Grèce
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Ελληνική Δημοκρατία (el) | |||||
Ellinikí Dhimokratía (el) | |||||
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République hellénique (fr) | |||||
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Devise nationale : Ελευθερία ή θάνατος (Elefthería í thánatos) (En grec : La liberté ou la mort) |
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Langue officielle | Grec moderne | ||||
Capitale | Athènes |
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Plus grande ville | Athènes | ||||
Forme de l’État - Président - Premier ministre |
République parlementaire Károlos Papoúlias Kóstas Karamanlís |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 94e 131 940 km² 0,86% |
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Population - Totale (2006) - Densité |
Classé 70e 11 120 000 hab. 84,3 hab./km² |
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Indépendance - Date |
De l'Empire ottoman 25 mars 1821 |
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Pays limitrophes | Turquie Bulgarie Albanie ARYM | ||||
Gentilé | Grecs | ||||
Monnaie | Euro¹ (EUR ) |
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Fuseau horaire | UTC +2 | ||||
Hymne national | Ýmnos is tin Eleftherían (Hymne à la Liberté) | ||||
Domaine internet | .gr | ||||
Indicatif téléphonique |
+30 |
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La Grèce (en grec ancien et katharévousa Ἑλλάς Hellás, en grec démotique Ελλάδα Elládha), la République hellénique pour les usages officiels (Ελληνική Δημοκρατία Ellinikí Dhimokratía) est un État d’Europe du Sud, situé dans la péninsule balkanique.
La Grèce a des frontières avec l’Albanie, l’ex-République yougoslave de Macédoine, la Bulgarie et la Turquie. La mer Ionienne à l'ouest et la mer Égée à l'est, parties de la mer Méditerranée, encadrent le pays qui compte près de 6 000 îles et îlots, indissociablement liées à la civilisation et aux traditions grecques.
La Grèce est membre de l’OTAN, de l’Union européenne depuis 1981 et de la zone euro depuis 2001.
La Grèce est considérée comme le berceau de la culture européenne. C'est sur son territoire et dans ses cités que dans l'antiquité seraient nées la philosophie, la démocratie, le théâtre. On lui doit aussi l'invention des Jeux olympiques.
L’Empire byzantin fut aussi un empire grec.
C’est en 1830 que le premier État grec indépendant de l'ère moderne vit le jour, suite à une guerre d'indépendance contre l'Empire ottoman.
Sommaire
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[modifier] Histoire
Histoire de la Grèce |
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---|---|
Grèce préhellénique | |
Préhistoire de la Grèce | |
-3200 | Civilisation cycladique |
-2700 | Civilisation minoenne |
-1550 | Civilisation mycénienne |
Grèce antique | |
-1200 | Siècles obscurs |
-800 | Époque archaïque |
-510 | Époque classique |
-323 | Époque hellénistique |
-146 | Grèce romaine |
Grèce médiévale | |
330 | Empire byzantin |
1453 | Grèce ottomane |
Grèce contemporaine | |
1799 | République des Sept-Îles |
1822 | Guerre d'indépendance |
1832 | Royaume de Grèce |
1936 | Régime du 4 août |
1941 | Occupation |
1946 | Guerre civile |
1967 | Dictature des colonels |
1974 | République hellénique |
La Grèce a une histoire très riche, de la Grèce antique à la Grèce actuelle en passant par l’empire d’Alexandre le Grand, l’Empire romain, la domination ottomane, la guerre civile, et la dictature des colonels.
[modifier] Préhistoire
Quelques sites paléolithiques sont aujourd'hui connus en Grèce. Les traces de présence humaine les plus anciennes remontent à 700 000 BP dans la péninsule chalcidique, où un crâne de pré-néandertalien a été découvert à Petralona (Πετράλωνα) [1]. Par ailleurs, des traces plus récentes, datant de 40 000 av. J.-C. ont été retrouvées. Trois grottes de la vallée du Louros furent occupées durant le Paléolithique. Un crâne d'homme de Néandertal fut découvert dans les environs de Thessalonique[2].
Dès le VIIe millénaire av. J.-C., des sites, annonçant une « révolution néolithique » déjà bien engagée en Orient, révèlent l'apparition de bergers et d'agriculteurs cultivant notamment la vigne et l'olivier.
