Latin
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Parlé en | Vatican | |||
Région | Europe | |||
Nombre de locuteurs | inconnu | |||
Typologie | SOV [1] Flexionnelle |
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Classification par famille | ||||
- Langues indo-européennes (Dérivée de la classification SIL)
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Statut officiel et codes de langue | ||||
Officielle en |
Vatican | |||
ISO 639-1 | la | |||
ISO 639-2 | lat | |||
ISO/DIS 639-3 |
(en) lat |
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étendue : I (langue individuelle) |
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SIL | LTN | |||
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Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (voir le texte en français) |
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Voir aussi : langue, liste de langues, code couleur |
Le latin est une langue italique de la famille des langues indo-européennes, langue-mère des langues romanes, aujourd'hui souvent considérée comme une langue morte, même si elle continue d'être utilisée et développée comme langue écrite. Il serait plus approprié de parler d'une langue ancienne et non d'une langue morte. Utilisée par les Romains, elle resta jusqu'au XVIIe siècle la langue principale de la diplomatie européenne, puisqu'elle était la seule langue commune à toutes les parties.
Langue liturgique et officielle de l'Église catholique (textes doctrinaux ou disciplinaires, droit, etc.), elle est toujours une des quatre langues officielles de l'État du Vatican. Elle est encore partiellement une langue d'enseignement dans les universités pontificales romaines. Même là, la seule matière où une bonne maîtrise du latin est exigée pour les cours est le droit canon. Son enseignement au futur clergé en tant que langue parlée est généralement abandonné dans les séminaires locaux.
Le latin reste étudié et utilisé comme langue de culture. Il possède en effet une grande valeur pédagogique et intellectuelle, et quelques personnes le pratiquent couramment, c'est le « latin vivant » dont le mouvement ne cesse de croître.
Sommaire |
[modifier] Classification
Le latin est une langue indo-européenne appartenant au groupe italique, même si cette appartenance a été contestée par certains linguistes. Plus précisément, on classe le latin parmi les langues italo-falisques.
[modifier] Répartition géographique
[modifier] Statut officiel
Le latin est toujours aujourd'hui la langue officielle de l'Église catholique. La langue officielle du Vatican est quant à elle le français avec, de facto, l'italien.
[modifier] Langues dérivées
Les langues romanes sont dérivées du latin. L'interlingua en constitue une synthèse, dont un courant (le "latin moderne") préconise d'utiliser dès à présent cette langue, vecteur de l'identité latine, puisque comprise sans étude (50 mots à apprendre sur un vocabulaire basique de 5 000) par les 900 millions de locuteurs romans[1].
[modifier] Écriture
Les Romains sont les créateurs de l'alphabet latin, qui comportait, à l'époque classique, les lettres suivantes :
A | B | C | D | E | F | G | H | I | K | L | M | N | O | P | Q(V) | R | S | T | V | X | Y | Z |
a | b | c | d | e | f | g | h | i | k | l | m | n | o | p | q(u) | r | s | t | u | x | u | z |
[a] | [b] | [k] | [d] | [e] | [f] | [g] | [h] | [i] ou [j] | [k] | [l] | [m] | [n] | [o] | [p] | [kʷ] | [r] | [s] | [t] | [u] ou [w] | [ks] | [u] | [zz] |
Les lettres K, Y et Z sont rares. Y et Z ont été ajoutées pour transcrire les mots grecs et K était initialement utilisé pour C devant A et les consonnes, mais a progressivement été éliminé.
[modifier] Prononciation
[modifier] Prononciation ancienne restituée
On connaît avec précision la prononciation du latin classique, grâce aux nombreux témoignages laissés par les auteurs latins et au moyen de la méthode comparatiste. L'une des modifications les plus importantes depuis l'indo-européen est le rhotacisme (passage de [s] à [r] dans certaines conditions ; principalement entre voyelles). La prononciation d'une langue n'étant pas figée, tant que le latin a été parlé, ses phonèmes ont évolué. On indique ici les évolutions les plus flagrantes :
- æ (diphtongue) : initialement [ae̯] puis [ɛː] (à partir du IIe siècle av. J.-C.) ;
- au (diphtongue) : [au̯] ; cette diphtongue, hormis dans certaines prononciations dialectales, s'est conservée tout au long du latin ;
- c : [k] (toujours dur) ; dans les inscriptions archaïques (et dans les prénoms Caius et Cnaeus), c pouvait servir à noter [g] ;
- ch : [kʰ] (aspiré, comme en grec ancien) ;
- g : [g] (toujours dur) ;
- h : initialement [h] (comme en anglais ou en allemand) puis très rapidement muet (dès les premiers textes littéraires) ;
- i : note à la fois la voyelle [i], longue ou brève, et la spirante [j] ([jj] entre deux voyelles) ; dans les éditions scolaires, quand i vaut [j], il est souvent écrit j, distinction que les Romains ne pratiquaient pas (pour cause : la lettre j n'est apparue que bien après) : ils écrivaient I en toute position ;
- m : [m] ; très rapidement muet en fin de mot (avec vraisemblablement une nasalisation de la voyelle précédente ; ce traitement est survenu avant la période littéraire) ;
- œ (diphtongue) : [oe̯] puis [eː] (à partir du IIe siècle) ;
- ph: [pʰ] (aspiré ; emprunté du grec ancien) ;
- qu : [kʷ] ;
- r : [r] (roulé) ;
- s : toujours [s] ; le latin ne connaissait pas le son [z], remplacé par [r] (rhotacisme) ;
- th: [tʰ] (aspiré ; emprunté du grec ancien) ;
- u : note à la fois la voyelle [u] et la spirante [w] ; la distinction entre u et v en minuscules est relativement récente et ne s'emploie que dans les éditions scolaires. Les Romains écrivaient V en toute position ;
- y : [u] (emprunté au grec ancien mais le latin prononce [u] et non [y] par exemple Ganymedis se lit Ganumedis.) ;
- z : [zz] (long ; emprunté au grec).
