Australie
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Communauté d'Australie (fr) | |||||
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Devise nationale : Advance Australia Fair. | |||||
Langues officielles | Anglais (de facto) | ||||
Capitale | Canberra |
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Plus grande ville | Sydney | ||||
Forme de l’État - Reine - Gouverneur général - Premier ministre |
Monarchie parlementaire Élisabeth II Michael Jeffery Kevin Rudd |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 6e 7'686'850 km² 1 |
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Population - Totale (2006) - Densité |
Classé 51e 20 310 319 hab. 3 hab./km² |
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Indépendance - Création |
Royaume-Uni 1er janvier 1901 |
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Pays limitrophes | Outre-mer: Ross Dependency Terre de la Reine-Maud Terre Adélie | ||||
Gentilé | Australien, australienne | ||||
IDH (2006) | 0,957 (élevé) 3 | ||||
Monnaie | Dollar australien (AUD ) |
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Fuseau horaire | UTC de +8 à +11 | ||||
Hymne national | Advance Australia Fair | ||||
Domaine internet | .au | ||||
Indicatif téléphonique |
+61 |
L’Australie (officiellement Commonwealth d’Australie) est un pays de l’hémisphère Sud qui couvre la plus grande île du continent océanien, l’île de Tasmanie ainsi que d’autres îles des océans austral, Pacifique et Indien. Les nations voisines comprennent notamment l’Indonésie, le Timor oriental et la Papouasie Nouvelle-Guinée au nord, les îles Salomon, Vanuatu et le territoire français de Nouvelle-Calédonie au nord-est et la Nouvelle-Zélande au sud-est.
Peuplée depuis plus de 50 000 ans par les Aborigènes[1], l’île principale d’Australie n’a été visitée que de manière sporadique, notamment par des pêcheurs venus du nord puis par des marins hollandais[2]. À partir du XVIIe siècle, explorateurs et marchands européens reconnaîtront les côtes, mais ce n’est qu’en 1770 que la moitié orientale de l’île sera officiellement revendiquée par la Grande-Bretagne et le 26 janvier 1788 — jour de la fête nationale australienne — que sera fondée la colonie pénitentiaire de Nouvelle-Galles du Sud[3][4]. Cinq autres colonies largement autonomes furent fondées dans le courant du XIXe siècle, à mesure que la population augmentait et que de nouveaux territoires étaient explorés.
Le 1er janvier 1901, les six colonies se fédérèrent et formèrent le Commonwealth d’Australie. Depuis son indépendance, l’Australie a conservé un système politique stable de type démocratie libérale et reste une monarchie membre du Commonwealth des Nations. Sa capitale est Canberra, située dans le Territoire de la capitale australienne. Sa population est estimée à environ 21,3 millions d’habitants (estimation 2008 — 20 310 319 au recensement de 2006) et est principalement concentrée dans les grandes villes côtières de Sydney, Melbourne, Brisbane, Perth et Adélaïde.
Sommaire |
[modifier] Étymologie
Le nom Australie provient du latin australis (australe). Au IIe siècle, des scientifiques avaient émis l'hypothèse d'un continent inconnu au sud (la Terra Australis Incognita) qui permettrait à la Terre, alors considérée comme plate, de ne pas basculer autour de son axe en faisant office de contrepoids face aux continents de l'hémisphère nord. La première utilisation du mot Australia (et non plus Terra Australis) en anglais date de 1625 (« A note of Australia del Espiritu Santo », écrit par Master Hakluyt, publié par Samuel Purchas dans Hakluytus Posthumus[5]). L'adjectif néerlandais Australische fut utilisé dans les textes officiels concernant la colonie hollandaise en Indonésie pour qualifier les nouvelles terres découvertes en 1638 au sud de l'Indonésie. Le mot Australie est utilisé en 1676 dans la Terre Australe, un roman utopique décrivant les aventures d'un personnage imaginaire, Jacques Sadeur, dans un pays lointain, roman écrit par Gabriel de Foigny[6]. Alexander Dalrymple l'utilisera ensuite dans An Historical Collection of Voyages and Discoveries in the South Pacific Ocean en (1771) pour désigner l'ensemble des terres de cette région du Pacifique-Sud. En 1793, George Shaw et Sir James Smith publièrent le livre Zoology and Botany of New Holland, dans lequel ils écrivent « the vast island, or rather continent, of Australia, Australasia or New Holland » (la grande île, ou plutôt continent, d'Australie, d'Australasie ou de Nouvelle-Hollande.).
L’explorateur britannique Matthew Flinders, le premier navigateur à avoir fait le tour en bateau de l'Australie publia en 1814 A Voyage to Terra Australis mais le titre reflète le point de vue de l'amirauté britannique, l'auteur parlant d'Australie dans son livre qui fut largement lu et le terme Australie utilisé.Le Gouverneur de la Nouvelle-Galles du Sud, Lachlan Macquarie utilisait par conséquent ce mot dans ses dépêches vers le Royaume-Uni et le 12 décembre 1817, il demanda au Ministère des Colonies anglais que ce nom soit officialisé[7]. En 1824, l'Amirauté britannique approuva la proposition et le nouveau continent devint officiellement l'Australie.
[modifier] Histoire
[modifier] Préhistoire
La date exacte de la première présence humaine en Australie est toujours le sujet de grandes recherches. Il y a de fortes preuves scientifiques de présence humaine il y a environ 50 000 ans. C’est une période d’énormes bouleversements écologiques en Australie et elle est considérée comme la conséquence de la colonisation humaine. Cependant, certaines spéculations sont faites quant à des origines plus lointaines des premières populations australiennes, jusqu’à il y a 100 000 ans. Ces premiers Australiens sont les ancêtres lointains des Aborigènes d'Australie d’aujourd’hui. Ils seraient arrivés via des ponts terrestres apparus avec la glaciation de Würm et la traversée de mers assez grandes en Asie du Sud-Est. À partir de l'ADN mitochondrial, une reconstitution des grandes migrations humaines de la préhistoire date l'arrivée d'Homo sapiens en Australie à 70 000 ans avant le présent. Il existe de nombreuses espèces de plantes et animaux communs entre l’Australie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et quelques îles indonésiennes, ce qui fait penser qu’il devait exister des ponts terrestres entre ces pays. Ils se seraient fermés lorsque les mers sont montées.
