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Niš - Wikipédia

Niš

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Pour les articles homonymes, voir Nis.
Ниш
Niš

Le centre de la ville de Niš
Blason
Héraldique
Drapeau
Drapeau
Latitude
Longitude
43° 19′ 29″ Nord
         21° 54′ 12″ Est
/ 43.32472, 21.90333
 
Pays Serbie Serbie
Partie / Province Serbie centrale
Région
District Nišava
Municipalité La Ville de Niš est divisée en 5 municipalités :
Medijana, Palilula, Pantelej,
Crveni Krst et Niška Banja
Code Postal 18 000
Altitude 192 m
Superficie 342,512 km2
Population (2002) 173 724 hab.
Densité de population 507,2 hab/km2
Gentilité
Maire
Mandat en cours
Smiljko Kostić (NS)
Divers
Site Web Site officiel de la Ville de Niš
Le monument du mont Čegar, près de Niš
Municipalité de la Ville de Niš
Superficie 597 km2
Population (2002) 252 131 hab.
Densité de population 422,3 hab/km2
Maire
Mandat en cours
Smiljko Kostić (NS)
Site Web Site officiel de la Ville de Niš
Localisation de la Ville de Niš en Serbie
Villes de Serbie - Municipalités de Serbie |  v · d · m 

Niš ou Nish, en serbe cyrillique Ниш, en latin Naissus et en grec Ναϊσσός, est une ville de Serbie située dans le district de Nišava dont elle est le centre administratif. En 2002, la ville de Niš proprement dite comptait 252 131(2 004 World Gazeteer habitants et l'ensemble des 5 municipalités qui la composent, appelé également Ville de Niš, 374 300[1].

Par sa population, Niš est la troisième plus grande ville de Serbie.

Sommaire

[modifier] Géographie

Niš est située à 43°19' de latitude Nord et 21°54' de longitude est dans la vallée de la Nišava, près de l'endroit où cette rivière conflue avec la Morava.

La ville couvre une superficie d'environ 597 km², comprenant la ville de Niš elle-même, la station thermale de Niška Banja et 68 localités périurbaines.

Le point culminant du territoire de la ville de Niš est le mont Sokolov kamen (1 523 m).

[modifier] Climat

La région de Niš jouit d'un climat continental tempéré, avec une température moyenne annuelle de 11,2°C. Juillet est le mois le plus chaud de l'année, avec une moyenne de 21,2°C. Le mois le plus froid est janvier avec une moyenne de 0,2°C.

La moyenne des précipitations annuelles est de 567,25 mm/m². La valeur moyenne barométrique est de 992,74mb. On compte environ 123 jours de pluie et 43 jours de neige.

En moyenne, la force du vent se situe juste en-dessous de 3 Beaufort.

[modifier] Histoire

Maillet en pierre, vallée de la Nišava
Maillet en pierre, vallée de la Nišava

Située au carrefour des Balkans et des routes d'Europe vers l'Asie mineure, Niš est une des villes les plus anciennes des Balkans. Dans l'Antiquité elle était considérée comme un passage entre l'Orient et l'Occident.

[modifier] Préhistoire et Antiquité

Les archéologues ont mis au jour des vestiges attestant d'une présence humaine dans la région de Niš depuis la Préhistoire. Ces objets sont aujourd'hui exposés au Musée national de Niš[2]. La région fut ensuite occupée par les Illyriens, puis, au IIIe siècle av. J.C., par les Celtes qui fondèrent la ville de Navissos, la « ville des nymphes », ainsi nommée d'après le nom celte de la rivière Nišava[2]. Les Romains s'emparèrent de la ville en 75 av. J.C. et lui donnèrent le nom de Naissus. Située au carrefour de routes qui reliaient les provinces de Mésie, de Thrace et de Dardanie, la cité fut forfiée et devint une importante ville de garnison.

En 268, tandis que l'Empire romain était en crise, les Goths, alliés aux Hérules, envahirent les Balkans et, notamment, la province de Mésie. L'empereur Gallien les vainquit une première fois en avril 268. En septembre de la même année, son successeur Claude II mit un terme à une seconde vague d'invasions en remportant la victoire lors de la bataille de Naissus, qui se déroula à proxmité de Niš. Cette victoire valut à l'empereur Claude II son nom de « Claude le Gothique » ; le futur empereur Aurélien participa lui aussi à la bataille et fut un des principaux artisans de la victoire romaine.

