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Londres - Wikipédia

Londres

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« London » redirige? ici. Pour les autres significations, voir London (homonymie) et Londinium.
Londres (fr)
London (en)

Tower Bridge sur la Tamise
Données générales
Pays Royaume-Uni Royaume-Uni
Nation Angleterre Angleterre
Région Grand Londres
Districts Cité et 32 districts
Coordonnées 51° 30′ 25″ Nord
         0° 07′ 39″ Ouest
/ 51.506944, -0.1275
Population 7 684 700 hab. (2007)
Superficie 1 579 km2
Densité 4 700 hab./km2
Altitude 20 m
Site web london.gov.uk
Force de Police Metropolitan Police Service
Politique 2008-2012
Maire (Mayor) Boris Johnson
Parti au pouvoir Parti conservateur

Londres (en anglais : London - /ˈlʌndən/), située au sud-est de la Grande-Bretagne, est la capitale et la plus grande ville d’Angleterre, ainsi que du Royaume-Uni. Fondée il y a plus de 2 000 ans par les Romains (Londinium), Londres était la ville la plus peuplée du monde au XIXe siècle, et le Royaume-Uni était le plus vaste empire du globe. En nombre d'habitants, Londres est aujourd'hui largement dépassée par de nombreuses mégapoles mais, de par son rayonnement, elle reste une métropole de tout premier plan[1]. Centre politique, siège du Commonwealth, Londres dispose d'une puissance économique considérable, due notamment à son statut de premier centre financier mondial.[2].

Le Grand Londres compte 7 512 400 habitants[3], appelés Londoniens. Il réalise 19 % du produit intérieur brut) du Royaume-Uni[4] La conurbation abrite 8 278 251 habitants[5]. Selon différents critères on peut évaluer la population de l'"aire métropolitaine", sa zone d'influence directe, à 12[6] ou 14[7] millions d'habitants. En Europe, seules les agglomérations de Moscou et de Paris ont une poids démographique comparable.

Londres est dynamique et très diverse sur le plan culturel. Elle joue une rôle important dans l'art et dans la mode. C'est aussi une importante destination touristique. 27 millions de touristes par an[8] et compte quatre sites listés au patrimoine mondial ainsi que de nombreux monuments emblématiques : le Palais de Westminster, le Tower Bridge, la Tour de Londres, l’Abbaye de Westminster, le Palais de Buckingham mais également des institutions telles que le British Museum ou la National Gallery.

Sommaire

[modifier] Géographie et climat

[modifier] Définition de Londres

Situation du Grand Londres en Angleterre.
Situation du Grand Londres en Angleterre.

La dénomination courante Londres peut désigner plusieurs ensembles géographiques ou administratifs différents, pouvant parfois porter à confusion.

L’emploi le plus courant fait référence au Grand Londres (Greater London), une des neuf subdivisions régionales de l’Angleterre, formé du territoire sous l’autorité du Greater London Authority et du maire de Londres. C’est cet ensemble d’environ 1 600 km² pour 7,5 millions d’habitants qui est couramment désigné lorsque l’on parle de la capitale britannique. Cependant, le Grand Londres n’est pas officiellement une cité, dont le statut, strictement défini au Royaume-Uni, est attribué à une ville par le monarque britannique sur des critères précis. Avant sa création en 1965, le territoire du Grand Londres faisait partie des comtés du Kent, Middlesex, Surrey, Essex et du Hertfordshire.

La cité de Londres (City of London, abrégé en City, ou bien Square Mile en référence à sa superficie de 1 mile carré), située au cœur du Grand Londres, correspond à la définition historique de Londres. C’est là que la ville moderne est née et c’est aujourd’hui le plus ancien quartier de la capitale. C’est également une circonscription à part entière avec un statut spécial. La cité de Londres[9] et le reste du Grand Londres[10] forment deux régions de "Lieutenance" (Lieutenancy areas) différentes.