Il s’est plus tard développé des échanges traditionnels entre les peuples de l’Australie et les îles plus au nord à l’aide d’embarcations utilisées pour la pêche et le commerce. Cela fait penser que des commerçants arabes et chinois apprirent l’existence, puis visitèrent les côtes de l’île d’Australie dès le IXe siècle. Des cartes dessinées en Europe à la fin du XVe siècle indiquent des parties de la côte nord de l’Australie. Les Makassar du sud de Célèbes en Indonésie, grand peuple de marins, venaient sur les côtes nord de l'Australie, qu'ils appelaient Marage, pêcher l'holothurie.
[modifier] Découverte par les Européens
Le premier Européen à visiter l'Australie est l’explorateur portugais Cristóvão de Mendonça en 1522. Cependant, ce n’est qu’au XVIIe siècle que l’île devient le sujet d’explorations européennes. Quelques expéditions aperçoivent la fameuse Terra Australis : le Hollandais Willem Jansz en 1606, le Portugais Luis Váez de Torres en service pour l’Espagne en 1607 et les Hollandais Dirk Hartog en 1616, Jan Carstensz en 1623 et Abel Tasman en 1642. Ce dernier a donné son nom à l’île de Tasmanie mais lui-même l’avait nommée d’après le nom de l'amiral et gouverneur Anthony van Diemen : « van Diemenslandt ».
Les premiers explorateurs britanniques sont William Dampier (pour l'Angleterre) sur la côte ouest en 1688 et le lieutenant James Cook qui, en 1770, prend possession aux deux tiers de l’île pour le Royaume de Grande-Bretagne, malgré les ordres du roi George III stipulant qu’il devait d’abord conclure un traité avec la population indigène. Son rapport à Londres déclarant que l’Australie est inoccupée (voir Terra nullius) permet l’établissement d’une colonie pénitentiaire, ce qui est bien pratique après la perte des colonies américaines pour la Grande-Bretagne.
[modifier] Période contemporaine
La colonie royale britannique de Nouvelle-Galles du Sud commence par la fondation d’un camp (qui plus tard deviendra Sydney) dans Port Jackson par le capitaine Arthur Phillip le 26 janvier 1788. L’arrivée de cette First Fleet (première flotte) deviendra plus tard la date de la fête nationale australienne (Australia Day).
La Grande-Bretagne est devenue le Royaume-Uni en 1801 après l'unification avec l'Irlande. Des Britanniques du nouveau pays s’établissent sur la terre Van Diemen (aujourd’hui la Tasmanie) en 1803 et elle devient une colonie séparée en 1826. Le reste de l’île (aujourd’hui l’Australie-Occidentale) est déclarée britannique en 1829. Au fur et à mesure de l’extension des établissements britanniques, la Nouvelle-Galles du Sud est divisée en plusieurs colonies séparées : l'Australie-Méridionale en 1836, le Victoria en 1851 et le Queensland en 1859. Le Territoire du Nord est fondé, comme faisant partie de l’Australie-Méridionale, en 1863. Il s'en séparera en 1911. L'Australie-Méridionale, l'Australie-Occidentale et Le Victoria furent crées comme des colonies libres (« free colonies ») c'est à dire comme des colonies ne recevant pas de prisonniers britanniques mais assez rapidement les deux dernières en acceptèrent trouvant ainsi une main d'œuvre bon marché pour mettre le pays en valeur[8]. L'envoi de prisonniers en Nouvelle-Galles du Sud cessa en 1848 après de violentes manifestations de ses habitants[9].
La population aborigène, estimée à 350 000 personnes au moment de l'arrivée des premiers européens[10] déclina rapidement dans les 150 ans qui suivirent cette arrivée essentiellement par l'introduction de nouvelles maladies infectieuses mais aussi par suite de leur déplacement de lieu de vie et par le changement de mode de vie[11]. La séparation des enfants de leurs familles pour leur imposer un mode de vie européanisé est considérée par certains historiens et aborigènes comme un génocide[12] car il a favorisé la diminution de la population aborigène. Ce point de vue n'est pas partagé par tous les commentateurs qui affirment que les faits ont été amplifiés et déformés pour des questions politiques et idéologiques[13]. Ces évènements sont regroupés sous le nom d'Historic Wars en Australie. Après un référendum en 1967, le gouvernement fédéral eut le droit de faire voter et d'appliquer des lois plus favorables aux aborigènes. Le droit de propriété traditionnel ne fut pas reconnu jusqu'en 1992, date à laquelle la Haute Cour, dans l'affaire Mabo Queensland (No 2) annula la notion européenne de terra nullius (« terre à personne ») créée au moment de l'occupation européenne.
Au cours de la période allant de 1855 à 1890, les six colonies de la couronne deviennent chacune l’une après l’autre une colonie auto-gouvernée, gérant ses propres affaires. La loi britannique est adoptée dans chaque colonie, lorsque le Royaume-Uni autorise chacune à se doter d’un gouvernement responsable, et évolue avec le temps. Le gouvernement britannique garde le contrôle de certains domaines dont les affaires étrangères, la défense et le commerce international. Malgré son économie fortement rurale, la population australienne reste fortement urbaine, se concentrant surtout dans les villes de Melbourne et de Sydney. Dans les années 1880, Marvellous Melbourne est la seconde plus grande ville de l’Empire britannique. L’Australie gagne aussi la réputation d’être un paradis du travailleur et un laboratoire pour la réforme sociale. C’est en effet elle qui organise la première élection à bulletin secret et le premier gouvernement d'un parti travailliste y est élu.
Le 1er janvier 1901, la fédération des colonies est achevée, après 10 ans de gestation, et le Commonwealth d'Australie naît, en tant que dominion de l’Empire britannique. Entre 1901 et 1911, la capitale sera provisoirement située à Melbourne mais c'est sur un territoire cédé au gouvernement fédéral par la Nouvelle-Galles du Sud en 1911 que sera construite la nouvelle capitale fédérale, Canberra.
Bien que l’Australie soit devenue indépendante, le gouvernement britannique garde quelques pouvoirs sur le dominion jusqu’au Statut de Westminster de 1931, ratifié par le Parlement australien en 1942.