[modifier] Protohistoire
[modifier] Civilisation cycladique
L'archéologue grec Christos Tsountas a suggéré à la fin du XIXe siècle, après avoir rapproché diverses découvertes sur de nombreuses îles, que les Cyclades auraient été englobées dans une unité culturelle au IIIe millénaire av. J.-C. : la civilisation cycladique[3], remontant à l'âge du bronze. Elle est célèbre pour ses idoles de marbre, retrouvées jusqu'au Portugal et à l'embouchure du Danube[3], ce qui prouve son dynamisme.
Elle est un peu plus ancienne que la civilisation minoenne de Crète. Les débuts de la civilisation minoenne furent influencés par la civilisation cycladique : des statuettes cycladiques furent importées en Crète et les artisans locaux imitèrent les techniques cycladiques, les sites d'Aghia Photia et d'Archanes en ont apporté les preuves archéologiques[4]. De même, le cimetière d'Aghios Kosmas en Attique a révélé des tombes de type cycladique contenant des objets cycladiques pouvant indiquer soit la présence d'une colonie cycladique, soit une forte proportion de la population d'origine cycladique, en tout cas une influence cycladique certaine[5].
On distingue traditionnellement trois grandes périodes (équivalentes à celles qui divisent l'Helladique sur le continent et le Minoen en Crète)[6] :
- le Cycladique Ancien I (CA I) (3200 - 2800) dit aussi Culture Grotta-Pelos ;
- le Cycladique Ancien II (CA II) (2800 - 2300) dit aussi Culture Kéros-Syros, souvent considérée comme l'apogée de la civilisation cycladique ;
- le Cycladique Ancien III (CA III) (2300 - 2000) dit aussi Culture Phylakopi.
[modifier] Civilisation minoenne
La civilisation minoenne se développe en Crète de 2700 à 1200 av. J.-C.. Tirant son nom du nom du roi légendaire Minos, elle a été révélée par l'archéologue anglais Arthur John Evans au début du XXe siècle.
[modifier] Civilisation mycénienne
La civilisation mycénienne est une civilisation préhellénique de l’Helladique récent (fin de l'Âge du bronze). Elle tire son nom de la ville de Mycènes, située dans le Péloponnèse. Cette civilisation avait pour écriture le linéaire B.
[modifier] Antiquité
[modifier] Siècles obscurs
L'historiographie moderne appelle siècles obscurs (Dark Ages, « Âges sombres » suivant l'expression anglo-saxonne d'origine), en Grèce antique, l'époque qui va du XIIe au VIIIe siècle av. J.-C.
Les invasions qui aboutissent à la destruction de la civilisation mycénienne marquent le début de la période. Le submycénien commence en 1200 av. J.-C. au maximum et s'étend jusque vers 1015. Il est suivi par le proto-géométrique. Celui-ci se termine avec l'émergence d'Athènes comme foyer culturel, vers 875, caractérisée par le succès d'une nouvelle forme de céramique dite géométrique, et l'avènement de l'âge des cités.
[modifier] Grèce archaïque
On désigne du terme « époque archaïque » une des cinq époques de l'histoire grecque, définie sur la base des styles de poterie. Elle commence vers 620 et se termine en 480. L'expression est parfois utilisée dans un sens plus large pour la période qui s'étale entre 750 et 480.
[modifier] L'âge des cités
En ce qui concerne la Grèce antique, l'époque classique correspond à la majeure partie des Ve et IVe siècles av. J.-C., c'est-à-dire depuis la chute de la tyrannie à Athènes en 510 jusqu'à la mort d'Alexandre le Grand en 323.
L'expression d'« époque classique » est une dénomination postérieure à la période chronologique à laquelle elle renvoie. Les Grecs ont eu conscience que le monde qui existait avant l'épopée d'Alexandre le Grand et la dilatation du monde grec, pouvait être considéré comme un « âge d'or ». De manière plus contemporaine, l'époque classique sert à désigner la période durant laquelle les valeurs et les institutions fondamentales du monde grec trouvèrent leur pleine expression et arrivèrent à maturité.
Considérée comme la période de référence, il n'y a pas de rupture entre les différentes époques. « Époque classique » est une expression historique commode pour les historiens de ces périodes.