Le site archéologique de Mediana, Niš
Le site archéologique de Mediana, Niš

Le 27 février 274, le futur empereur Contantin naquit à Naissus. Il était le fils du césar Constance Chlore et de sa première épouse Hélène et il allait être connu dans l'histoire sous le nom de « Contantin le Grand ». Il dota sa ville natale d'édifices imposants et en fit un important centre économique, admninistratif et militaire[2]. L'empereur s'y fit construire un palais dans lequel il séjourna à de nombreuses reprises. Après la mort de Constantin, ses fils Constance II et Constant séjournèrent à Naissus en 340. L'empereur Julien renforça le système de fortications de Naissus. Constance III, le mari de Galla Placidia, proclamé empereur en 421, naquit également à Naissus. Dans les faubourgs est de la ville actuelle, on peut visiter le site archéologique de Mediana, qui conserve des vestiges de la résidence impériale, notamment des pavements en mosaïque. D'autres villages appartenant à l'aristocratie ont été retrouvées près du site. Niš conserve également les vestiges d'une basilique paléochrétienne du IVe siècle.

En 441, Attila traversa le Danube et rejoignit les troupes de son frère Bleda pour assiéger et prendre la ville ; Naissus fut pillé et saccagé ; les habitants de la cité furent massacrés. En 448, l'historien Priscus rapporte : « Quand nous arrivâmes à Naissus, nous trouvâmes la cité déserte, comme si elle avait été saccagée ; seuls quelques habitants en mauvais point gisaient dans les églises. Nous fîmes halte à quelque distance de la rivière, dans un lieu dégagé, car le sol près de la rive était jonché d'ossements d'hommes tués à la guerre »[3]. Par la suite, l'empereur byzantin Justinien fit reconstruire la ville, mais elle ne retrouva pas sa prospérité du IVe siècle.

[modifier] Période byzantine et Moyen Âge

Le VIe siècle fut marqué par d'importantes migrations des Slaves et des Avars. Après plusieurs tentatives infructueuses, les Slaves réussirent à s'emparer de Naissus en 615 et ils donnèrent à la ville le nom de Niš ; la plupart des habitants romains perdirent la vie ou trouvèrent leur salut dans la fuite. Vers 987, les Bulgares s'emparèrent de la ville qui resta sous leur domination jusqu'en 1018, date à laquelle elle fut réintégrée dans l'Empire byzantin. En 1072, Niš fut attaquée par les Hongrois qui s'en emparèrent en 1096. L'empereur Manuel Ier Comnène la leur reprit en 1173 et renforça le système de défense de la cité. Après la mort de Manuel Ier, Niš et sa région passèrent sous le contrôle du prince serbe Stefan Nemanja, qui, à cette époque, tentait d'affranchir la Serbie de la tutelle byzantine. En juillet 1189, le prince reçut à Niš l'empereur romain germanique Frédéric Barberousse en partance pour la troisième croisade ; il tenta alors, mais en vain, de convaincre l'empereur de marcher sur Constantinople[4]. De fait, les Byzantins reprirent le contrôle de la ville en 1190. Les Serbes la récupérèrent en 1205, puis les Bulgares s'en emparèrent en 1208. La ville redevint serbe au milieu du XIIIe siècle.

[modifier] Période ottomane

La forteresse de Niš, vue du ciel
La forteresse de Niš, vue du ciel

Au XIVe siècle, les Turcs ottomans étendirent leur domination dans les Balkans. En 1385, après un siège de vingt-cinq jours, le sultan Murad Ier, s'empara de Niš pour la première fois[5]. En 1389, après la bataille de Kosovo Polje, la plus grande partie de la Serbie passa aux mains des Ottomans ; la partie restée libre porta le nom de Despotat de Serbie. En 1443, des armées chrétiennes menées par le chef militaire Jean Hunyadi, allié au despote serbe Đurađ Branković, vainquirent les Ottomans et les repoussèrent jusqu'à Sofia, ce qui permit à Niš de rester une ville libre jusqu'en 1448. En revanche, cette date marqua le début d'une présence turque longue de plus de quatre cents ans. Sous les Ottomans, Niš devint un important centre militaire et administratif. Dans les années 1729-1723, les Turcs y construisirent une forteresse, qui existe encore aujourd'hui ; bâtie sur le site des anciennes fortifications romaines, byzantines et médiévales, elle est un exemple d'architecture militaire ottomane dans les Balkans.

