Championnat du monde de Formule 1 1960
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Le championnat du monde de Formule 1 1960 a été remporté par l'Australien Jack Brabham sur une Cooper-Climax. La marque britannique Cooper remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- Seuls les 6 meilleurs résultats sont retenus.
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 8,6,4,3,2,1.
Le championnat du monde s'offre le tout premier changement de barême de son histoire. Le point du meilleur tour en course est supprimé et récompense désormais le 6e du Grand Prix.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques: 2 500 cm³
- Moteurs suralimentés: 750 cm³
[modifier] Principaux engagés
Pas de changements chez les champions du monde : Jack Brabham et Bruce McLaren sont reconduits chez Cooper. Le succès de la petite monoplace britannique à moteur arrière a attiré beaucoup de privés puisqu'outre l'écurie de Rob Walker avec Stirling Moss et Maurice Trintignant, l'écurie BRP, désormais baptisée Team Yeoman Credit, engagera désormais des Cooper. Yeoman Credit a su notamment attirer Tony Brooks, un des hommes forts des dernières saisons.
D'autres équipes se convertissent au moteur arrière comme Lotus qui a perdu Graham Hill parti chez BRM mais récupéré John Surtees, star des compétitions motocyclistes, passé depuis peu à l'automobile. Surtees fera équipe avec Innes Ireland resté fidèle à l'équipe de Colin Chapman. C'est également le cas de BRM où, aux côtés de Joakim Bonnier, Graham Hill et Dan Gurney remplacent Harry Schell.
La Scuderia Ferrari, dont le conservatisme technique semble condamner ses pilotes aux seconds rôles a perdu Brooks et Gurney et aligne un trio composé de Phil Hill, Cliff Allison et Wolfgang von Trips, auquel devrait s'ajouter ponctuellement Richie Ginther.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1960
Lotus brille, mais Cooper engrange
1960 commence comme 1959 s'était terminé, avec une victoire de Bruce McLaren. Cette victoire doit beaucoup à la cascade d'abandons ayant émaillé le GP argentin. Parmi les pilotes s'étant succédé en tête de la course avant de renoncer, Innes Ireland sur la nouvelle Lotus 18 aura particulièrement impressionné.
Première conséquence de la performance de Ireland en Argentine, Rob Walker et Stirling Moss troquent leur Cooper pour une Lotus 18. A l'issue d'une course largement dominée sous la pluie (malgré un arrêt impromptu), Stirling Moss offre à Lotus sa première victoire en GP. Opportuniste deuxième, Bruce McLaren conforte sa première place au championnat. Cliff Allison sur sa Ferrari a été victime d'un grave accident et a été ejecté de sa voiture à la chicane. Le pilote britannique, sévèrement touché à la face, est contraint de renoncer au championnat.
Peu en réussite depuis le début de saison, le champion en titre Jack Brabham se rappelle au bon souvenir de tous à Zandvoort, non sans avoir eu à batailler ferme contre la Lotus de Stirling Moss, finalement classé quatrième après une crevaison.
Moss, blessé, offre un boulevard à J.Brabham
Le championnat connaît son premier rebondissement en Belgique avec un nouvel accident grave aux essais qui touche Stirling Moss. Moss est durement touché aux jambes et voit la suite de sa saison fortement compromise. Le malheur de Moss apparaît comme bien peu de choses comparé aux drames qui endeuilleront la course le lendemain. Chris Bristow sur la Cooper du Yeoman Credit se tue en sortant de la route puis Alan Stacey sur une Lotus officielle trouve la mort après avoir été heurté au visage par un oiseau. La course est remportée par Jack Brabham tandis que son coéquipier Bruce McLaren sauve sa place de leader au championnat en terminant deuxième. Irrésistible en l'absence de Stirling Moss, Brabham enchaînera par trois autres succès consécutifs, synonymes de titre mondial.
Boycotté par les écuries britanniques mécontentes de l'utilisation jugée anachronique de l'anneau de vitesse, le GP d'Italie est remporté sans concurrence par Phil Hill qui signe ainsi la première victoire en championnat du monde d'un pilote américain (Indianapolis 500 mis à part). Le dernier GP de la saison, à Riverside en Californie est remporté par Stirling Moss revenu à la compétition à l'occasion du GP du Portugal.
[modifier] Grands Prix de la saison 1960
[modifier] Classement des pilotes
[modifier] Classement des constructeurs
Classement | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|
1er | Royaume-Uni | Cooper-Climax | 40 |
2e | Royaume-Uni | Lotus-Climax | 32 |
3e | Italie | Ferrari | 24 |
4e | États-Unis | Watson-Offenhauser | 8 |
5e | Royaume-Uni | BRM | 8 |
6e | États-Unis | Epperly-Offenhauser | 4 |
7e | États-Unis | Philipps-Offenhauser | 3 |
8e | États-Unis | Lesovsky-Offenhauser | 2 |
9e | Allemagne | Porsche | 1 |
10e | États-Unis | Trevis-Offenhauser | 1 |