Chaque voyelle (a, e, i, o, u, y) peut être brève ou longue. Le latin antique était une langue à accent de hauteur aussi dotée d'un accent d'intensité secondaire.
[modifier] Prononciations modernes
[modifier] Grammaire
[modifier] Morphologie
La morphologie du latin est celle d'une langue hautement flexionnelle.
[modifier] Système nominal
On compte dans le système nominal autant les noms que les adjectifs, qui suivent des flexions proches, sinon similaires.
La flexion nominale comporte :
- deux nombres comme en français : singulier, pluriel ;
- trois genres : masculin, féminin et neutre (rare en français, conservé seulement dans les pronoms quoi, que, cela, ça) ;
- cinq types de déclinaisons pour le nom
- deux classes d'adjectifs : la première correspond aux deux premières déclinaisons du nom, la seconde à la troisième déclinaison du nom ;
- les degrés de l'adjectif : comparatif (plus beau que, moins beau que, aussi beau que) et superlatif (très beau, le plus beau, le moins beau), marqués par des suffixes : -ior, -ior, -ius (comparatif), -issimus, a, um (superlatif). Il existe néanmoins quelques exceptions : bonus, melior, optimus ; malus, pejor, pessimus ; magnus, major, maximus ; parvus, minor, minimus ; multus, plures, plurimi.
- le latin classique comporte sept cas : nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif, ablatif, locatif (rarement utilisé, seulement dans le cas d'un nom de ville des première et deuxième déclinaisons). Le roman, issu du latin au Moyen Âge et ancêtre du français, n'en comporte plus que deux.
[modifier] Pronoms personnels
[modifier] Lexique
[modifier] Lexique hérité, lexique emprunté
Comme toute langue indo-européenne, le latin possède un grand nombre de termes hérités du lexique indo-européen commun. Ainsi, à agnus, « agneau », correspondent le vieux slave agnę, le russe ягнёнок yagnyonok, le grec ancien ἀμνός amnós, le breton oan, etc.
Quant aux emprunts, ils se font aux langues locales, l'étrusque – pour des mots comme kalendæ, « calendes » (d'où calendrier), ou verna, « esclave né à la maison » (d'où vernaculaire) – dans le lexique courant et religieux, l'osque, l'ombrien, voire d'autres langues méditerranéennes plus éloignées. C'est surtout le grec ancien qui a fourni, tout au long de l'histoire de la langue latine, le plus d'emprunts, dans tous les domaines de la vie.
[modifier] Évolution du lexique latin vers le lexique français
On consultera l'article Langue romane pour plus de détails sur l'évolution générale du latin.
Un mot latin peut avoir engendré un mot français qui est son direct descendant ; c'est le cas pour ala, « aile », qui devient aile, amare / aimer, barba / barbe, carpa / carpe, etc.
Dans d'autres cas, la situation n'est pas si simple et le mot a évolué d'une manière moins linéaire : aqua, « eau », donne eau mais après une autre évolution phonétique, le même étymon aqua a donné le doublet ève, encore présent dans le doublet populaire évier de aquarium. Fagus, « hêtre », se voit évincé par un mot germanique et crus, « jambe », ne se retrouve qu'indirectement dans crural.
[modifier] Exemples
Mot | Traduction | Etymologie | Prononciation restituée (API) |
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terre | terra | idem | tera |
ciel | cælum | idem | kaéloum |
soleil | sol | soliculus, « petit soleil » | solikoulous |
eau | aqua | ève forme intermédiaire | akoua |
feu | ignis | focus, « foyer » | fokous |
homme | homo | idem | omo |
femme | femina | idem | fémina |
manger | edere | manducare | édèré |
boire | bibere | idem | bibéré |
grand | magnus | grandis | magnous |
petit | parvus | putitus, « petiot » | poutitous |
nuit | nox | idem | noqs |
jour | dies | diurnus, « du jour » | diournous |
[modifier] Notes
- ↑ Voir : l'association Interland.eu (interland.blog.mongenie.com)
[modifier] Voir aussi
- (la) Wikipédia en latin
[modifier] Liens internes
- Déclinaisons et Conjugaisons latines
- Liste des pronoms en latin
- Étymologie latine
- Expression latine et Liste des proverbes latins
- Ablatif absolu
- Liste des noms latins des villes européennes
- Liste des noms latins des villes françaises
- Racines latines
- Linguistique
- Rhotacisme
- Dictionnaire des langues
- Émile Chatelain
- Méthode latine ;
[modifier] Liens externes
- Catégorie latin de l’annuaire dmoz.