Ćele kula (la « tour des crânes »)
Ćele kula (la « tour des crânes »)

En 1737, au cours de la quatrième guerre austro-turque, les troupes autrichiennes entrèrent en Valachie et dans la partie ottomane de la Serbie. François-Étienne de Lorraine, avec le général Seckendorf, entra en Macédoine et s’empara de Niš durant l’été. Mais les Turcs d’Humbaraci Ahmed Pasha (Claude Alexandre de Bonneval, un français converti à l’islam) reprirent la ville.

La première révolte serbe contre les Turcs commença en 1804, sous le commandement Karageorges (« Georges le Noir »). En 1809, Niš était encore tenue par les Ottomans. Profitant du fait que les Turcs étaient en guerre contre la Russie, les insurgés marchèrent sur le sud de la Serbie. Le 27 avril 1809, 16 000 soldats serbes, commandés par Miloje Petrović, approchèrent des villages de Kamenica, Gornji et Donji Matejevac, à proximité de la ville. Les Serbes creusèrent six tranchées, dont la plus importante se trouvait sur le mont Čegar, commandée par le voïvode Stevan Sinđelić à la tête de 3 000 hommes. Le 31 mai 1809, les Turcs, au nombre de 10 000 hommes, se lancèrent à l'assaut de la tranchée. La bataille du mont Čegar dura toute la journée. Quand Sindjelić se rendit compte qu'il allait être vaincu, il fit exploser ses réserves de poudre, ce qui provoqua sa propre mort, ainsi que celle de nombreux soldats serbes et ottomans. Le grand vizir Hurşid Ahmed Paşa, qui commandait l'armée ottomane, ordonna alors, en signe d'avertissement et comme symbole de la défaite serbe, de construire la tour de Ćele kula (la « tour aux crânes ») ; de fait, il y fit incorporer 952 crânes appartenant aux insurgés serbes. En 1833, le poète Lamartine, de passage dans la région, apposa une plaque sur la tour. On peut y lire les mots suivants : « Qu'ils laissent subsister ce monument ! Il apprendra à leurs enfants ce que vaut l'indépendance d'un peuple, en leur montrant à quel prix leurs pères l'ont payée ». Un monument célébrant le souvenir de ce combat a été érigé au mont Čegar en 1927[6].

Suite à la seconde révolte serbe contre les Turcs, la Principauté de Serbie devint une province autonome au sein de l'Empire ottoman. En revanche, sous les règnes des princes Miloš et Michel Obrenović, les régions méridonales du pays, dont Niš, restèrent sous le contrôle direct des Ottomans[5].

[modifier] Fin du XIXe siècle et XXe siècle

La Banovina, actuellement occupée par l'Université de Niš
La Banovina, actuellement occupée par l'Université de Niš

Les Serbes participèrent, aux côtés des Russes, à la guerre russo-turque de 1877-1878. Le 11 janvier 1878, après de rudes combats, le prince Milan IV Obrenović entra victorieux dans la forteresse de Niš[5]. Par le traité de San Stefano, signé le 3 mars 1878, la ville fut intégrée au Royaume de Serbie, désormais totalement indépendant de la Sublime Porte. Niš connut alors un important essor économique : des banques et des usines ouvrirent leurs portes. Et de nombreux établissements scolaires furent créés. Le palais royal, autrefois résidence des dignitaires turcs, fut reconstruit pour accueillir la famille royale de Serbie. Niš devint le siège d'un évêché de l'Église orthodoxe serbe et l'église Saint-Pantaléon fut achevée le 8 août 1878. Niš accueillit aussi certaines sessions du Parlement de Serbie. Et la Banovina, siège de l'administration du comté de Niš fut construit en 1889, dans un style typiquement occidental. Au recensement de 1905, ce comté comptait 184 045 habitants[5].

