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Grand dauphin - Wikipédia

Grand dauphin

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Homonymie : Pour le fils de Louis XIV, surnommé "Le Grand Dauphin", voir Louis de France (1661-1711)



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Grand dauphin
Tursiops truncatus
Tursiops truncatus
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Ordre Cetacea
Sous-ordre Odontoceti
Famille Delphinidae
Sous-famille Delphininae
Genre Tursiops
Nom binominal
Tursiops truncatus
(Montagu, 1821)
Taxons de rang inférieur
2 sous-espèces :
  • Tursiops truncatus ponticus
  • Tursiops truncatus truncatus
Statut de conservation IUCN :

DD [1] : Données insuffisantes

Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 13-02-2003
Répartition géographique

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Le grand dauphin également appelé souffleur ou dauphin à gros nez (Tursiops truncatus) est un cétacé à dents (odontocète) appartenant à la famille des Delphinidae. C'est l'espèce la mieux connue de sa famille, notamment parce qu'elle a été longuement étudiée en captivité et, à l'état naturel, le long des côtes qu'elle fréquente (en Floride notamment). C'est aussi l'une des rares espèces de dauphins à pouvoir survivre aux conditions de vie controversées des delphinarium. C'est celle que le grand public associe généralement aux dauphins (surtout grâce à la série télévisée Flipper le dauphin). On la reconnait à son « sourire » assez caractéristique, dû aux plis de son bec (un rostre).

Le grand dauphin est présent dans toutes les mers du monde, à l'exception des zones arctiques et antarctiques. Il existe deux populations assez distinctes : une côtière et une pélagique. Les grands dauphins chassent en utilisant la technique de l'écholocation. Ils se nourrissent principalement de poissons qu'ils saisissent grâce à une centaine de petites dents pointues non différenciées. Les dauphins communiquent grâce à une variété de sons émis par l'intermédiaire du melon, un sac nasal situé sur le front. Ils atteignent la maturité sexuelle vers l'âge de 12 ans. Les femelles donnent naissance à un seul petit. Les grands dauphins vivent généralement en groupe formé des femelles et des jeunes, alors que les mâles forment des associations appelées alliances. C'est un animal qui montre une certaine curiosité lors de ses rencontres avec des humains.

Sommaire

[modifier] Distribution et habitat

Les grands dauphins vivent dans les zones tempérées et tropicales des océans autour du globe. Des populations ont été recensées dans l'océan Pacifique, du sud du Japon jusqu'à l'Australie, ainsi que du Chili jusqu'au golfe de Californie. On les retrouve également dans l'océan Atlantique, du sud de l'Écosse et de la Norvège jusqu'à la Patagonie et à l'Afrique du Sud, ainsi que le long des côtes de l'Amérique du Nord jusqu'au golfe du Mexique. Du côté de l'océan Indien, les populations s'étendent de l'Australie jusqu'à l'Afrique du Sud. Dans la mer Méditerranée, le grand dauphin est le cétacé le plus abondant. Ses populations s'y étendent de la mer Noire jusqu'à la mer Rouge. Alors qu'on en voit beaucoup le long des côtes de la Sicile et dans la mer Adriatique, ils sont moins visibles dans le Sanctuaire Pelagos, une région marine protégée, située entre la Ligurie, le nord de la Sardaigne et le sud de la France[2].

Certaines populations de ces dauphins vivent au grand large, particulièrement dans les zones entourant les îles océaniques. D'autres groupes, par contre, demeurent dans les régions côtières, où l'eau est chaude et ne dépasse pas les 30 m de profondeur. Il existe donc deux écotypes de truncatus[3]. L'écotype côtier peut être migrateur. Celui du grand large est généralement sédentaire. Dans certaines régions, les migrations sont saisonnières et semblent causées par les changements de température de l'eau et par l'abondance et la distribution des proies. Des chercheurs ont remarqué que les zones côtières étaient également utilisées comme pouponnières[4].

