Liste des États membres des Nations unies
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Les États membres des Nations unies (ONU) sont au nombre de 192.
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[modifier] Par ordre alphabétique
Cette liste reprend les dénominations de pays utilisées par l'ONU. Elles peuvent différer de celles généralement utilisées dans Wikipédia.
[modifier] Par ordre d'adhésion
Cette liste reprend les dénominations de pays utilisées par l'ONU. Elles peuvent différer de celles généralement utilisées dans Wikipédia.
[modifier] Observateurs et non-membres
Il n'existe que trois États au monde, qui bien qu'étant reconnus officiellement par l'ONU, n'en sont pas membres :
- Le Vatican, représenté par le Saint-Siège (qui a un statut d'observateur) ;
- les îles Cook ;
- Nioué.
D'autres pays, qui se voient reconnaître le statut d'État par d'autres personnes morales de droit international plus ou moins nombreuses (États ou organisations internationales essentiellement), ne sont pas reconnus comme États par l'ONU. Il s'agit notamment de :
- la République arabe sahraouie démocratique, gouvernement en exil du Sahara occidental n'ayant aucune souveraineté effective sur les terres qu'elle revendique, qui est reconnue par environ 36 pays et est membre de l'Union africaine, n'est pas représentée à l'ONU ;
- Taiwan (non représenté) ;
- Tibet (non représenté) ;
- l'Autorité palestinienne (mais elle possède le statut d'observateur)
- l'Ordre de Malte (mais il possède le statut d'observateur)
- Kosovo, qui a déclaré son indépendance le 17 février 2008. Son gouvernement a une souveraIneté effective sur le territoire, conjointement avec l'ONU qui l'administre depuis le 10 juin 1999. Il est reconnu par 40 membres de l'ONU (dont 3 des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité) et par Taiwan.
- ...
Quelques organisations intergouvernementales, comme le Comité international de la Croix-Rouge, la Communauté européenne (qui représente juridiquement l’Union européenne), possèdent également un statut d'observateur. Il y en a 60 en tout.
Voir la liste
[modifier] Particularités
[modifier] Union ou réunification d'États
[modifier] Allemagne
La République fédérale d’Allemagne et la République démocratique allemande ont été admises à l’ONU le 18 septembre 1973. Du fait du rattachement de la République démocratique allemande à la République fédérale d’Allemagne, qui a pris effet le 3 octobre 1990, les deux États allemands se sont unis pour former un seul État souverain.
[modifier] Tanganyika et Zanzibar
Le Tanganyika a été admis à l’Organisation des Nations unies le 4 décembre 1961 et Zanzibar le 16 décembre 1963. À la suite de la ratification, le 26 avril 1964, du traité d’union entre le Tanganyika et Zanzibar, les deux États ont été représentés à l’Organisation avec un siège unique sous le nom de République Unie de Tanganyika et de Zanzibar et, à partir du 1er novembre 1964, sous le nom de République Unie de Tanzanie.
[modifier] Yémen
La République arabe du Yémen a été admis à l’Organisation des Nations Unies le 30 septembre 1947 et la République démocratique populaire du Yémen le 14 décembre 1967. Le 22 mai 1990, les deux États ont fusionné et sont depuis lors représentés comme un seul et même État, le Yémen.
[modifier] Éclatement d'États
[modifier] Égypte et Syrie
Entrées à l’Organisation des Nations Unies le 24 octobre 1945, l’Égypte et la Syrie étaient membres fondateurs de l’Organisation. Après le plébiscite du 21 février 1958, l’Égypte et la Syrie se sont unies pour former la République arabe unie, qui a continué à être représentée à l’Organisation avec un siège unique. Le 13 octobre 1961, la Syrie a recouvré son statut d’État indépendant et repris son siège à l’Organisation des Nations Unies. Le 2 septembre 1971, la République arabe unie a changé son appellation en République arabe d’Égypte.
[modifier] Malaisie et Singapour
La Fédération de Malaisie a été admise à l’Organisation des Nations unies le 17 septembre 1957. Le 16 septembre 1963, elle a pris le nom de Malaisie à la suite de l’admission de la nouvelle Fédération de Singapour, Sabah (Bornéo septentrional) et Sarawak. Singapour est devenu un État indépendant le 9 août 1965 et est entré à l’Organisation des Nations Unies le 21 septembre 1965.
[modifier] Tchécoslovaquie
Entrée à l’Organisation des Nations unies le 24 octobre 1945, la Tchécoslovaquie était membre fondateur de l’Organisation. Dans une lettre datée du 10 décembre 1992, son représentant permanent a informé le Secrétaire général que la République fédérative tchèque et slovaque cesserait d’exister le 31 décembre 1992 et que les États successeurs demanderaient à être admises à l’Organisation des Nations unies. La République tchèque et la Slovaquie sont ainsi devenues, le 19 janvier 1993, des États membres de l’ONU.
[modifier] Yougoslavie
La République fédérale socialiste de Yougoslavie fut l’un des membres fondateurs de l’ONU, elle en a signé la Charte le 26 juin 1945 et l’a ratifiée le 19 octobre 1945.
- Suite au démembrement du pays et à la création de nouveaux États, la Bosnie-Herzégovine (résolution A/RES/46/237), la République de Croatie (A/RES/46/238) et la République de Slovénie (A/RES/46/236) ont été admises à l’ONU le 22 mai 1992.
- La Macédoine : l’Assemblée générale a admis le 8 avril 1993 l’État provisoirement dénommé ex-République yougoslave de Macédoine en attendant que soit réglée la divergence qui a surgi au sujet de son nom. Il est communément appelé ARYM en français.
