Nouvelle-Calédonie
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Administration | |||||
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Statut politique | Collectivité sui generis française | ||||
Capitale | Nouméa |
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Gouvernement - Président de la République - Haut-commissaire de la Rép. - Président du Gouvernement |
Nicolas Sarkozy Yves Dassonville Harold Martin |
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Géographie | |||||
Superficie | 18 575 km² | ||||
Démographie | |||||
Population (2005) | 232 258 hab. | ||||
Densité | 12,5 hab./km² | ||||
Langues | Français langue officielle plus 28 langues vernaculaires et de nombreuses langues parlées par les minorités ethniques | ||||
Économie | |||||
PIB (1999) · PIB/hab. |
3,998 milliards de $ 19 100 $/hab |
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Monnaie | Franc CFP (XPF ) [1] |
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Autres | |||||
Fuseau horaire | UTC +11 | ||||
Domaine internet | .nc | ||||
Indicatif téléphonique | 687 |
La Nouvelle-Calédonie est un archipel d'Océanie situé en Mélanésie - à quelques degrés au nord du Tropique du Capricorne. C'est une collectivité dite sui generis, ou « de son propre genre », rattachée à la France et non pas une collectivité d'outre-mer (COM)[2],[3]. Les accords de Nouméa en avaient fait une collectivité à statut particulier, un référendum local portant sur son indépendance ou son maintien au sein de la République française est prévu en 2014. Elle est distante de la métropole de près de 20 000 kilomètres. Sa superficie est d'environ 19 100 km². Elle est située dans l'océan Pacifique à 1 500 km à l'est de l'Australie et à 2 000 km au nord de la Nouvelle-Zélande. Son code postal commence par « 988 ».
Sommaire |
[modifier] Histoire
Il y a 5 000 ans, des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taiwan. Vers 2 000 av. J.-C., des migrations ont lieu de Taiwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.
Comme l'attestent des fragments de poterie Lapita retrouvés, les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie auraient posé le pied sur le territoire, il y a environ 3 000 ans. On appelle Lapita la période de 1 300 à 200 av. J.-C. Durant la période suivante, Naia Oundjo, les Canaques (terme qui viendrait de l'hawaiien kanaka signifiant « homme ») maîtrisent l'art de la pierre polie, et fondent leur civilisation sur la culture de la terre (principalement ignames et taros). Lors de rituels guerriers, des tribus pratiquent aussi le cannibalisme.
Le 4 septembre 1774, l'enseigne de vaisseau James Colnett aperçoit à l'horizon une terre inconnue. Il se trouve à bord du bâtiment commandé par le navigateur et explorateur anglais James Cook. Cook baptise cette terre « New Caledonia » en l'honneur de l'Écosse. En effet, on dit que l'aspect des côtes lui aurait rappelé cette région de Grande-Bretagne, dont le père de Cook est originaire. (Caledonia est l'ancien nom latin de la province correspondant à l'Écosse britannique).
Il est probable qu'en 1788, l'expédition française conduite par La Pérouse reconnaît la côte Ouest à bord de l'Astrolabe et de La Boussole, juste avant de sombrer dans un naufrage sur le récif de Vanikoro aux Îles Salomon. En 1793, le contre-amiral français Antoine Bruny d'Entrecasteaux, parti en 1791 à la demande de Louis XVI pour retrouver La Pérouse, passe au large de la Nouvelle-Calédonie, reconnaît la Côte Ouest de la Grande Terre et se serait arrêté notamment aux Îles Loyauté. Néanmoins, on attribue la découverte de ces dernières à l'explorateur français Jules Dumont d'Urville en 1827 qui fut le premier à les situer précisément sur une carte.
À partir de 1841, des missionnaires commencent à venir s'installer. Du côté catholique, des frères maristes, menés par Monseigneur Douarre qui est nommé vicaire apostolique de Nouvelle-Calédonie, s'installent tout d'abord à Balade en 1843, mais là encore les missionnaires sont chassés en 1847 avant de pouvoir revenir, et de façon durable, à partir de 1851.
Les deux organisations missionnaires, pour assurer leur assise sur l'archipel, en appellent alors aux deux puissances européennes susceptibles de les aider: les protestants au Royaume-Uni et les maristes à la France. La Nouvelle-Calédonie est finalement proclamée colonie française à Balade le 24 septembre 1853 par le contre-amiral français Febvrier-Despointes.
Le 25 juin 1854, les militaires français fondent au sud-ouest de la Grande Terre Port-de-France pour servir de chef-lieu à la colonie, simple garnison qui deviendra rapidement une petite ville et prendra le nom de Nouméa le 2 juin 1866.
Après la Commune de Paris, la Nouvelle-Calédonie, sert de lieu de déportation pour de très nombreux anciens communards condamnés par les conseils de guerre mis en place par le gouvernement Thiers.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe plusieurs tentatives de colonisation sont des semi-échecs
En 1931, un groupe de Kanaks sont exposés comme anthropophages dans un enclos de cases, au jardin d'acclimatation du Bois de Boulogne, à l'occasion de l'exposition coloniale de Paris[4].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Calédonie rallie la France libre dès 1940 et devient à partir du 12 mars 1942 une importante base arrière américaine dans la guerre contre le Japon.
Après la guerre, la France abandonne le terme de colonie, abolit le code de l'indigénat. En parallèle, le Territoire connaît une croissance économique rapide et importante grâce à l'exploitation de « l'or vert »: c'est le « boom du nickel », la Nouvelle-Calédonie devenant alors le troisième producteur mondial.
Les années 1980 voient les tensions entre opposants et partisans de l'indépendance atteindre leur paroxysme, les affrontements dégénérent bientôt en insurrection quasi généralisée durant la période dite des « Événements » (1984-1988). La violence culmine en 1988 avec la prise d'otages d'Ouvéa.
Cet épisode pousse les deux camps et leurs leaders à négocier aboutissant à la signature des Accords de Matignon le 26 juin 1988 prévoyant la mise en place d'un statut transitoire de 10 ans devant se solder sur un référendum d'autodétermination pour que les Calédoniens se prononcent pour ou contre l'indépendance. Cet accord est complété par l'Accord de Nouméa du 5 mai 1998 qui prévoit alors la mise en place d'une autonomie forte. Le référendum final sur la question de l'avenir institutionnel (indépendance ou maintien au sein de la République française) étant repoussé entre 2014 et 2018.
[modifier] Géographie
La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d'îles et d'archipels mélanésiens de l'Océan Pacifique sud, situé autour des coordonnées 21°30′Sud 165°30′Est, à environ 1 200 km à l'est de l'Australie et 1 500 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande. Le pays insulaire de Vanuatu la borde au nord-est.
La Nouvelle-Calédonie est centrée autour d'une île principale, la Grande Terre. Elle comprend également plusieurs ensembles d'îles plus petites, les îles Belep au nord de la Grande Terre, l'île des Pins au sud, les îles Loyauté à l'est (Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré) et plus loin à l'ouest l'archipel des îles Chesterfield et les récifs de Bellone.
La Grande Terre est nettement plus grande que toutes les autres îles. Les îles Loyauté, Lifou, Maré, Ouvéa, Tiga, sont situées à une centaine de kilomètres au large. Lifou est plus étendue que la Martinique.
Sur une superficie de 18 575,5 km²[5], la Grande Terre s'étire du nord-ouest au sud-est sur près de 400 km en longueur et 50 à 70 km en largeur. Elle est parcourue sur toute sa longueur par une chaîne montagneuse, dont le point culminant, le mont Panié, s'élève à 1 628 mètres (5 341 pieds) d'altitude.
Le lagon calédonien a une surface totale de 24 000 km², ce qui en fait l'un des plus grands lagons du monde (et que l'on présente également généralement comme « le plus beau lagon du monde »[6]) ; il est ceinturé par une barrière de corail d'une longueur de 1 600 km, située entre 10 et 50 km des terres. La température des eaux varie entre 22 et 30°.