Les grands dauphins occupent presque tous les types d'habitats marins puisqu'ils vivent au large des océans, dans les lagunes, près des estuaires, sur des fonds sableux, boueux ou rocheux.

[modifier] Morphologie

Le corps fusiforme du grand dauphin, semblable à celui d'un poisson, est le résultat d'une convergence évolutive qui lui assure une grande hydro-motricité grâce à la réduction du frottement avec l'eau lors de ses déplacements. Comme tous les cétacés, le Grand dauphin n'a pas de fourrure, même si quelques poils sont présents durant les premiers mois de sa vie.

Il existe des différences physiques entre les grands dauphins océaniques et ceux du littoral. Les premiers sont plus grands et plus robustes que ceux vivant le long des côtes. La composition de l'hémoglobine est différente dans chacun des deux groupes[5]. Cela semble s'expliquer par les plus longues durées d'immersion des dauphins océaniques, par rapport à ceux des côtes.

La couleur de la peau est la même pour les deux groupes : diverses teintes de gris sur le dos, et blanc sur le ventre. Sur les côtés, le gris est plus pâle. Cette coloration procure un effet de camouflage rendant les dauphins difficiles à identifier lorsqu'on regarde du bas vers le haut ou du haut vers le bas.

Le mâle est un peu plus grand que la femelle. En moyenne, le grand dauphin mesure 3m et pèse 300kg.

Il possède sur son front un melon, une masse graisseuse pouvant émettre et recevoir des ultrasons, lui permettant donc de repérer la position et la vitesse de sa proie (Voir plus bas, la section Écholocation). L'os maxillaire et la mandibule allongée forment un rostre court et large. L'adjectif latin troncatus (littéralement tronqué) utilisé dans son nom binomial (Tursiops Truncatus) ainsi que le nom anglais Bottlenose Dolphin (littéralement Dauphin au nez en forme de bouteille) font tous deux références à ce rostre. Les mouvements de la mâchoire sont limités, ce qui lui donne cette apparence de « sourire » si caractéristique de cette espèce animale. Le « nez » du dauphin, appelé évent, est situé au sommet de la tête et lui sert à respirer. Il est contrôlé par un muscle volontaire et ne s'ouvre que lorsque l'animal est au-dessus de l'eau.

La nageoire dorsale, de forme triangulaire et recourbée, mesure en moyenne 23cm. Les nageoires pectorales mesurent environ 30 à 50 cm. La nageoire caudale, divisée en deux lobes, est d'une largeur moyenne de 60cm. Ces nageoires dorsales et caudales sont entièrement constituées de tissu conjonctif et ne contiennent ni muscle, ni os. Inversement, les nageoires pectorales contiennent des os dont la structure embryonnaire s'apparente à celle des mammifères terrestres, à partir desquels les cétacés ont évolués il y a environ 50 millions d'années[6] (Voir Histoire évolutive des cétacés). Chaque mâchoire possède de 20 à 28 dents, d'un diamètre d'environ 1cm.

Comparaison des dimensions d'un grand dauphin et d'un être humain.
Comparaison des dimensions d'un grand dauphin et d'un être humain.

[modifier] Dimensions

[modifier] Identification en mer

Parmi tous les dauphins, les individus du genre Tursiops sont les plus difficiles à différencier l'un de l'autre, malgré leur tendance à s'approcher des embarcations. Leur nageoire dorsale, ainsi que les éclaboussures qu'ils produisent lorsqu'ils nagent et qu'il sautent, permettent de repérer leur position.[2] Les chercheurs utilisent ensuite la technique de la photo-identification, c'est-à-dire la photographie de la nageoire dorsale et l'inventaire des cicatrices et signes distinctifs qui s'y trouvent. Cette méthode est très utilisée pour les recherches du domaine écologique.

[modifier] Évolution et taxonomie

Kentriodon, l'ancêtre du grand dauphin.
Kentriodon, l'ancêtre du grand dauphin.
Tursiops aduncus, à proximité de Monkey Mia (Australie).
Tursiops aduncus, à proximité de Monkey Mia (Australie).