[modifier] Grèce hellénistique
L’époque hellénistique (IVe-Ier siècle av. J.-C.), si l’on excepte les figures d’Alexandre le Grand et de Cléopâtre, est relativement méconnue. Elle est souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l’éclat de l’époque classique grecque et la puissance de l’Empire romain. Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l’importance des échanges économiques, des métissages culturels, le rôle dominant de la langue grecque et sa diffusion vont profondément modifier le visage du Moyen-Orient antique y compris plus tard sous la domination romaine.
L’époque hellénistique a été définie par les historiens du XIXe siècle (le terme « hellénistique » est employé pour la première fois par l’historien allemand Johann Gustav Droysen dans Geschichte des Hellenismus (1836 et 1843), à partir d’un critère linguistique et culturel à savoir l’accroissement spectaculaire des régions où l’on parle le grec (ἑλληνίζειν / hellênízein) et donc du phénomène d’expansion de l’hellénisme. Cependant ce phénomène d’hellénisation des populations et de rencontre entre les anciennes civilisations orientales et grecques se poursuit y compris sous l’« Empire gréco-romain », selon l’expression de Paul Veyne. Les limites chronologiques de la période hellénistique sont donc conventionnelles et politiques : elles débutent avec les conquêtes d’Alexandre le Grand et se terminent quand le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d’Égypte Cléopâtre VII, fait place à la domination romaine.
Les travaux archéologiques et historiques récents conduisent à réévaluer cette période et en particulier deux aspects caractéristiques de l’époque, l’existence et le poids des grands royaumes dirigés par des dynasties d’origine grecque ou macédonienne (Lagides, Séleucides, Antigonides, Attalides, etc.) mais aussi le rôle déterminant des centaines de cités dont l’importance, contrairement à une idée longtemps répandue, est loin de décliner.
[modifier] La domination romaine
La période de domination romaine en Grèce s'étend conventionnellement de 146 av. J.-C. après le sac de Corinthe jusqu'à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l'Empire romain en 330 ap. J.-C..
[modifier] Empire byzantin
En 395, à la mort de Théodose Ier, l'Empire romain est partagé en deux parties : l'Empire romain d'Occident qui disparaît en 476, et l'Empire romain d'Orient appelé au XVIe siècle Empire byzantin (en grec Βασιλεία Ρωμαίων / Basileía Rômaíôn : Empire Romain) qui dura jusqu'en 1453 et même jusqu'en 1461 à Trébizonde et Mistra. Le terme byzantin vient de Byzance, l'ancien nom de la capitale Constantinople.
Au cours des mille ans séparant l'an 395 de l'an 1453, un certain nombre de valeurs et de savoirs furent conservés par les Romains : État de droit écrit gouverné par le Code justinien, empereur responsable devant le Sénat, absence de servage, collectivités agricoles libres, techniques agricoles élaborées (irrigation), architecture romane, aqueducs, eau courante, tout-à-l'égout et éclairage dans les villes, usage de bains (que nous appelons "bains turcs"), sémaphores et phares, transmission des savoirs antiques, de la philosophie grecque classique et de la médecine hippocratique dans les universités de Constantinople, Trébizonde et Mistra… Ces savoirs ont aussi été transmis aux Arabes qui à leur tour les ont communiqués à l'Occident.
La disparition de la partie occidentale de l'empire romain et le retrait de ses légions romaines, ainsi que les menaces permanentes sur leurs frontières amenèrent les Byzantins à se doter d'une armée puissante, dont la tactique a évolué et commencé à s'élaborer de manière autonome dès le VIe siècle.
Comme empire romain, l'Empire byzantin fut un État chrétien qui, après le schisme de 1054, resta fidèle (orthodoxe) aux dogmes du christianisme du Premier millénaire.
[modifier] La fin de l’Empire byzantin
[modifier] Domination ottomane
La Grèce ottomane est le terme utilisé pour désigner la période de domination ottomane. La majeure partie de la Grèce faisait alors partie de l’Empire ottoman, dès le XIVe siècle, avant même donc la Prise de Constantinople, et jusqu’à la fin de la guerre d'indépendance grecque au début des années 1830. Le peuple grec a donc été longuement soumis aux Sultans turcs qui occupent militairement leurs territoires en se préoccupant surtout du maintien de l'ordre et en exigeant des impôts de la population. Des guerres éclatent entre les sultans et le peuple qui cherche à se délivrer du pouvoir de ces chefs. Le sentiment national, influencé par les mouvements nationaux et libéraux européens, se manifeste par l'initiative révolutionnaire de la Grèce.