Le territoire jouit d'un climat tropical océanique. La température annuelle moyenne est de 23°. On partage l'année en deux saisons : la saison chaude, ou été austral, de mi-novembre à mi-avril, avec des températures maximales de 28 à 32° (mais pouvant aisément dépasser les 30°), commence avec une période de forte sécheresse mais finit avec de forts taux d'humidité. Elle comprend également la saison des cyclones qui peut s'étirer de mi-novembre à mai. La saison fraîche est plus sèche, avec en moyenne des températures de 20 à 23°.
La côte est, exposée aux vents dominants et donc plus humide, présente des paysages tropicaux (palmiers, cocotiers, végétation dense…) le long d'une bande littorale étroite enchassée entre les montagnes et l'océan, tandis que la côte ouest, protégée au contraire des vents dominants par la Chaîne, est plus sèche, offrant ainsi un paysage de larges et longues plaines herbeuses et de savanne (dont l'arbre emblématique est le niaouli).
Des zones claires se sont formées dans la mangrove, au nord de la Grande Terre. En effet, un excès de sel a provoqué la mort des palétuviers, des arbres pourtant aptes à pousser dans l'eau de mer. Mais, depuis une dizaine d'années (2008), la salinité diminue et les clairières reverdissent peu à peu.
La capitale du pays, Nouméa, en est aussi la principale ville. Elle compte 91 386 habitants au dernier recensement de 2004. Le Grand Nouméa (avec les communes voisines de Païta, Dumbéa et Mont-Dore) compte 146 000 habitants.
[modifier] Toponymie
Le terme Calédonie dérive du nom donné par les Romains au massif montagneux du nord de l'Écosse. James Cook lui-même d'origine écossaise par son père, baptisa ainsi l'archipel en référence à cette région.
La Nouvelle-Calédonie est aussi dénommée familièrement par les descendants de colons français et les zoreilles « le Caillou », tandis que le terme « Kanaky » a une connotation indépendantiste et identitaire en référence au terme kanak, terme d'origine hawaiienne, répandu dans le Pacifique par les navigateurs européens.
La toponymie et l'onomastique (nom des terres, îles, tribus et personnes…) en Nouvelle-Calédonie sont des questions liées à des problèmes d'ordre foncier, juridique, historique et linguistique, débattus sur un plan politique depuis de nombreuses années. Les accords de Nouméa prévoient ainsi : "Les noms kanak des lieux seront recensés et rétablis. Les sites sacrés selon la tradition Kanak seront identifiés et juridiquement protégés, selon les règles applicables en matière de monuments historiques." (Article 1.3 alinéa 1)
[modifier] Biodiversité
La Nouvelle-Calédonie se distingue notamment par une biodiversité d'une étonnante richesse et originalité. Le taux d'endémicité est le plus élevé au monde.
- Plantes : 5 familles, 107 genres et 3 380 espèces endémiques,
- Reptiles (geckos et scinques) : 24 genres, 112 espèces dont 106 endémiques (95%)
- Oiseaux : 1 famille, 3 genres, 23 espèces endémiques (liste des oiseaux calédoniens) dont le cagou, emblème du Territoire.
- Crustacés d'eau douce : 14 espèces endémiques
- Poissons d'eau douce : 11 espèces endémiques
- Mammifères : 6 espèces endémiques de chauve-souris.
- Insectes : environ 4 000 espèces endémiques répertoriées sur un total estimé de 8 à 20 000.
- Invertébrés : environ 4 500 espèces inventoriées sur un total estimé supérieur à 15 000, avec un taux d'endémicité de 90 % à 100 %.
- Faune et flore récifales et marines. Le bilan des connaissances sur la biodiversité marine en Nouvelle-Calédonie fait état d'environ 20 000 espèces (IRD), (dont 5 % endémiques), avec bon nombre de « fossiles vivants et formes archaïques ». Mais de nombreux secteurs demeurent encore inexplorés, ce qui laisse à penser que la biodiversité est bien plus élevée encore.
[modifier] Population
[modifier] Données démographiques
La population de la Nouvelle-Calédonie est estimée à 230 789 habitants lors du recensement de 2004[7]. Avec un solde migratoire apparent de seulement 7 000 personnes entre 1996 et 2004. De 1996 à 2004, la population calédonienne s’est accrue d’environ 34 000 personnes, dont 27 000 au titre du solde naturel (naissances moins décès) et 7 000 au titre du solde migratoire.
[modifier] L'inégale répartition de la population
La densité y est particulièrement faible, notamment beaucoup plus faible qu'à Tahiti ou que dans les départements d'Outre-mer, avec 12,5 hab./km², mais en vérité la population néo-calédonienne est très inégalement répartie. Ainsi, sur ces 230 789 habitants, seulement 22 080 (9,5 %) vivent aux îles Loyauté (11,15 hab./km²) et 44 474 (19,3 %) dans la province Nord (pourtant la plus étendue des trois provinces, et où la densité n'est donc que de 4,6 hab./km²) contre 164 235 (71,2 %) dans la province Sud (23,4 hab./km²) qui regroupe ainsi entre deux tiers et trois quarts de la population calédonienne sur seulement un peu plus d'un tiers du territoire. Et au sein même de cette dernière province la répartition de la population est très déséquilibrée, avec une forte concentration à Nouméa et dans son agglomération. Le chef-lieu Nouméa, avec 91 386 habitants, rassemble ainsi 40 % des habitants du territoire (1 360 hab./km²) sur à peine 0,35 % de sa superficie, et le Grand Nouméa pèse 146 000 personnes, soit 63 % de la population totale sur moins d'1/10e de la surface de l'archipel.
Et ce déséquilibre s'est accentué depuis la fin des années 1990: si la part respective des trois provinces dans la population calédonienne était restée globalement stable entre 1983 et 1996, avec 68 % de la population dans le Sud, 21 % au Nord et 11 % aux îles, la part du Sud était beaucoup plus forte (plus de 71 %) en 2004 et celle des Îles et du Nord plus faible. Depuis 1996, la Province Sud a connu un taux d'accroissement annuel moyen de 2,4 % contre 0,9 % dans le Nord et 0,7 % dans les Îles. Le Grand Nouméa passe ainsi de 60 % de la population calédonienne en 1996 à 63 % en 2004. Nouméa maintient notamment une croissance assez forte entre 1996 et 2004, à 2,2 %, soit un taux à peu près égal que ce que le chef-lieu avait connu entre 1989 et 1996, mais ce sont surtout les communes de banlieue qui connaissent alors une croissance considérable, à l'image des autres agglomérations, d'abord pour celles de la proche banlieue (Dumbéa et Mont-Dore) puis pour Païta. Dumbéa a vu ainsi sa population augmenter en moyenne de 4,7 % annuellement entre 1989 à 1996 puis de 3,6 % de 1996 à 2004, le Mont-Dore de 3,4 % entre 1989 à 1996 puis seulement de 1,8 % de 1996 à 2004 et surtout Païta qui est passé d'une croissance annuelle moyenne de 3,8 % entre 1989 et 1996 à 5,2 % entre 1996 et 2004. Ainsi, le Grand Nouméa a grandi, mais Nouméa, comme pour la plupart des villes-centres, a vu sa proportion en son sein diminuer: elle représentait 75 % de la population de son agglomération en 1976, 67 % en 1989 et plus que 62,5 % en 2004[8].
Or, la croissance naturelle est plus forte dans le Nord et les Îles que dans le Sud. Le creusement de ce déséquilibre s'explique donc essentiellement par une migration intérieure et notamment par la forte attractivité de l'agglomération nouméenne, fournisseuse d'emploi et de biens de consommation et d'équipement. Le solde migratoire interne de la Province Sud est le seul ainsi à être positif (+3 764 entre 1996 et 2004) quand ceux des provinces nord et îles sont particulièrement négatifs (-1 785 dans les Îles et -1 979 dans le Nord entre 1996 et 2004). C'est pour limiter la macrocéphalie de Nouméa, entre autres, que des projets de développement d'autres pôles urbains ont été lancés, notamment celui de Koné-Voh-Pouembout (parfois appelé KVP) autour du projet de développement de l'usine du Nord, mais l'importance du chef-lieu du territoire est telle qu'aucune commune ne pourra vraiment la concurrencer démographiquement avant de nombreuses années.