Lors de la Première Guerre mondiale, l'Australie qui comptait alors 5 millions d'habitants se joint dès le tout début aux Alliés ; 416 000 Australiens participeront à ce conflit où 60 000 d'entre eux mourront, soit, pour le front occidental, le taux le plus élevé des armées engagées. L'Australie est le seul pays qui s'interdit de fusiller pour l'exemple ses soldats.
L’autorité théorique du Parlement britannique sur les États n’est cependant pas complètement supprimée avant l’Australia Act de 1986. La Constitution originale ne donnait en fait au gouvernement fédéral que le pouvoir de voter des lois pour tous les habitants de l’Australie sauf les Aborigènes. En 1967, un référendum approuvé par plus de 90 % des électeurs donne au gouvernement fédéral le droit de voter des lois pour protéger les Aborigènes et de les compter dans les recensements.
L’Australie est une monarchie constitutionnelle dont Élisabeth II est la reine. En 1999, un référendum est tenu sur la question d’une modification constitutionnelle pour faire du pays une république afin que la reine du Royaume-Uni ne soit plus la chef d’État de l'Australie, afin d'affirmer la souveraineté et l'indépendance de l'Australie vis-à-vis de l'ancienne puissance coloniale. Cependant, le projet rencontre de nombreuses oppositions, venant en premier lieu bien évidemment des monarchistes, mais pas uniquement, puisqu'une partie des républicains appelle à voter contre le projet à cause du désaccord avec la méthode proposée pour la désignation du chef de l’État, qui aurait dû non pas être élu au suffrage universel, mais nommé par le Parlement à la majorité des deux tiers, ce système ayant pour avantage de placer le président au-dessus des querelles des partis mais pour inconvénient d'exclure le citoyen du choix de sa représentativité. Face à ces critiques et à la préoccupation de nombreux Australiens vis-à-vis des dangers que pourrait entraîner ce changement, une majorité d'Australiens — à hauteur de 55 % — s'est exprimée de manière négative à propos de ce projet, en dépit du fait que moins de 10 % de la population soutenait à cette date le maintien de la monarchie. Même si l’Australie conserve aujourd'hui son statut de monarchie constitutionnelle, le débat n’est toujours pas tranché et évoluera probablement dans les années à venir. La politique du gouvernement travailliste est de tenir un autre référendum à l'avenir, pour proposer l'établissement d'une république en Australie.
[modifier] Géographie
L’Australie étend ses 7 686 850 km²[14] de surface sur la plaque australienne. Bordée par les océans Indien, Pacifique et, pour les australiens[15], Austral, l’Australie est séparée de l’Asie par les mers d’Arafura et de Timor et de la Nouvelle-Zélande par la mer de Tasman. Elle compte 25 760 kilomètres de côtes[16] et revendique 8 148 250 km² de zone économique exclusive. Cette zone ne tient pas compte du Territoire antarctique australien.
La Grande barrière de corail, le plus grand récif corallien du monde[17], s’étend à faible distance des côtes nord-est, sur plus de 2 000 kilomètres. Le plus grand monolithe du monde, le mont Augustus[18], se situe en Australie-Occidentale. Avec une altitude de 2 228 mètres, le mont Kosciuszko, est la plus haute montagne du territoire continental, alors que le pic Mawson, situé sur l’île australienne d'Heard, atteint 2 745 mètres.
La plus grande partie du territoire australien est couverte de zones désertiques ou semi-arides : les programmes d'irrigation ont du mal à vaincre la sécheresse. L’Océanie est le plus sec des continents habités, le plus plat et possède le plus ancien et le moins fertile des sols. Seules les parties situées au sud-est (climat subtropical humide) et au sud-ouest (climat méditerranéen) bénéficient d’un climat tempéré. La partie nord du pays, avec un climat tropical, possède une végétation constituée de forêts tropicales humides, prairies, mangroves, marais et déserts. Le climat est fortement influencé par les courants océaniques, notamment El Niño, qui est corrélé avec des sécheresses périodiques et les basses pressions saisonnières qui produisent des cyclones dans le nord de l’Australie[19].
[modifier] Faune et flore
Bien que la plupart de l’île soit désertique ou semi-aride, l’Australie ne manque pas d’habitats diversifiés pour accueillir différentes espèces animales et végétales. Du fait du grand âge du continent, de son climat très variable dans le temps et son isolation géographique très longue, une faune et une flore particulières ont pu se développer. Environ 85% des plantes à fleurs, 84% des mammifères, plus de 45% des oiseaux et 89% des poissons du plateau continental sont considérés comme des espèces endémiques [20]. Les espèces animales les plus connues sont le koala, le kangourou, l’émeu, l’ornithorynque, le wombat et l’échidné.
L’arrivée des premiers hommes en Australie, la colonisation européenne et la modernisation ont chacun apporté leur lot de flore et faune du monde entier. Certaines ont trop prospéré et ont atteint des proportions trop importantes, menaçant, sinon exterminant, d’autres espèces. 24 lapins furent introduits en Australie en 1874 et se reproduirent très rapidement[21]. Dans ce pays dépourvu de carnassiers, les lapins ont prospéré. À peine un demi-siècle plus tard, la population de lapins de garenne s'élevait à 30 millions d'individus et menaçait l'agriculture et l'équilibre écologique locaux. Après l'introduction de la myxomatose, on en est arrivé, en 1995, à introduire sur ce continent un virus ravageur des lapins : Le Rabbit Haemorrhagic Disease Virus (RHDV) pour rééquilibrer leur population[22]. Les Australiens relâchèrent également des renards, jusqu'ici absents de l'île-continent, qui s'attaquèrent aux marsupiaux[21]. Des maladies comme la myxomatose sont même entretenues par les autorités pour en limiter le nombre. Un exemple très connu d’extermination est la disparition du tigre de Tasmanie après l’arrivée des Européens.
Les premiers colons importèrent du bétail mais leurs excréments ne disparaissaient pas car il n'y avait pas d'insectes ni de bactéries chargés de leur dégradation. Depuis, il est interdit d'importer des espèces animales ou végétales en Australie.
Le fédéral Environment Protection and Biodiversity Conservation Act 1999 est un cadre juridique pour la protection des espèces menacées. De nombreuses zones protégées ont été créées en vertu du Plan d'action pour la biodiversité nationale pour protéger et préserver des écosystèmes uniques, 64 zones humides sont inscrites à la Convention de Ramsar, et 16 sites ont été inscrits au patrimoine mondial . L'Australie a été classée 13e au classement 2005 de l' Environmental Sustainability Index.