[modifier] Guerre d’indépendance
En 1821, les Grecs, Chrétiens orthodoxes se révoltèrent face à la domination de l'Empire Ottoman. Cette révolte réussit, et l'indépendance de fait fut proclamée lors de l'Assemblée nationale d'Épidaure en 1822. L'opinion publique européenne était assez favorable au mouvement, à l'image de Chateaubriand, Jean-Gabriel Eynard, Lord Byron, Francois Pouqueville ou le Colonel Fabvier quelques uns des nombreux philhellènes. La Russie était, quant à elle, intéressée au sort des Orthodoxes grecs. Cependant, aucun pays, telle la France de Villèle, ne bougea, à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance, et particulièrement de l'Autriche de Metternich, partisan acharné de l'ordre et de l'équilibre. Des Grecs vivant hors de l’Empire ottoman, par exemple l'élite de Constantinople (les Phanariotes) ou des habitants des Îles ioniennes tels que Ioannis Kapodistrias ou Spiridon Trikoupis vinrent rapidement en aide aux révolutionnaires.
Pendant deux ans, les Grecs multiplièrent les victoires. Cependant, ils commencèrent à se déchirer. La Sublime Porte appela à l'aide son puissant vassal égyptien Méhémet Ali. Pour les Grecs, une phase de répressions commença. Cependant, les Russes souhaitaient de plus en plus ardemment intervenir. Les Britanniques, quant à eux, désiraient limiter l'influence russe dans la région. Une expédition navale de démonstration fut suggérée en 1827 par la convention de Londres (1827). Une flotte conjointe russe, française et britannique rencontra et détruisit, sans l'avoir vraiment cherché la flotte turquo-égyptienne lors de la bataille de Navarin. La France intervint, dans un esprit de croisade par l'expédition française en Morée (Péloponnèse) en 1828. La Russie déclara la guerre aux Turcs la même année. Sa victoire fut entérinée par le traité d'Andrinopole, en 1829, qui augmentait son influence régionale.
Ces interventions européennes précipitèrent la création de l'État grec. La Conférence de Londres (1830), où se réunirent des représentants britanniques, français et russes, permit en effet l'affirmation de l'indépendance grecque que la Prusse et l'Autriche autorisèrent. La France, la Russie et le Royaume-Uni gardèrent ensuite une notable influence sur le jeune royaume.
[modifier] Grèce moderne et contemporaine
[modifier] Guerre civile
[modifier] Dictature des colonels
La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1974, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964. Cette dictature est issue de la prise du pouvoir par une junte d'officiers alors dominée par Yeóryos Papadópoulos.
[modifier] Grèce actuelle
[modifier] Politique
La Grèce est une république parlementaire depuis la constitution de 1975. Cette dernière garantit de façon détaillée les libertés civiles. Cependant le poids de l'Église orthodoxe y est resté très important : il n'y pas de séparation entre l'église et l'Etat en Grèce (Ainsi l'article 3 de la constitution règle les rapports entre les deux autorités [1]).
Le pouvoir exécutif est assuré par le président de la république élu par le parlement à la majorité des 2/3 et un premier ministre issu de la majorité parlementaire.
Aujourd'hui, le président a un rôle purement représentatif et il n'a aucun pouvoir politique.
L’organe du pouvoir législatif est un parlement à chambre unique, la Vouli ton Ellinon (Chambre des Grecs).
L'Áreios Págos (Aréopage) est le nom porté par la Cour de cassation.
Une Cour suprême spéciale est composée du président et de quatre membres de la Cour de cassation, du président et de quatre membres du Conseil d'État, ainsi que du président de la Cour des comptes, assistés dans certains cas de deux professeurs de droit.
La politique étrangère de la Grèce est conduite par le gouvernement et le président n'a constitutionnellement aucun pouvoir.