[modifier] Une population jeune
La population de la Nouvelle-Calédonie continue à rester particulièrement jeune comparativement à la moyenne nationale. Ainsi, la part des moins de 20 ans dans la population totale était de 39,5 % en 1996 (20 % de la population néo-calédonienne dans la classe des moins de 10 ans) contre 7,5 % alors pour les plus de 60 ans et un âge moyen de 27 ans et 10 mois[9]. Toutefois, la population connaît depuis ces 20 dernières années un phénomène de vieillissement: la part des moins de 20 ans est ainsi passée de 47 % en 1983 à 43,9 % en 1989, 39,6 % donc en 1996 et enfin 37 % en 2004, tandis que les plus de 60 ans ont augmenté de 6,2 % en 1983 à 6,9 % en 1989, 7,5 % en 1996 et surtout 9,4 % en 2004. L'âge moyen est ainsi aujourd'hui de 30 ans, soit légèrement plus élevé que dans les autres territoires français du Pacifique (28 ans en Polynésie française et 24 ans à Wallis-et-Futuna) mais nettement moins qu'en métropole où l'âge moyen est de 40 ans et où 20 % de la population a 60 ans ou plus et 25 % moins de 20 ans. La pyramide des âges néo-calédonienne reste donc globalement triangulaire, même si sa base a tendance à rétrécir. Là encore on observe de grosses disparités entre les Provinces: dans le Nord et surtout aux Îles Loyauté, la jeunesse de la population est particulièrement visible : l'âge moyen est ainsi de 27,5 ans dans les îles et près de 46 % de la population y a moins de 20 ans, pour 40,6 % de la population dans la même tranche d'âge dans le Nord. Toutefois, on voit apparaître dans ces deux provinces également un léger phénomène de vieillissement avec une augmentation des plus de 60 ans, mais aussi par la chute des tranches d'âge entre 15 et 30 ans, surtout dans les Îles, du fait du départ des jeunes vers Nouméa pour poursuivre leur scolarité ou trouver du travail[10].
[modifier] Une croissance dynamique mais de moins en moins forte
Cette jeunesse s'associe à une assez forte croissance démographique naturelle, là encore toutefois avec une tendance à la stagnation, voire à la baisse: le taux d'accroissement naturel était ainsi de 1,77 % en 1996 et de 1,24 % en 2004 et de même en 2005, la prévision de l'ISEE pour 2006 établissant un taux de 1,3 %[11] (rappelons que le taux de croissance naturelle pour la France était de 0,35 % en 2003). Deux raisons à cette forte croissance: une assez importante natalité qui a tendance toutefois a décroître, et une assez faible mortalité.
La natalité est particulièrement forte par rapport à la France métropolitaine, même si elle a fortement décrue durant ces 5 dernières années. Le taux brut de natalité est ainsi passé de 25 ‰ en 1989 à 23,2 ‰ en 1996 et à 17,3 ‰ en 2004 (pour un taux de 13,1 ‰ pour la France en 2006). Ces aspects de la natalité calédonienne sont encore une fois exacerbés dans les provinces Nord et Îles avec des taux respectifs de 17 ‰ (contre 24 ‰ en 1996) et de 19,8 ‰ en 2004 (contre 26,7 ‰ en 1996). La baisse conséquente de la natalité dans ces deux provinces fait que leurs taux se rapprochent de celui de la Province Sud qui, nettement plus faible en 1996, a connu une chute beaucoup plus modérée au cours de ces 10 dernières années : le taux de natalité y est ainsi passé de 21 ‰ en 1996 à 17 ‰ en 2004. Il s'agit donc essentiellement de la natalité au sein des populations mélanésiennes qui baisse le plus, due souvent à l'allongement de la durée des études et donc le déplacement de la jeunesse vers Nouméa voire en Métropole pour poursuivre sa formation ou trouver du travail, et donc retarde l'âge où ces jeunes décident de fonder une famille. Cette baisse de la natalité se retrouve dans celle de l'indice de fécondité, qui est passé de 3,2 enfants par femme en 1989 à 2,2 en 2004, soit juste au dessus du point de renouvellement des générations et avec un écart avec celui de la France métropolitaine (qui est actuellement entre 1,9 et 2 enfants par femme) qui s'est particulièrement réduit.
En contrepartie, la mortalité est faible : le taux brut de mortalité était ainsi de 5,05 ‰ en 1996 pour 4,9 ‰ en 2004. Ce taux est même largement inférieur à celui de la France métropolitaine, où le taux de mortalité s'établissait en 2006 à 8,7 ‰. Cette faible mortalité est due à de multiples facteurs: douceur du climat, l'absence de catastrophes naturelles majeures (seuls les cyclones sont un véritable danger, mais ils sont rarement aussi virulents et aussi meurtriers que les ouragans des Antilles et leurs effets, à quelques exceptions près, sont généralement bien gérés par la population et les autorités) ou de grandes épidémies tropicales (la dengue peut être mortelle, mais les cas restent encore assez rares et cette maladie est de mieux en mieux régulée par les autorités, tandis que la Nouvelle-Calédonie se distingue par l'absence de paludisme), la qualité des soins, de l'hygiène de vie, le niveau de vie assez élevé comparativement à d'autres départements ou territoires d'outre-mer. Toutefois, le taux de mortalité infantile est plus élevé qu'en métropole, tout en restant dans les moyennes que l'on retrouve dans les pays de l'OCDE: il était ainsi de 6,3 ‰ en 2004, à 6,4 ‰ en 2005 et les prévisions l'établissent à 5,7 ‰ en 2006, contre 3,8 ‰ en France métropolitaine en 2005. Cette faible mortalité se traduit par une augmentation de l'espérance de vie à la naissance, qui est passé de 68 à 72 pour les hommes et de 73 à 79 ans pour les femmes entre 1989 et 2004, et s'établit, les deux sexes confondus, à 75,5 ans en 2004.
Il existe donc au sein même du territoire néo-calédonien de fortes disparités des données démographiques, la population y étant très inégalement répartie avec une domination macrocéphale du Grand Nouméa mais où l'âge moyen ou la croissance naturelle diffère également plus ou moins fortement selon où l'on se trouve, même si dans ces domaines les différences ont tendance à s'estomper. Cette diversité se retrouve dans la composition même de la population néo-calédonienne qui se répartit en plusieurs groupes principaux.
[modifier] Groupes principaux
La Nouvelle-Calédonie est peuplée de différents groupes ethniques dont la répartition, en 1998, était[12]:
- les Mélanésiens (les Kanaks ou Canaques), qui représentent 44,1 % de la population néo-calédonienne.
- les descendants d'Européens historiques souvent métissés, représentent 34,1 % de la population : les Caldoches, principalement d'origine française, descendants d'anciens bagnards ou de colons libres dont beaucoup d'Alsaciens-Lorrains ayant fui l'Alsace ou la Lorraine après leur incorporation à l'Empire allemand en 1870, mais aussi les quelques descendants de la dernière grande vague de « peuplement libre » de la colonie dans les années 1920, phase généralement appelée la « colonisation des nordistes » car les familles venaient alors essentiellement du Nord de la France. Mais on retrouve également de nombreux patronymes d'origine britannique (Martin se prononçant « Martine » dont l'homme politique local Harold Martin, Johnston, ...) ou irlandaise (Daly qui se prononce « Délé », O'Donnoghue, Nagle ...), familles descendant de certains aventuriers pour la plupart déçus de la « ruée vers l'or » qu'a connue l'Australie au milieu du XIXe siècle et qui ont alors tenté leur chance dans cette l'île voisine de Nouvelle-Calédonie comme négociants ou éleveurs, et sous l'impulsion de James Paddon (un aventurier et commerçant britannique installé dans l'île Nou, actuelle Nouville dans la rade de Nouméa avant même que la ville soit créée et la Nouvelle-Calédonie soit française). Il faut noter aussi la présence de descendants d'Italiens (Pantaloni, Paladini, Gervolino ...), d'Allemands (Tuband, Metzger, Münkel, ...), de Belges (Metzdorf, ...), entre autres.