L'histoire évolutive des cétacés relie l'origine des dauphins à un mammifère terrestre ayant probablement appartenu à l'ordre des Artiodactyla et ayant vécu au début de l'Éocène, il y a environ 50 Ma. L'apparition du Basilosaurus, le premier mammifère marin connu, remonte à environ 38 Ma. Il ressemble aux baleines d'aujourd'hui mais possède de petites pattes postérieures.

Au début du Miocène de nombreuses espèces d'odontocètes ressemblant aux dauphins se sont développées comme les kentriodons. Morphologiquement, ils se rapprochent beaucoup du grand dauphin. Ils ont la particularité d'avoir des crânes symétriques, ils consomment des petits poissons et leur système d'écholocation semble avoir été parfaitement opérationnel.

La communauté scientifique soupçonnait depuis longtemps l'existence de plus d'une espèce du genre Tursiops. L'utilisation des techniques modernes de la biologie moléculaire a mené à l'identification de deux espèces :

  • T. truncatus (tursiops commun) : Occupant les eaux tempérées jusqu'aux océans tropicaux. Sa couleur est bleutée, avec un ligne foncée allant du rostre jusqu'à l'évent.
  • T. aduncus (grand dauphin de l'océan Indien) : Vivant à proximité de l'Inde, de l'Australie et de la Chine méridionale. Son dos est d'une couleur gris foncé et son ventre est blanc avec des taches grises.

Cette conclusion est cependant contestée. Des études génétiques suggèrent plutôt que le tursiops indo-pacifique fasse partie du genre Stenella, puisqu'il ressemble davantage au dauphin tacheté de l'Atlantique (Stenella frontalis) qu'au grand dauphin[8]. La question demeure controversée et quelques chercheurs, comme LeDuc et Curry, soutiennent que le genre Tursiops nécessite une révision substantielle[9].

À l'inverse, les espèces suivantes sont reconnues comme des sous-espèces du T. Truncatus :

  • T. truncatus gillii (tursiops du Pacifique), vivant dans l'océan Pacifique et possédant une ligne noire allant de l'œil jusqu'au front.
  • T. truncatus ponticus (tursiops de la mer Noire), vivant dans la mer Noire.

Des hybrides sont nés en captivité, issus de croisements entre le tursiops et d'autres dauphins. Au SeaWorld de Californie, on retrouve un hybride résultant du croisement entre un tursiops et un dauphin commun (Delphinus delphis)[10]. Au parc Sealife de Hawaii, on retrouve deux dauphins issus du croisement entre tursiops et fausse orque. Ils sont appelés Wholfin (C'est à dire Whale-Dolfin, littéralement Baleine-dauphin) et ils sont fertiles. Le premier est né en 1985.

Des hybrides sont également nés en liberté, comme par exemple lors de croisements entre grand dauphin et Stenella frontalis[11].

[modifier] Comportement

Tursiops, plage de Monkey Mia (Australie).
Tursiops, plage de Monkey Mia (Australie).

Les grands dauphins sont des animaux sociaux. Ils vivent en troupeaux appelé pods[réf. nécessaire], habituellement composés de 2 à 6 individus, jusqu'à un maximum de 12. Toutefois, il n'est pas rare d'observer des individus solitaires, en général des mâles. Les groupes, en fait, sont constitués d'un groupe de femelles et de leurs petits, auquel les mâles ne se joignent que brièvement. Quelques grands dauphins vivent également en compagnie d'autres espèces de cétacés.