La vie politique est dominée par le Mouvement socialiste panhéllenique (PASOK) et la Nea Dimokratia (Nouvelle démocratie, centre-droit). À l'extrême-gauche subsistent deux partis marxistes, le KKE (marxiste orthodoxe) et le SYN, représentés à la Vouli. L'extrême droite était marginale : elle a notamment été représentée par le mouvement Printemps politique (POLAN) dans les années 1990 elle est représenté depuis les dernieres élections du 16 septembre 2007 à la Vouli par le Alerte populaire orthodoxe (LAOS).
- Le 18 février 1952, la Grèce entre dans l’OTAN, en même temps que la Turquie.
- En 1981, la Grèce intègre les Communautés européennes, réunies depuis 1993 au sein de l’Union européenne.
[modifier] Subdivisions
La Grèce est administrativement divisée en :
- 13 périphéries (du grec περιφέρεια / periféria, pluriel περιφέρειες / periféries) équivalentes à des régions et la Communauté monastique du Mont Athos ;
- 51 nomes (du grec νομός / nomós, pluriel νομοί / nomí) ou « préfectures » équivalentes à des départements ;
- 901 municipalités et 130 communes.
[modifier] Géographie
La Grèce est située à l'extrémité sud de la péninsule des Balkans, approximativement entre 35°00′ à 42°00′ de latitude nord et de 19°00′ à 28°30′ de longitude est. Elle est formée de trois entités géographiques distinctes : la Grèce continentale, la presqu'île du Péloponnèse et les îles qui représentent un cinquième de la superficie totale de la Grèce. Les côtes grecques sont bordées à l'ouest par la mer Ionienne et à l'est par la mer Égée où se trouvent la majorité des îles grecques.
La Grèce a des frontières avec l’Albanie, la FYROM, la Bulgarie et la partie européenne de la Turquie.
[modifier] Relief
-Plateaux.
[modifier] Montagnes
Environ 80% du territoire grec est montagneux, ce qui fait de la Grèce le 6ème pays le plus montagneux d'Europe.
Le mont Olympe est le point culminant de Grèce avec ses 2 917 mètres au dessus du niveau de la mer.
Les monts du Pinde forment la chaîne centrale du pays, avec une hauteur moyenne de 2 650 mètres. Le nord de la Grèce présente une autre chaîne de montagnes, les monts du Rhodope, à cheval sur la Macédoine orientale et la Thrace.
On trouve en Grèce de nombreux canyons et autres paysages karstiques, dont les Météores et les gorges du Vikos.
[modifier] L'omniprésence de la mer
Aucun point de la Grèce n’est éloigné de plus de 100 km de la mer, dans le Péloponnèse et la Grèce Centrale cette distance n'est même que d'une cinquantaine de kilomètres. De fait, il n’existe pas de montagne en Grèce d’où la mer ne puisse être aperçue[7].
[modifier] Les plaines
Les plaines se trouvent principalement en Thessalie orientale, en Macédoine centrale et en Thrace.
[modifier] Fleuves et lacs
La formation de fleuves est limitée par le faible degré de précipitations et le morcellement du relief. Les grands fleuves sont ainsi assez peu nombreux et certains trouvent parfois leur source à l'extérieur du territoire grec.
Il y a en Grèce 21 lacs, dont 14 artificiels, qui recouvrent une superficie de 59 900 hectares. Ils se trouvent dans une grande moitié nord du pays.
[modifier] Climat
Bien que la Grèce soit considérée comme ayant un climat typiquement méditerranéen, on trouve cependant une variété de sous-climats selon les régions :
- Le nord et l'intérieur du pays sont les régions les plus froides en hiver et sont également les plus sèches. Les montagnes sont recouvertes de neige. L'été y est très chaud et orageux et le vent limite la trop grande hausse des températures.
- La côte ouest est la plus arrosée. Les hivers y sont froids et le vent de la mer adoucit les températures en été.
- La côte est est la moins humide du pays en hiver. Les hivers y sont très secs. En été, la chaleur est caniculaire, en particulier sur le continent.
- En Crète et en mer Égée, il pleut relativement souvent en hiver. Les hivers y sont très doux et la température de la mer peut atteindre les 15°C. L'été peut y être très chaud, à moins que le Meltem (vent du nord) ne souffle et ne fasse redescendre quelque peu les températures.
