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Les Fils de l'homme (film) - Wikipédia

Les Fils de l'homme (film)

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Pour le roman du même nom, voir Les Fils de l'homme
Les Fils de l’homme
Image associée au film

Titre original Children of Men
Réalisation Alfonso Cuarón
Acteur(s) Clive Owen
Julianne Moore
Michael Caine
Claire-Hope Ashitey
Chiwetel Ejiofor
Scénario Alfonso Cuarón
Timothy J. Sexton
David Arata
Mark Fergus
Hawk Ostby
d'après le roman Les Fils de l'homme de P.D. James
Musique John Tavener
Photographie Emmanuel Lubezki
Montage Alfonso Cuarón
Alex Rodríguez
Producteur(s) Marc Abraham
Eric Newman
Hilary Shor
Iain Smith
Tony Smith
Budget 76 millions de dollars américains[1]
Format Son : Dolby Digital DTS
Projection : 1.85 : 1
Production : 35mm
Durée 109 minutes[2]
Sortie Royaume-Uni Royaume-Uni : 22 septembre 2006
France France : 18 octobre 2006
Langue originale Anglais
Pays d'origine Royaume-Uni Royaume-Uni
États-Unis États-Unis
Japon Japon

Les Fils de l'homme (Children of Men en version originale) est un film de science-fiction post-apocalyptique américain, réalisé par Alfonso Cuarón et sorti sur les écrans en 2006.

Adaptation cinématographique du roman éponyme de P.D. James, Les Fils de l'homme place le spectateur au cœur d'une dystopie dont le cadre est le Royaume-Uni en proie au chaos. Dans ce monde ravagé par les pandémies, les guerres et le terrorisme, la totalité des femmes est devenue stérile menant ainsi l'humanité à l'extinction.

Sommaire

[modifier] Le film

[modifier] Présentation générale

[modifier] Accroche

Dans un futur proche, les humains ne peuvent plus avoir d'enfants. L'être humain le plus jeune sur Terre meurt. Dans ce monde de désespoir, une jeune femme est enceinte, la première depuis vingt ans. Theo Faron, sous l'impulsion de son ex-femme se chargera de sa protection dans cette Angleterre où les conflits d'intérêt sont multiples et dangereux…

[modifier] Résumé

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

C'est le 16 novembre 2027, et l'on rapporte dans tous les médias à travers le monde le meurtre de celui que l'on appelait « bébé Diego ». Âgé de 18 ans, il était la plus jeune personne sur Terre et le dernier enfant né recensé.

Theo Faron, un ancien activiste politique devenu employé de bureau, apparaît peu touché par cette nouvelle alors que le monde pleure le jeune homme. Il quitte un café à Londres juste avant qu'une bombe ne pulvérise l'établissement. Le gouvernement accuse les « Poissons » (Fishes), un groupe terroriste qui combat pour le droit des immigrés. Remué par l'explosion, Theo rend visite à son ami, Jasper Palmer, un ancien cartooniste politique, vivant à la campagne, et partageant son temps entre la culture du cannabis et l'assistance à sa femme catatonique, une ancienne photographe de guerre, torturée par le gouvernement.

À son retour à Londres, Theo est kidnappé par les Poissons, menés par son ex-femme Julian Taylor. Leur fils, Dylan, est mort suite à la pandémie de grippe de 2008. Julian offre 5 000 £ à Theo en échange d'un laissez-passer pour une jeune réfugiée africaine nommée Kee. Pour obtenir celui-ci, Theo rend visite à son cousin Nigel, un ministre haut-placé dans le gouvernement et responsable de l'« Arche des Arts » (Ark of Arts), un bâtiment où sont entreposées des œuvres rescapées du chaos qui s'est emparé de la Terre. Theo parvient à l'obtenir mais se voit contraint d'accompagner Kee dans son périple. Luke, un membre des Poissons, conduit Theo, Julian, Kee et une femme, Miriam, au premier checkpoint de leur voyage. Ils sont pris en embuscade et Julian est mortellement touchée au cou. Poursuivis par la police, ils trouvent refuge dans une ferme isolée où Luke est nommé nouveau leader des Poissons.

Kee révèle alors à Theo le pourquoi de leur périple : elle est la première femme enceinte depuis dix-huit ans. Julian et les Poissons ont pour but de la confier à « Renouveau Planétaire » (Human Project), un groupe de scientifiques secrètement basé aux Açores et dont le but est de soigner l'infertilité. Kee lui avoue qu'il est le seul en qui elle a confiance parce que Julian lui faisait elle-même confiance. Elle lui propose de l'amener à la rencontre de Renouveau Planétaire mais il refuse, doutant de l'existence d'un tel groupe. Étant donné la mort de Julian, Luke suggère à Kee de rester avec les Poissons jusqu’à son accouchement. Theo lui conseille d'aller dans un hôpital mais les Poissons rétorquent que le gouvernement lui prendra son bébé à des fins politiques. La jeune femme accepte cette dernière suggestion et tous vont se coucher.

Juste avant l'aube, Theo est réveillé par des cris, se lève et découvre que Luke est responsable de l'embuscade et a fait assassiner Julian par Patric, un membre des Poissons, et son complice, blessé dans l'embuscade. Cela avait pour but de lui permettre de garder le bébé de Kee et de s'en servir comme outil de propagande et symbole pour la rébellion. Theo entend également qu'on ordonne de le tuer. Il va trouver Kee et s'échappe avec elle et Miriam vers le refuge de Jasper, les Poissons à leur poursuite. Miriam, dans celui-ci, explique que le rendez-vous avec Renouveau Planétaire est prévu dans un bateau, le Tomorrow, au camp de réfugiés de Bexhill. Jasper leur propose un plan d'infiltration dans le camp avec l'aide de Syd, un policier corrompu à qui il vend du cannabis.