Des études effectuées par R. S. Wells à Sarasota (Floride) et par Smolker dans la Baie Shark (Australie), ont démontrées que les femelles forment des alliances, soit directement, soit à travers des associations mutuelles dans une structure sociale nommée  fission-fusion  ⇔  merci d'apporter votre expertise, et de préciser[12]. Les groupes pour lesquels les associations sont les plus fortes sont nommées bandes[réf. nécessaire] et leur composition peut demeurer stable durant des années. Ces groupes ne se limitent pas nécessairement à une seule lignée matriarcale, mais les individus qui les composent sont souvent apparentés, comme le prouve les études génétiques effectuées. Les femelles forment ces alliances principalement pour protéger leurs petits des prédateurs ou d'autres dauphins. Il n'existe pas de preuve que les différentes groupes rentre en compétition.

Exemple de saut avec redressement (breaching), ici par une baleine à bosse
Exemple de saut avec redressement (breaching), ici par une baleine à bosse

Des recherches effectuées à Morey Firth en Écosse, révèlent que les mâles peuvent eux aussi former des associations durables de deux ou trois individus pendant des dizaines d'année. Ces groupes de mâles sont nommés alliances[réf. nécessaire] et leurs membres parviennent à synchroniser certains de leurs comportements, comme la respiration, les sauts et le saut avec redressement (breaching), c'est à dire s'élancer, tête première, hors de l'eau et retomber en éclaboussant - Voir image ci-contre. Les mâles dans une alliance ne sont pas parents. La composition d'alliance facilite la recherche de femelles pour l'accouplement. Lorsqu'une femelle en chaleur est repérée, les mâles l'entourent et la suivent. Les cas d'agressions ne sont pas rares, lors de ces confrontations. Ces « alliances » peuvent parfois s'unir entre elles pour former des « super-alliances », ou des « alliances de deuxième ordre », avec comme objectif principal d'avoir accès à des femelles suivies par un autre groupe de mâles. Par exemple, pour trois alliances, A étant formée de deux individus et B et C de trois individus. Tous ces groupes sont en compétition pour la même femelle, alors la super-alliance A et B, formée de cinq individus, a un avantage numérique contre l'alliance C[13].

Par ailleurs, des recherches effectuées par le Bottlenose Dolphin Research Institute ont démontré de quelle façon la structure sociale et le besoin de collaboration des grands dauphins de la côte nord-est de la Sardaigne est influencée le niveau trophique[14]. Par exemple, les centres d'aquaculture qui provoquent des changements de concentration et de disponibilité des proies, permettent aux grands dauphins de se nourrir avec tant de facilité que leur collaboration pour la chasse n'est plus nécessaire[15] [14], [16] Dans ces conditions, les groupes ne se forment pas en fonction du sexe des individus, mais en relation avec le niveau trophique. L'environnement (et les centres d'aquaculture) sont donc capable d'interférer avec le comportement et la structure sociale de ces mammifères.[14]. En outre la distribution de ces dauphins dans cette zone change.

Les grands dauphins accomplissent hors de l'eau des acrobaties dont la signification n'est pas clairement connue. Parmi celles-ci on retrouve :

  •  Leaping  ⇔  merci d'apporter votre expertise, et de préciser : Sauter complètement hors de l'eau;
  •  tailspinning  ⇔  merci d'apporter votre expertise, et de préciser : Reculer sur l'eau en utilisant la queue comme pivot;
  •  tailslapping  ⇔  merci d'apporter votre expertise, et de préciser : Frapper l'eau avec les nageoires de la queue;
  •  bow  ⇔  merci d'apporter votre expertise, et de préciser : Sauter verticalement complètement hors de l'eau;
  •  bowriding  ⇔  merci d'apporter votre expertise, et de préciser : Nager sur les vagues créées par le passage d'embarcations;
  •  breaching  ⇔  merci d'apporter votre expertise, et de préciser : Sauter hors de l'eau en éclaboussant.

Les grands dauphins océaniques peuvent plonger jusqu'à 200 m de profondeur et demeurer sous l'eau jusqu'à 15 minutes sans respirer, alors que ceux vivant le long des côtes descendent jusqu'à 30 m durant un maximum de 4 à 5 minutes. Ils peuvent atteindre une vitesse d'environ 30 km par heure en se propulsant grâce à un mouvement vertical des nageoires de la queue.