De manière générale, l'année peut être divisée en deux saisons principales : une première période relativement froide et pluvieuse de novembre jusqu'à fin mars, et la saison chaude et sèche à partir du mois d'avril jusqu'au mois d'octobre.
[modifier] Économie
- Exportations de la France vers la Grèce : 3,1 milliards d’euros (2005)[8]
- Importations françaises de la Grèce : 520 millions d’euros (2005)[8]
[modifier] Démographie
Avec une population estimée à 11 125 200 habitants en date du 1er janvier 2006[9], la Grèce présentait un accroissement de 42 500 (0,38 %) habitants par rapport à l'année précédente, dont seulement 2 500 dus au solde naturel, le reste provenant de l'immigration. Le taux de fécondité est l'un des plus bas d'Europe (1,28), et le pays serait menacé de dépopulation rapide si une immigration soutenue ne générait un accroissement fort sensible depuis la fin des années 1980.
[modifier] Minorités
La Grèce est principalement peuplée par l’un des groupes culturels et linguistiques de l’Empire romain d'orient, conquis par les Turcs puis insurgés contre l’Empire ottoman : les hellénophones orthodoxes, qui s'étaient définis comme Romées (Ῥωμαῖoι en grec, Roume en turc) pendant le Moyen Âge, mais qui à partir du XVIIIe siècle, sous l’influence des Lumières, se revendiquèrent Έλληνες « Hellènes » ou « Grecs » en français.
Langues minoritaires[10] : slavon (bulgare et macédonien) albanais, aroumain, turc, yévanique (judéo-grec) et ladino (judéo-espagnol).
Groupes religieux minoritaires : musulmans (120 000), juifs, catholiques romains, protestants (98% des Grecs sont des Chrétiens orthodoxes).
Groupes linguistiques minoritaires, citoyens grecs mais ne se revendiquant pas de la communauté nationale grecque : Albanais, Pomaks (musulmans bulgarophones), Slavons revendiquent une identité nationale bulgare ou macédonienne non reconnue par le gouvernement grec, Roms (dits Tziganes), Arméniens et Juifs.
Groupes linguistiques minoritaires se revendiquant de la communauté nationale grecque : Helléno-Arvanites albanophones, Aroumains (dits valaques) et Slavo-hellènes (slavophones qui ne se revendiquent pas comme bulgares ou macédoniens).
[modifier] Religion
Les grecs sont en grande majorité de confession Chrétienne orthodoxe (98% de la population). Le poids des deux Églises orthodoxes autocéphales (Patriarcat œcuménique de Constantinople et Archidiocèse d'Athènes et de toute la Grèce) qui se partagent le territoire grec a toujours été très important dans la société héllénique : il n'y pas de séparation entre l'église et l'Etat en Grèce (Ainsi l'article 3 de la constitution règle les rapports entre les deux autorités [2]). Il faut néanmoins souligner que la Constitution de la Grèce garantit la liberté religieuse dans l'article 13 [11],[12].
[modifier] Culture
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Nouvel an | Πρωτοχρονιά | |
Théophanie (Baptême du Christ) | Θεοφάνεια | On jette la croix dans la mer et la rivière | |
6 mars (en 2006) | Lundi saint | Καθαρά Δευτέρα | Début du Carême |
25 mars | Fête nationale (Annonciation) | Ευαγγελισμός της Θεοτόκου | Commémoration de la révolution de 1821 |
21 avril (en 2006) | Vendredi Saint | Μεγάλη Παρασκευή | Jour de tous les vivants |
23 avril (en 2006) | Pâques | Πάσχα | Date basée sur le calendrier julien |
24 avril (en 2006) | Lundi de Pâques | Δευτέρα Διακαινησίμου | |
1er mai | Fête antique de mai et accessoirement du travail | Πρωτομαγιά | |
Lundi suivant le septième dimanche après Pâques (11 juin en 2006) | Pentecôte orthodoxe | Αγίου Πνεύματος | |
15 août | Dormition | Κοίμηση της Θεοτόκου | |
28 octobre | Fête nationale (Jour du Non) | Επέτειος του Όχι | Rejet de l’ultimatum de Mussolini et recul des troupes italiennes de 60 km en Albanie |
17 novembre | Πολυτεχνείο | Anniversaire de la révolte des étudiants de l’école polytechnique contre la junte militaire en 1973. Jour férié dans les écoles uniquement. | |
25 décembre | Noël | Χριστούγεννα |
[modifier] Sport
La Grèce est avec la France la seule nation à avoir participé à tous les Jeux Olympiques depuis leur création en 1896. En tout, la Grèce a remporté 138 médailles (37 en or, 62 en argent et 39 en bronze). En tant que nation berceau des Jeux Olympiques, la Grèce ouvre toujours le défilé des nations lors des cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques.