Les Poissons arrivent finalement à trouver la maison de Jasper, pourtant bien cachée dans la forêt, et ce dernier les retient pendant que Theo, Kee et Miriam s'enfuient. Il est tué de sang-froid par Luke quand il refuse de dire quelle direction ont pris les fuyards. Le point de rencontre avec Syd est fixé dans une école abandonnée. Il les conduit à Bexhill en les faisant passer pour des prisonniers. Là, ils sont emmenés dans un bus où Kee commence à avoir des contractions. Elle attire l'attention d'un garde mais Miriam se sacrifie en le distrayant avec de fausses incantations religieuses. Elle est sortie manu militari du véhicule et emmenée. Theo et Kee, seuls, trouvent Marichka, leur contact à Bexhill, qui leur fournit une chambre. Kee y accouchera pendant la nuit. Le lendemain, Syd, qui doit les emmener au bateau, tente de prendre l'enfant mais Kee et Theo parviennent à s'enfuir avec l'aide de Marichka. Des fusillades ont éclaté dans le camp et le gouvernement s'apprête à envoyer les chars d'assaut. Les Poissons parviennent à entrer à Bexhill et capturent Kee et son bébé.

Marichka et Theo sont séparés et il poursuit seul les Poissons à l'intérieur d'un immeuble assiégé par l'armée britannique. Il retrouve Kee au beau milieu d'une fusillade où sont pris Luke et Patric. Theo arrache Kee aux mains de Luke, qui lui tire dessus. Blessé et soutenant Kee, Theo tente de quitter l'immeuble. Les pleurs du bébé laissent les occupants du bâtiment hébétés. Les soldats, qui entrent dans le bâtiment, découvrent l'enfant et les tirs cessent. Theo et Kee sortent, passant devant les soldats et les rebelles, figés dans un cessez-le-feu tacite. À peine partis, une roquette fuse et l'affrontement reprend.

Ils retrouvent Marichka, qui les conduit à une barque pour rejoindre le Tomorrow, mais elle refuse de les accompagner. Les avions de chasse arrivent sur Bexhill et bombardent le camp. Theo rame jusqu'au point de rencontre. Kee voit alors du sang dans la barque et croit qu'elle est blessée. Mais c'est Theo qui saigne et qui s'effondre, mortellement touché par une balle. Juste avant la mort de ce dernier, Kee lui révèle le nom de sa petite fille : Dylan. C'est alors que le Tomorrow surgit du brouillard et la récupère avec l'enfant...

[modifier] Fiche technique

[modifier] Production et scénario

Le réalisateur Alfonso Cuarón à la première du film à Mexico
Le réalisateur Alfonso Cuarón à la première du film à Mexico

L'adaptation du roman de P.D. James avait, à la base, été écrite par Paul Chart et, plus tard, réécrite par Mark Fergus et Hawk Ostby. Les producteurs Hilary Shor et Tony Smith, qui développent le projet, incluent Alfonso Cuarón dans celui-ci en 2001[6]. Ce dernier, avec la collaboration du scénariste Timothy J. Sexton, entama une nouvelle réécriture du scénario dès la fin du précédent tournage du réalisateur[7]. Ne voulant pas faire une simple illustration du livre[8], Alfonso Cuarón ne lut qu'un résumé de celui-ci, sachant que Timothy J. Sexton l'avait lu en entier[9],[10].

La production n'a pas été lancée directement car Alfonso Cuarón partit sur un autre projet[11]. Ce tournage, accepté en cours de route, lui a permis, selon lui, de s'adapter plus facilement pour Les Fils de l'homme aux réalités d'un tournage au Royaume-Uni, car il s'agissait déjà d'un projet britannique[12].

Lors de l'élaboration du scénario et de la production, Alfonso Cuarón utilisa comme modèle de société en reconstruction le film La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo (1967), qu'il montra à son acteur principal Clive Owen pour exprimer sa vision du film. Pour l'aspect philosophique et social, le réalisateur a lu l'œuvre de Slavoj Žižek et d'autres travaux dans le même esprit[13]. Il s'inspira également du film L'Aurore de Friedrich Wilhelm Murnau (1927)[14], d'où viendra, peut-être son envie de réaliser de nombreux plans-séquence pour le film.

[modifier] Lieux de tournage

Pour construire son monde futuriste, un Londres ayant la patine de 2027, le film Orange mécanique de Stanley Kubrick (1971)[14] a été utilisé comme référence. Les Fils de l'homme étant le deuxième film du réalisateur tourné à Londres, il décida de faire de la ville un personnage à part entière de celui-ci[15]. Lorsque Alfonso Cuarón était en train de préparer le film ont eu lieu les attentats de Londres. Il se refusa alors à quitter la ville dont le film ne pouvait se dissocier[15]. Néanmoins, la scène de l'attaque terroriste sur Fleet Street a dû être tournée un mois et demi après l'évènement[13].