- les Polynésiens du sud (dont les Wallisiens et Futuniens), représentent 9 % de la population alors que les Vanuatus représentent 1,4 %. Ils sont pour la plupart venus à partir des années 1960 et 1970 afin de faire face à une forte poussée démographique dans leurs îles natales et pour trouver du travail dans une Nouvelle-Calédonie en plein essor grâce au boom du nickel.
- Les Tahitiens représentent 2,6 % de la population néo-calédonienne.
- les Européens issus d'une immigration plus récente datant de la deuxième moitié du XXe siècle, et principalement d'origine française.
- divers groupes asiatiques historiques, notamment Indonésiens représentant 2,5 % et Vietnamiens représentant 1,4 % de la population, descendent d'une ancienne main-d'œuvre venue pour travailler essentiellement dans les caféries (surtout pour les Indonésiens). Il y a aussi quelques familles de souches d'origine japonaise (Tsuitsui, Nakamura ...). À cela il faut ajouter une faible part, mais non négligeable, de Chinois (0,4% de la population).
- Il existe également en Nouvelle-Calédonie des descendants des déportés musulmans kabyles de la révolte des Mokrani (Algérie), parfois dénommés les Kabyles du Pacifique et d'engagés indiens d'origine réunionnaise venus sous l'impulsion de Gabriel Le Coat de Kerveguen, grand propriétaire cannier réunionnais désireux de faire cultiver la canne à sucre en Nouvelle-Calédonie (région de la Naïna) et qui a fait ainsi venir plusieurs familles de l'île de la Réunion et leur main-d'œuvre essentiellement composée de « Malabars ».
La démographie est une donnée politique importante en Nouvelle-Calédonie. Depuis les accords de Nouméa, en effet la composition ethnique du collège électoral est un enjeu dans l'optique du référendum. Les indépendantistes soupçonnent l'État d'encourager l'immigration de métropole par des avantages fiscaux et d'Asie de façon à mettre en minorité les peuples autochtones davantage favorables, selon eux, à l'autonomie ou l'indépendance.
D'autre part, l'attractivité économique de la Nouvelle-Calédonie favorise une immigration importante de populations polynésiennes (notamment de Wallis-et-Futuna, que l'État français tente de freiner par un important programme de développement spécifique à Wallis-et-Futuna, et de la Polynésie française). Aujourd'hui les Wallisiens par exemple y sont plus nombreux qu'à Wallis-et-Futuna, et des conflits ethniques se produisent avec les Mélanésiens.
Ce cosmopolitisme est également à l'origine de la présence de langues, dialectes et façons spécifiques de s'exprimer propres à l'archipel.
[modifier] Langues
Le français est la langue officielle, avec un accent et des expressions particulières au sein de la population européenne installée depuis plusieurs générations en Nouvelle-Calédonie ainsi que dans les autres communautés non-européennes. Mais il existe 28 langues locales (qui sont des langues austronésiennes) dont cinq ont le statut (entre autres pour des raisons historiques) de « langue régionale » : trois sur la Grande Terre (le paicî, dans la région de Poindimié, l'ajië, dans la région de Houailou et depuis peu le xârâcùù dans la région de Canala et de Thio), et deux dans les Îles Loyauté (le nengone, dans l'Île de Maré, et le drehu, dans l'île de Lifou).
Les autres langues parlées par les communautés vivant dans l'archipel sont le bichelamar (Ni-Vanuatu), le wallisien, le futunien, le tahitien, le vietnamien et le javanais.
[modifier] Religion
La Nouvelle-Calédonie est régie, en matière de cultes, par les décrets Mandel des 16 janvier et 6 décembre 1939, qui aménagent la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. Ces décrets permettent dans certaines colonies d'alors (et encore aujourd'hui dans les collectivités de Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et des TAAF, mais aussi en Polynésie française pour les autres religions que le protestantisme tandis que seulement le premier décret s'applique à Mayotte) la constitution de missions religieuses, dont le choix du président et des membres du conseil d'administration doit être soumis à agrément du représentant de l'État dans le Territoire (art. 2 du premier décret), sauf s'il s'agit « du chef même de la circonscription missionnaire » du culte catholique car alors sa nomination comme président du conseil d'administration doit seulement être notifiée à l'autorité publique locale[13].
La religion, essentiellement chrétienne, est aujourd'hui une composante identitaire forte pour la société et la culture kanak ainsi que pour les autres populations océaniennes présentes en Nouvelle-Calédonie.
La majorité des cultes en Nouvelle-Calédonie sont chrétiens, surtout catholiques mais également protestants dans une assez forte proportion, notamment au sein de la population mélanésienne, du fait de la présence dès le début du XIXe siècle, et avant même la prise de possession par la France, de missions d'évangélisation. Les premiers Calédoniens blancs furent les missionnaires, escortés par les militaires. Depuis les origines de la colonisation, on a assisté à une vive compétition entre les prêtres catholiques et les pasteurs protestants.
[modifier] Institutions et Politique
[modifier] Institutions
L'histoire institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie est particulièrement complexe, l'île ayant connu une multitude de statuts différents. Colonie française de 1853 à 1946, elle sera ensuite Territoire d'outre-mer de 1946 à 1999 et enfin une Collectivité sui generis d'Outre-mer spécifiquement régie par le titre XIII de la Constitution française[14]. De plus, dans les années 1980, les statuts d'autonomie interne se sont succédé pour essayer de faire face à la revendication indépendantiste croissante puis aux Événements: statut Lemoine de 1984, statut Fabius-Pisani de 1985, statuts Pons I et II respectivement en 1986 puis 1988, enfin le statut de l'Accord de Matignon puis celui de Nouméa[15].
Actuellement, les institutions de la Nouvelle-Calédonie sont définies par la loi n° 99-209 du 19 mars 1999 organique relative à la Nouvelle-Calédonie[16].
[modifier] Subdivisions
La Nouvelle-Calédonie est découpée en trois collectivités appelées provinces depuis 1989: la Province Sud qui a pour chef-lieu Nouméa, la Province Nord dont l'hôtel de Province est situé à Koné et celle des Îles Loyauté dont le centre administratif à Wé sur Lifou.
Chaque province regroupe plusieurs communes, pour un total de 33, dont 13 dans le Sud, 16 dans le Nord, 3 dans les Îles Loyauté et 1 à cheval entre le Nord et le Sud (Poya).
Les représentants des Provinces (14 pour les îles Loyauté, 22 pour la province Nord et 40 pour la province Sud) sont élus au scrutin proportionnel de liste à un tour, chaque parti devant rassembler 5 % des inscrits de la province pour pouvoir être représenté.
Les élections provinciales du 9 mai 2004 ont été marquées par un fort éclatement (31 listes pour 76 sièges et 120 000 électeurs).
[modifier] Le Congrès
Lors du même scrutin que pour les élections provinciales sont désignés les représentants des provinces qui siègeront au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, l'Assemblée délibérante locale.
Le congrès est l'assemblée délibérante de la Nouvelle-Calédonie ; il comprend cinquante-quatre membres dont sept membres de l'assemblée de la province des îles Loyauté, quinze de l'assemblée de la province Nord et trente-deux de l'assemblée de la province Sud. (article 62 de la loi organique)
Il élit en son sein son président, son bureau, une commission permanente chargée de siéger en dehors des sessions ordinaires et les différentes commissions de travail.
Le Congrès élit à la proportionnelle (chaque groupe politique constitué au sein de l'assemblée pouvant présenter une liste) les membres du gouvernement.