Juste avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le Parlement et le gouvernement de Serbie s'installèrent à Niš et la ville devint la « capitale de guerre » du pays. Le 7 décembre 1914, le gouvernement serbe proposa la création d'un États regroupant tous les Slaves du sud. Mais, en octobre 1915, la ville fut occupée par l'armée bulgare. Le tsar Ferdinand de Bulgarie y reçut l'empereur Guillaume II d'Allemagne en janvier 1916. Niš fut libérée le 12 octobre 1918 par l'armée du voïvode Petar Bojović[7].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Niš fut occupée par les Nazis. Le premier camp de concentration nazi en Yougoslavie était situé à Crveni Krst, à proximité de la ville. En 1942, des prisonniers se révoltèrent, prirent les armes et s'évadèrent ; les évadés étaient en fait des Partisans communistes appartenant à la mouvance de Tito et capturés par les forces allemandes pendant la bataille de Kozara. Cette évasion est décrite dans le film de Miomir Stamenkovic Lager Niš, tourné en 1987. Niš fut libérée le 14 octobre 1945[7].

En 1996, Niš fut la première ville de Serbie à se soulever contre le gouvernement de Slobodan Milošević. Une coalition de partis d'opposition appelée Zajedno (« Ensemble ») y remporta les élections municipales. Le premier maire démocratique de la Ville de Niš fut Zoran Živković, qui, en 2003, devint premier ministre de Serbie. Le 7 mai 1999, lors des guerres en Yougoslavie, Niš fut bombardée par les forces de l'OTAN.

[modifier] Organisation administrative

[modifier] Municipalités formant la Ville de Niš

Les municipalités de la Ville de Niš
Les municipalités de la Ville de Niš
La place principale de la ville de Niš
La place principale de la ville de Niš

La ville de Niš est divisée en cinq municipalités :

[modifier] Localités dans les municipalités de Niš

[modifier] Medijana

Outre une partie de la ville de Niš proprement dite, la municipalité de Medijana comprend la localité de Brzi Brod.

[modifier] Palilula

[modifier] Pantelej

[modifier] Crveni Krst

[modifier] Niška Banja

[modifier] Démographie

[modifier] Ville

[modifier] Évolution historique de la population dans la ville

Évolution démographique
1948 1953 1961 1971 1981 1991 2002
49 332 58 656 81 250 127 654 161 376 175 391 173 724[8]

En 2008, la population de Niš était estimée à 176 710 habitants[9].

[modifier] Répartition de la population dans la ville (2002)

[modifier] Politique

Répartition des sièges à l'Assemblée municipale (élections de 2004)[11] :

[modifier] Culture

Niš est le centre culturel le plus important du sud-est de la Serbie. La ville possède un Théâtre national, fondé en 1887, qui est l'un des plus anciens théâtres du pays[12], ainsi qu'un orchestre symphonique[13]. La ville accueille aussi de nombreuses manifestations culturelles tout au long de l'année, comme le Festival du film[14], le Nišville Jazz Festival[15], le festival Nisomnia[16] ou encore la Foire du livre.

[modifier] Musées

Le Musée national de Niš a été créé en 1933 et rassemble environ 40 000 objets ; il abrite notamment d'importantes collections archéologiques datant de la Préhistoire ou des objets provenant du site romain de Mediana ; les périodes médiévales et modernes y sont également représentées. Dépendant du Musée national, on peut aussi visiter les collections de souvenirs consacrées à la vie et à l'œuvre de l'écrivain Stevan Sremac et au poète Branko Miljković[17]. En mai 2007, le Musée national de Niš a participé pour la première fois à la Nuit des musées[18].

D'autres musées, historiques, peuvent être visités comme ceux du site de Mediana[19], du mont Čegar[20] ou de Ćele kula[21]. L'ancien camp de concentration de Crveni Krst possède aussi un musée mémorial[22].

La ville de Niš dispose également d'une Galerie d'art contemporain[23] et d'un Musée de la santé publique, situé dans l'Institut Pasteur de la ville.