Alfonso Cuarón décida de tourner certaines scènes à East London, un endroit considéré comme un « lieu totalement dépourvu de glamour ». Il s'inspira pour modifier la ville prospère des souvenirs de son pays d'origine : le Mexique[13]. Aussi, il utilisa les lieux les plus célèbres de Londres comme Trafalgar Square, par exemple. Enfin, la centrale électrique de Battersea[16] a également été remodelée sur l'exemple du Tate Modern, ce qui inspira une comparaison avec le film Le Désert rouge de Michelangelo Antonioni (1964)[17]. Les effets visuels ont été directement créés à la post production par les studios Double Negative and Framestore CFC, ce qui était le seul moyen de parvenir à créer un tel environnement selon le réalisateur[15].

[modifier] Distribution

[modifier] Rôles principaux
Clive Owen à la première du film à Mexico
Clive Owen à la première du film à Mexico

L'acteur, par ailleurs un admirateur du cinéaste qu'il considère comme original, vif et talentueux[18], a été choisi en avril 2005[19] et a passé plusieurs semaines à collaborer avec Alfonso Cuarón et Timothy J. Sexton pour élaborer son rôle. Impressionnés par son implication créative, les scénaristes du film ont travaillé avec lui sur l'ensemble du scénario[10]. Ainsi, il proposa un certain nombre de scènes au réalisateur[20].

  • Julianne Moore : Julian Taylor, leader des Poissons, mouvement rebelle, ex-femme de Theo Faron.

L'actrice a été choisie en juin 2005[21].

L'acteur déclare avoir basé son interprétation de Jasper Palmer sur John Lennon[10]. Il s'agit d'un rôle de composition totale pour Michael Caine, qui n'avait jamais eu d'autre rôle se rapprochant de celui-ci dans sa longue carrière. Le réalisateur déclare que l'acteur est rentré dans le rôle dès l'instant où il s'est vu en costume dans une glace. Il ajoute que, dès cet instant, l'acteur croyait sincèrement être Jasper[8]. On peut également voir dans ce personnage un hommage à Schwartz (Mort Mills) dans le film d'Orson Welles, La Soif du mal (Touch of Evil, 1958). En effet, Jasper appelle Theo amigo comme le faisait Schwartz pour Ramon Miguel Vargas (Charlton Heston)[22] dans le film.

Le rôle a été créé par Alfonso Cuarón, marqué par la théorie selon laquelle tous les êtres humains découlent d'ancêtres africains et par le statut des personnes défavorisées[24]. Ainsi, l'enfant de l'immigrée africaine réécrirait l'histoire[25] en devenant l'origine de la renaissance de l'humanité.

[modifier] Rôles secondaires
  • Charlie Hunnam : Patric, membre des Poissons, homme de main de Luke.

Il a été choisi par Alfonso Cuarón car celui-ci avait apprécié sa prestation dans Retour à Cold Mountain d'Anthony Minghella[26].

  • Peter Mullan : Syd, policier corrompu dealant le cannabis de Jasper Palmer dans les camps de réfugiés ;
  • Pam Ferris : Miriam, sage-femme, amie de Kee ;
  • Danny Huston : Nigel, ministre haut-placé, cousin de Theo Faron ;
  • Oana Pellea : Marichka, Tzigane vivant dans le camp de réfugiés de Bexhill ;
  • Philippa Urquhart : Janice, ancienne photographe de guerre devenue catatonique suite aux tortures du gouvernement, femme de Jasper Palmer ;
  • Paul Sharma : Ian ;
  • Jacek Koman : Tomasz ;
  • Maria McErlane : Shirley ;
  • Michael Haughey : Monsieur Griffiths, patron de Theo Faron ;
  • Michael Klesic : Rado ;
  • Ed Westwick : Alex, fils de Nigel ;
  • Juan Gabriel Yacuzzi : « bébé Diego », le plus jeune être humain ;
  • Tehmina Sunny : Zara ;
  • Martina Messing : Birgit ;
  • Gary Hoptrough : Simon ;
  • Maurice Lee : Samir ;
  • Denise Mack : Emily ;
  • Faruk Pruti : Sirdjan.

[modifier] Musique

La musique du film a été diffusée sous la forme de deux albums : une bande-son réalisée par divers artistes (Children of Men - Original Motion Picture Soundtrack) et la bande originale du film (Fragments of a Prayer from the motion picture Children of Men) de John Tavener, qui contient des morceaux d'autres compositeurs classiques ou contemporains comme Georg Friedrich Haendel, Gustav Mahler, Krzysztof Penderecki ou encore le groupe de rock progressif King Crimson et le groupe britannique Radiohead mais aussi une reprise de Ruby Tuesday des Rolling Stones. Malgré cela, quatre chansons du film n'apparaissent pas dans ceux-ci. Par ailleurs, Map of the Problematique, de Muse, et Hoppípolla, de Sigur Rós, ont été utilisées lors des publicités et des bande-annonces pour promouvoir le film mais n'ont pas utilisées pour le film en lui-même.

[modifier] Analyse

[modifier] Photographie : l'art du plan-séquence

Le film utilise de nombreux plans-séquence dans lesquels se déroulent des actions complexes. Les plus longs sont les suivants[26] :

  • l'embuscade en voiture (3 min 58) ;
  • l'accouchement de Kee (3 min 11) ;
  • la scène où Theo, capturé par les Poissons, s'échappe dans un théâtre de guérilla urbaine (6 min 18).