[modifier] Politique
L’Australie a un parlement fédéral à deux chambres : le Sénat (Senate) avec 76 sénateurs et la Chambre des Représentants (House of Representatives) avec 150 députés. Les députés sont élus dans des circonscriptions (officiellement divisions, mais plus connus sous le nom de electorates ou seats) selon un système d’un député par circonscription. Plus un État est peuplé, plus il a de députés à la Chambre des Représentants avec un minimum de cinq par État. Au Sénat, chaque État est représenté par douze sénateurs, et chaque territoire de l’île Australie par deux. Les députés sont élus pour trois ans et les sénateurs six. Les élections ont lieu tous les trois ans, renouvelant le Sénat de moitié à chaque élection.
Le gouvernement est formé de personnes élues dans la Chambre des Représentants ou du Sénat. Le Premier ministre est le leader du parti majoritaire à la Chambre des représentants. Il n'est arrivé qu'une seule fois qu'un sénateur devienne Premier ministre de l’Australie, et ce pour une période très brève, après le décès du premier ministre, le temps pour son successeur de se faire élire à la chambre des représentants lors d'une élection partielle.
Le gouverneur général a théoriquement le droit de mettre fin aux fonctions du Premier Ministre mais il ne le fait que sur sa demande. Une exception à cette convention constitutionnelle eut lieu le 11 novembre 1975. Le gouverneur général Sir John Kerr fit démissionner le Premier ministre Gough Whitlam. Cet évènement reste le plus controversé de toute l’histoire politique australienne.
Le Premier ministre Kevin Rudd est le chef du Parti travailliste qui a battu aux élections du 24 novembre 2007, le Premier Ministre sortant John Howard. Celui-ci était à la tête d’une coalition entre le Parti libéral et le Parti national depuis plus de 11 ans.
[modifier] Gouvernement
La Commonwealth d’Australie est une monarchie constitutionnelle : Élisabeth II est reine d’Australie, un rôle distinct et séparé de sa position en tant qu'Élisabeth II du Royaume-Uni. Elle est le chef d'État, bien que ce terme n’apparaisse ni dans la Constitution ni dans la loi. La reine est nommément représentée par le gouverneur général. En pratique, la reine Élisabeth II n'est venue que peu de fois en Australie et n'a jamais fait appel à ses pouvoirs. La quasi-totalité du rôle constitutionnel du monarque est donc assumé par le gouverneur général. D’après la Constitution australienne, le rôle du monarque est presque purement cérémonial. Bien que la Constitution donne théoriquement de grands pouvoirs exécutifs au gouverneur général, ceux-ci ne sont jamais utilisés politiquement, très rarement utilisés indépendamment, et sont délégués au Cabinet dont les membres sont choisis par le parti au pouvoir ou le premier ministre seul, parmi des membres du gouvernement.
Le gouvernement est assuré par trois pouvoirs indépendants:
- le pouvoir législatif est assuré par le Parlement: (Reine, Chambre des représentants et Sénat)
- le pouvoir exécutif est assuré par le Conseil Exécutif (le gouverneur général, le Premier ministre et tous les autres ministres).
- le pouvoir judiciaire est assuré par la Haute Cour et les Federal courts.
La base légale de la nation changea avec l’Australia Act[23] de 1986 et le vote de lois liées à cet acte au Parlement britannique. Jusqu’à cette date, un petit nombre d’affaires constitutionnelleses pouvaient être plaidées en dernier ressort au Comité judiciaire du Conseil privé, la plus haute cour d’appel du Royaume-Uni. Par cet acte du parlement, la loi australienne devint, sans équivoque possible, la seule valable dans le pays. La Haute Cour d'Australie devint ainsi la plus haute cour d’appel. La possibilité théorique que le parlement britannique puisse voter des lois modifiant des articles de la Constitution australienne fut supprimée.
Le Parlement fédéral est composé de la Reine, du Sénat (la chambre haute) qui compte 76 sénateurs et de la Chambre des représentants (la chambre basse) avec 150 députés. Les députés sont élus dans des circonscriptions uninominales, officiellement appelées divisions mais communément appelées «electorates» ou «seats». Le nombre de sièges à la Chambre des représentants alloué à chaque État est proportionnel à sa population, chaque état ayant tout de même l'assurance d'avoir au moins cinq sièges. Au Sénat, chaque État est représenté par 12 sénateurs et chacun des deux principaux territoires par deux. Les élections pour les deux chambres ont lieu tous les trois ans; les sénateurs ont des mandats de six ans et la moitié seulement des sièges sont renouvelés à chaque élection, sauf si le cycle est interrompu par un double dissolution. Le parti ayant le soutien de la majorité de la Chambre des représentants forme le gouvernement et son leader devient Premier ministre.
Il existe deux grands groupes politiques qui gouvernent le pays: le Parti travailliste, et la Coalition qui est un regroupement de deux partis: le Parti libéral et son partenaire mineur, le Parti National. Un certain nombre de députés appartiennent à d'autres petits partis, comme les Verts ou le Parti démocrate ou même sont indépendants de tout parti. Depuis le 3 décembre 2007, le Parti travailliste dirigé par l'actuel Premier ministre Kevin Rudd est au pouvoir à Canberra ainsi que dans tous les États du pays. Lors des élections de 2004, l'équipe gouvernementale de la Coalition dirigée par John Howard avait obtenu la majorité dans les deux chambres, ce qui ne s'était pas produit depuis plus de 20 ans. Le vote est obligatoire pour tous les citoyens inscrits de 18 ans et plus, aussi bien au niveau des États ou des Territoires qu'au niveau fédéral. L'inscription sur les listes électorales est obligatoire dans tous les états sauf en Australie-Méridionale[24].