Dans les champs de compétence dévolus au Territoire, le Congrès légifère en votant des lois de pays.
C'est également le Congrès qui est habilité à prendre en charge, à une majorité qualifiée des trois cinquièmes, les transferts de compétences de la France vers le territoire.
En cas d'instabilité institutionnelle, le gouvernement français peut décider, par décret pris en Conseil des ministres, de dissoudre le Congrès après avoir consulté son président ainsi que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
[modifier] Le gouvernement
L'exécutif de la Nouvelle-Calédonie est le gouvernement. Il est élu par le congrès et responsable devant lui. (Article 108 de la loi organique)
Il est élu au scrutin de liste, chacun des groupes au Congrès en présentant une. Lors d'une séance préalable à cette élection, le Congrès se réunit une première fois pour décider du nombre de postes que comprendra ce gouvernement, pouvant aller de 5 à 11 membres. Pratiquement tous les gouvernements en ont compté jusqu'à présent 11, la seule exception étant le deuxième gouvernement Frogier qui lui en comportait 10. Une fois constitué, le gouvernement élit en son sein, à bulletin secret et à la majorité absolue, un président et un vice-président chargé d'assurer l'intérim du premier.
Il s'agit d'un gouvernement collégial, les principales forces politiques représentées aux Congrès y sont ainsi présentes et doivent donc s'entendre pour la gestion de la Nouvelle-Calédonie. « Le gouvernement est chargé collégialement et solidairement des affaires de sa compétence » (Article 128 de la loi organique). Ainsi, dans tous les domaines, les décisions ne peuvent être prises qu'à la majorité de ses membres. Toutefois, chaque membre du gouvernement dispose d'un ou plusieurs secteurs qu'il est chargé d'« animer et de contrôler » mais, contrairement au membre du gouvernement de la Polynésie française, il n'a ni le statut ni le titre de « ministre ».
Il a un pouvoir exécutif et réglementaire dans le sens où il « prépare et exécute les délibérations du Congrès et de sa commission permanente » (Article 126). Il est responsable devant le Congrès: le président, une fois élu, fait un discours devant l'Assemblée pour présenter sa politique générale, et doit chaque année présenter un rapport devant le Congrès. Enfin, le Congrès peut renverser le gouvernement en déposant puis en votant une motion de censure (Articles 95 et 95 de la loi organique) qui doit être signée par au moins un cinquième des membres du Congrès et qui doit être adoptée ensuite à la majorité absolue (soit au moins 28 voix).
Les autres situations qui peuvent pousser à la démission du gouvernement avant la fin de son mandat (à savoir la fin de la mandature du Congrès) sont :
- démission collégiale décidée à la majorité absolue de ses membres
- démission ou décès du président du gouvernement
- démission des membres d'une même formation et de tous leurs suivants de liste
Lorsqu'un membre du gouvernement démissionne ou meurt (à l'exception du président), il est immédiatement remplacé par un autre membre de la liste déposée au départ lors de l'élection du gouvernement[17].
Le 7 août 2007, Harold Martin est élu à la présidence du sixième gouvernement de la Nouvelle-Calédonie issu des Accords de Nouméa. Suite à la démission de ce dernier, un nouvel exécutif, le septième gouvernement, est élu le 21 août 2007.
[modifier] Le sénat coutumier
Le sénat coutumier est composé de seize membres désignés par chaque conseil coutumier, selon les usages reconnus par la coutume, à raison de deux représentants par aire coutumière de la Nouvelle-Calédonie. (article 137).
[modifier] Les conseils coutumiers
Un conseil coutumier est institué dans chaque aire coutumière. La composition de ce conseil est fixée selon les usages propres à celle-ci.(Article 149) Ces aires coutumières sont au nombre de huit[18]
[modifier] Le conseil économique et social
Le conseil économique et social de la Nouvelle-Calédonie comprend trente-neuf membres (Article 153) pour un mandat de 5 ans, à savoir:
- 28 membres désignés par des organisations professionnelles, des syndicats ou autres associations et organismes sociaux ou économiques dans le cadre des Provinces dont :
- 16 pour la Province Sud (6 pour des organisations professionnelles que sont la Fédération patronale MEDEF, la Fédération des Petites et Moyennes entreprises FPME, l'Association des Hôtels de Nouvelle-Calédonie, la Fédération artisanale, le Syndicat des Industries de la Mine et le Syndicat des éleveurs ; 5 pour des syndicats que sont l'USTKE, l'USOENC, Force ouvrière, la CFE-CGC et la Fédération des Syndicats des Fonctionnaires, Agents et Ouvriers de la Fonction publique ; 5 pour des Associations que sont l'Association « Marguerite » qui organise des reconstitutions historiques, le Collectif d'Urgence humanitaire CDUH, l'Association de la Jeunesse wallisienne et futunienne, la Fondation des Pionniers qui regroupe des « Caldoches » et le Handi-Club Calédonien).
- 8 pour la Province Nord (3 organisations professionnelles sont représentées: le GIE Tourisme en Province Nord, la Société minière du Sud Pacifique SMSP et le Groupe agricole des producteurs de la Côte Est GAPCE ; 2 syndicats que sont l'USTKE et le Syndicat des entreprises du Nord ; 3 associations : le Conseil des Femmes du Nord, l'association en l'honneur de Jacques Iekawé qui fut le 1er préfet mélanésien et l'Association pour la Protection de l'Enfance, de la Jeunesse et des adultes en difficulté APEJ).
- 4 pour celles des Îles Loyauté (l'association TaPeNe de promotion de la culture Nengone, à savoir de Maré, le Comité de développement du district de Wetr à Lifou, le Syndicat des Pêcheurs d'Ouvéa et le Mouvement féminin vers un souriant village mélanésien).
- 2 membres désignés par le Sénat coutumier en son sein (actuellement Clément Grochain, sénateur coutumier pour l'aire Paici-Camuki qui se trouve en Province Nord, et Georges Mandaoué qui lui représente au Sénat coutumier l'aire d'Ajië-Aro qui est à cheval entre les Provinces Nord et Sud).
- 9 personnes qualifiées représentatives de la vie économique, sociale ou culturelle du Territoire désignées par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie après avis des trois présidents des Assemblées de Province : Christian Burignat (RPCR - huissier de justice à Nouméa), Gaston Hmeun (ancien secrétaire général de l'USOENC, syndicat local proche de la CFDT, et ancien membre du CES national de 1995 à 1999 au titre des représentants de l'Outre-mer, proche indépendantiste), Dominique Katrawa (ancien directeur de la Société de Développement et d'Investissement de la Province des Îles Loyauté SODIL, gérant de la Société Armement Loyaltien qui gère surtout le Betico qui assure les liaisons maritimes entre Nouméa et les Îles Loyauté et gérant de la petite compagnie aérienne Airazur), Robert Lamarque (actuel président du CES de Nouvelle-Calédonie, ancien président du tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie), Paul Maes (Avenir ensemble, directeur du Golf de Tina à Nouméa et président de la Société des Hôtel de Nouméa), Léontine Ponga (vice-présidente du RPCR, 16e de la liste RPCR en Province Nord lors des élections provinciales de mai 2004 et suppléante du député de la 2e circonscription de Nouvelle-Calédonie Pierre Frogier depuis juin 2007), Rosine Streeter (secrétaire générale du Syndicat Libre Unité Action SLUA, proche indépendantiste), Yves Tissandier (RPCR, ancien secrétaire général de plusieurs institutions calédoniennes comme le Comité économique et social, ancêtre du CES local, du Conseil coutumier, ancêtre du Sénat coutumier, et de tous les exécutifs locaux dirigés par Dick Ukeiwé dans les années 1980), Octave Togna (1er vice-président du CES de Nouvelle-Calédonie, FLNKS-UC, directeur général de l'Agence de Développement de la Culture Kanak (ADCK), un des fondateurs de la radio indépendantiste Radio Djiido).