Ce genre de plans, très délicats à tourner, utilisent parfois, dans Les Fils de l'homme, des raccords pour préserver la continuité[27]. Ainsi, selon Frazer Churchill, superviseur des effets visuels, le plan-séquence de la bataille finale a été effectué en cinq prises. De même, le plan-séquence de l'embuscade l'a été en six et sur trois lieux différents[28]. Selon le réalisateur Alfonso Cuarón[20], l'essentiel était surtout de conserver la perception d'une chorégraphie fluide à travers les pièces de ce que l'on pourrait appeler un puzzle.

Ce dernier avait déjà expérimenté les longues prises dans Y tu mamá también. Son style est influencé par l'un de ses films favoris, le film suisse Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000, d'Alain Tanner (1976), qu'il a visionné alors qu'il était étudiant. À ce moment, il s'intéressait à la Nouvelle Vague et appréciait la sobriété, le peu de gros plans, l'élégance et la lenteur des mouvements de caméra[29].

Le plan-séquence où Clive Owen pénètre un bâtiment assiégé a été préparé pendant quatorze jours et tourné en cinq heures. À la fin de ce plan, du sang gicle sur la caméra. Ce détail a été conservé par Alfonso Cuarón sur les conseils de son directeur de la photographie, Emmanuel Lubezki. Selon Clive Owen, l'une des difficultés majeure de ce genre de plan a tenu au fait qu'ils étaient beaucoup préparés mais devaient paraître avoir été saisis dans le feu de l'action[30].

Au début du projet, la première idée d'Alfonso Cuarón pour maintenir la continuité a été considérée comme irréalisable par les experts de la production. En effet, sortant du tournage de Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, il avait suggéré d'utiliser des effets spéciaux. Son directeur de la photographie refusa aussi catégoriquement du fait que leur ambition commune était de filmer Les Fils de l'homme comme un documentaire pris sur le vif[22]. Doggicam Systems dut donc, par exemple, concevoir un bras spécial pour porter la caméra[31] et ainsi, autoriser le réalisateur de tourner la scène dans la voiture. Un véhicule a dû être modifié pour permettre aux sièges et au pare-brise avant de s'incliner pour laisser la caméra se déplacer sans obstacles. Une équipe de quatre personnes était postée sur le toit de celui-ci pour tourner la scène, dont Emmanuel Lubezki et un opérateur caméra.

Lors de cette séquence, un guet-apens suivi d'une course-poursuite, les acteurs n'étaient pas prévenus de l'arrivée en masse de figurants agressifs. Selon le réalisateur[32], qui voulait des émotions les plus naturelles possibles, Julianne Moore était terrifiée, Clive Owen a eu peur d'avoir blessé le cascadeur à moto qui les attaquent et qui est fauché d'un coup de portière et Chiwetel Ejiofor a été blessé au visage par un éclat de verre.

Timothy Webber, de la société d'effets spéciaux Framestore CFC, a été responsable, pour sa part, du plan-séquence de l'accouchement durant trois minutes et trente secondes ; et ce, à la fois au niveau de la mise en scène, mais aussi de l'ajout du nouveau-né en images de synthèse[15]. Le réalisateur souhaitait à l'origine utiliser un bébé en animatronique à l'exception de la scène de la naissance de l'enfant. Au final, deux prises ont été faites. Dans la seconde, les jambes de Claire-Hope Ashitey avaient été remplacées par des prothèses. Alfonso Cuarón, satisfait du résultat obtenu par la 3D, a donc décidé de remplacer le bébé en animatronique par celui en images de synthèse de Framestore CFC[28].

Pour Clive Owen, la sophistication des mouvements de caméra utilisés pour ces plans permettent à la fois aux acteurs et aux spectateurs d'oublier celle-ci et de les engager totalement dans la scène[18].

[modifier] Thèmes et références

[modifier] Massacres, tortures et attentats
L'homme encapuchonné de la prison d'Abu Ghraib dont la pose est reprise dans le film
L'homme encapuchonné de la prison d'Abu Ghraib dont la pose est reprise dans le film

Quand Miriam est sortie du bus par le militaire à l'entrée à Bexhill, on entend la chanson Arbeit macht frei des Libertines[26]. Ce titre de chanson fait référence à la devise écrite à l'entrée des camps d'extermination nazis[33]. Le traitement des immigrés dans le film, à travers cela et à travers les méthodes avec lesquelles ils sont traqués et emprisonnés (cages...), rappelle clairement la Shoah[34],[35]. Il y a aussi une autre référence aux atrocités nazies lorsque, dans l'Arche des Arts, Nigel dîne devant la toile Guernica[26], de Pablo Picasso, qui représente le massacre de plus de 1 600 civils par un bombardement nazi dans la ville de Gernika-Lumo lors de la guerre civile espagnole.

Pour ce qui est des références plus contemporaines, les camps de réfugiés sont évoqués de manière politiquement incorrecte[36] : Miriam est encapuchonnée à Bexhill et a la même pose que l'un des prisonniers victime des tortures de la prison d'Abu Ghraib[26] dont la photo a été massivement diffusée[37]. On y évoque aussi la prison de Guantánamo ou encore le Maze[38]. Selon certains, le film donne également une résonance aux attentats du 11 septembre[39].

On peut aussi remarquer une similarité avec la couverture en cinéma vérité de la guerre d'Irak[40]. On trouve aussi de nombreuses références aux mouvements islamistes modernes, notamment à travers le terme intifada, tagué en arabe mal orthographié sur certains murs. De plus, on assiste, lors du film, à une procession d'hommes avec des bandeaux verts tirant avec des armes automatiques et scandant les mots Allahu Akbar comme un prélude à la révolte du camp de Bexhill. Il s'agit ici d'une référence précise au Hamas et au conflit israëlo-palestinien.