[modifier] États et Territoires
L'Australie est divisée en six Etats, deux grands territoires continentaux et d'autres petits territoires. Les États sont l'Australie-Méridionale, l'Australie-Occidentale, la Nouvelle-Galles du Sud, le Queensland, la Tasmanie et le Victoria. Les deux principaux territoires sont le Territoire du Nord et le Territoire de la capitale australienne (ACT). Pour une grande part, le fonctionnement des territoires est comparable à celui des Etats, mais le Parlement fédéral peut, s'il l'estime utile, mettre son véto à presque toutes les lois votées par les parlements territoriaux. En revanche, le parlement fédéral ne ne peut pas s'opposer à des lois étatiques dans certains domaines qui sont énoncés à l'article 51 de la Constitution, les parlements des États conservent tous leurs pouvoirs législatifs dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la police, de la justice, du système routier, des transports publics, des gouvernements locaux.
Chaque État et Territoire a sa propre organisation législative: un système unicaméral, dans le Territoire du Nord, l'ACT et le Queensland, un système bicaméral dans les autres États. La chambre basse est connue sous le nom d'Assemblée législative (Chambre de l'Assemblée, en Australie du Sud et en Tasmanie) et la chambre haute est connue sous le nom de Conseil législatif. Le chef du gouvernement de chaque Etat est le premier ministre (Prime en anglais alors que le premier ministre fédéral est appelé Prime Minister), et dans chaque territoire, le Ministre principal (Chief Ministry). La Reine est représentée dans chaque État par un gouverneur, un Administrateur dans le Territoire du Nord et dans l'ACT par le gouverneur général d'Australie mais dans tous les cas, ils ont des rôles analogues.
L'Australie a aussi plusieurs petits territoires; le gouvernement fédéral administre un deuxième territoire au sein de la Nouvelle-Galles du Sud, le Territoire de la baie de Jarvis qui sert de base navale et de port à Canberra. En outre, l'Australie gère des Territoires extérieurs habités: l'île Norfolk, l'île Christmas, les îles Cocos et d'autres inhabités: les îles Ashmore et Cartier, les îles de la mer de Corail, l'île Heard et les îles McDonald et le Territoire australien antarctique.
[modifier] Affaires Étrangères et Défense
Au cours des dernières décennies, les relations extérieures de l'Australie ont été caractérisées par une étroite association avec les États-Unis par le biais du pacte de l'ANZUS, et par un désir de développer des relations avec l'Asie et les pays du Pacifique, en particulier à travers l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (l'ASEAN) et le Forum des îles du Pacifique. En 2005, l'Australie a obtenu pour la première fois une place au Sommet de l'Asie orientale à la suite de son adhésion au Traité d'amitié et de coopération du sommet. L'Australie est membre du Commonwealth, dans lequel les rencontres entre les chefs de gouvernement du Commonwealth constituent le principal moyen de coopération. L'Australie a défendu énergiquement la cause de la libéralisation des échanges internationaux. Elle a conduit à la formation du Groupe de Cairns et de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (l'APEC). Elle est membre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (l'OCDE) et de l'Organisation mondiale du commerce (l'OMC). Elle a poursuivi une politique de libres échanges avec plusieurs pays, avec tout récemment l'accord de libre échange Australie États-Unis et le rapprochement des relations économiques avec la Nouvelle-Zélande. L'Australie est pays membre fondateur de l'ONU, elle a aussi un programme d'aide internationale en vertu duquel quelque soixante pays reçoivent une assistance de sa part. Le budget 2005-2006 prévoyait 2,5 milliards de dollars pour l'aide au développement[25], une somme inférieure , en pourcentage du PIB, aux objectifs du millénaire pour le développement de l'ONU
Les forces armées australiennes (Australian Defence Force) (ADF) sont composées de la marine royale australienne (Royal Australian Navy (RAN)), de l'armée de terre australienne (Australian Army (AA)), et de l'armée de l'air royale australienne (Royal Australian Air Force (RAAF)) soit environ 51 000 hommes[26]. Tous les secteurs de l'armée ont été engagés dans des opérations de maintien de la paix (récemment au Timor oriental, dans les îles Salomon et au Soudan), dans les opérations de secours en cas de grande catastrophe et dans certains conflits armés, comme l'invasion de l'Irak en 2003. Le gouvernement nomme comme chef d'état-major des armées l'un des trois chefs de ses forces armées, à l'heure actuelle le chef de la force de défense aérienne, l' Air Chief Marshall Angus Houston. Le commandant en chef des forces armées australiennes est le gouverneur général[27]. Dans le budget 2006-2007, la part du budget allouée à l'armée a été de vingt-deux milliards de dollars australiens[28].
[modifier] Économie
Le développement économique de l’Australie a été lent au départ et basé sur l’exportation de la laine. Cela a changé avec la découverte d’or en 1851 et le secteur minier est devenu le plus important secteur de l’économie australienne. Au début du XXIe siècle, le secteur tertiaire de l'économie, dont le tourisme, l'éducation et les services financiers, constitue 69% du PIB[29], l'agriculture et les ressources naturelles constituent respectivement 3% et 5% du PIB, mais elles contribuent largement aux performances à l'exportation du pays. Les principaux clients de l'Australie sont le Japon, la Chine, les États-Unis, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande[30].
L’Australie a une économie prospère et diversifiée. Ces dernières années, l’économie australienne a fait face au ralentissement économique mondial en gardant une croissance stable. La croissance de la production a continué grâce à la bonne consommation nationale et la confiance des entreprises et des consommateurs dans leur économie reste solide. L’importance accordée aux réformes est un autre facteur clé de la force de l’économie. Dans les années 1980, le Parti travailliste, dirigé par le Premier ministre Bob Hawke et le ministre des finances Paul Keating, a joué un rôle crucial dans la modernisation de l’économie australienne en laissant flotter le dollar australien et en dérégulant partiellement le système financier[31].
A partir de 1996, la coalition gouvernementale, dirigée par le Premier ministre John Howard, continua d’implémenter des micro-réformes économiques. Certains disent que la dérégulation du marché du travail durant cette période fut le résultat d’une nécessaire flexibilité du marché du travail. D’autres critiquèrent ces dérégulations pour leur impact négatif sur les salaires, la sécurité et la santé. La législation introduite durant cette période cherchait à réduire la participation et le pouvoir des syndicats en préférant favoriser la négociation à l’intérieur des entreprises. De plus, durant cette période, la coalition gouvernementale a dérégulé de nombreuses autres industries, entre autres le secteur des télécommunications, et a privatisé nombre de sociétés nationales[32]. La fiscalité a été réformée en juillet 2000 avec l'introduction d'une TVA de 10% qui a permis de réduire quelque peu les impôts sur les sociétés et l'impôt sur le revenu. Mais aux élections fédérales de 2007, ce gouvernement a été mis en minorité et son Premier Ministre a été personnellement battu.
