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Tenzin Gyatso - Wikipédia

Tenzin Gyatso

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Réincarnation du dalaï-lama
Tenzin Gyatso
Nom de naissance Lhamo Dhondrub
Nom de réincarnation Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso
Prédecesseur Thubten Gyatso
Successeur
Date de naissance 6 juillet 1935
Lieu de naissance Taktser, Tibet, Amdo

Tenzin Gyatso est le 14e dalaï-lama, le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain. C'est un moine bouddhiste issu de la tradition Guélougpa (aussi appelé "bonnets jaunes" et "vertueux"). Depuis 1959, il vit en exil dans le nord de l'Inde à Dharamsala (Mac Leod Ganj). Fréquemment invité par des centres bouddhistes ou des personnalités, il effectue de nombreux voyages à travers le monde pour plaider la cause tibétaine et diffuser un message de paix et de non-violence. À ce titre il a reçu le prix Nobel de la paix en 1989.

En mai 2008, le Time le classe premier sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde.[1]

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] L'enfance au Tibet

Tenzin Gyatso l'âge de 5 ans
Tenzin Gyatso l'âge de 5 ans

Il naît dans une famille d'agriculteurs sous le nom de Lhamo Dhondrub le 6 juillet 1935, dans le village de Taktser dans le nord-est du Tibet, l'Amdo. À l'âge de deux ans, notamment grâce aux visions du régent Reting Rinpoché au lac de Lhamo-Latso, il est reconnu comme la réincarnation du 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso. Lhamo Dhondrub est élevé au statut de Dalaï Lama, et renommé Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso (Saint Seigneur, Douce Gloire, Compassionné, Défenseur de la Foi, Océan de Sagesse). Les Tibétains se réfèrent habituellement au Dalaï Lama par Yeshe Norbu (Joyau Accompli), Kundun (la Présence), ou bien encore " Gyalwa Rinpoché ".

Le Dalaï Lama commence son éducation monastique à l'âge de 6 ans. À 23 ans, il passe son examen final au temple de Jokhang, à Lhassa au Tibet, durant le festival annuel du Monlam (la grande prière) en 1959. Il réussit avec mention et reçoit le Lharampa, le plus haut diplôme de Geshe (une maitrise de philosophie et de pratique rituelle bouddhiste, selon les prérogatives propres à la tradition Gelugpa).

[modifier] L'exil en Inde

Le 14e dalaï lama à Bodh-Gaya en Inde en 2003 conférant l'enseignement du Kalachakra
Le 14e dalaï lama à Bodh-Gaya en Inde en 2003 conférant l'enseignement du Kalachakra

L'occupation du Tibet par l'armée chinoise de Mao Zedong et le durcissement de la politique chinoise à l'égard du Tibet dans les années 1950, incita le peuple tibétain à se soulever à plusieurs reprises. Un soulèvement du peuple tibétain débute en mars 1959, suite à une tentative de la Chine d'arrêter le Dalaï Lama. Le 17 mars 1959, le Dalaï-Lama, dont la vie était menacée, décida de fuir le Tibet en traversant l'Himalaya pour rejoindre l'Inde, accompagné des membres de son gouvernement, où il arrive le 31 mars. La révolte fut férocement réprimée par l'armée chinoise. Selon un rapport de l'armée chinoise [2] , 87 000 Tibétains furent tués dans la région de Lhassa, les militaires chinois s'attaquant particulièrement aux moines tibétains.

Depuis, le 14e Dalaï Lama réside à Dharamsala. Réfugié en Inde où l'ont rejoint plus de 100 000 compatriotes tibétains, il a fondé le gouvernement tibétain en exil en 1959.

