Championnat du monde de Formule 1 1971
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Le championnat du monde de Formule 1 1971 a été remporté par le Britannique Jackie Stewart sur une Tyrrell-Ford. Tyrrell remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Réglement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 5 meilleurs résultats des 6 premières manches et les 4 meilleurs résultats des 5 dernières manches sont retenus.
[modifier] Réglement technique
- Moteurs atmosphériques: 3 000 cm³
- Moteurs suralimentés: 1 500 cm³
[modifier] Principaux engagés
- Impressionnante lors de la fin de saison 1970, la Scuderia Ferrari fait figure de favorite avec sa 312 B2 due au coup de crayon de l'ingénieur Mauro Forghieri. Jacky Ickx et Clay Regazzoni en restent les pilotes titulaires tandis que l'Américain d'origine italienne Mario Andretti viendra ponctuellement les épauler en fonction de sa disponibilité (Andretti donne la priorité à ses engagements aux États-Unis).
- Après des débuts prometteurs, on attend beaucoup de la jeune équipe Tyrrell, qui n'a pas changé son duo de pilotes puisqu'aux côtés de Jackie Stewart on retrouve l'espoir français François Cevert.
- Lotus, championne en titre durement éprouvée l'année précédente par la mort de Jochen Rindt mise sur la jeunesse d'Emerson Fittipaldi et du Suédois Reine Wisell.
- L'équipe BRM s'est séparée de Jackie Oliver et, pour épauler le fougueux Pedro Rodriguez, fait appel au Suisse Jo Siffert ex-March.
- Décevante en 1970, Matra a également fait son marché chez March en recrutant le rapide pilote néo-zélandais Chris Amon pour faire équipe avec Jean-Pierre Beltoise tandis que Henri Pescarolo n'a pas été conservé.
- En prenant sa retraite de pilote, Jack Brabham a également cédé la totalité des parts de son écurie à son associé Ron Tauranac. Brabham a recruté le jeune australien Tim Schenken ainsi que le vétéran Graham Hill.
- Continuité chez McLaren où l'écurie a survécu à la mort tragique de son fondateur Bruce McLaren. Le fidèle Denny Hulme reste présent, épaulé comme fin 1970 par le Britannique Peter Gethin.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1971
Comme pressenti, les Ferrari brillent dès l'ouverture de la saison en Afrique du Sud mais alors qu'on attendait Ickx ou Regazzoni, Mario Andretti s'offre son premier succès en championnat du monde après avoir profité de l'abandon de la McLaren de Denny Hulme.
En Espagne, Ickx est pole-position mais se fait rapidement déborder par Stewart qui signe ainsi la première victoire d'une Tyrrell. En récidivant à Monaco au terme d'une implacable domination, Stewart prend d'emblée le large au championnat. La réplique de Ickx intervient à Zandvoort sous la pluie. Il met à profit la progressivité de son V12 pour décrocher sa première victoire de la saison et revenir à cinq points de Stewart au championnat. Les espoirs du pilote belge sont rapidement douchés lorsque Stewart signe trois succès consécutifs au cœur de l'été. Ces victoires doivent autant à la supériorité du pilote écossais qu'à celle de sa monture comme le prouvent dans les deux deuxièmes places de son coéquipier François Cevert.
En Autriche, sur le rapide tracé de Zeltweg, Joseph Siffert s'impose avec la manière au terme d'une course parfaitement maitrisée où il réalise le grand chelem (pole, meilleur tour en course, victoire en ayant mené de bout en bout). Contraint à l'abandon, Stewart est sacré champion du monde des pilotes puisque avec trois épreuves encore à disputer, il compte 32 points d'avance sur son dauphin Jacky Ickx.
Sans enjeu, le GP d'Italie n'en rentre pas moins dans l'histoire. Au terme d'un longue course d'aspiration en peloton, Peter Gethin s'impose pour un centième de seconde devant Ronnie Peterson. Cevert complète le podium à 9 centièmes, devant Hailwood à 18 centièmes et Ganley, cinquième à 61 centièmes de seconde : c'est l'arrivée la plus serrée de l'histoire de la Formule 1. Peter Gethin, limogé quelques semaines plus tôt par McLaren pour manque de résultats s'impose au volant d'une BRM, équipe où il remplace Pedro Rodriguez décédé dans une épreuve d'Endurance.
Au Canada, Stewart renoue avec le succès tandis que François Cevert parachève la domination Tyrrell en signant à Watkins Glen, à l'occasion de l'ultime manche de la saison, la première victoire d'un pilote français en Formule 1 depuis Maurice Trintignant au GP de Monaco 1958.
[modifier] Grands Prix de la saison 1971
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Jackie Stewart | Royaume-Uni | Tyrrell-Ford | 62 |
2e | Ronnie Peterson | Suède | March-Ford | 33 |
3e | François Cevert | France | Tyrrell-Ford | 26 |
4e | Jacky Ickx | Belgique | Ferrari | 19 |
5e | Joseph Siffert | Suisse | BRM | 19 |
6e | Emerson Fittipaldi | Brésil | Lotus-Ford | 16 |
7e | Clay Regazzoni | Suisse | Ferrari | 13 |
8e | Mario Andretti | États-Unis | Ferrari | 12 |
9e | Peter Gethin | Royaume-Uni | BRM | 9 |
10e | Pedro Rodriguez | Mexique | BRM | 9 |
11e | Chris Amon | Nouvelle-Zélande | Matra | 9 |
12e | Reine Wisell | Suède | Lotus-Ford | 9 |
13e | Denny Hulme | Nouvelle-Zélande | McLaren-Ford | 9 |
14e | Tim Schenken | Australie | Brabham-Ford | 5 |
15e | Howden Ganley | Nouvelle-Zélande | BRM | 5 |
16e | Mark Donohue | États-Unis | McLaren-Ford | 4 |
17e | Henri Pescarolo | France | March-Ford | 4 |
18e | Mike Hailwood | Royaume-Uni | Surtees-Ford | 3 |
19e | John Surtees | Royaume-Uni | Surtees-Ford | 3 |
20e | Rolf Stommelen | Allemagne | Surtees-Ford | 3 |
21e | Graham Hill | Royaume-Uni | Brabham-Ford | 2 |
22e | Jean-Pierre Beltoise | France | Matra | 1 |