Depuis la récession que « l’Australie devait avoir » (selon le Premier ministre Keating) au début des années 1990, l’économie australienne n’a pas souffert de récession . Même le ralentissement du début des années 2000 n’a pas affecté la croissance de son PNB. En mars 2007, le chômage était tombé à 4,5 %, son plus bas niveau depuis la fin des années 1970[33].
Nombre de ressources naturelles en Australie restent non-exploitées. L’Australie est souvent qualifiée par les économistes de ferme du monde, mais malgré cet accent sur le secteur agricole, ces dernières années le gouvernement se préoccupe surtout des secteurs du tourisme, de l’éducation, et de la technologie.
L'Australie est un pays prospère, à l'économie de type occidental, avec un PIB par habitant légèrement inférieur à celui du Royaume-Uni, mais supérieur à ceux de l'Allemagne et de la France en termes de parité de pouvoir d'achat. Le pays a été classé en 2005 au sixième rang mondial pour l'indice de qualité de vie par The Economist et, en 2007, au troisième rang à l'Indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement. L'absence d'une industrie de transformation orientée vers l'exportation a été considérée comme un élément clé de la faiblesse de l'économie australienne mais la hausse récente des prix des produits exportés par l'Australie et l'augmentation du tourisme rendent cette critique moins pertinente. Néanmoins, l'Australie reste avec le quatrième plus grand déficit au monde de la balance courante en valeur absolue (plus de 7% du PIB en pourcentage). Ce probléme est considéré comme peu important par certains économistes car il a coïncidé avec une période de forts échanges commerciaux et de faibles taux d'intérêt ce qui rend le coût de la dette relativement faible[34].
L’Australie fait partie de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (CEAP).
[modifier] Démographie
On estime aujourd’hui que les aborigènes d'Australie étaient 350 000 lorsque les Européens sont arrivés en 1788. En 2006, 455 031 personnes en Australie se disent aborigènes. Malgré le fait que ce soit une population plus rurale que la population générale, les deux tiers des Aborigènes sont urbains. La Nouvelle-Galles du Sud et le Queensland comptent la moitié des Aborigènes d’Australie. En Tasmanie, les Aborigènes furent exterminés au XIXe siècle.
La majorité de la population australienne est descendante d’immigrants du XIXe et XXe siècle, des Britanniques de toutes origines : anglaise, irlandaise, écossaise et galloise. Bien que les colonies australiennes aient été fondées en tant que colonies pénitentiaires (sauf l’Australie-Méridionale et l’Australie-Occidentale), l’arrivée de bagnards britanniques en Australie s'arrêta progressivement entre 1840 et 1868. Pendant la Gold Rush (« ruée vers l’or ») de la fin du XIXe siècle, les bagnards et leurs descendants devinrent une petite minorité face aux centaines de milliers de colons des îles Britanniques. Un exemple de la masse des arrivants : dans les années 1850, le total des immigrants arrivant dans les Nouvelles-Galles du Sud et au Victoria était équivalent à 2 % de la population totale du Royaume-Uni et de l’Irlande.
La population australienne a plus que doublé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, encouragée par un programme ambitieux d’immigration post-guerre. Au XIXe siècle, l’Australie mit en place des mesures fortes pour prévenir l’immigration de non-blancs (la politique de l'Australie blanche). Après 1945, les immigrants venant de Grèce, de Turquie, d’Italie et d’autres pays accrurent la diversité culturelle du pays. En 1973, l’Australie mit officiellement fin aux politiques d’immigration discriminatoires, et une grande immigration asiatique apparut. En 1988, environ 40 % des immigrants en Australie venaient d’Asie et, en 1997, les Asiatiques composaient 5 % de la population. La population indigène - les Aborigènes d’Australie et les habitants du détroit de Torres - forme 2,2 % de la population (recensement de 2006). En 2001, la campagne électorale fut dominée par les sujets de l’immigration et de la sécurité nationale.
Un grand nombre de citoyens australiens (950 000 en 2004) vit à l’étranger. Ce nombre (presque 5 %) est immense comparé à d’autres pays. Ce n’est que récemment que le sujet a reçu de l’intérêt de la part du gouvernement et des médias, mais le terme de diaspora australienne fait aujourd’hui partie du vocabulaire australien.
De même que nombre d’autres pays développés, l’Australie vit aujourd’hui un vieillissement de sa population.
Le pays, ayant rencontré de graves problèmes d’intégration chez les nouveaux arrivants d’origine non-anglophone, décide qu’à partir de fin 2007, les nouveaux candidats à l'immigration, s’ils veulent obtenir la citoyenneté australienne, devront passer et réussir deux volets de questionnaires, comportant des questions sur l’histoire australienne, l’histoire aborigène, sur la culture du pays, sur les sports nationaux et sur la connaissance de la langue anglaise. Le gouvernement australien espère qu’ils permettront une meilleure intégration sociale des immigrés.
Les Néo-Zélandais ont droit à des visas spéciaux qui les autorisent à rester pour vivre et travailler en Australie indéfiniment. Cependant, ils sont exclus des aides nationales auxquelles peuvent prétendre les citoyens australiens ou résidents permanents. De nouvelles règles datant de 2001 ont divisé les Néo-Zélandais vivant en Australie en deux catégories : ceux résidant dans le pays avant 2001 et ceux arrivés après. Les premiers pourront toucher des allocations chômage après 2 ans de résidence, comme tout autre immigrant avec un visa permanent. Les derniers ne pourront prétendre à aucune allocation chômage du tout, comme cela est le cas pour les immigrants en Australie avec seulement un permis de travail.
L’anglais est la langue officielle de facto[35] de l’Australie, même si certaines communautés aborigènes continuent de parler leurs langues natales. Un nombre considérable d’immigrants de première et deuxième générations est bilingue. L’italien, le cantonais et le grec sont encore très largement parlés.
La Constitution australienne garantit la séparation de l'Église et de l'État. Il n’y a aucune religion officielle en Australie. Même si le pays est très grandement laïc, les trois quarts des Australiens se disent chrétiens, en majorité catholiques ou anglicans.