Alfonso Cuarón déclare avoir essayé, autant que faire se peut, de croiser les références[10]. Par exemple, quand Theo quitte les appartements russes, une femme tient le corps de son fils. Cela fait à la fois référence à une photo célèbre d'un conflit dans les Balkans et à la Pieta de Michel-Ange, auquel il avait déjà fait référence, plus tôt dans le film, au travers de son David[10].

[modifier] La révolution, la contestation

Durant la visite de Theo à son cousin, on peut voir un dirigeable en forme de cochon flottant au dessus de la centrale électrique de Battersea. Ce plan est une référence à la couverture de l'album Animals des Pink Floyd[41], elle-même référence au livre La Ferme des animaux de George Orwell. Sur cette même centrale électrique, on peut voir l'un des nombreux clins d'œil du film aux artistes guérilleros[26], un mouvement d'artistes engagés. L'un d'eux, le pochoiriste britannique Bansky, a travaillé sur le film et plus précisément sur deux peintures murales. L'une d'elles est celle d'un enfant regardant un magasin et l'autre, celle de la centrale, représente deux policiers s'embrassant. Cet esprit a d'ailleurs été repris sur l'affiche française du film et à d'autres endroits du film avec des lettres coupées comme si elles avaient été dessinées à l'aide de pochoirs[42]. Les artistes graphiques sont aussi à l'honneur de le film puisque Jasper est un ancien cartooniste politique de renom en retraite. On peut voir ses dessins lorsque Theo est chez celui-ci. Les dits dessins ont été réalisés par Steve Bell[26], cartooniste, lui aussi renommé, mais bien réel, qui travaille pour The Guardian.

Pour Alfonso Cuarón, le film peut se voir plus généralement comme traitant des problèmes de communication entre les êtres et s'inscrire dans une trilogie avec deux autres films de réalisateurs mexicains sortis la même année : Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro et Babel d'Alejandro González Iñárritu[43].

[modifier] L'espoir

Les Fils de l'homme fait de l'espoir l'un de ses thèmes majeurs dès la première phrase de la bande-annonce française par une réplique intérieure de Theo Faron[44] :

« Je me souviens plus très bien quand j'ai commencé à perdre espoir et encore moins quand tout le monde a commencé à le perdre. »

Il met également ce thème en relation avec celui de la foi[45], qui fait ici face à la futilité[14] et au désespoir[46]. Sur le plan symbolique, le désespoir est représenté par le logo du film ci-dessus : un fœtus à l'intérieur d'un œil versant une larme, la couleur rouge évoquant peut-être le sang.

La cause de l'infertilité n'est jamais expliquée même si l'on évoque une destruction environnementale ou encore un châtiment divin[47]. Ce flou a été volontairement cultivé par Alfonso Cuarón, qui se refuse à donner toutes les clefs au spectateur[48]. Le roman à l'origine du film décrit ce qui se produit quand une population ne peut plus se reproduire et l'explique par l'infertilité des hommes[49]. Le film octroie celle-ci aux femmes[14]. Kee, la jeune africaine, représente donc le dernier espoir de l'humanité. Le thème de l'infertilité apparaît alors comme la métaphore de la perte d'espoir des hommes[14] et le bébé de Kee, comme un symbole de renouveau et de rédemption[50].

Pour Alfonso Cuarón, Theo Faron incarne la part d'humanité du film, son espoir est juste « caché sous un maquillage d'immobilité »[18].

Selon le réalisateur, la fin du film permet à chaque spectateur de donner un sens à l'espoir suscité par les scènes finales. Selon lui, une personne optimiste y verra beaucoup d'espoir quand une personne pessimiste y verra quelque chose de totalement désespéré[9]. Il a entendu, par ce film, non pas présenter une « vision pessimiste du futur mais une version réaliste du présent »[18].

[modifier] Aspects légendaires et religion

Les Fils de l'homme est décrit par son réalisateur comme un film miroir à son film Y tu mamá también. Ce sont tous les deux des road movies. On peut comparer Les fils de l'homme, dans son écriture, à une odyssée héroïque classique comme L'Énéide, de Virgile, La Divine Comédie, de Dante, ou encore Les Contes de Cantorbéry, de Chaucer, où les passages clefs sont à chercher sur la route plutôt qu'à l'aboutissement[35]. C'est un parcours initiatique sur le chemin de la conscience[36] et pour Theo, plus particulièrement, un voyage presque mystique du désespoir vers l'espoir[51].

Le titre, d'emblée, pose la religion comme thème important du film, déjà présent dans le livre éponyme. Le sujet du film apparaît en effet comme l'allégorie du psaume chrétien 90 de la Bible du roi Jacques[52] dont voici le troisième verset[53] :

« Tu réduis les mortels en poussière, et tu dis: Retournez, fils de l'homme ! »

P.D. James décrit son roman comme une « fable chrétienne »[54] alors qu'Alfonso Cuarón, lui, ne conçoit pas son film comme « un regard sur le christianisme » et ce même s'il n'exclut pas la spiritualité : il ne s'intéresse pas aux dogmes[9].

La symbolique chrétienne est omniprésente dans le film. Par exemple, les terroristes britanniques se nomment les « Poissons »[55] qui sont un symbole majeur de christianisme.