Il élit ensuite en son sein un bureau qui comprend un président (depuis avril 2005 il s'agit de Robert Lamarque, nommé alors par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en tant que personne qualifiée, ancien président du tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie de 1987 à 2004), quatre vice-présidents, deux questeurs et un secrétaire.
Le conseil économique et social est consulté sur les projets et propositions de loi du pays et de délibération du congrès à caractère économique ou social. À cet effet, il est saisi pour les projets par le président du gouvernement, et pour les propositions, par le président du congrès.(Article 155)
[modifier] Représentation nationale
La Nouvelle-Calédonie est également représentée en France par deux députés, qui sont actuellement Gaël Yanno (Rassemblement-UMP) et Pierre Frogier (Rassemblement-UMP) tous deux membres du groupe UMP et un sénateur Simon Loueckhote (RPC, ancien RPCR), lui aussi membre du groupe UMP au Sénat.
La Nouvelle-Calédonie dispose aussi de deux représentants au Conseil économique et social national. Il s'agit tout d'abord de Marie-Claude Tjibaou (FLNKS-UC), veuve de l'ancien leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou et présidente du conseil d'administration de l'Agence de développement de la culture kanak (ADCK), en tant que membre du groupe des personnalités qualifiées dans le domaine économique, social, scientifique et culturel, nommée par décret du Conseil des ministres à la demande du Premier ministre (alors Jean-Pierre Raffarin) en septembre 2004. Toutefois, Marie-Claude Tjibaou est conseillère économique et sociale depuis septembre 1999, ayant ainsi été auparavant membre du Groupe des représentants de l'Outre-mer de 1999 à 2004 après avoir été nommée par décret du Conseil des ministres sur proposition du secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer d'alors (à savoir Jean-Jack Queyranne).
Le second conseiller économique et social représentant la Nouvelle-Calédonie est Bernard Paul (RPCR), membre du Groupe de l'Outre-mer depuis sa nomination en Conseil des ministres sur proposition de la ministre de l'Outre-mer Brigitte Girardin en septembre 2004. Il a été président du Conseil économique et social local d'avril 1998 à avril 2005.
Voir aussi Liste des députés de Nouvelle-Calédonie et Liste des sénateurs de Nouvelle-Calédonie
[modifier] Représentants de l'État
[modifier] Le Haut-Commissaire de la République
L'État est représenté en Nouvelle-Calédonie par un haut-commissaire de la République, qui a rang de préfet et est « nommé par décret du président de la République délibéré en Conseil des ministres » (Article 200 de la loi organique). Depuis l'Accord de Nouméa, les prérogatives du haut-commissaire sont nettement moindre qu'auparavant: seul chef de l'exécutif de 1989 à 1999, il se contente depuis lors de faire publier les lois de pays avec le contreseeing obligatoire du président du gouvernement. La loi organique définit son rôle, à l'article 200, ainsi: « Le haut-commissaire veille à l'exercice régulier de leurs compétences par les institutions de la Nouvelle-Calédonie et des Provinces et à la légalité de leurs actes. » Il est surtout chargé d'organiser et de gérer les services relevant des pouvoirs régaliens de l'État: relations extérieures et contrôle de l'immigration et des étrangers présents sur le Territoire, la monnaie et donc le Trésor public (contrôle des recettes et des dépenses de l'État dans le territoire) et les changes, la défense (il peut ainsi notamment déclarer l'état d'urgence après avoir consulté le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie), mais surtout la justice, la fonction publique de l'État et le maintien de l'ordre et de la sécurité civile. C'est le haut-commissariat notamment qui décide de déclencher les différents niveaux d'alerte en cas de cyclone et le haut-commissaire préside les cellules de crise en cas de catastrophes naturelles ou d'évènements climatiques. Il est enfin président du Conseil des Mines[19]. Il s'agit actuellement, depuis le 25 octobre 2007, d'Yves Dassonville.
Le Haut-commissaire envoit pour le représenter et relayer les services du haut-commissariat des commissaires délégués de la République (CDR), qui ont rang de sous-préfets, dans trois subdivisions administratives qui correspondent aux trois Provinces. Ils ont respectivement leurs bureaux à La Foa en Province Sud (avec une antenne à Nouméa) chargé essentiellement de traiter des dossiers relatifs aux communes de Brousse, à Koné en Province Nord (avec une antenne à Poindimié) et à Wé sur Lifou pour les Îles Loyauté[20].
[modifier] Le Vice-Recteur
Sur le plan de l'éducation, la Nouvelle-Calédonie forme un vice-rectorat avec à sa tête un vice-recteur nommé par décret par le président de la République. Il s'agit depuis février 2008 de Pierre Boyer par intérim, en remplacement de Michel Barat, en poste depuis 2003 et nommé le 30 janvier 2008 recteur de l'Académie de Corse et chancelier de l'Université de Corse Pascal-Paoli. Du fait de sa spécificité, de son faible poids démographique et de son éloignement, le vice-rectorat n'est pas habilité à assurer lui-même la correction des examens et concours nationaux, à l'exception notable du diplôme national du brevet et des diplômes universitaires traditionnels. Ainsi, le baccalauréat et les concours de l'enseignement, notamment, sont corrigés en France métropolitaine auprès d'une académie de rattachement. Toutefois, le vice-rectorat gère directement les inscriptions à ces diplômes et se charge de les remettre[21].
[modifier] Défense
La Nouvelle-Calédonie dispose de plusieurs bases militaires importantes, notamment sur le plan naval et aéronautique.
Les forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC) sont en tout composés d'environ 2 000 hommes et femmes, dont 220 civils, tous corps confondus mais hors service militaire adapté (le Groupement du Service militaire adapté de Nouvelle-Calédonie GSMA-NC emploie environ 300 militaires inter-armes[22]) et hors gendarmerie (830 personnels, 33 brigades territoriales plus celle de Nouméa, 2 hélicoptères écureuils, 500 véhicules et 21 embarcations[23]). Ils sont dirigées par un Commandant supérieur (COMSUP) qui a généralement au moins le grade de général de brigade. Il s'agit actuellement du général Martial de Braquilanges. Il est secondé par trois adjoints, un pour chaque corps.
L'armée de terre en Nouvelle-Calédonie dispose de 990 hommes et femmes répartis en 7 compagnies et en 3 bases (Plum au Mont-Dore, Nouméa et Nandaï à Bourail)[24].
La marine fait stationner ou emploie en Nouvelle-Calédonie 592 hommes et femmes, dont 51 civils. La flotte est constituée de deux Patrouilleurs de type P400 (La Glorieuse P686 et La Moqueuse P688), du Bâtiment de transport léger Jacques Cartier-L9033 et de la Frégate de surveillance (FS) de Classe Floréal Vendémiaire - F734[25].
L'armée de l'air est assez peu représentée en Nouvelle-Calédonie, employant seulement 167 personnes servant essentiellement sur hélicoptère (2 Fennec et 5 Puma)[26].
[modifier] Diplomatie
La Nouvelle-Calédonie est membre des deux principales organisations régionales : la Communauté du Pacifique (CPS, dont le secrétariat général siège à Nouméa) et le Forum des îles du Pacifique (membre associé, avec la Polynésie française). Elle est également membre du Conseil des Jeux du Pacifique (CJP). Si les relations extérieures reste de la compétence de l'État français, le Territoire peut mener lui-même des actions de coopération directe avec les pays voisins du Pacifique.
Plusieurs pays étrangers sont représentés en Nouvelle-Calédonie par l'intermédiaire d'un consul qui est rattaché à son ambassade de tutelle qui elle siège à Paris. Il y a ainsi douze consulats à Nouméa, dont 3 dits « Généraux » (ceux d'Australie[27], du Vanuatu et d'Indonésie), un Consulat de Nouvelle-Zélande et 8 Consulats dits « honoraires » (ceux de Suisse, de Belgique, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, d'Italie, d'Allemagne fédérale, du Japon et des Philippines)[28]. Il s'agit généralement de pays qui disposent de communautés plus ou moins importantes implantées sur le Territoire.