[modifier] Architecture

La maison de la famille Stambolija à Niš
La maison de la famille Stambolija à Niš

Plusieurs fois soumise aux destructions de la guerre, la ville de Niš conserve néanmoins un certain nombre de rues et de bâtiments anciens. L'architecture ottomane est représentée par la forteresse, dont le système défensif, partiellement conservé, date des années 1719 à 1723 ; mais à l'intérieur se trouvent des édifices plus anciens, notamment un hamman construit au XVe siècle, aujourd'hui transformé en restaurant[24], et la mosquée Bali-bey, construite entre 1521 et 1523 et qui abrite aujourd'hui une galerie d'art[25]. De la période ottomane, on voir encore l'« allée des rétameurs », (en serbe Kanzandžijsko sokače et Канзанџијско сокаче), dont beaucoup de maisons remontent au XVIIIe siècle[26], ou encore la maison de la famille Stambolija, commencée en 1875 et caractéristique du style balkanique[27].

L'allée des rétameurs, au fond le centre commercial Kalča
L'allée des rétameurs, au fond le centre commercial Kalča

La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle marquent une rupture architecturale, voulue par les princes puis les rois de la Serbie indépendante. Cette période se caractérise par une occidentalisation des constructions, avec une prépondérance des styles néoclassique et néobaroque, parfois mêlés dans le même édifice. De la fin du XIXe siècle datent, par exemple, la Banovina de Niš, construite en 1886 et dont les bâtiments abritent aujourd'hui l'université de la ville[28] et le Musée national édifié en 1894[29]. La première moitié du XXe siècle poursuit dans la même veine architecturale, avec des bâtiments officiels comme ceux de l'Hôtel de ville, construit entre 1924 et 1926[30]. Le style art déco vient parfois moderniser la décoration de bâtiments comme ceux de la Poste centrale[31] ou les façades de certains hôtels particuliers, comme celui du marchand Andon Andonović, construit en 1930[32].

Reste que la ville de Niš conserve peu d'ensembles homogènes. La tendance a été à intégrer le moderne, voire le contemporain, à des ensembles plus anciens. C'est le cas par exemple sur la Place de la Libération, ou encore avec la construction de centres commerciaux en béton, verre et acier, insérés dans un tissu urbain ancien, comme c'est le cas du Dušanov bazar (Душанов базар), dans la rue Dušanova[33] ou encore avec le centre Kalča, visible depuis la vieille rue des rétameurs.

À la périphérie du centre ville et dans ce qui fut autrefois des campagnes des quartiers entièrement modernes ont été construits dans la deuxième moitié du XXe siècle.

[modifier] Églises et monastères

La ville de Niš possède des églises intéressantes sur le plan architectural. Parmi elles, on peut signaler l'église Saint-Nicolas[34], le Mali Saborni hram[35], la cathédrale de Niš[36], l'église Saint-Pantaleon[37]. Le village de Gonji Matejac, près de Niš, possède une « église latine » qui remonte au XVIIe siècle[38]. De nombreux monastères orthodoxes serbes se trouvent à proxmité de la ville[39].

[modifier] Tourisme

Les gorges de Sićevo
Les gorges de Sićevo

Outre les sites historiques de Mediana, de la forteresse de Niš, de Ćele kula, du mont Čegar ou du camp de concentration de Crveni Krst, les amateurs d'architecture ou de musées peuvent visiter la ville de Niš ou la localité voisine de Niška Banja, qui conserve des villas datant de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. Niš offre aux touristes un grand nombre de cafés ou de restaurants, notamment près de la forteresse ou dans la rue des rétameurs.

Les environs de la ville offrent en plus aux visiteurs un certain nombre de sites naturels, propices à la randonnée ou à la promenade. Parmi ceux-ci on peut signaler les gorges de Sićevo (en serbe : Сићевачка клисура ou Sićevačka klisura), creusées dans la montagne par la rivière Nišava, qui s'étendent sur 17 km entre Niška Banja et Bela Palanka. La chaîne montagneuse de la Suva Planina, qui s'étire au sud-est de la Ville de Niš jusque dans les environs de Babušnica, avec les monts Sokolov kamen ou Tren, offre des possibilités d'ascension aux amateurs d'alpinisme, y compris en hiver. Les grottes de Cerjanska, à 14 km au nord de Niš, près du village de Cerje, constituent un centre d'excursion apprécié des touristes.