Marsouin attaqué et tué par un grand dauphin en Écosse, en mai 2005.
Marsouin attaqué et tué par un grand dauphin en Écosse, en mai 2005.

Ce sont des prédateurs et ils adoptent souvent des comportements agressifs, incluant des combats entre mâles pour une femelle et des attaques lors de rencontres avec d'odontocètes plus petits. Les tursiops vivant le long des côtes de l'Écosse pratiquent l'infanticide. Des recherches menées par l'université d'Aberdeen ont démontré que les grands dauphins, lorsqu'ils entrent en compétition avec les marsouins (Phocoena phocoena) pour la nourriture, n'hésitent pas à les attaquer et les tuer[17].

Les femelles peuvent vivre jusqu'à environ 40 ans, les mâles environ jusqu'à 30. L'âge maximal d'un grand dauphin est d'environ 60 ans.

Leur comportement est amical lorsqu'ils rencontrent des humains. Ils font preuve de beaucoup de curiosité à notre sujet.

[modifier] Production de sons et organes sensoriels

Icône de détail Pour approfondir le sujet de la production de sons chez les odontocètes, voir l'article « Chant des baleines »

Le sens le plus développé chez le grand dauphin est sans doute l'ouïe, combinée à la capacité d'émettre des sons de fréquences variées, divisés en trois catégories:

  • Le clic, une série de sons de haute fréquence
  • Le sifflement
  • L'aboiement, semblable à celui du chien

Les clics sont utilisés pour l'écholocation alors que les autres sons servent à communiquer. Chaque grand dauphin produit un sifflement qui lui est caractéristique, une sorte de « signature » qui le rend immédiatement identifiable par ses semblables[18]. Il ne possède pas de cordes vocales. Les sons à basses fréquences sont générés à travers le larynx et au moyen de six poches d'air placées près de l'évent.

Le grand dauphin ne possède pas de pavillon auriculaire. Cela ne diminue pas son audition, puisque le son voyage mieux dans l'eau que dans l'air. Cela augmente cependant l'hydrodynamisme de sa silhouette. L'oreille interne est insérée dans un os séparé du crâne, alors que le tissu de l'oreille moyenne est grandement vascularisée. Lorsqu'il plonge, ce tissu aide à équilibrer la pression sous-marine et à éviter d'endommager les tympans.

Ses yeux sont placés de chaque côté de la tête et possèdent un tapetum lucidum permettant de voir même dans une quasi-obscurité. Ses pupilles lui permettent de voir aussi bien sous l'eau qu'à la surface, malgré la différence de densité entre les deux milieux[19]. La rétine est composée de cônes et de bâtonnets, ce qui signifie que le grand dauphin peut probablement distinguer les couleurs. Son œil possède une glande similaire aux glandes lacrymales des mammifères terrestres et produisant une sécrétion oculaire semblable aux larmes. Ces sécrétions protègent la cornée des maladies infectieuses et augmentent l'hydrodynamisme du dauphin. La basicité et la concentration en glucose de ces sécrétions oculaires sont plus élevés que ceux des larmes humaines. À l'inverse, les valeurs totales de lysozyme et de cholestérol sont moins élevées que chez l'homme, alors que la composition en protéines est presqu'identique[20] La vision des grands dauphins n'est pas binoculaire. Chaque œil bouge indépendamment de l'autre.[21]. Des sections de chaque image peuvent cependant se superposer[22].

Son odorat est peu développé puisque l'évent, homologue du nez, se ferme lorsque l'animal est sous l'eau et ne s'ouvre que pour respirer à la surface. Le grand dauphin ne possède ni nerf olfactif, ni lobe olfactif dans le cerveau.

Son sens du goût n'est pas encore bien étudié, bien que l'on sache qu'il est capable de distinguer le salé, le sucré, l'amer et l'aigre, puisqu'il possède des papilles gustatives[23]. D'après Barros et Odell, le grand dauphin effectue des choix basés sur ses préférences alimentaires lorsqu'il rencontre certains types de poissons.