L’éducation n’est pas du ressort de l’État fédéral mais des différents États. Cependant, l'aide gouvernementale a participé à l’ouverture de nombreuses universités.
[modifier] Éducation
La scolarisation est obligatoire jusqu’à :
- 17 ans en Tasmanie ;
- 16 ans dans les États de Victoria, d'Australie méridionale et du Queensland ;
- 15 ans dans tous les autres États et territoires.
Plusieurs États demandent que l'éducation obligatoire ne soit plus liée à l'âge mais à l'obtention d'un diplôme.
Les termes High school et Secondary college désignent l'enseignement secondaire en Australie.
En raison de la très faible densité démographique de l'outback, de nombreux élèves sont scolarisés par correspondance.
[modifier] Culture
Depuis 1878, une grande partie de la culture australienne dérive de racines anglo-celtes. Plus récemment, au cours des cinquante dernières années, la culture australienne a été fortement influencée par la culture populaire américaine (surtout cinéma et télévision) mais des spécificités australiennes sont apparues par suite de l’environnement, de la culture aborigène et de l’influence des pays voisins de l’Australie. La vigueur et l’originalité des arts australiens (littérature, cinéma, opéra, musique, peinture, théâtre, danse, artisanat) lui font atteindre aujourd’hui une reconnaissance internationale.
Les arts visuels ont une longue histoire en Australie avec les peintures sur paroi et les peintures sur bois aborigènes. L’Australie a eu une école de peinture importante dès les premiers jours de la colonisation européenne et les peintres australiens à la réputation internationale incluent : Sidney Nolan, Russell Drysdale, Arthur Boyd et Brett Whiteley, sans oublier le travail primé de nombreux artistes aborigènes.
Le pays compte d’excellents musées (étonnamment, même dans de petites villes) ; une tradition très riche de ballet, vivifiée par l’héritage de Margot Fonteyn et Robert Helpmann; une compagnie d’opéra nationale réputée : Opera Australia, devenue de premier plan grâce à la diva internationalement reconnue Joan Sutherland et des orchestres symphoniques dans toutes les capitales, en particulier à Melbourne et à Sydney. Dans ce domaine, le chef d'orchestre Charles Mackerras est sans doute le plus internationalement reconnu.
Thomas Keneally, Leslie Murray, Colleen McCullough, Shirley Hazzard Nevil Shute, Morris West et Jill Ker Conway sont des écrivains australiens mondialement connus. DBC Pierre et Peter Carey ont tous les deux gagné le Booker Prize et Patrick White le Prix Nobel de littérature. Paul Wenz, romancier australien de langue française, est quant à lui considéré en Australie comme un auteur de classiques.
Pour ce qui est de la musique pop, les groupes et musiciens australiens ne sont pas en reste. Dans les années 1960, The Easybeats et The Seekers firent connaître leur nom dans le milieu de la pop. Depuis les années 1970 et surtout depuis les années 1980, AC/DC est l'un des plus importants groupes hard rock de la planète, ayant vendu plus de 180 millions d'albums à travers le monde et ayant le deuxième album le plus vendu de tous les temps, Back In Black, vendu à 63 millions d'exemplaires; tandis que Midnight Oil et INXS remportèrent un important succès pop dans les années 1980. Au cours des années 1990, Silverchair et Savage Garden ont fait parler d’eux. Aujourd’hui, les groupes Jet, The Vines, The John Butler Trio, Spin Doctors, Xavier Rudd et Kylie Minogue, Dannii Minogue chanteuses pop, sont célèbres dans tout le pays et se font connaître aux États-Unis, au Royaume-Uni et à travers l'Europe.
On note aussi que l'Australie a vu naître le célèbre danseur Wade Robson.
[modifier] Médias
L’Australie a très peu de sociétés de médias ce qui pose le problème de la liberté de la presse.
[modifier] Presse écrite
Les journaux sont dominés par deux entreprises : News Corporation et John Fairfax Holdings (voir aussi la Liste des journaux australiens).
- News Corporation publie le seul quotidien national : The Australian, ainsi qu’un quotidien dans chaque capitale, sauf Perth. Ce sont entre autres : The Daily Telegraph (Sydney), The Herald Sun (Melbourne), The Courier-Mail (Brisbane) et The Advertiser (Adélaïde). Le groupe News Corporation fut créé à Adélaïde et son premier journal était The News qui plus tard fusionna avec The Advertiser.
Le groupe Rural Press Limited qui éditait entre autres The Canberra Times et The Land ainsi qu'un certain nombre de revues du monde agricole (Queensland Country Life, Stock & Land, Stock Journal et Farm Weekly) a fusionné le 8 mai 2007 avec le groupe News Corporation[36]
- John Fairfax Holdings possède pour sa part : The Sydney Morning Herald, The Age (Melbourne) et le plus important journal financier : The Australian Financial Review.
[modifier] Télévision
L’Australie a trois grandes chaînes de télévision privées : Nine Network, Seven Network et Network Ten. Elle a aussi deux diffuseurs publics : Australian Broadcasting Corporation (ABC) et Special Broadcasting Service (SBS).
D’après Reporters sans frontières, en 2005, l’Australie est en 31e position dans le monde pour la liberté de la presse dans le pays. Elle est bien loin derrière la Nouvelle-Zélande (12e). Avec le gouvernement libéral de John Howard prenant le contrôle du Sénat en 2005, les réglementations sur la propriété des médias devraient se relâcher. Cela permettra une plus grande concentration des médias dans les mains de quelques compagnies.