[modifier] Sport

Niš possède de nombreux clubs sportifs. Parmi les clubs de football, on peut citer le FK Radnički et le FK Železničar ; le club de basket-ball KK Egronom Niš compte parmi les plus importants du pays[40]. La ville compte aussi de nombreuses installations sportives, comme le Stadion Železničara (en cyrillique : Стадион Железничара) ou encore le complexe sportif du Sportski center Čair (en cyrillique : Спортски центер Чаир), qui comprend notamment une salle omnisports, un stade et une piscine[41].

[modifier] Économie

Le centre commercial Kalča, à Niš
Le centre commercial Kalča, à Niš

La ville est un des centres industriels les plus importants de la Serbie. L'usine de tabac de Niš (DIN) a été fondée en 1930 et ses bâtiments installés sur le territoire de l'actuelle municipalité de Crveni Krst. En 1995, elle a été complétée par un institut de recherche scientifique, destiné à sélectionner les meilleurs tabacs et à créer de nouveaux produits. En août 2003, suite à sa privatisation, l'usine a été rachetée par la firme Philip Morris qui y a investi 580 millions d'euros. Niš possède également une importante entreprise de travaux publics appelée Građevinar ; créée en 1961 sous le nom de Grapon, elle a construit des immeubles d'habitation, des centres commerciaux, des hôtels, des banques et toute sorte d'autres bâtiments en Serbie mais aussi en Bulgarie, en Russie, en Israël, en Jordanie et dans les Émirats arabes unis. Parmi les autres industries de la ville, on peut citer la société Vukan, créée en 1937, spécialisée dans le travail du caoutchouc, avec ses applications dans l'industrie minière et les entreprises de travaux publics (engins de transport, grues etc.). La société NISSAL produit des outils et retraite les déchets industriels. L'usine Jastrebac, fondée en 1910, est spécialisée dans la fabrication de pompes mécaniques, tandis que la société MIN, fondée en 1884, produit des machines et toutes sortes d'équipements pour l'industrie chimique et pétrochimique, pour l'industrie minière, la metallurgie, le transport ferroviaire etc. La ville dispose également d'une importante industrie électronique, avec la société Elektronska Industrija Niš. L'industrie textile est représentée avec la société Nitex, fondée en 1897 par l'entrepreneur Mita Ristić et ses fils ; en 2006 Nitex a été racheté par l'homme d'affaire d'origine monténégrine Đorđije Nicović. Niš dispose aussi d'une industrie agro-alimentaire : la société Žitopek, spécialisée dans la boulangerie industrielle, a été créée le 3 mars 1947 par 17 boulangers de la ville qui avaient décidé d'unir leurs activités. La brasserie Pivara de Niš produit de la bière, mais aussi des boissons non alcoolisées ; elle a été fondée en 1884 par un certain Jovan Apel.

Sur le plan financier, la ville de Niš possède le siège social de la banque AIK banka Niš.

Niš offre également d'importantes structures pour le commerce. Le centre commercial Kalča, construction en verre et en acier, couvre une superficie de 32 000 m2, répartis sur plusieurs niveaux ; situé au centre ville, non loin du Kanzandžijsko sokače (en cyrillique : Канзанџијско сокаче, l'« allée des rétameurs »), la rue la plus ancienne de Niš, est un endroit particulièrement fréquenté par les habitants[42].

[modifier] Médias

Plusieurs stations de radio et plusieurs chaînes de télévision émettent depuis la ville de Niš. Parmi celles-ci, on peut citer : RTV 5[43], RTV Belle Amie[44], Niška Televizija[45], RTV Banker[46] ou City radio[47]. Niš possède également une chaîne de radio et de télévision nommée RTV Nišava, qui émet en roumain[48].

Parmi les journaux locaux, on peut signaler les Narodne Novine[49].