La vaste agglomération londonienne peut être décrite par la région urbaine de Londres, qui correspond à la zone occupée par les banlieues, et qui occupe un territoire à peu près similaire à la région du Grand Londres mais avec une population légèrement supérieure. Au-delà de la région urbaine se trouve l’aire urbaine de Londres (London commuter belt ou London Metropolitain Area) qui regroupe les territoires habités par des personnes se déplaçant quotidiennement (commuters) pour aller travailler à Londres. La région urbaine de Londres s’est considérablement agrandie durant l’époque victorienne puis de nouveau pendant l’entre-deux-guerres. Son expansion s’est arrêtée dans les années 1940 à cause de la Seconde Guerre mondiale et de la politique dite de la ceinture verte et sa superficie n’a pas beaucoup évolué depuis. Les limites du district de la Metropolitan Police et de la zone desservie par les transports londoniens ont évolué au fil du temps mais correspondent aujourd’hui approximativement à celle du Grand Londres.

D’autres termes tels que Inner London, Outer London, Central London, North London, South London, East London, East End of London, West London ou bien West End of London sous parfois utilisés, non traduits, pour désigner des quartiers, des unités statistiques ou des circonscriptions de Londres,

Contrairement à de nombreuses autres capitales, le statut de « capitale du Royaume-Uni » de Londres n’a jamais été officiellement accordé à la ville par décret ou par charte écrite. Sa position actuelle s’est établie par convention constitutionnelle, Londres étant le siège du pouvoir britannique. Son statut de capitale de facto en fait un élément de la constitution non écrite du Royaume-Uni. La capitale de l’Angleterre a été transférée de Winchester à Londres après la conquête normande.

Il se peut que les Romains aient marqué le centre de Londinium avec la pierre de Londres, toujours visible à Cannon Street [11]. Les coordonnées du centre de Londres (traditionnellement situé à la Croix d'Éléonore à Charing Cross, près de l’intersection de Trafalgar Square et de Whitehall) sont approximativement 51°30′29″N 00°07′29″W / 51.50806, -0.12472. Trafalgar Square est également devenu un lieu de central de célébration et de manifestation.

[modifier] Géographie

Vue satellite de Londres
Vue satellite de Londres

Le Grand Londres se situe dans le sud-est de l’Angleterre, à 45 km à l’ouest de l’estuaire de la Tamise et s’étend sur une superficie de 1 579 km², ce qui place la ville à la trente-septième des grandes agglomérations les plus étendues [12]. L'altitude varie du niveau de la mer jusqu'à 245 m à Biggin Hill, au sud de l'agglomération [13].

Le fleuve, qui traverse la ville d’ouest en est, a eu une influence majeure sur le développement de la ville. Londres a été fondée à l’origine sur la rive nord du fleuve et n’a disposé, pendant plusieurs siècles, que d’un seul pont, le pont de Londres (London Bridge). Le foyer principal de la ville s’est en conséquence cantonné sur cette rive de la Tamise, jusqu’à la construction, au XVIIIe siècle, d’une série d’autres ponts. La ville s’est alors étendue dans toutes les directions, cette expansion n’étant gênée par aucun obstacle naturel, dans une campagne presque dépourvue de reliefs, à l’exception de quelques collines (Parliament Hill, Primrose Hill).

La Tamise était autrefois plus large et moins profonde qu’aujourd’hui. Les rives du fleuve ont été massivement aménagées, la plupart des affluents ont été détournés et sont à présent souterrains, parfois transformés en égouts (ainsi, la rivière Fleet après laquelle est nommée la Fleet Street, l’ancienne rue des journalistes). La Tamise est sujette à la marée et Londres est largement inondable. Les menaces d’inondation augmentent d’ailleurs avec le temps compte tenu de l’élévation régulière du niveau de l’eau à marée haute et de la lente inclinaison de la Grande-Bretagne (relèvement au nord, abaissement au sud) causée par un phénomène de relèvement isostatique. Un barrage, la Thames Barrier, a été construit à travers la Tamise à Woolwich dans les années 1970, pour pallier cette menace. En 2005 cependant, il a été suggéré la construction d’un barrage d’une quinzaine de kilomètres de long plus bas en aval pour parer les risques futurs d’inondation.

[modifier] Quartiers

Icône de détail Articles connexes : Central London, Inner London et Outer London.
Panorama urbain de Londres vu depuis South Bank sur la Tamise.
Panorama urbain de Londres vu depuis South Bank sur la Tamise.