[modifier] Demarches auprès de l'ONU et la communauté internationale

En septembre 1959, le Dalaï Lama en appelle à l'ONU avec l'espoir que l'organisation prenne enfin une position claire face à la Chine. Grâce au soutien de l'Irlande, de la Malaisie et de la Thaïlande, la question du Tibet est enfin mise à l'ordre du jour. Le 21 octobre, l'Assemblée générale adopte une première résolution où elle se déclare gravement préoccupée et consciente de la nécessité de préserver les Droits de l'Homme au Tibet.

En 1960, après la publication du second rapport de la Commission internationale des juristes, le Dalaï Lama lance un second appel à l'ONU. Pour la deuxième fois, l'Assemblée générale vote une résolution constatant la violation des droits de l'Homme et des règles internationales et mettant la Chine en demeure de les respecter.

Le 18 décembre 1965, l'ONU vote une 3e résolution dénonçant la violation continuelle des droits fondamentaux des Tibétains. L'Inde, qui jusqu'alors s'était toujours abstenue sur la question tibétaine, l'a également votée. Mais le silence de la République populaire de Chine n'entraîna aucune mesure de coercition de la part des États membres de l'ONU.

[modifier] Il fonde le gouvernement tibétain en exil sur une base démocratique

Le 2 septembre 1960 le Dalai Lama annonça l'établissement d'une forme démocratique de gouvernement pour les Tibétains vivant en exil. C'est un système fondé sur l'union de valeurs spirituelles et laïques. Cette même année, une ébauche de la Constitution du Tibet fut écrite, et des représentants des 3 provinces tibétaines et des écoles du Bouddhisme tibétain ont été élus à l'Assemblée des Députés du peuple tibétain. En 1964, le peuple tibétain en exil a élu les membres de l'Assemblée pour la première fois. En 1990 les membres de l'Assemblée ont élu les ministres (Kalons) pour la première fois et en 1991, la Constitution pour un futur Tibet libre a été promulguée. Plus récemment, en 2001, pour la première fois, le Premier Ministre, (Kalon Tripa) a été élu au suffrage universel. C'est le Professeur Samdhong Rinpoché qui a été choisi par la population tibétaine en exil[3], [4]

[modifier] Il ne demande plus l'indépendance, mais une réelle autonomie pour le Tibet

Depuis l'ouverture de Deng Xiaoping qui déclara en 1979 qu'en dehors de l'indépendance tout était discutable, le Dalaï Lama ne demande plus l'indépendance, mais une autonomie réelle du Tibet au sein de la République populaire de Chine, en se basant sur la constitution chinoise.

En 1987, le Dalaï Lama présenta son Plan de paix en cinq points pour le Tibet qui propose :

  1. la transformation de l'ensemble du Tibet en une zone de paix ;
  2. l'abandon par la Chine de sa politique de transfert de population, qui met en danger l'existence des Tibétains en tant que peuple ;
  3. le respect des droits fondamentaux et des libertés démocratiques du peuple tibétain ;
  4. la restauration et la protection de l'environnement naturel du Tibet ainsi que la cessation par la Chine de sa politique d'utilisation du Tibet dans la production d'armes nucléaires et pour y ensevelir des déchets nucléaires ;
  5. l'engagement de négociations sérieuses à propos du statut futur du Tibet et des relations entre les peuples tibétain et chinois.

[modifier] Reconnaissances internationales et honneurs

Le Dalai Lama a reçu de nombreux prix en relation avec ses activités spirituelles et politiques.[5] Le 22 juin 2006, il est devenu l'une des quatre personnalité a avoir reçu la Citoyenneté canadienne honoraire par le Gouverneur général du Canada. Le 28 mai 2005, il a reçu le Christmas Humphreys, récompense de la Société bouddhiste du Royaume-Uni. Peut-être le plus remarquable fut le Prix Nobel de la Paix, qui lui a été présenté à Oslo le 10 décembre 1989 (voir ci-dessous). Voici quelques autres prix et honneurs qu'il a reçu :