Selon des recherches effectuées par Herman et Tavolga en 1988, du point de vue anatomique et comportemental, son sens du toucher est bien développé et le grand dauphin répond à un large spectre de sensations tactiles[24]. Des récepteurs sont abondants sous la peau, à proximité des yeux et de l'évent, sur le rostre, autour des parties génitales et des mamelles[25].

[modifier] Écholocation

Représentation animée de l'écholocation chez le grand dauphin.
Représentation animée de l'écholocation chez le grand dauphin.

Au moyen de l'écholocation, les grands dauphins sont en mesure de percevoir les obstacles et de rechercher de la nourriture. Lorsque les ondes sonores (Clics) émises par l'animal atteignent un objet ou une proie, elles rebondissent et reviennent en arrière. Ces clics sont produits par trois poches d'air placées sur la tête. L'air est comprimé par la contraction des muscles de l'évent. Il passe dans la poche supérieure, puis dans celle du milieu et enfin dans la poche inférieure, produisant un son qui est ensuite amplifié par le melon, une masse de tissus adipeux présente sur la tête. L'écho de retour est capté par le dauphin au moyen de la mâchoire inférieure et est ensuite transféré à l'oreille interne via un fin liquide huileux[26].

[modifier] Alimentation

Le grand dauphin est opportuniste. Il se nourrit principalement de poissons (anchois, maquereau commun, mulet cabot, etc.) et de céphalopodes (calmar commun, seiches et pieuvre), mais il ne dédaigne pas à l'occasion les crustacés. Des recherches compilant le contenu d'estomacs de grands dauphins de la Mer méditerranée ont révélé que celui-ci se nourrit surtout de Merlucciidae, Lepidopus, Congre commun et calmar commun[27].

Ses dents en forme de cône sont utilisées pour attraper ses proies, et non pas pour les mastiquer.

Souvent les grands dauphins coopèrent entre eux pour chasser. La coopération entre pêcheurs et dauphins existe également. Les tursiops suivent les bateaux-pêcheurs et se nourrissent des pièces de poissons rejetées ou perdues[28].

Une technique de chasse particulière utilisée par quelques grands dauphins se nomme l'échouement, une tactique semblable à celle utilisée par les Orques. Les dauphins rassemblent d'abord les poissons à proximité d'une plage sableuse, en nageant parallèlement à eux, puis ils les repoussent sur le sable et les mangent en sortant partiellement ou complètement de l'eau. Une fois nourris, ils retournent vers la mer. L'échouage volontaire est une technique plutôt dangereuse qui n'est généralement pratiquée qu'à marée haute par un individu seul ou par un groupe de dauphin qui collaborent. Il s'agit d'un comportement qui ne se développe que chez les grands dauphins dont les parents pratiquaient la même méthode de chasse à la plage. Des études effectuées sur l'ADN mitochondrial portent à croire qu'il ne s'agit pas d'une transmission génétique mais plutôt d'un apprentissage par observation du comportement de la mère[29].

[modifier] Reproduction

Organes sexuels du grand dauphin, femelle à gauche, mâle à droite. De haut en bas : Ombilic, fissure génitale, anus. La femelle possède également deux fissures mammaires latérales.
Organes sexuels du grand dauphin, femelle à gauche, mâle à droite. De haut en bas : Ombilic, fissure génitale, anus. La femelle possède également deux fissures mammaires latérales.
Une femelle et ses deux petits à Moray Firth (Écosse)
Une femelle et ses deux petits à Moray Firth (Écosse)

Deux ouvertures sont situées sur le bas du ventre du mâle. L'une cache le pénis et l'autre constitue l'anus. Chez la femelle, une même ouverture protège à la fois le vagin et l'anus. De chaque côté de cette fissure génitale, on retrouve les fissures mammaires, utilisée pour l'allaitement des petits.