[modifier] Courants politiques
Le clivage traditionnel est celui qui oppose les courants « kanaks indépendantistes et socialistes » contre les courants « caldoches loyalistes et de droite ». Ce clivage ethnique, quoiqu’initié par les revendications identitaires des années 1970, est principalement issu des Événements politiques qui ont marqués les années 1980 (1984-1988). Ce paysage se diversifie au fur et à mesure que l’enjeu est, plus que le statut de ces îles, sa gestion.
Il est à noter que la grande majorité des populations non-européennes et non-mélanésiennes (les Polynésiens, les Asiatiques ou autres) sont anti-indépendantistes. Il existe cependant une faible minorité de caldoches indépendantistes (François Burck, auparavant Maurice Lenormand) ; tout comme il existe un pourcentage non négligeable, de Kanaks anti-indépendantistes (Simon Loueckhote, Dick Ukeiwé, Hilarion Vendégou).
[modifier] Économie
La Nouvelle-Calédonie détient près de 25 % des réserves mondiales connues de nickel. Il fut découvert en 1864 par l'ingénieur Jules Garnier dans le minerai qui porte son nom la garniérite. L'économie locale a beaucoup souffert de la baisse des cours de ce métal dans les années 1990 et qui représente le principal produit d'exportation. Cependant, depuis la hausse de la demande en fer, le nickel qui est un composant qui entre dans la fabrication d'aciers inoxydables connaît depuis une demande renforcée. Le groupe canadien Falconbridge obtient une concession pour de nombreuses années.
L'agriculture est peu développée du fait du manque de terre cultivable et le territoire doit importer des denrées alimentaires, faute d'autosuffisance (20% des importations).
Les autres sources de revenu du territoire sont :
- le tourisme, en provenance du Japon, de l'Australie et de Nouvelle-Zélande
- et surtout les transferts financiers depuis la métropole (35% du PIB du territoire)
[modifier] Culture
- Archives territoriales de Nouvelle-Calédonie [3]
- Bibliothèque Berheim (Nouméa)
- Centre Culturel Tjibaou.
- Musée de la Nouvelle-Calédonie.
- Musée de la ville de Nouméa.
- Musée du bagne.
- Musée de la mer.
- Musée de la ville de Bourail.
- Centre culturel Goa ma Bwarhat à Hienghène.
- Académie des langues kanak, créée en 2006
[modifier] Musique
La Nouvelle-Calédonie connaît une certaine diversité musicale, témoin de sa diversité culturelle.
Le Kaneka est une forme musicale née au milieu des années 1980, lors des événements politiques qui ont secoué l'île. Le Kaneka trouve son origine dans le battement binaire produit sur un tronc d'arbre central lors du "Pilou", rythme traditionnellement utilisé lors des cérémonies tribales kanak. Le meilleur représentant de ce style est la troupe de danseurs We Ce Ca, mené par le chanteur Tim Sameke, qui mêle chorégraphies traditionnelles et musiques adaptant le Kaneka à un style plus moderne, avec notamment l'introduction de sons et de rythmiques électroniques, qui ont rendu ce groupe particulièrement populaire. Le Kaneka se même parfois, et de plus en plus, à des rythmiques et des mélodies proches du reggae, qui est également un style musical très populaire en Nouvelle-Calédonie et notamment auprès des Kanaks. De nombreuses figures internationales du reggae ont fait des concerts en Nouvelle-Calédonie: Jimmy Cliff, Israël Vibration ou encore The Wailers.
La population européenne, et surtout les Caldoches de Brousse, ou Broussards, ont développé aussi un style musical assez typique mêlant des expressions caldoches et une musicalité essentiellement empruntée à la musique country.
À cela s'ajoutent les musiques traditionnelles des autres communautés, et surtout l'ensemble des styles musicaux importés de Tahiti: tamure mais aussi la valse tahitienne (valse à deux temps), ...
À côté de cela se développe de plus en plus des groupes de jazz, soul music ou rock. Des festivals musicaux se sont multipliés depuis les 10-15 dernières années: le festival Live en Août[29] créé en 1991 par la Grande Brasserie de Nouvelle-Calédonie (GBNC) initialement pour mieux faire connaître les musiciens de jazz du territoire sous le nom de Jazz en Août avant de prendre sa dénomination actuelle en 1998, il réunit des groupes locaux et internationaux (essentiellement de la zone Pacifique toutefois, notamment australiens ou néo-zélandais) de jazz, rock, soul et folk (notamment irlandaise) dans les bars, bistros, tavernes et restaurants essentiellement à Nouméa mais de plus en plus sur l'ensemble du Territoire. Le festival Femmes funk[30], créé en 1997 essentiellement pour promouvoir les artistes féminines de la zone Pacifique (mais pas seulement), organise sur un site à la fois des concerts d'artistes internationaux (soul, jazz, reggae, bossa nova, rock, slam, kaneka, hip-hop ...) accompagné d'ateliers enfants ou d'initiation à l'artisanat traditionnel, tout d'abord sur Nouméa (généralement 4 jours sur le site du Centre culturel Tjibaou) puis en brousse à la fin du mois de septembre et au début du mois d'octobre.
Nouméa dispose d'un Conservatoire de musique, ancienne École territoriale de musique (ETM), qui organise également de nombreux concerts de musique orchestrale, classique ou non (notamment de jazz), ou de chants (choral, lyrique ...).
Si la Nouvelle-Calédonie s'est dotée de nombreuses salles de spectacles ou de concert, dont celles du Conservatoire, du café-musique Le Mouv' de Rivière-Salée et celle plus importante de la salle Sissia du Centre culturel Tjibaou, à quoi s'ajoutent des salles en brousse (le centre culturel du Mont-Dore, le colisée de Bourail, ...). Mais elles restent de capacité réduite, et aucun espace adéquat pour accueillir des concerts plus importants n'a été jusqu'ici clairement délimité (ces dernières années, la plupart d'entre eux s'organisaient sur la presqu'île de Nouville à Nouméa, sur la plaine du Kuendu Beach). La construction d'une grande salle de concert est néanmoins en projet.
[modifier] Littérature
La Nouvelle-Calédonie a produit plusieurs écrivains dont le plus célèbre localement reste Jean Mariotti[31]. Ses principales œuvres sont surtout :
- Les Contes de Poindi, recueil de contes inspirés de légendes kanaks, publié en 1939 puis revu et corrigé en 1941 et traduit en anglais, en allemand et en slovaque notamment.
- Takata d'Aïmos, éd. Flammarion, Paris, 1930, 249 p. (réédité à Nouméa en 1995 puis de nouveau en 1999), roman fantastique lui aussi inspiré d'une légende traditionnelle kanak[32].
- Remords, éd. Flammarion, Paris, 1931, 283 p. (réédité à Nouméa en 1997), roman psychologique sur les bagnards[33].
- A bord de l'incertaine, éd. Stock, Delamain et Boutelleau, Paris, 283 p. (réédité à Papeete en 1981 puis à Nouméa en 1996 et en 2000), récit de fiction se situant dans un pays imaginaire mais inspiré de son enfance dans le petit village calédonien de Farino[34].
- Le Dernier voyage du Thétis, éd. Stock, Paris, 1947, 251 p., recueil comprenant 7 nouvelles : « Le Dernier Voyage du Thétis », « Paysage », « Le Porto du Drafn », « Toi y'en a monnaie ? », « Simple histoire », « L'épopée accidentelle », « Nuit calédonienne »[35].
- Également plusieurs ouvrages sur l'histoire, la géographie ou l'économie de la Nouvelle-Calédonie.
Pour ce qui est de la littérature kanak, les auteurs les plus représentatifs restent Déwé Gorodey, actuellement membre du Gouvernement local en charge de la Culture, ou encore l'écrivain, poète et dramature Pierre Gope[36]. Une de ses pièces, Les Champs de la Terre, fable poétique inspiré du folklore calédonien et surtout kanak, a ainsi été représenté au Festival d'Avignon en 2006 et a fait ensuite l'objet d'une tournée en Europe.