On décrit souvent Londres par quartiers (Bloomsbury, Mayfair, Whitechapel par exemple). Ces noms n’ont pas d'utilisation officielle mais désignent souvent des paroisses (parishes) ou des circonscriptions (city wards) et sont restés en usage par tradition, chacun faisant référence à un quartier distinct avec ses propres caractéristiques mais sans délimitation officielle.

Il existe cependant une zone centrale de Londres qui possède une définition et un statut stricts, la Cité de Londres (City of London). Souvent appelée simplement la City, c’est l'un des plus grand quartier financier (central business district) mondial[14]. La City possède son propre corps gouvernant et ses propres frontières, lui donnant ainsi une complète autonomie politique et administrative. Le nouveau quartier financier et commercial des docklands se situe à l’est de la City et est dominé par Canary Wharf. L’autre quartier d’affaires se trouve dans la Cité de Westminster qui abrite également le gouvernement britannique et l’Abbaye de Westminster.

West End est le principal quartier commerçant et regroupant les principales attractions telles que Oxford Street, Leicester Square, Covent Garden et Piccadilly Circus. West London regroupe des zones résidentielles huppées telles que Notting Hill, Knightsbridge ou le district de Kensington et Chelsea où le prix moyen d’une maison dans certains quartiers est d’environ 5 500 000 livres [15] et où une maison a été vendue 60 millions de livres [16]. D'après un classement 2007 réalisé par le groupe immobilier Knight Frank et Citi Private Bank, filiale de Citigroup, Londres est la ville la plus chère du monde dans le domaine de l'immobilier résidentiel de luxe : 36 800 euros en moyenne par mètre carré dans ce secteur[17].

Les zones situées à l’est de Londres regroupent l’East End et les banlieues de l’Essex. Ces zones, situées au plus près du port de Londres original, sont connues pour avoir une proportion élevée d’immigrants et pour être une des plus pauvres de la capitale[réf. nécessaire]. La zone appelée East London a vu naître le développement industriel de Londres. Les nombreux terrains abandonnés qu’on y trouve aujourd’hui sont en plein redéveloppement, notamment grâce au plan Thames Gateway, qui inclut London Riverside et la Lower Lea Valley, qui accueillera le parc olympique ainsi que le stade des Jeux olympiques d'été de 2012. North London et South London sont également des termes utilisés pour désigner les deux zones de Londres séparées par la Tamise.

[modifier] Urbanisation

La densité de population varie considérablement à Londres. Le centre regroupe de nombreux emplois tandis que la périphérie de la ville regroupe des zones résidentielles plus ou moins densément peuplées, la densité étant plus élevée dans la proche banlieue (Inner London) que dans les banlieues plus éloignées (Outer London). Les zones densément peuplées regroupent principalement des immeubles de grande hauteur et les gratte-ciel de Londres sont concentrés dans les deux quartiers d’affaires, tels que le 30 St Mary Axe, Tower 42 et l’immeuble de la Lloyd dans la Cité de Londres, One Canada Square, 8 Canada Square et 25 Canada Square à Canary Wharf.

Récemment, la construction de très grands bâtiments a été encouragée par le plan londonien et de nombreux hauts bâtiments devraient voir le jour, particulièrement dans la cité de Londres et à Canary Wharf [18]. Le Shard London Bridge, de 310 m pour 72 étages, près de London Bridge station, la tour Bishopsgate Tower de 288 m ainsi que 30 autres projets de gratte-ciel de plus de 150 m de hauteur proposés ou en construction pourraient transformer l’apparence de la ville.

Gratte-ciel de la City (premier plan à gauche) et de Canary Wharf (arrière-plan à droite)
Gratte-ciel de la City (premier plan à gauche) et de Canary Wharf (arrière-plan à droite)

D’autres bâtiments remarquables de Londres incluent la mairie à Southwark, la British Library à Somers Town, la grande cour du British Museum et le Millennium Dome près de la Tamise à Canary Wharf. La centrale électrique de Battersea, aujourd’hui désaffectée mais en voie de réhabilitation, est un symbole marquant, tandis que certaines gares, notamment Saint-Pancras et Paddington, sont de bons exemples de l’architecture victorienne.