[modifier] Éducation

Vu l'importance de sa population, la ville de Niš compte un grand nombre d'établissements scolaires. Elle est dotée de 36 écoles élémentaires (en serbe : Osnova škola) et Основана школа)[50] et 19 établissments d'études secondaires[51], parmi lesquels on peut citer le Lycée du 9 mai (Gimnazija "9. maj" et гимназије "9. мај")[52], le Lycée Svetozar Marković (Gimnazija Svetozar Marković et Гимназија Светозар Марковић) ou le Lycée Bora Stanković (Gimnazija Bora Stanković et Гимназија Бора Станковић)[53]. L'un des lycées les plus importants de la ville est le Lycée Stevan Sremac[54]. Cet établissement, fondé en 1878, est un des plus anciens lycées de Serbie. L'écrivain Stevan Sremac y a enseigné la littérature pendant onze ans et il compte actuellement plus de 800 élèves[55].

L'Université de Niš a été fondée en 1965 et elle est divisée en 13 Facultés. Elle compte quelques 1 410 enseignants, qui forment plus de 27 000 étudiants. Depuis sa fondation, elle a déjà délivré environ 41 000 diplômes, dont 1 869 masters et 1 085 doctorats[56].

[modifier] Transports

La gare ferroviaire de Niš
La gare ferroviaire de Niš

En tant que centre économique, culturel et administratif du sud-est de la Serbie, Niš bénéficie d'une position privilégiée sur le plan des transports. La ville est située au centre d'un important réseau routier et autoroutier : elle se trouve sur la route européenne E75, qui relie Vardø (en Norvège) à Athènes ; en Serbie, en direction du nord, elle est ainsi directement connectée à Belgrade, la capitale du pays, et à Novi Sad et Subotica et, en direction du sud, à Leskovac et à Vranje. Elle se situe aussi sur la route européenne E80, qui va de Lisbonne jusqu'en Turquie ; cette route relie Niš à Priština et à Kosovska Mitrovica, en direction de l'ouest, et, en direction de l'est, à Pirot, à Dimitrovgrad et, au-delà, à Sofia. Elle est également un point d'aboutissement de la route européenne E771, qui mène, vers le nord-est, à Zaječar et à Negotin et, au-delà, à la route européenne E70, qui partant de La Corogne mène jusqu'à Poti (en Géorgie). De ce fait, Niš possède une importante gare routière.

Carrefour routier, Niš constitue également un important nœud ferroviaire, notamment avec des trains pour Belgrade, Skopje et Salonique. La ville possède aussi un aéroport international, l'Aéroport Constantin-le-Grand, dont le code est INI ; il assure des liaisons avec Londres, Zurich, Vienne et Stuttgart.

La Ville de Niš elle-même est parcourue par 13 lignes de bus. La ligne 1, par exemple, conduit du centre jusqu'à la station thermale de Niška Banja.

[modifier] Personnalités

Les personnalités suivantes sont associées à la ville de Niš et aux localités alentour, qu'elles y soient nées ou qu'elles y aient résidé :

[modifier] Coopération internationale

La ville de Niš est jumelée avec les villes suivantes :

Autres formes de partenariat :

[modifier] Notes et références

[modifier] Notes

  1. (sr)[pdf]Насеља-Попис 2002, 21 mars 2002, Bureau des statistiques de la République de Serbie. Consulté le 22 décembre 2007
  2. abc (sr)(en)Niš through centuries (1) sur http://www.nis.org.yu, Site officiel de la municipalité de Niš. Consulté le 31 décembre 2007
  3. (en)Priscus at the court of Attila sur http://www.ucalgary.ca. Consulté le 31 décembre 2007
  4. Dušan Bataković, Histoire du peuple serbe, L'Âge d'Homme, 2005, p. 16
  5. abcd (sr)(en)Niš through centuries (2) sur http://www.nis.org.yu, Site officiel de la municipalité de Niš. Consulté le 1er janvier 2008
  6. (sr)(en)Battle of Čegar sur http://www.nis.org.yu, Site officiel de la Ville de Niš. Consulté le 1er janvier 2008
  7. ab (sr)(en)Niš through centuries (3) sur http://www.nis.org.yu, Site officiel de la municipalité de Niš. Consulté le 1er janvier 2008
  8. (sr) Књига 9, Становништво, упоредни преглед броја становника 1948, 1953, 1961, 1971, 1981, 1991, 2002, подаци по насељима, Републички завод за статистику, Београд, мај 2004, ISBN 86-84433-14-9
  9. Niš sur http://gazetteer.de, World Gazetteer. Consulté le 5 janvier 2008
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[modifier] Références

« Niš », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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