[modifier] Prix Nobel de la Paix

Le 10 décembre 1989 le Dalai Lama a reçu le Prix Nobel de la paix,[10] le président du comité Nobel a dit que la récompense était "en parti un hommage à la mémoire du Mahatma Gandhi.” Le comité a reconnu ses efforts dans "la lutte pour la libération du Tibet et les efforts pour une résolution pacifique au lieu d'utiliser la violence."[11] Dans son discours d'acceptation, il a critiqué la Chine pour utiliser de force contre les manifestants étudiants pendant les Manifestations de la place Tian'anmen de 1989. Il a déclaré cependant que leurs efforts n'étaient pas en vain. Son discours s'est focalisé sur l'importance de l'usage continué de la non-violence et son désir de maintenir un dialogue avec la Chine pour essayer de résoudre la situation.[12] Ainsi, en 1989, il reçoit le Prix Nobel de la paix, l'année du 30e anniversaire de son exil, début de sa résistance religieuse et politique. Cette reconnaissance marqua le début d’une prise de conscience internationale de l’urgence d’une solution pacifique pour le Tibet; il a constitué aussi un important encouragement pour le peuple tibétain.

[modifier] Dialogue avec des scientifiques

En 1973, il se rendit à l'université d'astronomie de Cambridge. Il montra un grand intérêt pour la science et rencontra Francisco Varela dix ans plus tard, à l'occasion de la conférence Alpbach Symposia on Consciousness . Suite à cette rencontre, et à celle entre Varela et R. Adam Engle, eut lieu une réunion à Dharamsala : la première d'une série d'échanges entre le dalaï lama et des scientifiques sous l'égide du Mind and Life Institute, association à but non lucratif qui s'attache à explorer la relation de la science et du bouddhisme comme méthodologies dans la compréhension de la nature de réalité.

Suite à la 3e conférences Mind and Life, qui se tint en 1990, à Dharamsala, fut fondé le Mind and Life Institute.

[modifier] L'avenir du Tibet ?

Le 14e dalaï lama, Tenzin Gyatso.
Le 14e dalaï lama, Tenzin Gyatso.

La lutte pour la liberté du Tibet menée avec persévérance par le 14e Dalaï Lama a reçu un écho important en Occident. Depuis son exil en 1959, il est cependant systématiquement dénoncé par le gouvernement chinois qui le qualifie d'indépendantiste. Pourtant, depuis 1979, il ne demande plus l'indépendance du Tibet, mais une autonomie réelle du Tibet historique (incluant le Ü-Tsang, l'Amdo et le Kham) au sein de la République populaire de Chine, en se basant sur la constitution chinoise. Le Dalaï Lama souhaite discuter du futur statut de l'ensemble du Tibet, tandis que le gouvernement chinois exige la reconnaissance de l'appartenance du Tibet à la Chine, en préalable à toute négociation. Sur ce point, le Dalaï Lama s'est exprimé à de nombreuses reprises pour répéter qu'il ne souhaite pas séparer le Tibet de la Chine, et cherche une autonomie réelle de l'ensemble du Tibet au sein de la République populaire de Chine. Si des discussions entre des émissaires du Dalaï Lama, Lodi Gyari et Kelsang Gyaltsen, avec des représentants du gouvernement chinois ont débuté en 2002, aucune négociation directe entre le Dalaï Lama, son gouvernement tibétain en exil et le gouvernement chinois n'a encore débuté[13].

Des Tibétains ont suggéré que le 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje, qui s'est évadé du Tibet à la veille de l'an 2000, pourrait à l'avenir remplacer le Dalaï Lama s'il prenait sa retraite en tant que chef du gouvernement tibétain en exil[14].