Il n’existe pas un unique style architectural permettant de décrire Londres. Différents styles et influences se sont accumulés et mélangés au fil des années. De nombreux bâtiments sont construits en briques traditionnelles de couleur rouge-orangé, décorés de ciselures et de moulures. Nombre de quartiers sont caractérisés par des bâtiments en stuc ou blanchis à la chaux. Peu de constructions sont antérieures au grand incendie de 1666 à l’exception de quelques restes romains, de la tour de Londres et de quelques restes de l'époque Tudor. La majorité des constructions datent de l’époque édouardienne ou victorienne.

De nombreux monuments célèbrent des personnalités ou des événements qui ont marqué la ville. Le Monument, situé dans la cité de Londres, commémore le grand incendie de 1666 dans la cité de Londres, offrant une vaste perspective sur cœur historique de la ville, où l’incendie à débuté. Marble Arch et Wellington Arch, situées respectivement à l’extrémité nord et sud de Park Lane, sont liées à la monarchie britannique de même que l’Albert Memorial et le Royal Albert Hall à Kensington. La Colonne Nelson est un monument national situé à Trafalgar Square et sert généralement à marquer le centre de Londres.

[modifier] Climat

Le climat de Londres est de type tempéré avec des précipitations régulières toute l’année mais, contrairement à l’ouest du Royaume-Uni, d’intensité plutôt légère. La moyenne annuelle des précipitations s’établit à 583,6 mm [19], février étant le mois le plus sec de l’année. Ce niveau est inférieur à Rome ou Sydney. Londres est en fait une des capitales européennes les plus sèches, disposant de ressources d’eau par personne inférieures à celles d’Israël par exemple [20].

Tamise gelée à Londres en 1677
Tamise gelée à Londres en 1677

Les étés sont chauds mais sans fortes chaleurs et les hivers froids mais rarement glaciaux. Le mois le plus chaud est juillet avec une température moyenne à Greenwich de 13,7 °C à 22,3 °C n’excédant que rarement les 33 °, quoique des niveaux plus élevés soient devenus plus fréquents récemment. La température la plus élevée jamais enregistrée à Londres a atteint 38,1 °, mesurée dans les jardins botaniques royaux de Kew, le 10 août 2003, pendant la canicule de 2003 [21]. Le mois le plus froid est janvier avec des températures moyennes de 2,4 °C à 7,9 °C. La température la plus froide a été enregistrée le 1er janvier 1962 avec -16,1 C à Northolt [22].

Les chutes de neige abondantes sont presque inconnues. Au cours des hivers les plus récents, la neige a rarement excédé le niveau de 25 mm[réf. nécessaire]. Ceci est notamment dû au fait que la vaste agglomération londonienne créé un microclimat, avec une chaleur enfermée par les immeubles de la ville. La nuit, la température y est parfois de 5 à 9 ℃ supérieure aux zones environnantes [23]. Le célèbre smog londonien, mélange de brouillard et de fumée, est devenu rarissime de nos jours dans les rues de la capitale anglaise. En 1954, il avait provoqué la mort de 4000 personnes[24].

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Dec
Temp. max. moy. / °C 7,2 7,6 10,3 13,0 17,0 20,3 22,3 21,9 19,1 15,2 10,4 8,2
Temp. max. absolue / °C 14 16 21 26 30 33 34 38 30 26 19 15
Temp. min. moy. / °C 2,4 2,5 3,8 5,6 8,7 11,6 13,7 13,4 11,4 8,9 5,1 3,4
Temp. min. absolue / °C -10 -9 -8 -2 -1 5 7 6 3 -4 -5 -7
Précipiation moyenne / mm 53 36 48 47 51 50 48 54 53 57 57 57
Nombre de jours de pluie 14,8 10,8 13,4 12,7 12,5 10,5 10,1 10,9 10,5 11,6 14,0 13,2
Source : Worldweather.org et BBC Weather

[modifier] Histoire

Icône de détail Articles détaillés : Histoire de Londres et Chronologie de Londres.

[modifier] Londres romain

Londres en 400.
Londres en 400.