L'âge de la maturité sexuelle varie de 6 à 12 ans chez les femelles, et de 10 à 13 ans chez les mâles.[30]

La gestation dure 12 mois et les naissances ont lieu en été. La femelle donne normalement naissance à un seul petit, d'une longueur d'un mètre, qui restera en contact avec la mère durant environ six années. Le sevrage est complété après environ 18 mois. Il doit être complété avant la naissance d'un second petit. On remarque chez les grands dauphins l'utilisation du système de gardiennage d'enfants (babysitting). Une seule femelle surveille tous les petits pendant que les autres mères vont à la chasse[31].

Elles se reproduisent à tous les deux ou trois ans, changeant chaque fois de partenaire. Si le petit meurt à la naissance, la femelle peut se reproduire à nouveau après un an[32].

Comme pour tous les cétacés, le nouveau-né est capable de nager et de suivre sa mère. Dès la naissance, cette dernière le conduit jusqu'à la surface pour le faire respirer. D'autres femelles, habituellement parentes, viennent parfois aider la mère lors de cette opération[33].

Durant la saison des amours, les mâles s'affrontent et se combattent entre eux pour l'accès aux femelles. Une hiérarchie s'établit, généralement selon la taille. Les couples se forment lorsque qu'un mâle exprime sa préférence pour une femelle en nageant à ses côtés et en restant près d'elle durant une certaine période de temps. Par la suite, le mâle se place devant la femelle. Il recourbe la partie postérieur de son corps, la « caresse » et se frotte contre elle. L'acte sexuel est rapide, d'une durée d'environ 10 à 30 secondes, mais est répété plusieurs fois à intervalle de quelques minutes. Il se produit sous la surface de l'eau. Les dauphins nagent ventre contre ventre, la femelle tournant le dos vers le bas. Le pénis du mâle s'insère dans le vagin de la femelle.

[modifier] Intelligence

Cerveaux de quelques mammifères (Humain, éléphant, dauphin, gorille, chien, macaque, chat et souris). Celui du dauphin est d'une taille comparable à celui de l'humain.
Cerveaux de quelques mammifères (Humain, éléphant, dauphin, gorille, chien, macaque, chat et souris). Celui du dauphin est d'une taille comparable à celui de l'humain.

Le cerveau du Grand dauphin est d'une taille comparable à celui d'un hominoïde. Comme pour l'humain, il est constitué de deux hémisphères mais son cortex cérébral est plus mince, bien qu'il soit plus étendu (de 40%). Sa complexité est à peu près équivalente à celle de l'humain[34]. Son développement se complète en 10 années environ.

[modifier] État de la population

[modifier] Prédateurs naturels

[modifier] Les dauphins et l'être humain

Dans certains pays, les dauphins n'ont pas toujours été les amis de l'homme : ils ont été chassés pour leur chair et même exterminés comme de dangereux prédateurs. Les écologistes ont mené un dur combat sur le terrain, soutenus par des associations et des personnalités.

Actuellement, autour du monde, les rencontres hommes-dauphins sont plutôt "amicales" et se multiplient dans les eaux chaudes et tempérées, les plus fréquentées par les Tursiops truncatus (grands dauphins), et les baigneurs.
À Monkey Mia, ville située sur la côte ouest de l'Australie Occidentale, les dauphins libres viennent chaque matin près de la plage et mangent du poisson dans la main des touristes.

À travers l'histoire, on a aussi observé différents cas de sorte de coopération pour la pêche, bien que cela n'ai été démontré. Ainsi, en Afrique, sur la côte de Mauritanie, les pêcheurs imraguens pêchent depuis plus de quatre siècles avec une population de tursiops qu'ils appellent en frappant la mer à coups de bâton. Les dauphins arrivent ce qui pousse vers les filets des bancs de poissons. Hommes et cétacés partagent alors les prises. D'autres types mutuellement bénéfique avec des tursiops ont été observés au Brésil et en Australie. Dans les cours d'eau d'Amazonie, de Chine ou d'Indonésie des dauphins platanistes ou des orcelles coopèrent aussi avec des pêcheurs.

Pour les biologistes, qui sont donc ces dauphins qui fréquentent les hommes ?
Essentiellement des tursiops, observe un cétologue. Cette espèce habite les côtes et se montre donc moins farouche et plus curieuse que les autres. Parmi les dauphins, il faut distinguer nettement les groupes sédentaires, qui fuient l'homme mais se laissent parfois approcher et les individus solitaires capables de s'attacher à des personnes.

[modifier] Le dauphin Filippo

[modifier] Le grand dauphin dans la culture populaire

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références taxonomiques

[modifier] Bibliograhie

[modifier] Liens externes

répartition : Tursiops truncatus (Montagu, 1821) (fr+en)

[modifier] Notes et références

  1. (IUCN Cetacean Specialist Group, 1996)
  2. ab (fr) Sanctuaire des cétacés de la mer de la Ligurie - Grand Dauphin Tursiops truncatus Site visité le 6-02-2008
  3. (en) Walker W., Geographical variation in morphology and biology of bottlenose dolphins (Tursiops truncatus) in the Eastern North Pacific, National Marine Fisheries Center, La Jolla, California, 1981
  4. (en) Barco, Susan G., Local Abundance and Distribution of Bottlenose Dolphins (Tursiops truncatus) in the Nearshore Waters of Virginia Beach, Virginia dans le journal Marine Mammal Science, Avril 1999, volume 15, numéro 2, pages 394-408, doi 10.1111/j.1748-7692.1999.tb00809.x
  5. (en) Hersh, Sandra L. et Deborah A. Duffield, article intitulé Distinction Between Northwest Atlantic Offshore and Coastal Bottlenose Dolphins Based on Hemoglobin Profile and Morphometry, inclus dans le livre The Bottlenose Dolphin, dirigé par Stephen Leatherwood et Randall R. Reeves, pages 129-139, San Diego, Academic Press|, 1990, ISBN 0-12-440280-1
  6. (en) P. D. Gingerich & D. E. Russell, « Pakicetus inachus, a new archaeocete (Mammalia, Cetacea) from the early-middle Eocene Kuldana Formation of Kohat (Pakistan) », dans Univ. Mich. Contr. Mus. Paleont., 1981, 25, p. 235–246
  7. (en) American Cetacean Society Fact Sheet - Bottlenose Dolphin
  8. (en) R. G. LeDuc, W. F. Perrin et A. E. Dizon, « Phylogenetic relationships among the delphinids cetaceans based on full cyctochrome b sequences », dans Marine Mammal Science, 1999, 15, p. 619-648
  9. (en) R. G. LeDuc et B. E. Curry, « Mitochondrial DNA sequence analysis indicates need for revision of the genus Tursiops », dans Report of the International Whaling Commission, 1997, 47, p. 393
  10. (en) Database about captive Dolphins and Whales] - Site web visité le 22-06-2007
  11. (en) Denise L. Herzing, K. Moewe et B. J. Brunnick, « Interspecies interactions between Atlantic spotted dolphins, Stenella frontalis and bottlenose dolphins, Tursiops truncatus, on Great Bahama Bank, Bahamas », dans Aquatic Mammals, 2003, 29.3, p. 335–341 [texte intégral]
  12. (en) R. C. Connor, R. S. Wells, J. Mann et A. Read, Cetacean Societies: Field Studies of Dolphins and Whales, chapitre : "The Bottlenose Dolphin, Tursiops spp: Social Relationships in a Fission–Fusion Society", University of Chicago Press, Chicago, 2000
  13. (en) R. C. Connor, R. A. Smolker et A. F. Richards, « Two Levels of Alliance Formation Among Male Bottlenose Dolphins (Tursiops sp.) », dans Proceedings of the National Academy of Sciences, février 1992, 89 (3), p. 987-990 [texte intégral]
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