Le film ayant été lancé le jour de Noël aux États-Unis, Kee et Theo ont été comparés a Joseph et Marie[56] et le film qualifié de « récit de la nativité contemporain »[57]. De plus, le fait que Kee soit enceinte est révélé à Theo dans une étable est une allusion à la scène de la nativité. À cela, s'ajoute le fait que, quand les autres personnages voient Kee et son bébé, ils prononcent le nom de Jésus-Christ ou font le signe de croix[58].

Pour souligner ces thèmes spirituels, Alfonso Cuarón a commandé un morceau de quinze minutes au compositeur britannique John Tavener, chrétien orthodoxe, dont le travail a eu pour thèmes : la maternité, la naissance, la renaissance et la rédemption aux yeux de Dieu. Le nom du morceau est Fragments of a Prayer (Fragments d'une prière).

Le lexique religieux est également très employé, dans un vaste syncrétisme, tout au long du film[59] :

  • mata (mère en sanskrit) ;
  • pahi mam (protège moi en sanskrit) ;
  • avatara (sauveur en sanskrit) ;
  • alleluia (de l'hébreu)[60].

Enfin, à la suite des dernières scènes et du générique, il y a une prière hindoue pour la paix en sanscrit : Shantih shantih shantih. On retrouve aussi ces mots à la fin d'un upanishad et à la dernière ligne du poème de Thomas Stearns Eliot : La Terre vaine[61]. Les prières et les invocations sont d'ailleurs nombreuses tout au long du film, notamment à travers le personnage de Miriam.

Quant à l'organisation quasi-légendaire Renouveau Planétaire, elle peut se concevoir comme la possibilité d'évolution de la compréhension humaine[38].

[modifier] Un futur proche...

Alfonso Cuarón a demandé au département artistique de positionner le film comme un « anti-Blade Runner »[62], le film de Ridley Scott (1982), en rejetant toute proposition de technologie avancée et en minimisant les éléments de science-fiction présents dans l'année 2027.

Le réalisateur s'est basé sur des images reflétant notre époque[63], choisissant d'ajouter des technologies innovantes à partir d'une inflexion de la ligne du temps en 2014. Ce qui l'intéressait dans ce film, ce n'était pas « se laisser distraire par le futur », mais de « transporter le public dans une autre réalité »[64].

Ainsi, dans la tour de Bexhill, Theo porte un maillot des jeux olympiques de Londres de 2012[26] ; la majorité des voitures utilisées lors du film sont des voitures actuelles d'aspect futuriste[26] (la Renault Modus, la Renault Avantime, la Renault Mégane II et la Fiat Multipla). La volonté de créer un film d'anticipation crédible est marquée dès le début du film, quand Theo descend du train, les soldats britanniques portent le fusil expérimental XM8[26].

Par ailleurs, le film s'empare de thématiques actuelles comme l'immigration et l'opposition à celle-ci, qui restent profondément d'actualité au Royaume-Uni et dans les autres sociétés occidentales[9]. Ce sujet nourrit l'arrière-plan du film et peut faire penser aux vagues d'écoréfugiés prévues dans quelques années.

[modifier] Autour du film

[modifier] Box-office

Le film ayant coûté 76 millions de dollars[1], il est considéré comme étant un échec commercial en salles avec ses 69 217 002 USD de recettes mondiales sachant que les studios gagnent environ 55% de cette somme[65] (à noter que les ventes internationales, les ventes de DVD ainsi que les diffusions télévisées sont des sources rémunératrices non négligeables). Voici un tableau résumant certains des résultats enregistrés au box-office par pays[66] :

Box-office mondial par pays du film Les Fils de l'homme
Pays Box-office Pays Box-office Pays Box-office Pays Box-office
Allemagne Allemagne 1 302 303 $ Danemark Danemark 193 643 $ Japon Japon 3 512 374 $ République tchèque République tchèque 301 303 $
Argentine Argentine 490 252 $ Égypte Égypte 15 944 $ Lettonie Lettonie 26 361 $ Roumanie Roumanie 88 977 $
Australie Australie 2 166 804 $ Espagne Espagne 2 180 299 $ Lituanie Lituanie 17 826 $ Royaume-Uni Royaume-Uni 9 203 229 $
Autriche Autriche 211 251 $ Estonie Estonie 13 839 $ Macédoine Macédoine 2 399 $ Serbie-et-Monténégro Serbie-et-Monténégro 12 947 $
Belgique Belgique 835 276 $ États-Unis États-Unis 35 327 768 $ Mexique Mexique 2 499 226 $  Slovaquie 40 596 $
Brésil Brésil 307 386 $ France France 2 604 911 $ Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 241 564 $ Slovénie Slovénie 19 494 $
Bulgarie Bulgarie 33 281 $ Grèce Grèce 917 309 $ Norvège Norvège 62 261 $ Suisse Suisse 448 151 $
Chili Chili 150 547 $ Hongrie Hongrie 173 928 $ Pays-Bas Pays-Bas 356 329 $ Turquie Turquie 429 950 $
 Colombie 193 435 $ Islande Islande 55 157 $  Pologne 319 085 $ Ukraine Ukraine 167 309 $
Croatie Croatie 49 596 $ Italie Italie 2 174 797 $ Portugal Portugal 451 381 $ Venezuela Venezuela 210 232 $

Le film a vu son résultat s'améliorer grâce au DVD, où il a engrangé environ 26 millions de dollars, et ce seulement dans le réseau locatif américain[67].

[modifier] Réception

[modifier] Critiques

Le film a été globalement bien accueilli par la critique.