Les régions aux alentours de Londres (aujourd’hui situées à l’intérieur des frontières du Grand Londres) semblent avoir été habitées par des Bretons insulaires depuis les temps préhistoriques mais aucune trace archéologique n’a été mis à jour au nord du pont de Londres, lieu où la ville est véritablement née et d’où elle s’est développée. Les plus anciennes traces certaines d’installations durables remontent à l'an 43 et sont dues aux Romains qui, suite à la conquête de la Grande-Bretagne par les Romains, y ont bâti une première ville. Ce premier campement était appelé Londinium. Le pont de Londres se trouvait au centre du tout nouveau réseau de routes créé par les Romains et était un lieu de passage privilégié pour traverser la Tamise, ce qui a attiré de nombreux commerçants et ainsi contribué à la croissance de la ville. Londres est vite devenue un important centre d’échange et de commerce, la Tamise permettant d’acheminer facilement des marchandises jusqu’au cœur de la ville.

Seulement 18 ans après la fondation de la ville par les Romains, la reine Boadicée, à la tête du peuple celte des Iceni, s’est élevée contre l’invasion romaine et a pris Londres pour cible. Le gouverneur Suetonius Paulinus, alors occupé à exterminer les druides sur l’île d’Anglesey, ne put constituer à temps une armée pour contrer l’invasion celte. La ville fut partiellement évacuée mais des milliers de commerçants furent cependant tués. Londres fut alors totalement pillée et détruite. Des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour la présence de débris brûlés recouvrant des pièces et des poteries datant de 60, à l’intérieur des limites de la ville romaine [25].

La ville fut rapidement reconstruite et a vite de nouveau prospéré, à l’image du commerce en Grande-Bretagne, et a remplacé Colchester en tant que capitale de la province romaine de Bretagne. Il n’existe cependant pas d’informations permettant de dater et d’expliquer le transfert de la capitale. Vers le IIe siècle, la ville s’est entourée de murailles. Pendant plus d’un millénaire, les frontières de la ville ont été marquées par ce mur qui délimitait une zone appelée aujourd’hui City. À son apogée au IIIe siècle, la population de Londinium a atteint de 45 000 à 60 000 personnes suivant les sources. Lorsque l’Empire romain a commencé à décliner, les troupes protégeant la ville ont été rappelées sur le continent et Londres a également commencé à péricliter et sa population à diminuer. Il existe peu d’information sur cette période appelée Dark Âges of London, mais les Romains quittent la Bretagne en 410 et il est largement établi qu’au Ve siècle, Londres était en ruine et pratiquement abandonnée.

[modifier] Occupation anglo-saxonne

Cependant la position privilégiée de la ville sur la Tamise en a toujours fait un lieu stratégique et vers l'an 600, les Anglo-Saxons ont établi une nouvelle ville Lundenwic à environ 1 km en amont de la ville romaine, à l’endroit où se trouve aujourd’hui Covent Garden. Il y avait probablement un port de pêche et de commerce à l’embouchure de la rivière Fleet. Lundenwic a prospéré jusqu’en 851 lorsque la ville a été envahie et complètement rasée par les Vikings. Après cette occupation viking, le nouveau roi d'Angleterre Alfred le Grand a rétabli la paix et fait déplacer la ville dans les murailles de la vieille cité romaine (alors appelée Lundenburgh). La ville originale est devenue Ealdwic ("vieille ville"), dont le nom a survécu jusqu’à aujourd’hui pour donner Aldwych.

Ensuite, sous le contrôle de plusieurs rois anglais, Londres a de nouveau prospéré et est devenue un lieu de pouvoir ainsi qu’un centre d’échange et de commerce. Cependant, les raids vikings ont repris au Xe siècle et atteint leur apogée en 1013 lorsque la ville fut assiégée par le roi Knut II de Danemark et que Ethelred II d'Angleterre fut contraint de s’enfuir. Lors d’une contre-attaque, l’armée du roi Ethelred a remporté une victoire en détruisant le pont de Londres alors que la garnison danoise se trouvait dessus. Le contrôle des Anglais fut ainsi rétabli.

Knut a pris le contrôle du trône anglais en 1017, régnant ainsi sur la ville et le pays jusqu’en 1042. À sa mort, les Anglo-saxons ont repris le contrôle sous l’autorité d’Édouard le Confesseur, qui a refondé l’Abbaye de Westminster ainsi que le Palais de Westminster. À cette époque, Londres était devenu la cité la plus grande et la plus prospère d’Angleterre bien que le siège du gouvernement se trouvait toujours à Winchester.