[modifier] Statistiques diverses
Frontières terrestres : 0 km
Littoral : 25 760 km
Extrémités d’altitude : - 15 m < + 2 229 m
Espérance de vie des hommes : 77,8 ans (de 2001 à 2003)
Espérance de vie des femmes : 82,8 ans (de 2001 à 2003)
Taux de croissance de la population : 1,2 % (en 2004)
Taux de natalité : 12,7 ‰ (en 2004)
Taux de mortalité : 6,1 ‰ (en 2004)
Taux de mortalité infantile : 4,8 ‰ (en 2003)
Taux de migration : 4,19 ‰ (en 2001)
Taux de fécondité : 1,8 enfant/femme (en 2003)
Lignes de téléphone : 9,58 millions (en 1998)
Téléphones portables : 6,4 millions (en 1998)
Postes de radio : 250,5 millions (en 1997)
Postes de télévision : 10,15 millions (en 1997)
Utilisateurs d’Internet : 7,771 millions (en 2000)
Nombre de fournisseurs d’accès Internet : 264 (en 2000)
Routes : 913 000 km (dont 353 331 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : 33 819 km (en 1999)
Voies navigables : 8 368 km
Nombre d’aéroports : 411 (dont 271 avec des pistes goudronnées) (en 2000)
[modifier] Classements mondiaux
- Indice de développement humain : 6e
- Liberté de la presse (d’après Reporters sans frontières) : 35e
- PNB/habitant : 14e
- Durabilité environnementale : 13e
[modifier] Codes
L'Australie a pour codes :
- AS, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- AU, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- .au, le domaine national de premier niveau (country code top level domain : ccTLD),
- AUS, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays),
- AUS, selon la liste des codes pays du CIO,
- AUS, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- AUS, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- YB, YC, YD, YE, YF, YG, YH, YI, YJ, YK, YL, YM, YN, YO, YP, YQ, YR, YS, YT, YW et YY, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports :
[modifier] Références
- ↑ (en)Both Australian Aborigines and Europeans Rooted in Africa - 50,000 years ago
- ↑ (en)MacKnight, CC (1976).The Voyage to Marege: Macassan Trepangers in Northern Australia. Melbourne University Press
- ↑ (en)Arthur Phillip, « The Voyage of Governor Phillip to Botany Bay », 1789, Project Gutenberg
- ↑ (en)B. H. Fletcher, « Phillip, Arthur (1738 - 1814) », 1967, Australian Dictionary of Biography, Melbourne University Press
- ↑ Purchas, vol. iv, p. 1422–32, 1625.
- ↑ La Terre australe connue : 1676 / Gabriel de Foigny ; éd. établie, présentée et annotée par Pierre Ronzeaud. - Paris : Sté des textes français modernes, 1990. - XCVIII-242 p. ; 18 cm. ISBN 2-86503-191-8
- ↑ (en)Weekend Australian, 30-31 December 2000, p. 16
- ↑ (en)Convict Records Public Record office of Victoria; State Records Office of Western Australia
- ↑ (en)Australian Bureau of Statistics 1998 Special Article - The State of New South Wales
- ↑ (en)Smith, L. (1980) , The Aboriginal Population of Australia, Australian National University Press, Canberra
- ↑ (en)Smallpox Through History
- ↑ (en)Colin Tatz, « Genocide in Australia », 1999, AIATSIS Research Discussion Papers No 8, Australian Institute of Aboriginal and Torres Strait Islander Studies. Consulté le 2007-09-13
- ↑ (en)Windschuttle, K. (2001). The Fabrication of Aboriginal History, The New Criterion Vol. 20, No. 1, 20 septembre.
- ↑ Australia's Size Compared, Geoscience Australia. Consulté le 2007-05-19
- ↑ Les australiens considèrent que les eaux qui bordent le sud de l'Australie, entre le cap Leeuwin et la mer de Tasman appartiennent à l'océan Antarctique. Cette définition n'est pas acceptée au plan international par l'Organisation hydrographique internationale.
- ↑ State of the Environment 2006, Department of the Environment and Water Resources. Consulté le 19 05 2007
- ↑ UNEP World Conservation Monitoring Centre, « Protected Areas and World Heritage - Great Barrier Reef World Heritage Area », 1980, Department of the Environment and Heritage. Consulté le 2007-05-19
- ↑ Mount Augustus, The Sydney Morning Herald. Consulté le 19 05 2007
- ↑ No more drought: it's a "permanent dry"; Australia's epic drought: The situation is grim.
- ↑ About Biodiversity, Department of the Environment and Heritage. Consulté le 2007-09-18
- ↑ a b Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, 10e édition, 2002, p.105
- ↑ Pascale Joubert, Étude des mécanismes de maturation de la polyprotéine du virus de la maladie hémorragique du lapin (RHDV), Université de Tours, 2000. Lire le paragraphe sur le RHDV sur le site de l'INRA Tours
- ↑ (en)[pdf] Australia Act
- ↑ What happens if I do not vote?, Voting Australia - Frequently Asked Questions, Australian Electoral Commission. Consulté le 08 01 2008
- ↑ Australian Government. (2005). Budget 2005–2006
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- ↑ Australian Department of Defence (2006).Portfolio Budget Statements 2006–07.Page 19.
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- ↑ Australian Bureau of Statistics. Labour Force Australia. Cat#6202.0
- ↑ Colebach, T. We're on a long and slippery slide to disaster, 2 mars 2005, The Age
- ↑ L'anglais n'a pas de statut légal en tant que langue officielle en Australie. Toutefois, étant la langue de l'administration et de la législation, elle a acquis ce statut de facto.
- ↑ Rural Press, Fairfax officially merged, The Age, 9 mai 2007.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie francophone
- Fabrice Argounes, Géopolitique de l'Australie, Complexe, 2006.
- Xavier Pons, Les mots de l'Australie, PUM, 2006. L'Australie, Documentation Française, 2000.
- Georges-Goulven Le Cam, L'Australie et la Nouvelle-Zélande, PUR, 1998.
- Martine Piquet, Australie Plurielle, L'Harmattan, 2004.
- Vanessa Castejon, Les Aborigènes et l’apartheid politique australien, l'Harmattan, 2005.
[modifier] Bibliographie anglophone
- Denoon, Donald, et al. (2000). A History of Australia, New Zealand, and the Pacific. Oxford: Blackwell. ISBN 0631179623.
- Hughes, Robert (1986). The Fatal Shore: The Epic of Australia's Founding. Knopf. ISBN 0394506685.
- Macintyre, Stuart (2000). A Concise History of Australia. Cambridge, U.K.: Cambridge University Press. ISBN 0521623596.
- Powell, J. M. (1988). An Historical Geography of Modern Australia: The Restive Fringe. Cambridge, U.K.: Cambridge University Press. ISBN 0521256194.
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (en) Site officiel du Gouvernement australien
- Catégorie Australie de l’annuaire dmoz.
- Site de l'office du tourisme d'Australie