Dans Slate Magazine, on proclame « l'arrivée d'un grand réalisateur » et de « deux des plans-séquence parmi les plus virtuoses jamais vus »[57]. Dans le New York Times, le film est « superbement réalisé »[40]. Dans le Film Journal International, Les Fils de l'homme est « l'un des meilleurs films de l'année »[36]. Enfin, dans The Independent, on félicite l'acuité avec laquelle Alfonso Cuarón fait le portrait de la Grande-Bretagne, mais on critique le caractère ordinaire du monde futuriste présenté[68].

En France, selon Télérama, le discours du film est « rageur et saisissant »[69]. Pour Les Inrockuptibles, Les Fils de l'homme possède une énergie « émouvante parce que branlante et incarnée ». Première pense presque tenir « le film d'anticipation de la décennie ». Cependant, selon les Cahiers du Cinéma, rien ne « dépasse le stade infantile de l'illustration ». Pour Studio Magazine[70], c'est « une leçon de cinéma ». Enfin, en ce qui concerne Ciné Live, ils résument leur avis en un mot : « respect »[71].

Pour accentuer cette réputation, de nombreux sites web de référence dans le cinéma réunissent d'excellentes notes données par les internautes pour le film, comme sur Internet Movie Database ou Rotten Tomatoes[72].

[modifier] Récompenses

Le film a été nommé à de nombreuses récompenses mineures ou majeures et en a obtenues certaines[73] :

  • BAFTA 2007
    • BAFTA de la meilleure photographie pour Emmanuel Lubezki
    • BAFTA du meilleur production design pour Geoffrey Kirkland, Jim Clay et Jennifer Williams
    • Nommé au BAFTA des meilleurs effets spéciaux pour Frazer Churchill, Timothy Webber, Mike Eames et Paul Corbould
  • Prix d'associations de professionnels du cinéma
    • Prix de l'American Society of Cinematographers 2007
    • Prix de la Visual Effects Society 2007
      • Nommé au Prix VES du meilleur effet visuel de l'année pour Timothy Webber, Lucy Killick, Andy Kind et Craig Bardsley pour la séquence de la naissance
      • Nommé au Prix VES des meilleurs effets visuels secondaires pour un film pour Lucy Killick, Frazer Churchill, Timothy Webber et Paul Corboul
    • Prix d'excellence de la production de l'Art Directors Guild 2007
      • Nommé au Prix d'excellence de la production pour un film fantastique pour Jim Clay, Geoffrey Kirkland, Gary Freeman, Malcolm Middleton, Ray Chan, Paul Inglis, Mike Stallion, James Foster, Peter James et Stephen Forrest-Smith
    • Prix Golden Reel de la Motion Picture Sound Editors 2007
      • Nommé au Prix Golden Reel du meilleur montage son de la musique pour un film pour Michael Price
      • Nommé au Prix Golden Reel du meilleur montage son des effets sonores et du foley pour un film étranger pour David Evans, Richard Beggs, Bjorn Ole Schroeder, Sam Southwick, Tony Currie, Iain Eyre, Nick Lowe, Harry Barnes, Stuart Morton et Peter Burgis