[modifier] Londres médiévale

Après la bataille de Hastings, Guillaume le Conquérant, alors duc de Normandie a été couronné roi d’Angleterre dans la toute nouvelle Abbaye de Westminster, le jour de Noël 1066. Il a accordé certains privilèges aux habitants de Londres tout en construisant un château au sud-est de la ville pour maintenir le contrôle sur la population. Ce château, agrandi par les rois suivants, a servi de résidence royale puis de prison et est aujourd’hui connu sous le nom de tour de Londres.

En 1097, Guillaume II a commencé la construction du Hall de Westminster, près de l’abbaye du même nom. Ce hall a servi de base au nouveau palais de Westminster, la résidence royale tout au long du Moyen Âge. Westminster est devenu le siège de la cour royale et du gouvernement tandis que la Cité de Londres voisine était un centre d’échange et de commerce et prospérait sous l’autorité de sa propre administration, la Corporation of London. Finalement, les villes aux alentours se sont développées ensemble et ont formé la base du cœur de Londres moderne, remplaçant Winchester en tant que capitale de l’Angleterre au XIIe siècle.

Le grand incendie de Londres qui a détruit une partie de la ville en 1666
Le grand incendie de Londres qui a détruit une partie de la ville en 1666

Après la défaite de l’Invincible Armada espagnole en 1588, une certaine stabilité politique en Angleterre a permis à Londres de se développer davantage. En 1603, Jacques VI d’Écosse est monté sur le trône d’Angleterre et a principalement tenté d’unifier les deux pays. Ses lois anticatholiques l’ont cependant rendu très impopulaire et il a été victime d’une tentative d’assassinat le 6 novembre 1605, la fameuse conspiration des poudres.

Des épidémies de peste noire ont, à de nombreuses reprises, touché Londres au début du XVIIe siècle, l’épisode culminant étant la grande peste de Londres de 1665-1666 qui tua environ 20 % de la population. Le grand incendie de 1666 est né dans la cité originale et s’est rapidement répandu à travers les maisons en bois de Londres, détruisant une grande partie de la ville. La reconstruction qui s’en est suivie a duré plus de 10 ans.

Panorama de Londres au XVIIe siècle.
Panorama de Londres au XVIIe siècle.

[modifier] Histoire moderne

Le Palais de Westminster vu depuis l’ancien pont de Westminster dans les années 1890
Le Palais de Westminster vu depuis l’ancien pont de Westminster dans les années 1890

Après la croissance du XVIIIe siècle, Londres est devenu, de 1825 à 1925, la ville la plus peuplée au monde [26]. Cette croissance a été accélérée par la construction des premières lignes de chemin de fer à Londres, ce qui a considérablement rapproché les villes avoisinantes. Le réseau ferroviaire s’est rapidement étendu et a permis à ces villes de croître tout en permettant à Londres de s’étendre et d’englober les villages aux alentours (exemple de Kensington). L’apparition des premiers embouteillages en centre-ville a mené à la création, en 1863, du premier système de transport souterrain au monde, le métro de Londres, ce qui a encore accéléré le développement de l’urbanisation [27]. Grâce à cette croissance rapide, Londres est devenue une des premières villes à dépasser le million d’habitants et la première à dépasser les cinq millions.

Le gouvernement local de Londres a eu des difficultés à gérer l’expansion rapide de la ville, surtout au niveau des infrastructures. Entre 1855 et 1889, le Metropolitan Board of Works a supervisé la croissance des infrastructures. Il a ensuite été remplacé par le comté de Londres qui été géré par le London County Council de 1889 à 1965 ; ce fut la première assemblée élue au niveau de la ville.

Rue de Londres durant le Blitz lors de la Seconde Guerre mondiale
Rue de Londres durant le Blitz lors de la Seconde Guerre mondiale

Le Blitz et les bombardements allemands de la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale ont tué environ 30 000 personnes [28] et détruit de nombreuses habitations et bâtiments dans la ville. La reconstruction dans les années 50, 60 et 70 a été caractérisée par une absence d’unité architecturale, typique du Londres moderne. En 1965, les limites de Londres ont été modifiées pour tenir compte de l’expansion de la ville en dehors du comté de Londres. Le nouveau territoire agrandi a été nommé Grand Londres et administré par le Greater London Council.

Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, une large immigration provenant des pays du Commonwealth a fait de Londres une des villes européennes les plus ethniquement cosmopolites. L’intégration des nouveaux immigrants ne s’est pas toujours fait en douceur avec par exemple les émeutes de Brixton dans les années 1980 mais s’est tout de même mieux déroulée que dans d’autres régions britanniques.

London Eye, un des symboles du Londres moderne
London Eye, un des symboles du Londres moderne

Le renouveau économique des années 1980 a rétabli Londres sur le devant de la scène internationale. Cependant, en tant que siège du gouvernement et principale agglomération du Royaume-Uni, la ville a connu de nombreux épisodes terroristes. L’Armée républicaine irlandaise a tenté de mettre le gouvernement britannique sous pression au sujet des négociations en Irlande du Nord, interrompant fréquemment les activités de la ville avec des alertes à la bombe ou des attentats jusqu’au cessez-le-feu de 1997. Le 7 juillet 2005, une série d’attentats a été perpétrée dans les transports en commun londoniens par des kamikazes islamistes, 24 heures seulement après que l’organisation des Jeux olympiques de 2012 eût été confiée à la ville.

[modifier] Politique et administration

City Hall de nuit, siège du Greater London Authority.
City Hall de nuit, siège du Greater London Authority.

[modifier] Administration locale

La gestion de Londres s’effectue sur deux niveaux : au niveau de la ville, sous l’autorité du Greater London Authority (GLA) et à un niveau plus local au sein des 33 districts londoniens.

Le Greater London Authority est responsable du plan londonien définissant la stratégie de développement de Londres, des services de police ( Metropolitan Police Authority), de lutte contre les incendies (London Fire Brigade), de la plupart des transports (Transport for London) et du développement économique (London Development Agency). Le GLA est composé du maire de Londres, qui dispose des pouvoirs exécutifs, et de la London Assembly qui examine les propositions du maire et vote ou rejette ses propositions de budget chaque année. Le GLA est une administration relativement récente (2000) créée afin de remplacer le Greater London Council (GLC) aboli en 1986. Le siège de la Greater London Authority et du maire de Londres (City Hall) se trouvent au bord de la Tamise, près du Tower Bridge.

Depuis le 3 mai 2008, le poste de maire de Londres est occupé par le conservateur Boris Johnson, qui a battu le maire sortant Ken Livingstone, élu une première fois en 2000 en tant que candidat indépendant puis réélu en 2004 en tant que candidat du Parti travailliste.

Les 33 districts sont formés des 32 boroughs et de la Cité de Londres et sont responsables des services locaux non pris en charge par le GLA tels que l’aménagement local, les écoles, les services sociaux, les routes locales et le ramassage des ordures. Chacun des districts a à sa tête un conseil (council) élu tous les quatre ans. La cité de Londres n’est pas dirigée par une autorité locale classique mais par la Corporation of London élue par les résidents et les entreprises et qui n’a pratiquement pas changé de forme depuis le Moyen Âge. La Corporation of London a à sa tête le Lord Mayor of London, qui est un poste différent de celui du Maire de Londres. .

Carte des districts londoniens
  1. Cité de Londres 1 2
  2. Cité de Westminster 2
  3. Kensington et Chelsea 2
  4. Hammersmith et Fulham 2
  5. Wandsworth 2
  6. Lambeth 2
  7. Southwark 2
  8. Tower Hamlets 2
  9. Hackney 2
  10. Islington 2
  11. Camden 2
  12. Brent
  13. Ealing
  14. Hounslow
  15. Richmond sur la Tamise
  16. Kingston sur la Tamise
  17. Merton
  1. Sutton
  2. Croydon
  3. Bromley
  4. Lewisham 2
  5. Greenwich
  6. Bexley
  7. Havering
  8. Barking et Dagenham
  9. Redbridge
  10. Newham 2
  11. Waltham Forest
  12. Haringey 2
  13. Enfield
  14. Barnet
  15. Harrow
  16. Hillingdon
Notes :
  • 1 : la Cité de Londres n’est pas désignée comme un district (borough).
  • 2 : ce district fait partie de Inner London actuel, selon l’ONS et Eurostat NUTS.