Le 12 août 2007, il a demandé à la Suisse d'organiser des entretiens entre les Tibétains et le gouvernement chinois.[15] Le Dalaï Lama a déclaré à plusieurs reprise, et notamment en mars 2008, que le temps viendra où le problème du Tibet sera résolu de façon pacifique.[16]

[modifier] Cinéma

En 1997, deux films sont réalisés, racontant la vie du 14e Dalaï Lama :

  • Kundun de Martin Scorsese, retraçe la jeunesse de Tenzin Gyatso, de sa naissance paysanne à son exil vers l'Inde, en 1959.
  • Sept Ans au Tibet de Jean-Jacques Annaud, raconte l'histoire de l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer (un SS champion d’alpinisme et vainqueur de la face nord de l’Eiger ....) entre 1939 et 1951, et notamment sa rencontre avec le 14e Dalaï Lama, alors âgé de 6 ans et dont il deviendra l'ami.

En 2004, le film québécois Ce qu'il reste de nous, documentaire réalisé par François Prévost et Hugo Latulippe, montre le retour d'une jeune femme originaire du Tibet et réfugiée au Québec, qui se rend dans son pays d’origine avec les deux réalisateurs. Porteuse d’un message d’encouragement filmé du Dalaï-Lama à son peuple, ils rencontrent en secret des Tibétains qui visionnent le message.

Certaines stars américaines, notamment Richard Gere, Steven Seagal, et les Beastie Boys, sont des partisans du Dalaï Lama.

[modifier] Le 14e dalaï lama vu de République populaire de Chine

Voici le jugement et l'histoire officielle chinoise (version modérée) du XIVe dalaï lama, telle que les présenterait une majorité des ressortissants de la RPC. Comme 1.3 milliard de citoyens chinois, dont les Tibétains, apprennent cette histoire et jugent d'après elle le Dalaï Lama, sa présentation est importante pour tous ceux qui veulent connaître le Tibet.[réf. nécessaire]

[modifier] Résumé officiel de la vie du Dalaï Lama par la Chine

En mai 1951, le 14e dalaï lama a formellement accepté, avec le gouvernement central et de la région du Tibet, l'accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet. Député du Tibet, il a participé à la première assemblée populaire nationale en 1954 et a été choisi comme chef de la région autonome du Tibet.

Pendant son voyage de trois mois en Inde, le 14e dalaï lama s'est laissé entraîner par des éléments scissionnistes et dès 1957, il a comploté avec l'aristocratie pour organiser des rébellions. Exilé en 1959, le dalaï lama s'est appuyé sur les forces anti-chinoises étrangères pour répandre des faux bruits. Partant de leurs propres besoins spirituels, les Occidentaux l'ont qualifié de « messager de la paix » et de « défenseur des droits de l'homme ».

Ce haut dirigeant du bouddhisme tibétain a abandonné le patriotisme traditionnel des dalai lama, inventé de toute pièce un « gouvernement en exil » pour scinder la patrie, trahissant à la fois la patrie et le peuple tibétain.

Depuis 1979, les dirigeants de la RPC ont toujours eu la même exigence à son égard : « Le problème fondamental consiste à reconnaître que le Tibet fait partie intégrante de la Chine. » A partir de ce point, toute discussion est possible.[réf. nécessaire]

[modifier] Mise en perspective

Les religieux et les aristocrates tibétains ont, pour la plupart, été opposés au communisme, du fait notamment de l'athéisme officiel du régime et de la collectivisation des terres entraînant la disparition du pouvoir des monastères et de l'aristocratie tibétaine, mais aussi des famines[17] d'où les révoltes qui commencèrent en 1957.

Une autre notion à remarquer : le PCC, en tant que parti unique s'assimile à l'État chinois, à la Chine. Il en découle que toute organisation non intégrée à lui est anti-chinoise, d'où le terme récurrent "forces anti-chinoises étrangères".

L'accord en 17 points est un document signé par les représentants du 14e Dalaï Lama et ceux de la République populaire de Chine le 23 mai 1951 à Pékin. Cependant, cet accord fut dénoncé par le Dalaï Lama et son gouvernement, car selon eux il fut signé par les Tibétains sous la contrainte.[18] A son arrivée en exil en Inde, le 14e Dalaï-Lama a donné une déclaration de presse, le 18 avril 1959, où il affirme que l'accord en 17 points avait été signé sous la pression du gouvernement chinois.

Il faut cependant noter que l’Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet de 1951 fut le premier document dans l'histoire tibétaine qui décréta la souveraineté chinoise sur le Tibet, même s’il reconnaissait le droit au gouvernement du Dalaï Lama de continuer à administrer le Tibet. [19]

Au début, le Dalaï Lama était personnellement en faveur des réformes qui furent proposés par Mao Zedong pour moderniser le Tibet et était d'avis d'essayer d'atteindre un compromis opérationnel avec les Chinois. Il s’agissait notamment d’une campagne de « transformation socialiste de l'agriculture ».

Cependant, la manière avec laquelle la réforme fut appliquée, et en particulier son imposition par la force entraînera une révolte de la population tibétaine. Vers 1955-56, la situation à l'intérieur du Tibet a commencé à se détériorer rapidement. Au sein du gouvernement chinois, les partisans de la ligne dure poussaient pour commencer à appliquer « la transformation socialiste » au Tibet. Dans le Kham, les Tibétains commencèrent à se rebeller[20]. En effet, fin 1955, Li Jingquan, le Secrétaire du Parti au Sichuan, commença les réformes dans les secteurs tibétains du Sichuan, le Kham. Le résultat de cette campagne fut désastreux pour le Tibet puisqu’il a mené à une révolte majeure dans la région du Kham (est du Tibet). Des réfugiés tibétains affluèrent au Tibet central et cette révolte déborda finalement sur le Tibet politique et fut un facteur majeur précipitant le soulèvement à Lhassa de 1959.

Mao fit une dernière tentative pour sauver sa politique gradualiste en 1957 quand il a réduit le nombre de cadres Han et de troupes au Tibet et a écrit au Dalaï Lama lui promettant que Chine n'appliquerait pas les réformes socialistes sur les terres au Tibet pour les six prochaines années. De plus, à la fin de cette période, Mao a déclaré qu'il remettrait encore les réformes si les conditions n'étaient pas mûres.

Cependant l'agitation au Tibet s’est amplifiée et en mars 1959, un soulèvement important s'est développé à Lhassa. Le Dalaï Lama dû quitter le Tibet pour l'exil en Inde. Le Dalaï Lama a dénoncé l'accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet et chercha un soutien international pour résoudre le conflit au Tibet. La Question du Tibet est alors apparue comme un problème international.[21]

[modifier] Influence Internationale

Le 14e dalaï lama, Tenzin Gyatso, en Italie en 2007.
Le 14e dalaï lama, Tenzin Gyatso, en Italie en 2007.

En 2004 et 2005, il fait parti du Time 100, classement établi par le magazine Time des 100 personnes les plus influentes dans le monde.

Le 15 juin 2007, le premier ministre australien John Howard reçoit le Dalai Lama[22], la Chine émet, comme elle le fait systématiquement, des objections de circonstance.[23]

Malgré le mécontentement du gouvernement chinois, le Dalaï Lama sera reçu par 4 autres dirigeants occidentaux. Ainsi, le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer le reçoit en septembre 2007 à la Chancellerie[24]. Dans le cadre d'un voyage en Europe, le Dalaï Lama a visité récemment l'Espagne où il a donné une conférence le 10 septembre 2007 devant environ 10 000 personnes. [25], [26] Le 12 septembre 2007, il a inauguré une nouvelle Fondation de la Maison du Tibet à Barcelone.[27] Le 13 septembre, il a donné une conférence au Portugal.[28] Il a notamment rencontré Jaime Gama, Président du Parlement du Portugal.[29]. Il rencontrera aussi l'ancien président Jorge Sampaio en sa qualité de Haut représentant de l'ONU pour l'alliance des civilisations. Il l'avait déjà reçu en 2001, alors qu'il était Président du Portugal. [30] Le 23 septembre 2007, le Dalai Lama a rencontré au cours d'une réunion privée sans précédent la Chancelière fédérale de l'allemagne, Angela Merkel à la Chancellerie à Berlin[31].

Le 17 octobre 2007, le 14e Dalaï Lama reçoit la Médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile qui puisse être accordée par les États-Unis.
Le 17 octobre 2007, le 14e Dalaï Lama reçoit la Médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile qui puisse être accordée par les États-Unis.

Le 16 octobre, le Dalai Lama a rencontré le Président des États-Unis, George W. Bush à la Maison Blanche à Washington, DC[32]. Le 17 octobre, au Congrès des États-Unis, George W. Bush a assisté à la remise de la Médaille d'or au Dalaï Lama, c'est-à-dire la plus haute distinction civile qui puisse être accordée par les États-Unis[33]. Selon Lodi Gyari, c'est "un geste du Congrès pour envoyer un puissant message aux Chinois"[34]. Il a ajouté « nous ne parlons pas d'indépendance, mais de liberté complète des Tibétains en matière de religion et de culture"[35]. En exil en Inde, le 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje a déclaré qu'il se réjouissait de ce « jour historique avec le plus grand plaisir »[36]. Au Tibet, les moines des monastères de Drepung et de Nechung ont voulu célébrer l'événement. Ils se sont heurtés à 3000 policiers chinois de l'armée du peuple pendant 4 jours, et de nombreux moines ont été bléssés et arrêtés[37],[38]. Le 29 octobre 2007, Stephen Harper, premier ministre du Canada, a rencontré le Dalaï Lama qui est citoyen honoraire du Canada depuis le 9 septembre 2006[39],[40]. C’est le 4e dirigeant d’un pays occidental qu’il rencontre ces derniers mois[41]. La visite a, selon la presse canadienne, un fort caractère politique[42]. Cependant, selon le Dalaï Lama, qui donnera une conférence sur la "citoyenneté mondiale", sa visite ne revêt pas de caractère politique mais portera sur la promotion des valeurs humaines[43].

Le 13 décembre 2007, le pape Benoît XVI devait recevoir au Vatican le Dalaï Lama[44]. Cependant, suite à une pression du gouvernement chinois, le Vatican a déclaré que le pape n'envisageait pas de rencontrer le Dalaï Lama à cette date [45], soulevant une critique.[46] Le Dalaï Lama a déclaré qu'il était désolé de ne pas voir le Pape pendant sa visite de 10 jours en Italie[47].

Lors de sa visite en Italie, le Dalaï Lama a déclaré que la Chine accroît sa pression au Tibet, et il a appelé la communauté internationale à l'aide. [48]

Le 14e Dalaï Lama donne des enseignements sur les qualités de management et de direction à l'Indian Institute of Management Ahmedabad en janvier 2008[49],[50].

Dans une interview récente, le Dalaï Lama aborde les questions de la féodalité dans l'histoire du Tibet et de la Chine, les tentatives de discussions avec le gouvernement chinois, le choix de son successeur, l'importance de la laïcité pour le monde, etc.[51]

En 2008, à l'occasion de la commémoration du soulèvement du peuple tibétain du 10 mars 1959, le Dalaï Lama a fermement dénoncé qu'au Tibet administré par la Chine " la répression continue à s’exercer avec des violations nombreuses, inimaginables et flagrantes des droits de l’homme, le déni de la liberté religieuse et la politisation des questions religieuses".[52]

Il a été reçu le 23 mai 2008 par le premier ministre de Grande-Bretagne Gordon Brown.[6],[53]

Il a été reçu le 13 juin 2008 par le premier ministre australien par interim, Chris Evans. [54]

[modifier] Ouvrages

  • Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, (ISBN 2259198910)
  • Tout l'univers dans un atome, Science et bouddhisme, une invitation au dialogue, Robert Laffont, 2006, ISBN 2221106512
  • Au loin la liberté autobiographie, Livre de poche 1993, (ISBN 225306498X)
  • Michael H. Goodman, Le dernier Dalaï-Lama ?, Biographie et témoignages, Éditions Claire Lumière, 1999, (ISBN 2905998261)
  • L'Art du bonheur : Sagesse et sérénité au quotidien, Éditions J'ai lu 2000, (ISBN 2290303410) (un Best Seller)
  • Passerelles, entretiens avec des scientifiques sur la nature de l'esprit, avec Francisco Varela, et Claude B. Levenson, Albin Michel 1995, Poche : Albin Michel 2000, (ISBN 2226115102)
  • Le Pouvoir de l'esprit Entretiens avec des scientifiques, Dalaï Lama XIV, Éditions Fayard, 09/2000, (ISBN 221360715X)
  • Quand l'esprit dialogue avec le corps, Daniel Goleman, Editeur Guy Trédaniel 11/1998, (ISBN 9782857079262)
  • Dormir, rêver, mourir, explorer la conscience avec le Dalaï Lama, Francisco Varela, Claude B. Levenson, Nil éditions 1998, (ISBN 2841110990)
  • Surmonter les émotions destructrices, Un dialogue scientifique avec le Dalaï Lama, Dalaï Lama, Daniel Goleman, Editeur Robert Laffont, 10/2003, (ISBN 2221093011)
  • Vivre la méditation au quotidien Édition Dewatshang, (ISBN 9782909858005)
  • La Voie de la Lumière, une introduction au bouddhisme Édition Dangles 1996, Editeur J'ai lu, 1999, (ISBN 2290053708)
  • Le sens de la vie, réincarnation et liberté, Ed Dangles, (ISBN 2703304528)
  • L’enseignement du Dalai Lama, Albin Michel 1987, (ISBN 222602946X)
  • Sagesse ancienne, monde moderne Édition LGF Livre de poche 2002, (ISBN 2253152900)
  • Le Seigneur du lotus blanc de Claude B. Levenson, Ed LGF Livre de poche 1990, (ISBN 2253053309)
  • Sages paroles du dalaï-lama Catherine Barry, Édition J’ai lu, 2000, (ISBN 229032003X)

[modifier] Discours du Dalaï Lama concernant la cause tibétaine

Un Plan de paix en cinq points pour le Tibet a été proposé par le Dalaï Lama, il y a plus de 20 ans, le 21 septembre 1987 à Washington.

Plus récemment, à Melbourne en Australie, le Dalaï Lama a déclaré que la culture tibétaine pourrait « finir » en quinze ans si la Chine n'accorde pas au Tibet une autonomie réelle. « Notre approche ne cherche pas l'indépendance. Nous recherchons une véritable autonomie pour préserver la culture tibétaine, la langue tibétaine et l'environnement tibétain. » Le Dalaï Lama a aussi déclaré que de nombreux Tibétains développaient une frustration du fait de l'absence de progrès dans les discussions avec la Chine. « Si la situation actuelle reste la même, alors je pense que dans 15 ans c'est fini pour le Tibet » a-t-il déclaré[55].

[modifier] Références

  1. (en) "Dalai Lama", Deepak Chopra, Time, mai 2008
  2. Tibetan Population in China: Myths and Facts Re-examined, Yan Hao (Institute of Economic Research, State Department of Planning Commission, Beijing), p. 20, note 21 : il s'agirait d'un document secret de l'Armée chinoise datant de 1960, dont la résistance tibétaine se serait emparé en 1966, et qui a été publié pour la première fois en 1990 en Inde par une organisation bouddhiste tibétaine. Dans ce document il est dit que 87000 tibétains ont été "éliminés", ce qui d'après certains ne voudrait pas forcément dire "tués".
  3. Me-Long - Issue 03
  4. Friedrich-Naumann-Stiftung für die Freiheit - Tibetans in-exile
  5. List of awards
  6. ab GB : le dalaï lama dénonce une Chine "totalitaire" avant de rencontrer Brown
  7. Le dalaî-lama « citoyen d’honneur de la ville de Paris »
  8. Press Release - University Relations - Hofstra University
  9. USFnews Online
  10. Presentation Speech by Egil Aarvik, Chairman of the Norwegian Nobel Committee
  11. The Nobel Prize, Dalai Lama (Tenzin Gyatso)
  12. The Government of Tibet in Exile, His Holiness the Dalai Lama's Nobel Prize acceptance speech University Aula, Oslo, 10 December 1989
  13. Discussions des émissaires du Dalai Lama avec la Chine
  14. A change at the top
  15. Tibet: le Dalaï Lama demande la médiation de la Suisse
  16. Time will come for Tibet issue to be resolved, Dalai Lama tells Tibetans
  17. Tibet : un peuple en danger
  18. The full story as revealed by the Tibetans and Chinese who were involved
  19. Tibet, China and the United States: Reflections on the Tibet Question
  20. Michel Peissel, Les cavaliers du Kham. Guerre secrète au Tibet., Robert Laffont, Paris, 1973.
  21. Tibet, China and the United States: Reflections on the Tibet Question
  22. John Howard meets Dalai Lama to talk Tibet
  23. Ambassade de Chine en France, Conférence de presse du 12 juin 2007
  24. Austrian chancellor meets the Tibetan leader in Chancellory
  25. Barcelona listens to "The Art of Hapiness"
  26. Traduction en français de la conférence de Barcelone
  27. nouvelle Fondation de la Maison du Tibet à Barcelone
  28. Conférence au Portugal
  29. The Dalai Lama visits Portugal
  30. Le dalaï-lama reçu par le président du Parlement portugais
  31. Dalai Lama to make historic visit to German chancellery
  32. Le Dalaï Lama décoré mercredi par le Congrès américain, au grand dam de la Chine
  33. L’hommage du Congrès américain au Dalaï Lama renforce ses tentatives de discussion avec Pékin
  34. Echec des tentatives chinoises pour isoler le dalaï lama, selon un proche
  35. The Dalai Lama to appeal to China in speech
  36. HH Karmapa Celebrates Award of Congressional Gold Medal to HH Dalai Lama (17 Oct 2007)
  37. Répression de moines au Tibet
  38. Tibetan monks beaten as police halt dissent
  39. Le dalaï-lama cite Mao dans ses commentaires sur le régime chinois
  40. en:Honorary Canadian citizenship
  41. Le dalaï-lama rencontrera le PM et livrera des discours à Ottawa et Toronto
  42. La visite entre le dalaï-lama et Stephen Harper lundi sera politique
  43. Le dalaï lama entame une visite au Canada
  44. Le pape recevra bientôt le Dalaï Lama
  45. Le pape ne recevra pas le dalaï-lama, rectifie le Vatican
  46. Le Pape doit-il rencontrer le dalaï-lama ?
  47. Dalai Lama says sorry he can't meet Pope
  48. Dalai Lama: China Hardening on Tibet
  49. Tibetan struggle for truth should continue even without Dalai Lama
  50. Dalai Lama to teach leadership qualities at IIM-A
  51. Le Dalaï Lama : "Je suis un marxiste en robe bouddhiste"
  52. Le dalaï-lama dénonce la répression "inimaginable" de Pékin
  53. Brown, Dalai Lama hold 'warm, constructive' talks
  54. Australie: le 1er ministre par intérim rencontre le dalaï lama
  55. Dalai Lama: Tibet culture could soon end

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Michael von Brück, Le Dalaï-Lama : du Tibet à l'exil (traduit de l'allemand par Denis-Armand Canal). Paris : La Martinière, 2005. 127 p., 25 cm. ISBN 2-7324-3295-4. Titre original : Der Weg des Dalai Lama. - Contient des citations extr. des discours du dalaï lama.


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