Sinon, l'un des auteurs calédoniens les plus prolifiques est Nicolas Kurtovitch[37], président fondateur depuis 1996 de l'Association des écrivains de Nouvelle-Calédonie, et dont le recueil de poésie Le Piéton du dharma[38] a reçu le prix du salon du livre insulaire de Ouessant, catégorie poésie. On lui doit surtout des recueils de poésie, mais aussi un roman : Good night friends[39], éd. Au Vent des Îles, Papeete, 2006, 124 p., ainsi que plusieurs pièces de théâtres dont une en collaboration avec Pierre Gope : Les Dieux sont borgnes, éd. Grains de sable, Nouméa, 2002[40]. Frédéric Ohlen est un autre poète réputé, auteur de quatre recueils qui allient profondeur du message et acuité de la forme[41]. Le plus récent, La Lumière du Monde[42], a reçu le prix du gouvernement au Salon international du livre océanien (SILO 2005).
En 1996 a été créé le Prix Livre Mon Ami décerné par des enfants âgés de 9 à 13 ans vivant en Nouvelle-Calédonie à un ouvrage de littérature d'enfance et de jeunesse de parution récente et de langue française. L'auteur qui remporte le prix est ensuite invité à se rendre en Nouvelle-Calédonie pour rencontrer ses jeunes lecteurs.
La Brousse en folie de Bernard Berger permet de découvrir les singularités de la société néo-calédonienne à travers une expression humoristique accessible à tous. Cette série de bande dessinée, née en 1984, est chaque année parmi les plus gros succès d'édition de l'île.
[modifier] Galerie de photos
"La poule" à Hienghène |
Le phare Amédée à Nouméa |
Baie d'Upi à l'Île des Pins |
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Baie de Saint-Joseph à l'Île des Pins |
Falaises de Xodre à Lifou |
Case traditionnelle kanak |
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Pirogue traditionnelle de l'Île des Pins |
Le fameux Kiosque de la Place des Cocotiers à Nouméa |
Fontaine Céleste, place des Cocotiers à Nouméa |
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Un paysage typique du Sud de la Grande Terre. |
Un groupe de femmes Kanak |
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À Ouvéa, 25 km de sable blanc... |
[modifier] Codes
La Nouvelle-Calédonie a pour codes :
- F-OD, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- NC, selon la norme ISO 3166-1 alpha-2 (liste des codes pays),
- .nc, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
- NCL, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- NW, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
[modifier] Notes et références
- ↑ À parité avec l'euro
- ↑ Les différents types de collectivités en outre-mer
- ↑ CE 13 décembre 2006, N° 279323: « Considérant, en second lieu, que la Nouvelle-Calédonie n'est pas régie par le titre XII de la Constitution relatif aux collectivités territoriales de la République mais par son titre XIII, qui lui est spécifiquement consacré et que son organisation et ses compétences sont déterminées, dans le respect de l'accord signé à Nouméa le 5 mai 1998, par la loi organique du 19 mars 1999, laquelle ne la qualifie pas de collectivité territoriale »
- ↑ Joël Dauphiné en fait un récit détaillé dans son livre intitulé Canaques de la Nouvelle-Calédonie à Paris en 1931 - de la case au zoo (éd. L'Harmattan - 1998)
- ↑ Chiffres clés géographiques sur le site de l'ISEE
- ↑ Slogan touristique assez répandu, il a été repris dans un livre de vulgarisation océanographique publié par l'IRD comprenant plus de 500 photographies du lagon calédonien et préfacé par Luc Besson : P. LABOUTE, M. FEUGA, R. GRANDPERRIN, Le Plus Beau lagon du monde, éd. Alizés, Nouméa, 1991, 272 p., réédité en 1999 par les éditions Catherine Ledru.
- ↑ Population légale au recensement 2004 sur le site de l'ISEE
- ↑ Synthèse du recensement de 2004 par l'ISEE
- ↑ Données statistiques générales du recensement de 1996
- ↑ Synthèse du recensement de 2004 par l'ISEE
- ↑ Chiffres généraux sur la population sur le site de l'ISEE
- ↑ Rapport parlementaire nº972 du 9 juin 1998 relatif à la Nouvelle-Calédonie présenté par Catherine Tasca.
- ↑ E. Tawil, « La "laïcité française" face aux principes communs des relations Églises-État en Europe », 30/04/2007, p.16-17
- ↑ Constitution, Titre XIII: Dispositions transitoires relatives à la Nouvelle-Calédonie, Articles 76 et 77
- ↑ Historique institutionnelle sur le site du Congrès de la Nouvelle-Calédonie
- ↑ JO n° 68 du 21 mars 1999 page 4 197 INTX9800159L
- ↑ Le rôle du gouvernement défini sur le site officiel du gouvernement
- ↑ Carte des aires coutumières
- ↑ Les attributions du Haut-commissaire sur le site officiel du Haut-commissariat
- ↑ Les trois subdivisions administratives de la Nouvelle-Calédonie sur le site officiel du Haut-commissariat
- ↑ Site officiel du Vice-rectorat
- ↑ Site du GSMA-NC
- ↑ Page de la gendarmerie sur le site officiel des FANC
- ↑ La page de l'armée de terre sur le site officiel des FANC
- ↑ Présentation des unités de la Marine en Nouvelle-Calédonie
- ↑ La Page de l'armée de l'air sur le site officiel des FANC
- ↑ Site officiel du Consulat général d'Australie
- ↑ Liste des consulats en Nouvelle-Calédonie sur le site de l'Université
- ↑ Site du festival Live en Août
- ↑ Site du festival Femmes Funk
- ↑ Association pour l'édition des œuvres de Jean Mariotti
- ↑ Takata d'Aïmos
- ↑ Remords
- ↑ A bord de l'incertaine
- ↑ Le Dernier voyage du Thétis
- ↑ CARAKTERES n°33
- ↑ Site personnel
- ↑ Annonce sur son site personnel
- ↑ . [1]
- ↑ http://www.nicolas-kurtovitch.net/kurto_livre18.html
- ↑ Selim Lander [2]
- ↑ éd. Grain de Sable/l’Herbier de Feu, Nouméa, 2005
[modifier] Bibliographie
- Alban Bensa, La Fin de l'exotisme, Anacharsis, 2006, (ISBN 2-914777-24-8)([4])
- Michel Millet, Carnets de campagne en Nouvelle-Calédonie, préfacé par Alban Bensa, Anacharsis, 1878, (ISBN 2-914777-14-0) ([5])
- Alban Bensa et Jean-Claude Rivierre, Histoires canaques., CILF, 1983, (ISBN 2-85319-114-1) (histoires bilingues français et paicî ou cemuhî)
- Roselène Dousset-Leenhardt, Colonialisme et contradictions, Nouvelle-Calédonie 1878-1978. Les causes de l'insurrection de 1878., L'Harmattan, 1978, (ISBN 2-85802-053-1)
- Henri Perron, Calédonie sur parole... À l'écoute de Parawy Reybas et des autres..., Grain de Sable, 1998.
- Joël Dauphiné, Les spoliations foncières en Nouvelle-Calédonie (1853-1913), L'Harmattan, 1989.
- Jérôme Cazaumayou et Thomas De Deckker, Gabriel Païta, témoignage Kanak. D'Opao au pays de la Nouvelle-Calédonie. 1929-1999, L'Harmattan, Mondes Océaniens, 1999, (ISBN 2-7384-8189-2).
- Jone Passa, De l'ethnique au national et du national à l'ehtnique (ou de la douleur d'être colonisé), Annales de déclassement I:1, 2005.
- Jules Garnier, Voyage à la Nouvelle-Calédonie (1863-1866) éd. du Cagou, Nouméa 1990.
- Didier Daeninckx Cannibales 1999
[modifier] Liens externes
- Catégorie Nouvelle-Calédonie de l’annuaire dmoz.
- Site officiel du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie