. Cette cour est un organe juridictionnel rattaché au conseil de l'Europe qui est chargé de traiter les requêtes relatives à la violation des droits de l'Homme.
Sa mission est de veiller au respect de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (nom officiel). La Cour européenne des droits de l'homme est compétente lorsqu’un État membre du Conseil de l'Europe, qui a ratifié la Convention et ses Protocoles additionnels (État partie), ne respecte pas les droits et les libertés qui y sont reconnus.
Pour pouvoir saisir la CEDH, il faut que le justiciable ait épuisé toutes les voies de recours qui lui sont offerts dans leur droit interne.
[modifier] Les eurodistricts
Les eurodistricts sont des entités administratives européennes regroupant des agglomérations urbaines situées de part et d'autre des fontières allemande, française et suisse. La France compte cinq eurodistricts, trois se trouvent en Alsace dont l'unique eurodistrict trinational français.
Les eurodistricts offrent un cadre à la coopération (par exemple en matière de transport, éducation, culture, santé, voirie et infrastructures, distribution d'eau, etc.) voire à l'intégration des communes qui le constituent.
C'est un peut l'équivalent européen des communautés urbaines.
[modifier] l'Eurodistrict Trinational de Bâle
[modifier] l'Eurodistrict Mulhouse-Colmar-Fribourg-en-Brisgau
[modifier] l'Eurodistrict Strasbourg-Kehl-Offenbourg
[modifier] Économie
L'Alsace est la première région exportatrice de France par habitant[22], c'est également la région française la plus ouverte aux investissements internationaux.
À l'international, 35% des entreprises ont une participation étrangère (notamment allemande, suisse, états-unienne, japonaise et scandinave). L'Allemagne a représenté près de 38,5% des importations alsaciennes en 2002.
Avec près de 3% du PIB, l'Alsace se place au troisième rang des régions françaises avec un PIB par habitant de plus de 26 196 € d'euros.
Le taux de chômage relativement faible a augmenté en 2002-2003 principalement à cause de la mauvaise conjoncture en Allemagne, de laquelle l'Alsace dépend beaucoup. Par le passé la région a du faire face à la crise industrielle, principalement dans le secteur textile et minier.
L'Alsace est une région dont l'activité économique est variée.
[modifier] Secteur primaire
Le secteur primaire comprend Vignoble d'Alsace, la culture du houblon, du tabac, du maïs et le brassage de la bière (Kronenbourg, Meteor, Fischer) ainsi que l'exploitation forestière. Le pétrole a été extrait dans le nord (Merkwiller-Pechelbronn) et dans le sud, au nord de Mulhouse, l'exploitation de la potasse a profondément marqué les villes du bassin potassique qui constituait jusqu'en 2004 un gigantesque vivier d'emplois.
[modifier] Secteur secondaire
Le secteur secondaire est bien implanté historiquement avec l'industrie textile (activité qui animait des vallées entières, mais a cessé au milieu du siècle dernier, laissant ici et là d'impressionantes friches industrielles), le transport (Peugeot-Citröen, Lohr, De Dietrich, Bugatti), les télécommunications (Alcatel) et la mécanique (SACM qui a donné naissance à Alsthom). De forte tradition commerciale grâce à la façade rhénane, la région dispose de 2 grands ports fluviaux, Strasbourg et Mulhouse qui sont d'importantes plateformes logistiques. Mulhouse, surnommée la Manchester française a longtemps été un des plus grand pôles industriels de France avec le textile, l'automobile et la chimie mais la ville doit désormais faire face à la mondialisation et se reconvertir dans le tertiaire.
[modifier] Secteur tertiaire
- les nouvelles technologies à travers le nouveau pôle IMAGE (iconoval). C'est une région pilote en France pour l'installation des fibres optiques.
- les biotechnologies à travers le pôle innovation thérapeutique pour Strasbourg, grâce notamment à l'association Alsace Biovalley et à l'IRCAD. Il y a une forte présence de l'industrie pharmaceutique à Strasbourg avec les laboratoires Lilly, Transgen, Aventis (avant la fusion avec Sanofi-Synthélabo) et Sanofi.
- le pôle automobile du futur avec le constructeur PSA à Sausheim et Montbéliard.
- la plasturgie à travers cette nouvelle plate-forme technologique (PFT) : la PFT Extrusion[8] à Saverne.
- la bancassurance: le Crédit Mutuel ("inventeur" de la bancassurance), le Crédit Industriel d'Alsace-Lorraine et le Comptoir national d'escompte de Mulhouse (qui a donné naissance à la BNP avec trois autres banques).
- Mulhouse est le siège du consortium Rhénatic : Pôle TIC du Grand Est qui regroupe 100 entreprises alsaciennes dans le domaine des nouvelles technologies. Ce sont principalement des entreprises de robotique, bureautique, intelligence artificielle, numérisation de l'information, télématique, autoroute de l'information, communication interactive par fibre optique, câblodistribution, téléphonie, transmission par satellite...[23] Mulhouse compte près de 110 entreprises dans ce secteur. L'Alsace est ainsi devenu la troisième région éditrice de logiciels en France, juste derrière L'Île-de-France et la Région Rhône-Alpes qui représentent pourtant un poids démographique beaucoup plus important.
[modifier] Les Universités Alsaciennes
Les Universités strasbougeoises (Université Louis Pasteur, Université Robert Schuman, Université Marc Bloch), l'Université de Mulhouse-Colmar, l'Université de Bâle, l'Université de Fribourg et l'Université de Karlsruhe, forment la Confédération européenne des universités du Rhin supérieur (EUCOR).
[modifier] L'Université de Haute-Alsace (UHA) - Mulhouse/Colmar
Répartie sur trois campus: Le campus de Colmar, réparti sur les sites Grillenbreit et Bipôle et les deux campus de Mulhouse, le campus de l'Illberg et le tout nouveau campus de La Fonderie.
L'UHA comprend différentes écoles d'ingénieur, plusieurs facultés et autres organismes de formation dont :
[modifier] Sur le Campus de La Fonderie
- La FSESJ : Faculté de Sciences Economiques, Sociales et Juridique. Campus de La Fonderie. Première établissement d'enseignement supérieur du Haut-Rhin, la nouvelle Faculté "vitrine" de l'UHA, forme des économistes, des gestionnaires, des commerciaux, des managers et des juristes. Elle a été inauguré le 6 septembre 2007 par le président de la République Nicolas Sarkozy.
- CUFEF : Centre Universitaire de Formation des Enseignants et des Formateurs. Campus de La Fonderie.
[modifier] Sur le Campus de L'Illberg
- l'ENSISA : École Nationale Supérieure d'Ingénieurs du Sud Alsace. Campus Illberg. L'Ecole forme des ingénieurs dans le secteur des hautes technologies.
- l'ENSCMu : École Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse. Campus Illberg. Grande Ecole qui forme des ingénieurs chimistes.
- L'IUT de Mulhouse : Institut Universitaire de Technologie de Mulhouse. Campus Illberg. Forme des techniciens dans différents secteurs.
- FLSH : Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines
- FST : Faculté des Sciences et Techniques
- PEPS : Pluridisciplinaire d'Enseignement Professionnalisé Supérieur
- SERFA
[modifier] Sur les sites de Colmar
- IUT de Colmar
Seul l'IUT de Colmar a ses instances dirigentes à Colmar cependant de nombreuses formations dont le siège des établissements sont à Mulhouse se déroulent à Colmar. On peut citer par exemple à la FSESJ où une spécialisation dans le département Gestion-Commerce a été intelligemment opéré. Les formations et parcours plus orientés "Commerce" sont à Colmar, ceux plus orientés "Gestion" sont à Mulhouse et de nombreuses passerelles et synergies existent entre les 2 de manière à offrir la meilleure adaptabilité possible.
[modifier] Les Universités strasbourgeoises
Strasbourg compte trois universités regroupées au sein du Pôle universitaire européen. Le 1er janvier 2009, ces trois entités fusionneront pour constituer l'Université de Strasbourg.
[modifier] Université Louis-Pasteur
L’Université Louis Pasteur (ULP) - Strasbourg I (sciences)[24] couvre l'ensemble des domaines scientifiques techniques et de santé, de la médecine aux sciences économiques en passant par la physique-chimie. Cette université dépense 11,8 millions d'euros dans des contrats de recherche et compte 1 162 enseignants-chercheurs sur un total de 1 444 enseignants. L'université Louis-Pasteur de Strasbourg est selon le classement de Shanghaï, la meilleure université française de province.
[modifier] Université Marc Bloch
L’Université Marc Bloch (UMB) - Strasbourg II (nommée auparavant Université des sciences humaines de Strasbourg, USHS)[25] dont les filières sont essentiellement consacrées aux sciences humaines et sociales. Cette université regroupe 511 enseignants dont 389 enseignants-chercheurs.
[modifier] Université Robert Schuman
L’Université Robert Schuman (URS) - Strasbourg III (droit, sciences politiques, gestion) [26] qui est dédiée aux sciences politiques et juridiques. Elle compte 386 enseignants dont 278 enseignants-chercheurs.
[modifier] Histoire
À la différence de ses provinces et régions voisines, l'Alsace n'a jamais connu de période d'indépendance ou d'autonomie de forme centralisatrice. L'Alsace a longtemps été caractérisée par le confédéralisme. La région doit sa culture et sa langue régionale aux Alamans (à ne pas confondre avec les Allemands), qui s'établirent dans la région en 378, l'alsacien d'aujourd'hui est une langue alémanique.
La région fut principalement sous l'autorité plus ou moins théorique du Saint Empire romain germanique de 962, date de sa création, jusqu'en 1648, puis elle perdit son autonomie en passant sous contrôle de la France, après son annexion progressive au XVIIe siècle.
C'est en Alsace que sont nés les ancêtres de la puissante dynastie des Habsbourg qui règnèrent en maîtres plusieurs siècle durant, sur toute l'Europe Centrale.
La plaine d'Alsace, subissant l'effet de Foehn et étant naturellement irriguée, a toujours été une terre fertile et propice à l'agriculture céréalière, les collines sous-vosgiennes, le piémont, était le domaine réservé de la vigne tandis que les vallées vosgiennes et l'Ochsenfeld (champs des boeufs) abritaient d'immense troupeaux de bovins, on y cultivait également du chanvre. Les forêts et le ried étaient fort riches en gibier. Le tout, réparti le long du Rhin, l'axe fluvial majeur européen, qui permettait ainsi un commerce soutenu et des revenus réguliers. L'Alsace a donc de tout temps été une région riche qui a suscité les convoitises des grandes puissances européennes. L'Histoire de l'Alsace fut donc rythmée par les guerres et les annexions.
Quelques repères :
[modifier] Période pré-alémanique
- IIe millénaire av. J.-C.: les Celtes arrivent en Alsace
- VIIIe siècle av. J.-C.: l'Alsace était divisée entre deux tribus celtes: les Séquanes et les Éduens
- 58 av. J.-C.: Bataille de l'Ochsenfeld[27].
Elle vit la victoire des Romains commandés par Jules César, général et Proconsul des Gaules, sur le chef suève Arioviste dans le sud de l'Alsace, chassant les Germains de l'autre côté du Rhin. C'est la troisième bataille majeure de la Guerre des Gaules.
Fondation légendaire de Mulhouse.
L'Alsace est intégrée à l'empire romain.
- 12 av. J.-C.: Création du Camp fortifié romain d'Argentoratum, naissance de la ville de Strasbourg.
De nombreux Germains, notamment des Alamans s'installèrent progressivement dans l'Alsace romaine.
[modifier] Établissement des Alamans
- 352 : Après plusieurs tentatives, les Romains sont définitivement chassés de la plaine d'Alsace et les Alamans s'installent pour y répandre leur culture, leur langue (l'Alsacien, alémanique) et construire des villes. Il installèrent une confédération de petits royaumes appelée Royaume d'Alémanie. Alémanie signifie Pays de tous les hommes.
- 496 : les Francs battent les Alamans à Tolbiac mais ces derniers restent prédominants.
- 511 : l'Alsace est rattachée au royaume d'Austrasie
- VIIe siècle : christianisation de l'Alémanie.
- 709-712 : nouvelle guerre entre les Francs et les Alamans
- 746 : Massacre de Cannstatt
Assassinat de la quasi-totalité des nobles du peuple alaman. Cannstatt, anciennement castrum, était l'une des principales localités du duché d'Alémanie fondé par les Mérovingiens. Le carolingien Carloman, maire du palais d'Austrasie, y convoqua une assemblée et fit assassiner la majorité des dirigeants alémaniques sous le prétexte qu'ils auraient participé au soulèvement du duc Theudebald (Thibaud) et du duc Odilon de Bavière. A partir de ce moment, il n'y aura plus d'unité alémanique et les pays alémanique seront définitivement divisés en plusieurs États. Toutefois, la langue et la culture alémanique subsisteront jusqu'à nos jours.
- 842 : les Serments de Strasbourg, prononcés par Charles le Chauve et Louis le Germanique contre leur frère aîné Lothaire divisent le royaume de Charlemagne en trois. L'Alsace fait partie de la Lotharingie.
- 917 : naissance de Gontran le Riche, plus vieil ancêtre confirmé de la dynastie des Habsbourg.
[modifier] L'Alsace dans le Saint-Empire - l'âge d'or des cités alsaciennes
- 962 : l'Alsace fait partie du Saint Empire.
- 1273 : le comte Rodolphe IV de Habsbourg, un seigneur politique, allié des bourgeois des villes de Strasbourg et de Zurich, accéde, de manière inattendue, au trône impérial sous le nom de Rodolphe Ier de Habsbourg.
- 1354 : Fondation de la Décapole, l'Alsace s'organise en une confédération de villes libres qui rassemble dix villes impériales. La Décapole possède pour les historiens et les économistes une particularité extrêmement rare, qui plus est pour l'époque : outre l'alliance militaire, l'entraide est également financière en cas de banqueroute. Cela permet aux cités alsaciennes de peser économiquement sur l'espace rhénan.
- 1386 (9 juillet) : Bataille de Sempach
De nombreux nobles alsaciens qui combattirent sous la bannière des Habsbourg furent tués lors de cette bataille. On chiffre ce nombre de tués à 15% de la noblesse alsacienne.
- 1434 : Premiers travaux de Gutenberg sur l'impression, à Strasbourg
- 1526 : Guerre des paysans. 25 000 « rustauds » massacrés à Saverne.
- 1618-1648 : la Guerre de Trente Ans frappe lourdement la région, l'Alsace est pillée à de nombreuse reprises, les massacres s'enchainent, les villages sont rasés et brulés, la famine se répand et la peste touche la région, la population fuie les villes et villages pour se réfugier dans les Vosges et dans les grandes forêts alsaciennes, environ 60% de la population alsacienne est décimée. L'économie est anéantie.
[modifier] L'Alsace dans le Royaume de France
- 1648 : Suite au traité de Westphalie, l'Autriche cède au royaume de France une partie de l'Alsace (principalement le sud de l'Alsace). La France éprouvera au début des difficulté à asseoir son autorité sur le territoire.
- 1681 : la ville libre impériale de Strasbourg est assiégée par les troupes du roi de France et doit se rendre.
L’Alsace sera alors gouvernée par un intendant siègant à Strasbourg et par le conseil souverain à Colmar. La région conservera largement son autonomie
[modifier] L'Alsace dans la République française
- 1789 : La Révolution est accueillie avec enthousiasme par les Alsaciens qui se soulèvent contre la noblesse locale. L'héritage révolutionnaire scellera l'attachement des Alsaciens à la France.
- 1790 : l'Alsace est partagée entre les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.
- 1798 : La République libre de Mulhouse, alliée à la Confédération suisse, doit capituler devant un blocus économique mené par la France. La ville devient à son tour française.
- Période Napoléonienne: L’Alsace fournit 70 généraux à l’Empire Français.
- 1848 : Victor Schoelcher, homme de gauche d'originaire alsacienne, est nommé président de la commission d'abolition de l'esclavage, il est l'initiateur du décret du 27 avril 1848 abolissant définitivement l'esclavage dans l'empire coloniale français.
- 1850 : l’Alsace vote massivement en faveur du plébiscite sur l’Empire de Napoléon III
- 1871 (18 avril) : Obligation scolaire en Alsace
[modifier] L'Alsace dans l'Empire allemand
- 1871 : par le traité de Francfort, l'Empire allemand annexe l'Alsace, sauf les environs de Belfort, ainsi qu'une partie de la Lorraine. Mise en place des politiques de germanisation qui seront contestées par les Alsacien et alimenteront le sentiment pro-français.
- 1872 (28 avril) : un rescrit impérial institue l'université allemande de Strasbourg.
- 1874 (29 octobre) : un décret institue une Assemblée régionale d'Alsace-Lorraine.
- 1911 (31 mai) : adoption de la Constitution d'Alsace-Lorraine.
- 1915 : Combats autour de l'éperon rocheux du Hartmannswillerkopf (aussi appelé le vieil Armand) à 17 km de Mulhouse, devenu monument national.
[modifier] Révolution allemande - l'Alsace indépendante
- 1918 (10-22 novembre) : République alsacienne des conseils, l'Alsace est indépendante, sous contrôle alsacien exclusif durant 12 jours et est organisée en confédération de ville-libres avec à leur tête des conseils formés d'ouvriers, de paysans et de soldats.
Son organisation politique était sous la forme de communisme de conseils, d'inspiration marxiste-anti-léniniste. Le communisme de conseils se base sur la « démocratie de conseil » et marque l'opposition avec le communisme de parti qui se base sur l'unique parti communiste. Ces conseils ouvriers doivent être une forme de démocratie directe dans laquelle les travailleurs exercent au plus près le pouvoir politique (c'est-à-dire au niveau de la commune), ce dernier n'est alors plus « confisqué » par un État[28]. Le communisme de conseils entre dans la droite ligne du mouvement ouvrier.
Devise : Ni Allemand ni Français ni neutre!
- Le 10 novembre : Les Alsaciens se soulèvent et des conseils révolutionnaires se forment à Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Sélestat, Haguenau, Schiltigheim, Bischwiller, Molsheim, Obernai, Ribeauvillé, Erstein et Saverne.
- Le 17 novembre : L'armée française pénètre en Alsace par la Trouée de Belfort, elle marche sur Mulhouse et déstitue le conseil.
- Le 18 novembre : Les troupes françaises occupent Colmar, Ribeauvillé, Obernai et Sélestat, les 4 conseils tombent le même jour.
- Le 21 novembre : Les troupes françaises occupent Strasbourg, le Conseil de strasbourg abdique.
- Le 22 novembre : La France annexe l'Alsace-Lorraine, c'est la fin de la République Alsacienne des Conseils et le début de la politique d'assimilation.
[modifier] Retour dans la République française
En 1919, l'Alsace redevient française, suite à la ratification du traité de Versailles.
[modifier] Politique d'assimilation
Le retour de la région dans le giron de la France ne s'est pas fait sans douleur ni maladresse de la part de l'administration française.
Sur la plan culturel, l'Alsace subit une francisation forcée, il fut interdit de parler Alsacien à l'école et dans les services publiques. L'ordre est donné d'utiliser la méthode d'enseignement directe dans les écoles, qui consistait à utiliser le français sans transition.
Les alsaciens furent divisé en 4 classes de citoyens, marquée par les inscriptions A-B-C-D sur leur cartes d'identité. Ce classement des citoyens fut établis en fonction de l'ascendance, caractéristique supposée du degré de francophilie. Chaque classe correspond à des droits civiques différents[29].
Mise en place par les autorités françaises d'une politique d'épuration, 112 000 Alsaciens seront également expulsés[30].
Mise en place au printemps 1919 de commissions de triage chargées des l'examen individuel des Alsaciens selon les propos, les positions prise ou leur attitude supposée[31].
[modifier] Le IIIe Reich
- 1940-1944 : pendant l'occupation nazie, l'Alsace est annexée de fait au IIIe Reich.
- 1944 (novembre) : la 2e DB du général Leclerc libère Strasbourg le 23 novembre, la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny libère Mulhouse le 21 novembre tandis que les Américains tentent de repousser plus au nord la contre-offensive allemande (dite Opération Nordwind).
- 1945 : les forces françaises bloquent l'attaque allemande sur Strasbourg, au moment de l'offensive des Ardennes, en janvier, puis jouent un rôle majeur dans la prise de Colmar, le 2 février.
[modifier] Les Malgré-Nous
Quand fut signé l'armistice du 22 juin 1940 le cas de l'Alsace n'était pas évoqué. Ce territoire restait donc juridiquement français. Le régime nazi l'annexa de fait en juillet suivant sans en faire la proclamation officielle.
La propagande était active pour inciter les jeunes alsaciens à s'engager dans la Wehrmacht, mais cela n'aboutit à aucun résultat. Les jeunes alsaciens refusait de s'engager dans l'Armée allemande et de soutenir le régime. Les nazis proclamaient alors à ce moment qu'on n'avait pas besoin des Alsaciens pour gagner la guerre qui devait être rapide.
Alfred Wahl, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Metz, écrit : « Seuls les fils des fonctionnaires allemands présents semblent avoir répondu à l'appel : ils furent moins d'un millier pour les deux départements » [32]
Le Gauleiter Robert Wagner, qui était en charge de l'Alsace, était persuadé que les "frères de race" nouvellement reconquis entendraient vite l'appel de leur sang et se sentiraient rapidement allemands mais constatant le nombre infime d'engagés volontaires, il conclut - non sans cynisme - que les jeunes hésitaient à entrer dans l'armée allemande "par peur de leur famille" et qu'ils seraient heureux de s'y voir forcés.
Au printemps 1942, à Vinnitsa, il persuada Adolf Hitler, au début fort réticent, d'instaurer l'incorporation de force en Alsace, ce qui fut fait officiellement le 25 août 1942.
100 000 jeunes alsaciens seront ôtés à leurs familles et envoyés de force, principalement sur le front de l'Est, pour combattre l'armée de Joseph Staline. 30 % furent tués ou portés disparus.[33].
De nombreux autres furent fait prisonniers par les soviétiques. Parmi eux beaucoup choisirent de déserter la Wehrmacht pour se rendre délibérément à l'Armée rouge et ainsi, en tant que Français, rejoindre le général De Gaulle et la France libre, mais les soviétiques n'avaient, dans leur grande majorité, pas connaissance du drame de ces Alsaciens. Beaucoup furent donc considérés comme des déserteurs ou des espions, et donc fusillés, victimes d'une double méprise. Les autres ont été déportés au camp de Tambov après un passage dans les mines de charbon de Karaganda. Dans un compte rendu du colloque de Hambourg sur le retour des prisonniers de guerre après 1945 [34] on peut lire :
« Les Alsaciens en uniforme allemand furent concentrés dans le camp de Tambov et subirent le sort de tous les prisonniers de la Wehrmacht, avec des conditions de vie très dures, un taux de mortalité élevé et des campagnes de rééducation antifasciste. Libérés en grande majorité durant l'automne 1945, une partie des «malgré-nous» passe pourtant plusieurs années supplémentaires en captivité. Accusés de crimes de guerre par les Soviétiques, ils se sentent trahis par la France Libre, et utilisés comme monnaie d'échange dans les négociations diplomatiques. »
Le dernier Malgré-nous libéré est Jean-Jacques Remetter, retourné chez lui en 1955 [35].
[modifier] Le retour en France
Une fois la guerre terminée, les malgré-nous furent considérés par l'opinion comme des traîtres. Ils ont également été fortement attaqués par les militants du Parti communiste français pour leurs dénonciations de la situation dans les camps d'internement soviétiques.
[modifier] L'Alsace de l'après-Guerre
L'Alsace se relève rapidement de ses ruines, poussée essentiellement par sa position géographique. L'amitié franco-allemande instaure pour la première fois de l'Histoire une paix durable dans la région.
[modifier] Conséquences de la rivalité hégémonique franco-allemande
L'alternance de la domination franco-allemande, le fait pour la région d'être toujours en première ligne de l'affrontement de ces deux grandes puissances européenne, la crainte permanente de la guerre, les mesures prises par les français et les allemands pour "assimiler" la population alsacienne, les répression, épurations, incorporations de force, déportations, pénuries en temps de guerre qui ont rythmé l'histoire de la région ont laissé des traces profondes, encore perceptible chez une partie de la population. La quasi-totalité de la population a dans sa famille des victimes de la dernière guerre. Le sujet est souvent tabou, surtout pour les incorporés de force: les Malgré-Nous. La réintégration de l'Alsace dans la République ne s'est pas faite sans difficulté. La perception de la langue régionale, proche de l'allemand, souvent confondue avec cette dernière langue par les français, a entrainé de nombreuses maladresses mal acceptées par la population alsacienne qui ne désire surtout pas être confondue avec ses voisins d'outre-Rhin. Une petite partie de la population a également adopté une attitude de rejet aussi bien envers les français qu'envers les allemands sans pour autant être indépendantiste. L'usage de la langue régionale est encore une manière pour certains de mettre une barrière au francophone et au premier abord les alsaciens sont plutôt réservés. Le malaise existe donc toujours. L'Alsace c'est un peu la "Germanie française", profondément française, attachée à la République mais soucieuse de préserver sa germanité, son particularisme si souvent méprisé.
[modifier] Culture
[modifier] La langue régionale majoritaire: l'alsacien
Excepté dans quelques communes jouxtant le Territoire de Belfort et dans les pays "welche" autrefois de patois roman, comme les vallées de St. Albray, de la Weiss (Orbey) et de la Liepvrette (Sainte-Marie-aux-Mines), enclaves dans le massif des Vosges traditionnellement de parlers "oil" lorrains, en Alsace Bossue ou autour de Wissembourg (où les pratiques respectives des francique rhénan et francique méridional sud-occidental quoique en déclin demeurent avérées), une partie de la population parle encore aujourd'hui couramment la langue locale, l'alsacien, dialecte alémanique.
L'alsacien fait quelques emprunts lexicaux au français et a été longtemps la langue maternelle de la plupart des habitants. Le français est cependant l'unique langue officielle en vigueur. Le haut allemand (Hochdeutsch), utilisé comme langue écrite depuis le XVIe siècle, fut la seule langue officielle de 1871 à 1918 et de 1940 à 1944. Durant la période de 1871 à 1918, la langue française restait enseignée dans les enclaves romanes (situées au fond de quatre hautes vallées des Vosges et dans les villages francophones de l'actuel département de la Moselle).
Dans le but de préserver l'alsacien, il existe, depuis 1992, des sections bilingues paritaires en Alsace où l'enseignement est dispensé pour moitié en français et pour moitié en allemand Hochdeutsch (ayant l'avantage d'avoir une orthographe fixe et une forte présence dans les médias écrits ou audiovisuels). À l'heure actuelle, elles concernent environt 5% des élèves. Au lycée, les élèves peuvent passer l'abibac. L'alsacien peut y être parlé en maternelle et peut être enseigné ou parlé en primaire. Cependant l'écrit est en allemand, considérant que celui-ci est la version écrite commune de l'ensemble des dialectes alsaciens.
Le célèbre Barabli de Germain Muller est entré dans l'histoire de l'Alsace (un spectacle en dialecte critique et drôle, qu'actualisait en permanence un comédien-auteur-metteur en scène à forte personnalité). Des pièces de théâtre en alsacien sont encore représentées.
Voilà une un aperçu de l'Alsacien à travers une comparaison avec le Français et 3 autres langues germaniques que sont l'Allemand, le Néerlandais et l'Anglais:
français | allemand | alsacien | néerlandais | anglais |
---|---|---|---|---|
terre | Erde | arde | aarde | earth |
ciel | Himmel | hemmel | hemel | heaven, sky |
eau | Wasser | wàsser | water | water |
feu | Feuer | fihr | vuur | fire |
homme | Mann | mànn | man | man |
femme | Frau | frài | vrouw | woman |
manger | essen | assa | eten | eat (to) |
boire | trinken | trenga | drinken | drink (to) |
grand | groß | groos | groot | great |
petit | klein | klain/glen | klein | little, small |
gros/gras | dick/fett | déck/fat | dik/vet | thick/fat |
nuit | Nacht | nàcht | nacht | night |
jour | Tag | däi/dag | dag | day |
aujourd'hui | heute | hit/héta | vandaag/heden | today |
hier | gestern | gecht | gisteren | yesterday |
demain | morgen | morm | morgen | tomorrow |
matin | Morgen | morie/morga | morgen | morning |
midi | Mittag | médeu/médag | middag | midday |
soir | Abend | ove/opa | avond | evening |
être | sein | sén | zijn | be (to) |
avoir | haben | hove | hebben | have (to) |
ceci/cela | dies/das | dess/tsal | dit/dat | this/that |
oui | ja | yà | ja | yes |
non | nein | nee | nee | no |
Les parlers diffèrent d'un secteur à l'autre. Exemples : une tarte s'appelle "weiha" à Mulhouse, mais "tarta" à Colmar et "kuecha" dans le nord ; une pomme de terre se dit "ardäpfel" à Mulhouse, "ardbera" à Colmar, "grundbera" à Strasbourg.
Beaucoup de mots courants (bonjour, merci, au-revoir) sont prononcés en français ("bouchour", "merssi", "aurevoar") ce qui était interdit pendant l'occupation allemande. Dans le Ht Rhin, on dit "defanture" et ce n'est que dans le nord que l'on utilise "schoaeufanstr".
On pourra consulter également la liste établissant la correspondance des toponymies alsaciennes en français et en allemand.
L'Alsace possède une forte identité culturelle, à la fois française et germanique (elle a longtemps été l'objet de revendications territoriales de la part de l'Allemagne et de la France).
En fait, c'est ce que démontre le géographe Paul Vidal de la Blache dans la France de l'Est, l'adhésion de la population alsacienne à la France a été scellée sur une base plus politique que culturelle. Il y eut d'abord Louis XIV, avec sa justice royale qui prenait souvent parti pour les paysans dans leurs conflits avec les seigneurs ; mais c'est surtout le célèbre écriteau placé sur le pont du Rhin, à Strasbourg, le 14 juillet 1791, pour la fête de la Fédération, Ici commence le pays de la Liberté, qui symbolise l'adhésion de l'Alsace à la communauté nationale. Ce n'est pas un hasard si l'Alsace fournit beaucoup d'officiers à la France sous la Révolution (Kleber, Kellermann) ; il est notable que Frédéric Bartholdi, le créateur de la statue de la liberté, était alsacien de Colmar.
Cette particularité politique alsacienne a évidemment des corollaires culturels : l'Alsace fut un pays de commerçants, d'artisans, de bourgeois indépendants qui soutinrent la Révolution et les Républiques. Des villes comme Mulhouse et Belfort furent particulièrement marquées par ce trait. La résistance de Belfort, qui ne fut pas annexé par les Prussiens, n'est pas étrangère à cette considération.
De même, les structures agraires alsaciennes - du moins avant l'avènement de l'agriculture productiviste - avec des parcelles laniérées par de multiples héritages, ne dépassant souvent pas un hectare, reflétaient fortement l'attachement à la petite propriété individuelle. Le parcellaire foncier tranchait ainsi puissamment avec celui de la rive droite du Rhin, caractérisé par un openfield où la discipline collective perdura longtemps.
[modifier] Le welche
Welsch, en allemand, est un mot qui signifie étranger parlant une langue latine (Welsch a la même racine que gaulois), et il sonnait et sonne encore de façon assez péjorative. Les Alsaciens de langue alémanique ont appelé ainsi les Alsaciens de langue romane qui habitaient les hautes vallées vosgiennes. Ce terme, francisé en welche, fut introduit par Voltaire dans le français littéraire. Curieusement, les intéressés ont adopté le terme pour se désigner eux-mêmes.
Le welche est une langue très menacée, voir éteinte. Diverses initiatives tentent de garder vie à ce patois. À Orbey, le welche est enseigné au collège et utilisé pour la messe ; le hameau de Tannach a monté un spectacle comique dans cette langue. Dans le Bas-Rhin, Neuviller-la-Roche organise les rencontres des « tables de patois »
Les vallées welches le sont vraisemblablement depuis très longtemps. Deux hypothèses existent :
- Des peuplades gallo-romaines venues de la plaine alsacienne auraient fui les invasions germaniques au IIIe siècle et au IVe siècle pour se réfugier dans ces vallées isolées. Des toponymes romans datant de l'époque carolingienne semblent confirmer cette hypothèse.
- Des monastères et abbayes lorrains possédant des terres sur le versant alsacien les auraient faites défricher par des paysans venus de Lorraine. Ces possessions sont attestées dès le XIIe siècle.
Les deux hypothèses ne semblent d'ailleurs pas contradictoires dans la mesure où la première expliquerait pourquoi ces terres alsaciennes auraient intéressé des Lorrains : on y parlait déjà un patois roman, on pouvait donc y envoyer des Lorrains sans craindre une trop grande hostilité de la part de la population locale.
- Autre hypothèse: l'Alsace est conquise par Louis XIV au terme du traité de Westphalie (1648) et de Nimègue. Pour cela il s'est allié aux Suédois, qui ont massacré du Nord au Sud 66% de la population. Ils pillaient les vallées "intéressantes"; c'est à dire avec chateau ou couvent et prieuré: ainsi du Nord au Sud ce sont les vallées de Ste Marie (chateau et prieuré) de Kaysersberg (couvent de Pairis à Orbey) ainsi que la vallée plus au Sud (Muhlbach) qui sont détruites à 100%. Ce sont ces vallées qui vont "garder" un patois roman car, vidées de leurs habitants, les terres vont être offertes à ceux qui les prendront! Ce sont les vosgiens voisins de la région de Gerardmer, Cornimont et St Dié qui vont venir avec leur patois roman. Ainsi,de nos jours ,en terre alémanique les noms des villages restent romans (Lapoutroie, Hachimette, Orbey...)contrastant avec les communes voisines (de Kaysersberg, Alspach, Ammerschwhir...) de même les noms de famille d'origine vosgiennes: Petitdemange, Didierjean, Batot (que l'on retrouve dans le département des Vosges) contrastant avec les Muller, Meyer et autres Schmidt de la plaine...
[modifier] Le francique
Historiquement le terme francique désigne la langue des Francs ou des régions peuplées par les Francs.
Deux dialecte du francique sont parlés en Alsace:
- Le francique rhénan lorrain en Alsace Bossue
- Le francique méridional dans l'Outre-Forêt
[modifier] Le français d'Alsace
C'est une forme de français régional dont les tournures sont influencées par la langue alsacienne. L'accent alsacien se caractérise par une accentuation marquée de la première syllabe, au lieu de la dernière syllabe en langue française standard. Le français d'Alsace est marqué par le phénomène de calques germaniques. Le français d'Alsace comporte de nombreux mots empruntés à l'Alsacien.
[modifier] Une culture de la table
L'Alsace, l'une des régions les plus "étoilées" par les guides, valorise au mieux... et galvaude parfois son important répertoire gastronomique. Malgré l'afflux des touristes et une banalisation certaine, sensible à Strasbourg et dans plusieurs cités historiques situées sur la Route des Vins, bon nombre de restaurants se révèlent de qualité et, assez souvent, fort conviviaux. Les familles alsaciennes continuent de les fréquenter, avec une remarquable assiduité, et les repas d'amis sont beaucoup plus inhabituels qu'ailleurs. Il y a foule le dimanche midi dans les restaurants et les fermes-auberges de bonne réputation, même à bonne distance des grands centres (vallée de Munster, Haute-Bruche, "Pays des choux", Ried, région de Brumath, Oute-Forêt, Florival, Sundgau).
Parmi les recettes et plats traditionnels d'Alsace figurent notamment la tarte à l'oignon (Zwiebelkuchen), le cervelas vinaigrette, les asperges accompagnées de trois sauces, cette potée typique qu'est le Baeckeoffe, la tarte flambée, plus exactement : Flamekuche ou Flammeküeche, maintenant connue de toute la France, naguère spécialité bas-rhinoise, la choucroute, le Schiffala ou Schiffele, les boulettes de porc et de veau Fleischschnackas. Le gibier — le droit de la chasse est particulier dans la région — et les cochonnailles ont la part belle.
Le méridional Sundgau se fait une gloire de ses carpes frites. Le foie gras d'oie, qui est produit depuis le XVIIe siècle, est souvent d'excellente qualité. Il est à noter que l'Alsace n'élève pas beaucoup plus d'oies que de porcs, dont elle fait pourtant une abondante consommation charcutière.
Du côté des desserts traditionnels : Kouglof, tarte au fromage blanc et grande variété de biscuits et petits gâteaux, appelé Bredalas (les spécialités de l'Avent), ainsi que du pain d'épice.
(Les dénominations de produits et de plats, en dialecte, varient beaucoup d'une mini-région à l'autre : les transcriptions hasardeuses, parfois les francisations assez abusives, comme « tarte flambée », sont pléthore... Mais tout le monde se comprend. Peu importe que l'on transcrive Baeckeoffe, Bäckkeoffe, Bækoffa, Bækenoffa, Bækaoffe : il s'agira toujours d'un mélange de viandes, de pommes de terre, d'oignons, arrosé de vin blanc, très longuement cuit au four dans une terrine hermétiquement fermée... Bien que les termes dialectaux plus ou moins francisés puissent s'écrire entièrement en lettres minuscules, l'usage de la majuscule initiale, à l'allemande, s'est souvent conservée).
Le tout est arrosé de vins d'Alsace blanc souvent secs ou secs tendres, parfois très riches en sucre résiduel, moins souvent de rouge (un seul cépage, le pinot noir) ou de rosé. Il y a un type de vin d'Alsace pour chaque plat, le riesling pour la choucroute ou le pinot blanc pour les tartes flambées par exemple. Mais c'est bien entendu le Riesling , considéré comme le Roi des vins d'Alsace, qui s'accorde avec le plus de plats. Il y a également des bières brassées dans le Bas-Rhin (Meteor reste une affaire familiale, la dernière) et d'eaux minérales régionales (Lisbeth, Carola, Wattwiller).
Paul et Marc Haeberlin (le père, octogénaire, et le fils, qui œuvrent avec toute la famille) sont mondialement connus. Très respectés dans le métier, représentant l'élite "Tradition & Qualité" de la gastronomie alsacienne et française, il ne cessent d'embellir l'Auberge de l'Ill (maison familiale devenue une institution au milieu du siècle dernier). Elle située au bord de l'Ill ombragée de saules pleureurs, à Illhaeusern, 15 km au nord de Colmar. Trois étoiles au Guide Michelin depuis 1967.
Pour beaucoup de gastronomes, l'expression "les deux Paul" fait immédiatement penser à Haeberlin senior et à Bocuse, depuis toujours grands amis (Illhaeusern est jumelé avec Collonges-au-Mont d'Or).
Jean-Pierre Haeberlin, frère de Paul, joue un rôle important dans la maison. C'est aussi un excellent aquarelliste, souvent inspiré par l'Ill, ses barques effilées, les saules pleureurs, le Ried... Il est pour beaucoup dans le très élégant décor, à la fois alsacien et ultra-contemporain, d'un restaurant aussi célèbre pour son charme que pour sa cuisine, qu'accompagne un hôtel plus qu'actuel de grand luxe discret. C'est à l'Auberge qu'exercent le Meilleur Sommelier du Monde Serge Dubs et le Meilleur Sommelier de France Pascal Leonetti.
On peut estimer à une demi-douzaine le nombre des chefs de haut niveau, dont Émile Jung, de réputation intrnationale (Le Crocodile, à Strasbourg) et François Paul (Le Cygne, à Gundershoffen), à une bonne quarantaine les très bons cuisiniers des deux départements. En tenant compte d'une multitude de recommandables petits restaurants, coquets et accueillants, c'est nettement plus que la moyenne nationale française. Les Alsaciens ne le proclament pas trop, par correction, mais estiment, malgré la banalisation liée à l'invasion touristique, toujours "surpasser" les Lyonnais...
L'association des Maîtres Cuisiniers de France, qui compte de nombreux membres dans le Bas et le Haut-Rhin, a du son renouveau à l'Alsacien Fernand Mischler, qui fit de son restaurant de Leimbach, Le Cheval Blanc, une véritable institution.
Les cuisiniers hôteliers alsaciens sont majoritaires parmi les lauréats Mariannes de l'association Saveurs de France-Saveurs d'Europe, amicale fort régionaliste à laquelle adhèrent plusieurs des meilleurs d'entre eux. Ils y affichent un réel attachement au "terroir"...
Dans leur très grande majorité très attachés à leur province, à leur vallée ou à leur Ried, modernisant tant que faire se peut le répertoire culinaire local (ce n'est pas forcément aisé en grand cuisine), ils innovent souvent avec tact, parfois avec audace (Georges Klein, l'Arnsbourg, à la lisière lorraine nord de l'Alsace, se montre particulièrement inventif).
Ils font souvent des démonstrations à l'étranger, en Chine, au Japon, aux USA, en Russie, dans les Émirats, et en reviennent, comme beaucoup de grand chefs français, avec des idées. Marc Haeberlin veille aussi aux destinées d'un restaurant de haute gastronomie à Tokyo. Émile Jung, connu pour sa gentillesse et son goût de la balade, participe à de nombreuses manifestations en France et hors de l'Hexagone. Michel Husser, qui maintient à haut niveau le Cerf familial de Marlenheim, a fait le tour du monde et joue volontiers des saveurs méditérranéennes. Jean-Yves Schillinger, étoilé Michelin, fils d'un grand chef alsacien du siècle dernier, associe avec brio et technicité des saveurs d'ailleurs parfois insolites, dans le décor "superlooké" d'une maison colmarienne à l'amusante façade historico-alsacienne.
Antoine Westermann a laissé le strasbourgeois Buerehiesel, où il avait obtenu trois macarons Michelin, à son fils et a pris en mains les destinées de Drouant à Paris. Les confitures de Christine Ferber (Nierdermorschwihr) sont connues de toute la France.
Le pâtissier Pierre Hermé, devenu une personnalité parisienne, installé aussi à Tokyo, revendique hautement son origine alsacienne.
Auteur de récits, de romans et d'essais, mais aussi de livres de cuisine, Simone Morgenthaler a beaucoup fait, depuis une quinzaine d'année, pour valoriser l'univers culinaire alsacien. Notamment avec l'émission en dialecte de FR3 Alsace, Sür un Siess, très regardée depuis plus d'une décennie, à laquelle participe Hubert Maetz. Ce jeune quadragénaire étoilé Michelin, installé à Rosheim (Rosenmeer), est un novateur très attaché aux produits régionaux : également viticulteur, il s'avère l'un des meilleurs connaisseurs des produits du pays, qu'il interprète souvent de façon très personnelle.
[modifier] Une littérature gastronomique spécifique
Les Alsaciens collectionnent, lisent... et utilisent avec constance les ouvrages sur leur province surnommés "alsatiques". Parmi ceux qui font presque crouler les bibliothèques figurent notamment les livres et albums de tous formats, souvent illustrés, qui touchent à la table, aux recettes dites "authentiques" ou modernisées, aux arts culinaires, à l'agriculture, au vignoble et au vin. Certains s'avèrent un rien "folkloriques", à destination des touristes, plusieurs sont très documentés.
À part le Lyonnais, aucune région ne peut rivaliser quant à la quantité et, souvent, à la qualité d'une production livresque apparemment intarissable. L'exemple fut donné, vers 1840, par l' Oberrheinisches Kochbuch de Marguerite Spoerlin, traduit sous le titre La Cuisinière du Haut-Rhin. Ce cordon-bleu, qui hésita à publier ses recettes "en raison du grand nombre d'ouvrages de ce genre", mais peut être considérée comme pionnière, destinait son livre,"aux ménagères et aux jeunes prsonnes qui désirent acquérir les connaissances indispensables". Une vingtaine d'années plus tard devait paraitre L'Ancienne Alsace à table, de Charles Gérard, Lorrain de naissance et avocat à Nançy.
Les ouvrages concernant la cuisine alsacienne, les vins et les arts de la table sont innombrables et vont, à l'occasion, bien au-delà des recettes (la majorité sont édités par La Nuée Bleue, important éditeur régional lié aux Dernières Nouvelles d'Alsace).
Deux auteurs "non-alsaciens" d'origine se sont attachés à l'Alsace gourmande avec régularité, depuis plus de vingt ans.
Jacques-Louis Delpal, auteur notamment de guides culturels et de Saveurs d'Alsace, est co-auteur (2007) de Saveurs d'Alsace, Plaisirs des Vosges, avec Gérard Goetz, maître-cuisinier établi en Haute-Bruche (préface de Jean-Pierre Haeberlin, nombreux portraits de personnalités de l'Alsace gourmande). Il avait fait ses débuts dans la région à la fin des années 1970, avec les encouragements du célèbre Germain Muller, qui préfaça l'un de ses guides. Également photographe, il a illustré de paysages et de portraits plusieurs de ses ouvrage, notamment ceux consacrés au vignoble et aux vins alsaciens et à La Route Verte, itinéraire touristique unissant les Vosges à la Forêt-Noire
Gilles Pudlowski, "Pudlo", enrichit chaque année son guide national, qui en était à sa septième édition en 2007, et remet à jour régulièrement son guide des restaurants de tous niveaux, des bonnes boutiques et des meilleurs vigneronse. Le Pudlo Alsace, publié par Michel Lafon, place en tête des grandes tables L'Auberge de l'Ill, Le Cheval blanc de Lembach (une étoile au Michelin 2007) et Le Crocodile. Lorrain d'origine, Gilles Pudlowski a choisi de se partager entre Paris et les environs de Saverne, où il réside et travaille une partie de l'année. Depuis longtemps journaliste (il débuta au Quotidien de Paris et fut l'une des meilleures plumes du Gault/Millau), il collabore régulièrement aux Dernières Nouvelles d'Alsace.
Le Strasbourgeois Robert Werner, qui fut longtemps rédacteur en chef du journal de la TF1, a publié Je suis une Winstub aux éditions de La Nuée Bleue.
Émile Jung a publié souvenirs et réflexions sous le titre Au Menu de ma vie chez le même éditeur.
Édité avec l'aide de la Région Alsace, l'une des parutions de L'Inventaire du patrimoine culinaire de la France renseigne abondamment quant aux produits du terroir et aux recettes traditionnelles. Cette importante compilation, pour l'essentiel bien documentée et fiable, riche en notices historiques et en notations pittoresques, s'avère un utile ouvrage de référence (Albin Michel, 1998).
Autre ouvrage de fond, érudit, un peu décousu : Le Mangeur alsacien, de Jean-Louis Schlienger (médecin et universiatire, diététicien), en collaboration avec l'historien André Braun. Ce livre publié en 1980 à La Nuée Bleue a été repris en une belle version illlustrée, avec la collaboration du cuisinier Michel Orth (L'Écrevisse, à Brumath) et du photographe culinaire Marcel Ehrhard. Également documenté et nourri d'anecdotes, un rien fourre-tout, avec une préface de Germain Muller et de nombreuses recettes : Histoire et Recettes de l'Alsace gourmande, par Jean-Pierre Drischel, Jean-Pierre Poulain et Jean-Michel Truchelut (Privat, 1988).
Serge Dubs, Meilleur Sommelier du Monde, a publié des ouvrages sur le vignoble, les grands crus et les vins. Jean-Pierre Haeberlin a fort joliment illustré de ses aquarelles Le long de l'Ill. Ce "carnet de voyage alsacien" (comportant des recettes) a été réalisé avec Simone Morgenthaler, précédemment citée.
Le célèbre dessinateur Tomi Ungerer, à qui Strasbourg a conacré un musée de son vivant, inauguré en 2007, a mis en images de facon surprenante le charmant ouvrage que Tony et Jean-Louis Schneider avaient consacré aux recettes traditionnelles, avec l'aide de la journaliste Danielle Brison (60 recettes de l'Arsenal, Bueb & Reumaux / La Nuée Bleue, première édition en 1985).
Tony Schneider, disparu quelques années après la sortie du livre, avait fait de l'Arsenal de la Krutenau (quartier de Strasbourg autrefois très populaire) un haut lieu convivial de la cuisine "comme la faisait sa mère", Madeleine. Un répertoire "revisité" par son frère cadet, Jean-Louis. Moins longtemps que Chez Yvonne, mais intensément, L'Arsenal fut presque un symbole de Strasbourg. Thérèse Willer, qui accueillait et servait en salle, après ses études... d'histoire de l'art, est aujourd'hui conservatrice du musée Ungerer-Centre international de l'illustration. Preuve que la culture est toujours un peu de table en Alsace.
[modifier] Architectures alsaciennes
Ville et campagne, Koêt, Sundgau, vignoble, vallées vosgiennes... L'image à la Hansi de la maison à colombage est symbolique de l'Alsace, mais il existe d'autres architectures alsaciennes que les consructions à pans de bois tant pastichées (voire caricaturées dans de nombreux lotissements). Celles-ci sont d'ailleurs fort différentes les unes des autres, en raison de leur implantation, de l'aisance de ceux qui les construisirent, des usages locaux, de leur destination première. Il suffit, pour se rendre compte de la diversité, de comparer trois édifices historiques de Strasbourg logeant actuellement des restaurants connus : la Maison Kammerzell, la Maison des Tanneurs, et le Buerehiesel, ancienne ferme démontée dans la région de Molsheim et établie dans le parc de l'Orangerie.
Pans de bois et torchis. L'habitat traditionnel de la plaine alsacienne, grosso-modo : le Ried, est constitué de maisons construites avec des murs en pans de bois et poutrages décoratifs (colombage) et torchis, protégées par des toitures en tuiles plates "queues de castor". Colombage et torchis se rencontrent, certes, dans d'autres maisons de plusieurs régions de France, notamment la Normandie, mais leur abondance particulière en Alsace est due à plusieurs raisons :
1°) La proximité des Vosges rendait le bois bon marché et facile à trouver.
2°) Du fait du risque sismique le bois était plus adapté que la pierre car, plus souple, il résistait mieux.
3°) Dans les périodes de guerre et d'invasion les villages étaient souvent incendiés, ce qui entraînait l'effondrement des étages supérieurs. C'est pourquoi on avait pris l'habitude de bâtir en pierre les rez-de-chaussée sur lesquels on reconstruisait le haut en colombages une fois la tourmente passée. C'est ce qui explique que certaines communes se soient relevées si vite dès que la paix était revenue. L'importance accordée à la pierre dépendait pour une bonne part de la proximité de carrières, donc du piemont vosgien.
Les pans de bois et les éléments de menuiserie apparents aggravaient les risques d'incendie. Afin de pallier cela, à partir du XIXe siècle, on a commencé à les recouvrir de crépi. Ce n'est que dans la seconde moitié du siècle dernier qu'on a entrepris de les dégager systématiquement ; plus récemment encore les Beaux-Arts ont exigé, pour accorder une subvention, que le crépi restant ne fût pas peint en blanc, comme on s'était mis à le faire, mais dans des couleurs variées, afin de revenir à l'usage plus ancien. Les habitants ont suivi, plus pour des raisons financières que par conviction. En tout cas, on est aujourd'hui frappé par la différence entre les villages alsaciens maintenant badigeonnés, parfois avec bonheur, parfois avec excès, et les villages badois qui leur font face outre-Rhin, où le blanc règne toujours en maître.
[modifier] Patrimoine
Il se situe dans la commune d'Orschwiller à une altitude de 757 mètres. Il domine la plaine d'Alsace. C'est le château médiéval le plus visité de France. Il fut construit par Frédéric de Hohenstaufen en toute illégalité. Détruit à plusieurs reprises, il fut reconstrui de 1901 à 1908 sous l'empereur Guillaume II d'Allemagne.
C'est une cathédrale catholique romaine représentative de l'architecture gothique. Elle mesure 142 mètres, et a été l'édifice le plus haut du monde de 1625 à 1847.[36]C'est actuellement la deuxième plus haute cathédrale de France après celle de Rouen (151 m). La catédrale de Strasbourg est reconnaissable par son seul clocher surmonté d'une flèche.
C'est une montagne vosgienne culminant à 764 mètres sur commune d’Ottrott. Cette montagne est surmontée par un couvent. C'est un lieu de pèlerinage très fréquenté consacré à sainte Odile, sainte patronne de l'Alsace. Le monastère a été créé vers 700 quand le père de sainte Odile lui légua le château de Hohenbourg. Sainte Odile le transforma en couvent.
- Le mur païen
C'est une enceinte mégalithique d'une longueur totale d'une dizaine de kilomètres faisant le tour du plateau du Mont Sainte-Odile pour former une enceinte. Formé d'environ 300 000 blocs cyclopéens, il fait entre 1,60 m et 1,80 m de large et peut atteindre 3 m de hauteur. Ses origines restent obscures et controversées et source de fantasmes. Certaines origines que l'on attribue au mur tiennent en effet plus des contes et légendes que de faits historiques incontestables.
C'est le plus grand musée d'automobiles pionnières du monde, avec 500 véhicules dont 464 automobiles de 98 marques, dont la célèbre collection des Frères Schlumpf, deux grands industriels alsaciens. Passionnés et obsédés par leur collection, ils ont investis secrètement au moment de leur splendeur toute leur fortune et plus afin d'acheter aux quatre coins du monde, les voitures les plus prestigieuses et les plus rares. Le 7 mars 1977, en pleine crise industrielle, les ouvriers licenciés économiques de l'empire textile des frères Schlumpf découvrent les stupéfiants musées secrets en même temps que les médias du monde entier, ils décident de les envahir et ouvrent l'accès au public. Le syndicat CFDT organise les visites gratuites du musée et le nomme « Musée des travailleurs ».
- Écomusée d'Alsace à Ungersheim
- Le Bioscope à Ungersheim
- La Cité du train à Mulhouse
- Musée EDF electropolis à Mulhouse
- Musée d'Unterlinden
- La Route des Vins d'Alsace
- La route romane d'Alsace
- Plus de 1000 orgues
- Marchés de Noël (dans les grandes villes Strasbourg, Mulhouse et Colmar et villages Kaysersberg et Riquewihr)
- Centre historique des villes et villages
- Centre Départemental de l'Histoire des Familles (CDHF) de Guebwiller
- Camp de concentration allemand Struthof Natzweiler et le Centre européen du résistant déporté
- Fort de la Ligne Maginot du Schoenenbourg
- Mémorial de l'Alsace-Moselle à Schirmeck
[modifier] Administration et organisation sociale
[modifier] Projet de suppression des départements et d'instauration d'une assemblé unique d'Alsace
De nombreux hommes politiques alsaciens de droite comme de gauche soutiennent l'idée d'un Conseil unique d'Alsace.[37] Les décideurs économiques sont également plutôt favorable à cette évolution[38]. La proposition a été soumise initialement par le Conseil économique et social d'Alsace (CESA) qui juge mal adapté l'organisation territoriale alsacien (région de petite taille et seulement deux départements qui peuvent aisément être supprimés pour réduire les échelons administratifs) et voudrait donc transférer davantage de compétences aux communes et intercommunalité chapeautés par une assemblée alsacienne unique.[39] Ce projet trouve un écho national favorable car il est en accord avec les conclusions du rapport Attali[40]. L'Alsace pourrait donc devenir la première région de France à se lancer dans cette nouvelle organisation.
[modifier] Le conseil régional
Il est présidé par Adrien Zeller et comporte 47 membres.
Huit listes ont été déposées pour les élections de 2004 et ont obtenu dans l'ordre, les scores suivant :
- UDF - UMP : 34,06%
- PS - Les Verts: 20,12%
- FN : 18,58%
- Alsace d'abord : 9,42%
- MEI : 7,40%
- PCF - PRG - MRC : 3,74%
- Indépendants : « La France d'en-bas » : 3,56%
- LO - LCR : 3,03%
- PF : 0,09%
A l'issue du Second tour les résultats qui nous donnent la composition du conseil régional ont été les suivants:
[modifier] Le droit local
Dans certains domaines le droit appliqué en Alsace est un mélange de droit national et de droit local.
Ce droit local spécifique et unique pour une région de métropole se compose:
- des lois françaises d'avant 1870 non abrogées par l'administration allemande ;
- des lois allemandes adoptées par l'Empire allemand entre 1871 et 1918 ;
- des dispositions propres à l'Alsace adoptées à l'époque par les organes locaux du Reichsland d'Alsace-Moselle
- des lois françaises intervenues après 1918 mais applicables aux trois départements.
Il concerne les domaines suivants (avec les points principaux)[41],[42] :
[modifier] Le droit communal
- plus d'autonomie et de liberté pour les communes,
- règles de fonctionnement différentes du conseil municipal,
- possibilité de prélèvements fiscaux spécifiques
- obligation d'assistance aux démunis
[modifier] Le droit local du travail
- maintien de la rémunération en cas d'absence,
- repos dominical,
- jours fériés supplémentaire,
- clause de non-concurrence
[modifier] La législation sociale
- régime local de sécurité sociale avec une couverture plus étendue et davantage de remboursement des soins[43],
- cotisations différentes pour les différentes caisses,
- les communes ont une obligation de secours aux personnes sans ressources (la forme et les montant sont définis par les communes),
- aide sociale pour les 16-25 ans sans ressource
[modifier] La justice
- davantage de compétences pour les tribunaux d'instance,
- pas de tribunaux de commerce, faillite civile,
- différence pour les frais de notaires, avocats et huissiers
[modifier] Le régime des cultes
- enseignement religieux,
- 4 cultes reconnus,
- religieux rémunérés par l'Etat
[modifier] Le régime de l'artisanat
- corporations,
- règles de l'apprentissage
[modifier] Etablissements de crédit
- règles particulières
[modifier] Régime des eaux
- navigation intérieure,
- ressources en eaux sont gérées selon des procédures différentes
[modifier] Régime forestier
- exploitation forestière régie par les communes
[modifier] La chasse
- police de la chasse,
- gibier est à gérer par les communes,
- droit de chasse retiré au propriétaire,
- impossibilité d'interdire la chasse sur sa propriété,
- paiement d'un loyer à la commune pour pouvoir chasser,
- réparation des dégâts de gibier entièrement à la charge des chasseurs,
- possibilité pour les communes d'interdire totalement la chasse sur leur territoire (comme dans le canton de Genève)
[modifier] Les associations
- loi de 1901 pas applicable,
- registre des associations,
- 7 membres minimum, possibilité de but lucratif,
- facilitation du coopérativisme,
- pleine capacité juridique (comme une entreprise)
[modifier] La publicité foncière
- Livre Foncier et juge du Livre Foncier
[modifier] Symbole
[modifier] La cigogne
La cigogne, oiseau auquel certaines légendes contées aux enfants attribuaient l'apport des bébés dans les familles. Quasiment disparue il y a une trentaine d'années (1970), elle a fait l'objet d'une stratégie associative de repeuplement efficace. On en trouve désormais sur de nombreux toits des églises et autres édifices publics d'Alsace et même parfois sur des toits de maisons de particuliers. Contrairement aux cigognes qui dans bien des pays (Hongrie, pays baltes par exemple) placent leurs nids sur des pilonnes, celles d'Alsace, aidées par les paniers posés par les habitants, les installent sur des bâtiments, généralement élevés.
[modifier] Drapeau historique de l'Alsace
Le drapeau alsacien historique est constitué de deux bandes horizontales: une rouge (en haut) et une blanche (en bas). Il se répand au XIXe siècle et trouve son origine dans la forte récurrence des couleurs rouge (gueules) et blanc (argent) dans les blasons des familles nobles et des villes alsaciennes. Lors de la période 1871-1918, le drapeau s'affirme comme le symbole de l'Alsace, en particulier en réaction vis à vis des visées centralisatrices de la Prusse.
Les armes de Strasbourg, celles de Mulhouse, Guebwiller, Sélestat, Munster, Wissembourg, Saverne, ou celles des Habsbourg possessionnés en Haute-Autriche comme en Haute-Alsace, celles de la ville de Fribourg-en-Brisgau, celles de la Confédération helvétique et aujourd'hui celles du Wurtemberg sont rouges et blanches.
Durant l'occupation allemande, les autonomistes francophiles adopteront eux aussi le Rot un Wiss et lorsque l'un d'eux se retrouve emprisonné, les autres fleurissent sa place laissée vide d'un immense bouquet d'œillets rouges et blancs. Nombreux sont également ceux qui arborent à la boutonnière deux petites fleurs, l'une rouge et l'autre blanche.
Le 25 juin 1912, le parlement d'Alsace-Lorraine l'adopte comme emblème national en y ajoutant la croix de Lorraine. Aujourd'hui ce drapeau historique de l'Alsace est mis en concurrence avec le drapeau calqué sur les blasons du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, création récente sans fondement historique. Le drapeau de l'Alsace est appelé en dialecte alsacien Rot un Wiss (litteralement: rouge et blanc).
[modifier] Héraldique
De gueules à la bande d'argent accompagnée de deux cotices fleuronnées du même et accostée de six couronnes d'or posées en orle, celles de la pointe opposées à celles du chef.
Ce blason est la réunion de celui du Bas-Rhin (la bande d'argent accompagnée des deux cotices fleuronnées du même sur champ de gueules) et du Haut-Rhin (les six couronnes d'or posées en orle sur champ de gueules, la bande d'or étant omise).
Un blason représentant la juxtaposition des deux blasons départementaux, anciens landgraviats de Haute-Alsace et de Basse-Alsace, après la réintégration de l'Alsace.
[modifier] Drapeau de la Région Alsace
Par soucis d'assimilation, le drapeau officiel de la région Alsace sera par la suite calqué sur le blason et ne reprendra pas le Rot un Wiss. Dans un premier temps, on se basera sur le blason qui juxtapose les blasons départementaux, mais actuellement la région Alsace a repris le blason historique et tente de l'imposer en tant d'emblème régional.
[modifier] Transports
Les transports en Alsace sont assez bien développés vu la densité de la population mais des projets d'agrandissement sont encore à l'étude afin de continuer le développement de la région.
Il est à noter que le transport ferroviaire principal se fait sur une ligne nord-sud reliant Strasbourg à Saint-Louis.
Les transports en bus ou tramway sont en plein développement dans les principales villes de la région (Strasbourg, Colmar, Mulhouse).
La principale autoroute, qui est gratuite comme en Allemagne est l'autoroute A35 qui relie Lauterbourg à St Louis/Bâle en passant par Strasbourg, Séléstat, Colmar et aux abords de Mulhouse.
La Région est relié à Paris par la ligne ferroviaire à grande vitesse Est-européenne depuis le 10 juin 2007. Le TGV Est Européen relie Paris à Strasbourg (dont la gare a été spectaculairement modernisée), en 2h20. La fin du trajet se fait à vitesse normale. Certains TGV vont au-delà de Strasbourg, desservant Colmar, dont la gare a été dédoublée à l'ouest, côté vignoble, Mulhouse, Bâle, Zurich, Stuttgart, Francfort.
[modifier] Le réseau routier
Le transport ou le déplacement des usagers se fait principalement sur l'autoroute gratuite A35 assurant la liaison nord-sud, de Lauterbourg à St Louis/Bâle en passant par Strasbourg, Colmar et Mulhouse avec une courte portion en nationale de 2x2 voies, dont la continuation autoroutière est à l'étude.
L'axe A4 (en direction de Paris), dense, (à péage à 20 km au nord-ouest de Strasbourg), commence à atteindre un point de saturation de même que l'axe A36 en direction de Paris-Lyon, à péage dès Burnhaupt (10 km à l'ouest de Mulhouse), gratuit jusqu'en Allemagne.
Du fait de la conception des autoroutes - comme étant à la fois des voies de transit et des voies de desserte des grandes agglomérations - qui prévalait dans les années 1970 et 1980, les villes de Strasbourg et de Mulhouse voient leur agglomération traversée par des voies autoroutières portées aujourd'hui à 2 fois 3 voies, et ce, à moins d'un kilomètre du centre-ville pour Strasbourg et d'1,5 km pour Mulhouse. Il en résulte de fortes nuisances : principale source de pollution et saturation du trafic, notamment à Strasbourg où le trafic de l'autoroute A 35 (170 000 véhicules/jour en 2002) est l'un des plus importants de France. La traversée urbaine de l'A36 à Mulhouse provoque également des perturbations régulières de trafic, temporairement apaisées par sa transformation en 2 fois trois voies. L'absence de panneaux à messages variables et de caméras de trafic (de type webcam) ne facilite pas la communication avec l'usager.
Il y a un projet de construction d'une nouvelle autoroute de 2 fois 2 voies qui contournerait l'ouest de l'agglomération strasbourgeoise afin de capter le trafic de transit nord-sud et de délester Strasbourg. Le tracé prévoit de relier l'échangeur de Hoerdt au nord, à Innenheim au sud. L'ouverture est prévue fin 2011 pour un trafic envisagé de 41 000 véhicules par jour. Les estimations de la DDE (maître d'ouvrage) laissent cependant planer quelques doutes sur l'intérêt d'une telle infrastructure, puisqu'elle ne capterait qu'environ 10% du trafic de l'A35 au niveau de Strasbourg.
À cela s'ajoute la décision de l'Allemagne voisine d'imposer une taxe sur les poids-lourds empruntant son réseau autoroutier (LKW Maut). Ainsi, une partie du trafic de transit de l'A5 allemande se reporte sur le réseau alsacien, parallèle et gratuit, ce qui aggrave aujourd'hui la saturation de celui-ci. Pour tenter de remédier à cette situation, le député Yves Bur a fait adopter par l'Assemblée nationale en décembre 2005 un amendement instituant également une taxe sur les poids lourds en Alsace. Elle devrait entrer en vigueur fin 2007 ou début 2008
[modifier] Situation européenne
[modifier] Mulhouse
Quelques distances par la route depuis Mulhouse croisement A35/A36(Sausheim - Île Napoléon):
- Mulhouse -> Francfort (Allemagne) : 312 km
- Mulhouse -> Stuttgart (Allemagne) : 226 km
- Mulhouse -> Munich (Allemagne) : 385 km
- Mulhouse -> Karlsruhe (Allemagne) : 179 km
- Mulhouse -> Paris (France) : 481 km
- Mulhouse -> Lyon (France) : 342 km
- Mulhouse -> Strasbourg (France) : 109 km
- Mulhouse -> Bruxelles (Belgique) : 489 km
- Mulhouse -> Bâle (Suisse) : 31 km
- Mulhouse -> Zurich (Suisse) : 116 km
- Mulhouse -> Luxembourg : 287 km
- Mulhouse -> Bregenz (Autriche) : 223 km
- Mulhouse -> Vienne (Autriche) : 786 km
- Mulhouse -> Plzen (République Tchèque) : 596 km
- Mulhouse -> Prague (République Tchèque) : 686 km
- Mulhouse -> Åbenrå (Danemark) : 991 km
[modifier] Strasbourg
Quelques distances par la route depuis Strasbourg croisement A35/A4:
[modifier] Le réseau ferré
Les Vosges n'étant franchissables que par le col de Saverne, la trouée de Belfort ou encore par quelques cols peu roulants, l'Alsace a besoin de se désenclaver et de se rapprocher du reste de la France. Différents projets sont ainsi envisagés :
- le TGV Est (Paris - Strasbourg - Colmar - Mulhouse) est en service depuis le 10 juin 2007;
- le TGV Rhin-Rhône ou ligne Dijon-Mulhouse (travaux dès 2006) pour une mise en service en 2011;
- une interconnexion avec l'ICE allemand, à la hauteur de Kehl et/ou d'Ottmarsheim ;
- le tram-train de Mulhouse en cours de réalisation, puis celui de Strasbourg (2009).
Cependant, le tunnel Maurice-Lemaire en direction de Saint-Dié-des-Vosges fut abandonné par le chemin de fer et est aujourd'hui destiné au trafic routier avec péage. Il fait l'objet de travaux de mise en sécurité et restera fermé jusqu'en 2008.
[modifier] La Magistrale européenne
[modifier] Le réseau fluvial
Le trafic portuaire dépasse 15 millions de tonnes, dont près des trois quarts pour Strasbourg, second port fluvial français (voir Port autonome de Strasbourg). Le projet d'élargissement du canal Rhin-Rhône, destiné à relier le Rhône (et la Méditerranée) au réseau d'Europe centrale (Rhin, Danube, mer du Nord et mer Baltique) a finalement été abandonné en 1998 pour des raisons de coût et de dégradation des paysages, notamment dans la vallée du Doubs.
[modifier] Le réseau aérien
Il y a deux aéroports internationaux en Alsace :
- l'aéroport international Basel-Mulhouse-Freiburg, qui est le seul aéroport parfaitement binational au monde. Les compagnies aériennes offrent plus de 60 destinations en vols directs. L'infrastructure est capable d'accueillir 6 à 8 millions de passagers. 58 compagnies y sont présentes.
- l'aéroport international de Strasbourg à Entzheim. Il est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Strasbourg et du Bas-Rhin.
[modifier] Notes et références
- ↑ C'est par la proximité du peuple Alaman que les termes Allemagne et "allemands" ont été adoptés en français, et uniquement en français, pour désigner le pays, ses habitants, leur langues et leur cultures. En anglais « allemand » se dit German, en italien tedesco, en finnois saksalainen et en danois tysk.
- ↑ INSEE
- ↑ forme le Fossé rhénan avec le pays de Bade allemand
- ↑ de l'alémanique roseau
- ↑ voir l'article du chercheur Thomas Pfeiffer sur les loups en Alsace paru en 2006 dans la Revue d'Alsace
- ↑ Loup.org
- ↑ [1]
- ↑ [2]
- ↑ [3]
- ↑ Qualité environnementale dans la construction : Promotion de l’utilisation du chanvre dans la construction
- ↑ http://sites.region-alsace.eu/energivie/menugauche/Les+energies/Geothermie/ Géothermie Région Alsace
- ↑ Le site du projet
- ↑ Présentation de l'Office des Données Naturalistes d’Alsace (et du SIBA / Suivi des indicateurs de biodiversité en Alsace)
- ↑ voir Institut du droit local Alsacien-Mosellan
- ↑ Site internet de l'UNESCO
- ↑ Site du recensement de l’INSEE, chiffres au 08/01/1999.
- ↑ la Guerre des Gaules - Texte complet sur Wikisource.
- ↑ http://oneseat.eu/ - Le Parlement européen devrait être situé à Bruxelles
- ↑ Strasbourg, siège naturel du Parlement européen
- ↑ Site de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, Historique
- ↑ Informations sur Palais des Droits de l’Homme, Cour européenne des droits de l'Homme. Consulté le 18-03-2008
- ↑ chambre régionale de commerce et de l'industrie
- ↑ Site web du consortium Rhénatic
- ↑ ULP - Université Louis Pasteur Strasbourg I
- ↑ Université Marc Bloch - Strasbourg 2
- ↑ Université Robert Schuman - Bienvenue sur le site web de l'Université Robert Schuman
- ↑ César, La Guerre des Gaules
- ↑ La Toupie définition du Communisme de Conseil ou conseillisme [4]
- ↑ Document relatif à l'histoire publié par l'académie de Bordeaux [5]
- ↑ Joseph Schmauch, 2004, Sorbonne - Les services d'Alsace-Lorraine face à la réintégration des départements de l'Est - Chapitre 2 Classement, expulsions et commissions de triage : l'épuration en Alsace-Lorraine
- ↑ Joseph Schmauch, 2004, Sorbonne - Les services d'Alsace-Lorraine face à la réintégration des départements de l'Est - [6]
- ↑ La Vie quotidienne en Alsace entre France et Allemagne (1850-1950) Hachette, 1993
- ↑ (fr) Les "Malgré-Nous" portés disparus
- ↑ (fr) Compte rendu du colloque par Pieter Lagrou
- ↑ (fr) Gaël Moullec, « Le GUPVI-NKVD, Le Komintern et les « Malgré-Nous » », avril-décembre 2001, Cahiers du Monde russe, p. 677 (11 du PDF). Consulté le 17 décembre 2007
- ↑ La cathédrale de Strasbourg a servi plusieurs fois de comparaison entre les plus grands édifices. Exemples (de la gauche vers la droite) : Tour (dernier édifice) - Diagramme (premier édifice).
- ↑ Le Conseil d'Alsace Unique - Bernard Fischer
- ↑ Synthèse de la presse - juin 2007
- ↑ Plus d'informations et de sources sur le site de promotion de l'assemblée unique[7]
- ↑ [pdf]Rapport Attali décision fondamentale 19
- ↑ Institut du Droit local Alsacien-Mosellan
- ↑ Legifrance - Le service public de l'accès au droit
- ↑ [pdf]Le régime d'Alsace-Moselle
[modifier] Annexes
[modifier] Articles connexes
- Liste de personnes nées à Strasbourg
- Liste de personnes ayant résidé à Strasbourg
- L’Alsace est depuis 1999 jumelée avec la province sud-coréenne de Gyeongsang du Nord
[modifier] Liens externes
- (fr) Tourisme Alsace : Site officiel du tourisme en Alsace
- (fr) Site du Conseil régional Alsace
- (fr) Catégorie Alsace de l’annuaire dmoz.
- (fr) Portail régional de l'INSEE
- (fr) Voir - Dossier thématique de l'INSEE, statistiques démographiques et sociales.
[modifier] Médias
- Films sur l'Alsace
- Alsace, film réalisé par Henri Pouctal, 1916
- Les Alsaciens ou les Deux Mathilde , film réalisé par Michel Favart, 1996
- Müetter, film réalisé par Dominique Lienhard, 2006
- La confiance règne, film réalisé par Étienne Chatiliez
- Mes enfants ne sont pas comme les autres, film réalisé par Denis Dercourt
- La Décade prodigieuse, film réalisé par Claude Chabrol
- Monsieur Klein, film réalisé par Joseph Losey
- Les Tilleuls de Lautenbach, adaptation TV du roman de Jean Egen réalisé par Bernard Saint-Jacques, 1983
- L'Ami Fritz film TV de Jean-Louis Lorenzi, 2001; film TV de Georges Folgoas, 1967; film de Jacques de Baroncelli 1933; film de René Hervil, 1920
- Films tournés en Alsace
- La Grande Illusion film de Jean Renoir, sorti en 1938 (avec Jean Gabin, Erich von Stroheim, Pierre Fresnay, Marcel Dalio)
- Indigènes, film de Rachid Bouchareb, sorti en salle le 27 septembre 2006 (avec Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem et Bernard Blancan)
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