L'équipe nationale de football grecque a gagné l'Euro 2004.
La Grèce est actuellement championne d’Europe en football et en basket-ball, exploit que seule l’Union soviétique a réalisé.
[modifier] Médias
Radios
TV
- NET
- ET1
- ET3
- ANT1
- Star Channel
- Mega Channel
- Alter
- Alpha
[modifier] Données diverses
- Frontières terrestres : 1 210 km (Bulgarie 494 km; Albanie 282 km; Macédoine 228 km; Turquie 206 km)
- Littoral : 13 676 km
- Extrémités d'altitude : 0 m > + 2 917 m
- Indépendance : 1829
- Lignes de téléphone : 6 millions (en 2003)
- Téléphones portables : 10,4 millions (en 2003)
- Postes de radio : 5 millions (en 1997)
- Postes de télévision : 4,7 millions (en 2005)
- Utilisateurs d'Internet : 4,2 millions (en 2005)
- Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 31 (en 2005)
- Routes : 117 000 km (dont 107 406 km goudronnés) (en 1996)
- Voies ferrées : 2 548 km
- Voies navigables : 80 km
- Nombre d'aéroports : 81 (dont 65 avec des pistes goudronnées) (en 2000)
[modifier] Codes
La Grèce a pour codes :
- GR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- GR, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- GR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- GRC, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays),
- GRC, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, vode alpha-3,
- GRE, selon la liste des codes pays du CIO,
- LG, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- SX, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
[modifier] Notes et références
- ↑ Kokkoros, P. and A. Kanelis. 1960. « Découverte d'un crâne d'homme paléolithique dans la péninsule chalcidique. » Anthropologie 362 : pp. 534-537
- ↑ R. Barber, Greece, p. 13.
- ↑ a b Guide Bleu. Îles grecques., p. 202.
- ↑ Fitton, p. 18.
- ↑ Fitton, p.19
- ↑ Guide Bleu. Îles grecques., p. 203.
- ↑ D'après l'ambassade de Grèce en France
- ↑ a b Présentation de la Grèce par le Ministère des Affaires Étrangères
- ↑ (nl) Bevolkingstrends - Bulletin trimestriel de la démographie des Pays-Bas [pdf]
- ↑ Source:Ambassade de Grèce en France
- ↑ Ph. Vegleris, Quelques aspects de la liberté de religion en Grèce, RtrDH no 24/1995
- ↑ Nic. Valticos, Le premier arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme en matière de liberté de religion. L'affaire de Kokkinakis c. Grèce, in mélanges G. Vlachos, Editions Ant. Sakkoulas, 1995
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Robin Barber, Greece, Blue Guide, Londres, 1988. (ISBN 0-7136-2771-9)
[modifier] Articles connexes
- Gentilés de Grèce et Noms des Grecs
- Plaque d'immatriculation grecque
- Hymne national grec
- Villes de Grèce
- Histoire de la Crète
[modifier] Liens externes
- Catégorie Grèce de l’annuaire dmoz.
- L'église orthodoxe de Grèce par Sophie Stavrou, Maître de conférences de grec à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge (Paris).
- (fr) Une banque de données sur la Grèce et une bibliographie commentée
- (fr) Portail de la Grèce en français
- (fr) Le petit journal des francais de l'étranger et des francophones, actu et infos pratiques au quotidien sur la ville Athènes
- (en) La page du premier ministre grec
- (en) Site officiel du Ministère de la Culture
- (fr) Site officiel de l'Office National Hellénique du Tourisme
- Ambassades grecques dans le monde entier
- (en) Secretariat général de service statistique de la Grèce