[modifier] Annexes

[modifier] Pour aller plus loin

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

[modifier] Média

[modifier] Notes et références

  1. ab (en) « Children of Men », Box Office Mojo.
  2. abcd (en) « Children of Men - Main », IMDb.
  3. (en) « Children of Men - Full cast and crew », IMDb.
  4. (fr) « Les Fils de l'homme - Fiche technique », AlloCiné.
  5. (en) « Children of Men - Release dates », IMDb.
  6. (en) « Helmer Raises Children » de Michael Fleming, Daily Variety (5 octobre 2001).
  7. Y tu mamá también (2001).
  8. ab (en) « Interview : Alfonso Cuaron », moviehole.net.
  9. abcd (en) « A new humanity » de Jason Guerrasio, Filmmaker Magazine.
  10. abcde (en) « Interview: Children of Men Director Alfonso Cuaron » de Kim Voynar, Cinematical (25 décembre 2005).
  11. Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (2004).
  12. (en) « Exclusive: Filmmaker Alfonso Cuarón » d'Edward Douglas, Coming Soon (8 décembre 2006).
  13. abc (en) « Children of Men feature », Time Out (London) (21 septembre 2006).
  14. abcde (en) « Cuaron interview » de Jeffrey Wells, Hollywood Elsewhere.
  15. abcd (en) « Nightmare on the Thames », Variety (18 septembre 2006).
  16. voir aussi : Les Fils de l'homme - Thèmes et références - La révolution la contestation.
  17. (en) « A haunting view of the end » de Mary F. Polsn The Charlotte Observer, (25 décembre 2006).
  18. abcd (fr) [vidéo] « Les Fils de l'homme : Interview de Clive Owen » , Allociné (4 octobre 2006).
  19. (en) « Owen having U's children » de Gabriel Snyder, Variety, (27 avril 2005).
  20. ab (en) « Editors cut us in on tricky sequences » de Peter Debruge, Variety (19 février 2007).
  21. (en) Variety, « Moore makes way to U's Children » de Gabriel Snyder, 15 juin 2005.
  22. ab (en) « Children of Men director thrives on collaboration » de Michael Phillips, Chicago Tribune (27 décembre 2006).
  23. Elle chante à son bébé une berceuse ghanéenne Baby kaa fo, ce qui signifie « Bébé ne pleure pas » ((en) « Children of Men - Trivia », IMDb).
  24. (en) « Politics, Bible Stories, and Hope - An Interview with Children of Men Director Alfonso Cuarón » par Annie Wagner, The Stranger (18 décembre 2006).
  25. (en) « Clive Owen embarks on a mission to ensure humanity's survival » par Evan Henerson, Los Angeles Daily News (19 décembre 2005).
  26. abcdefghij (en) « Children of Men - Trivia », IMDb.
  27. (en) « Luck a big factor in unbroken shot for Children » de Steve Murray, The Atlanta Journal-Constitution (29 décembre 2006).
  28. ab (en) « Framestore CFC Delivers Children of Men », VFX World (16 octobre 2006).
  29. (en) « Film-makers on film: Alfonso Cuarón, interview à propos du film », Daily Telegraph.
  30. (en) « Clive's happy with career » de Claire Sutherland, Herald Sun (19 octobre 2006).
  31. (en) « Two Axis Dolly », Doggicam Systems.
  32. (fr) « Les Fils de l'homme - Pour que demain ne pleure jamais » de Christophe Chadefaud, Ciné Live (novembre 2006, p70-71).
  33. voir aussi Arbeit macht frei
  34. (en) « Children of Men a dark film, and one of 2006's best » de Chris Smith, Bangor Daily News.
  35. ab (en) « What if... » de Richard A. Blake, America (5 février 2007).
  36. abc (en) « Children of Men » de Ethan Alter, Film Journal International
  37. voir ci-contre
  38. ab (en) « "Children of Men" Director Alfonso Cuaron » d'Alex Vo, Rotten Tomatoes (22 décembre 2006).
  39. (en) « Children of Men » de Michael Joshua Rowin, Cineaste (printemps 2007).
  40. ab (en) « Apocalypse Now, but in the Wasteland a Child Is Given » de Manohla Dargis, New York Times (25 décembre 2006).
  41. Pochette de l'album.
  42. Exemples : Photo du film et voir le logo en haut de l'article.
  43. (fr) « Alfonso Cuaron - Pourquoi filmez-vous ? » de Thomas Baurez, Studio Magazine (novembre 2006, p72-73).
  44. voir section Média.
  45. (en) « Cuaron Mulls SF Film », actualités Sci Fi.
  46. (en) « Children of Men sends stark message », de Claudia Puig, USA Today.
  47. (en) « Hope is as scarce as Children in Dystopian Sci-Fi Thriller » de Bob Ross, Tampa Tribune (5 janvier 2007).
  48. (en) « Alfonso Cuarón, director of "Y tu mamá también" searches for hope in "Children of Men" » de Mark Rahner, The Seattle Times (22 décembre 2006).
  49. (en) « Male infertility and world population » de B. Seshadri, Contemporary Review (février 1995).
  50. (en) « Children of Men » de Jeffrey Overstreet, Christianity Today (25 décembre 2006).
  51. (en) « Sci-fi movie paints grim future » de Robert W. Butler, Kansas City Star (5 janvier 2007).
  52. (en) « Making the Future: Richard von Busack talks to Alfonso Cuarón about filming Children of Men» de Richard von Busack, Metroactive (10 janvier 2007).
  53. (fr) Psaume 90.
  54. (en) « You ask the questions: P D James », The Independent (14 mars 2001).
  55. (en) « Life Force: Who carries the torch of hope when the world is without children? » de Jeff Simo, The Buffalo News (4 janvier 2007).
  56. (en) « Children of Men », People n°67 (8 janvier 2007).
  57. ab (en) « The Movie of the Millennium » de Dana Stevens, Slate (21 décembre 2006).
  58. (en) « Two Dystopian Movies...and their Visions of Hope » de Katje Richstatter, Tikkun n°22, 2e édition (mars-avril 2007).
  59. (en) « Children of Men » de Jonathan Broxton, Movie Music UK (17 janvier 2007).
  60. (en) « Unconventional soundscape in Children of Men » de Kevin Crust, Chicago Tribune (17 janvier 2007).
  61. (en) « Children of Men » d'Andrew Kozma et Laura Eldred, Revolution SF (16 janvier 2007).
  62. (en) « The Connecting of Heartbeats », Nashville Scene (11 janvier 2007).
  63. (en) « Movie imagines world gone wrong » de Caroline Briggs, BBC (20 septembre 2006).
  64. (en) « There's no place like hell for the holidays » de John Horn, Los Angeles Times (19 décembre 2006).
  65. (en) Box Office Mojo, note en bas des charts.
  66. (en) « Children of Men - International Box Office », Box Office Mojo.
  67. (en) « Children of Men - DVD/Home Video », Box Office Mojo.
  68. (en) « Green and Pleasant Land » de Jonathan Romney, The Independent Film Comment (janvier-février 2007).
  69. (fr) « Les Fils de l'homme - Critiques Presse », AlloCiné.
  70. (fr) « Les films à l'affiche - Les Fils de l'homme *** » de Thierry Cheze, Studio Magazine (novembre 2006, p36).
  71. (fr) « Dans les salles - Les Fils de l'homme *** » de Christophe Chadefaud, Ciné Live (novembre 2006, p47).
  72. Au 24 janvier 2008, « top 250 des films IMDb » et « label Rotten Tomatoes ».
  73. (en) « Awards for Children of Men », IMDb.
Bon article La version du 29 mai 2007 de cet article a été reconnue comme « bon article » (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l’ayant promu.


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