- La Serbie et le Monténégro furent admis comme État-membre sous le nom de République Fédérale de Yougoslavie le 1er novembre 2000 (résolution A/RES/55/12). Elle s'est ensuite appelée Serbie-et-Monténégro depuis le 4 février 2003.
Suite à la partition du pays entre la Serbie et le Monténégro le 3 juin 2006, la Serbie a conservé le statut d'État membre, tandis que le Monténégro l'est devenu le 28 juin 2006.
[modifier] Succession d'un État à un autre
[modifier] Bélarus
La Biélorussie a informé l’ONU le 19 septembre 1991 que son nom serait désormais le Bélarus.
[modifier] Chine et Taïwan
La République de Chine fut un membre fondateur des Nations unies en 1945. En 1949, à la fin de la guerre civile chinoise, le gouvernement de la République de Chine se réfugia à Taïwan, laissant le contrôle de la majeure partie du pays aux mains du gouvernement de la République populaire de Chine.
Le siège chinois à l'ONU fut occupé en conséquence par la République de Chine jusqu'au 25 octobre 1971, date à laquelle il fut attribué à la République populaire de Chine dans toutes les instances de l'ONU par le vote à l'Assemblée générale de la résolution 2758.
Depuis les années 1990, les demandes répétées de la République de Chine (Taiwan) pour une participation aux Nations unies ont été refusées, principalement à cause de l'opposition de la République Populaire de Chine qui dispose du droit de veto au Conseil de Sécurité. La République de Chine (Taiwan) s'est présentée comme représentant uniquement la population de Taiwan, non celle du continent chinois, en utilisant tour à tour les noms de « République de Chine à Taiwan », « République de Chine (Taiwan) » ou seulement « Taiwan » (selon la proposition du Parti démocrate progressiste actuellement au pouvoir). Il a également été refusé à Taiwan le statut d'« État non membre observateur » dont bénéficie le Vatican, ainsi que celui d'« entité invitée à participer en qualité d'observateur » actuellement accordé à la Palestine. Taiwan poursuit ses appels à la communauté internationale pour une reconnaissance du droit des 23 millions de citoyens de l'île à participer aux réunions et aux activités des Nations unies et des organisations qui leur sont associées. A ce jour, 23 Etats-membres de l'ONU ainsi que le Vatican (qui possède la souveraineté sur la Ville du Vatican) ont des relations diplomatiques avec la République de Chine.
Pour rejeter la demande de la République de Chine (Taiwan), l'ONU s'appuie sur la résolution 2758, qui reconnaît le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine. Le gouvernement de la République populaire de Chine applique la politique d'une seule Chine selon laquelle Taiwan fait partie de la Chine, et s'oppose donc fermement à ce que toute autorité représentant Taiwan participe à l'ONU. De son côté, le gouvernement de la République de Chine (Taiwan) estime que Taiwan ne fait pas partie de la Chine et que la résolution 2758 n'empêche pas la participation de Taiwan à l'ONU en tant que nouveau membre.
Le 18 juillet 2007, le Président de Taïwan Chen Shui-bian a écrit au Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon pour demander que son pays soit accepté comme membre des Nations unies. La demande a été refusée avec comme explication que la résolution 2758 interdit une telle chose. Selon Chen Shui-bian, la résolution ne définit en rien le statut de Taïwan. De plus, le refus a été réalisé sans en référer au Conseil de sécurité ni à l'Assemblée générale, ce qui selon le ministre des affaires étrangères de Taïwan James Huang est contraire à la procédure normale [1].
[modifier] Russie
Entrée à l’Organisation des Nations unies le 24 octobre 1945, l’Union des républiques socialistes soviétiques était membre fondateur de l’Organisation. Par une lettre datée du 24 décembre 1991, le Président de la Fédération de Russie, Boris Eltsine, a informé le Secrétaire général que la Fédération de Russie, avec l’appui des 11 pays membres de la Communauté des États indépendants, succédait à l’Union soviétique au Conseil de sécurité et dans tous les autres organes de l’ONU.
[modifier] Politique de la chaise vide
[modifier] France
De 1956 jusqu'à 1964 environ, la France pratiqua souvent la politique de la chaise vide, car le général de Gaulle était très réservé vis-à-vis de l'Organisation (elle refusa parfois également de verser une partie de sa contribution). Les raisons en étaient diverses :
- opposition de l'ONU à l'expédition à Suez en 1956 ;
- les dossiers avec les colonies : Maroc ou Tunisie (jusqu'à leur indépendance en 1956) ou Algérie (indépendance en 1962) ;
- l'incident de Bizerte en 1961 avec le gouvernement tunisien ;
- les essais nucléaires français menés au Sahara jusqu'en 1966 (puis dans le Pacifique jusqu'en 1996) ;
- opposition à l'opération des Casques bleus menée de 1960 à 1964 dans l'ex Congo belge.
[modifier] Indonésie
Du 20 janvier 1965 au 28 septembre 1966, l’Indonésie s'est retirée de l’Organisation des Nations Unies pour protester contre l'adhésion de la Malaisie.
[modifier] URSS
L'URSS pratiquait la politique de la chaise vide à l'ONU depuis la reconnaissance de la Chine nationaliste au lieu de la Chine communiste (voir supra, Chine et Taiwan).
En 1950, suite à l'invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord, les États-Unis purent faire voter la décision de reconnaître la Corée du Nord comme agresseur et celle de l'envoi de troupes sous la tutelle des Nations unies. Ayant reconnu cette erreur tactique, l'URSS a ensuite assisté à toutes les réunions et a paralysé le conseil pendant 30 ans (jusqu'à la fin de la Guerre froide) en usant de son droit de véto.