La cité de Londres possède sa propre force de police, la City of London Police indépendante du Metropolitan Police Service qui est en charge du reste du Grand Londres.

Les services de santé sont gérés par le gouvernement national grâce au National Health Service, sous la responsabilité, à Londres, d’un seul NHS Strategic Health Authority [29].

[modifier] Administration nationale

Londres est le siège du gouvernement du Royaume-Uni situé au Palais de Westminster à Westminster. Plusieurs annexes du gouvernement sont situées aux alentours du Parlement, particulièrement le long de Whitehall où se trouve la résidence du Premier ministre au 10 Downing Street.

Bien qu’utilisée pour la première fois au XIXe siècle par John Bright pour décrire l’Angleterre elle-même [30], l’expression Mother of the Parliament (mère des parlements) est souvent utilisée pour faire référence au parlement britannique [31] car il est souvent considéré comme le premier à avoir instauré un système composé d’une chambre haute et d’une chambre basse élues et a été suivi par beaucoup d’autres systèmes politiques, notamment en Europe et dans les pays du Commonwealth.

Londres est représenté à la Chambre des communes par 74 députés (Members of Parliament, MPs) qui correspondent au découpage en circonscriptions de la ville. Sur ces 74 membres, 44 sont issus du Parti travailliste, 21 du Parti conservateur, 8 des Démocrates libéraux et un du parti RESPECT.

[modifier] Jumelages

Drapeau Pays Ville Zone
Allemagne Allemagne Berlin[32] Berlin
Russie Russie Moscou[32] District fédéral central
États-Unis États-Unis New York[32] New York
France France Paris[32] Île-de-France
Chine Chine Pékin[33] Municipalité de Pékin
Japon Japon Tōkyō[32] Kantō

[modifier] Démographie

Londres a toujours été un important foyer de population. À la fois, ville, aire urbaine et région urbaine la plus peuplée du Royaume-Uni, elle a également été la plus peuplée d’Europe et du monde avant de connaître un léger déclin.

[modifier] Population

La population du Grand Londres a été estimée à 7 684 700 au premier trimestre 2007 [3]. Cependant, l’unité urbaine de Londres s’étend bien au-delà du Grand Londres et comptait 8 278 251 habitants en 2001 [34] tandis que l’aire urbaine, dont les frontières sont plus difficiles à définir, a une population comprise entre 12 [6] et 14 millions [7].

La structure de la population de Londres est légèrement différente de celle de l’Angleterre ou du Royaume-Uni. L’attractivité de Londres a entraîné une immigration vers la capitale de personnes en âge de travailler depuis le reste du pays ou l’étranger. La proportion de personnes entre 20 et 44 ans représente 42,8 % contre 35,1 à l’échelle nationale. En contrepartie, la proportion de personnes âgées de 60 ans et plus (14,4 %) est inférieure à la moyenne nationale (18,4 %) [35].

Pyramide des âges de Londres en 2001 (population totale : 7 172 091) [36]
Hommes Classe d'âge Femmes
154 693  75 et plus  268 830
99 788  70-74  120 432
119 113  65-69  128 734
137 288  60-64  145 568
155 664  55-59  167 366
199 509  50-54  211 306
203 589  45-49  213 935
252 639  40-44  258 338
311 034  35-39  322 920
341 087  30-34  354 918
331 760  25-29  360 393
254 024  20-24  276 980
212 044  15-19  204 762
222 100  10-14  213 302
230 721  5-9  221 067
243 740  0-4  234 447

[modifier] Évolution démographique

Avec le développement de l’industrialisation, la population de Londres a rapidement augmenté tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Lors du premier recensement de 1801, la ville comptait 959 300 habitants [37] et était alors la plus importante d’Europe. En 1831, avec 1 655 000 habitants [37], elle a été la plus grande ville au monde et l’est restée jusqu’en 1925 lorsqu’elle fut dépassée par New York [38]. La population de Londres a culminé à 8 615 245 [37] en 1939 puis a décliné jusqu'à 6 608 598 au recensement de 1981 avant de remonter jusqu'à 7 684 700 au premier trimestre 2007. En 2016, la population de Londres devrait atteindre 8,1 millions d'habitants.

[modifier] Diversité ethnique

Pays de naissance Population [39]
Royaume-Uni Royaume-Uni 5 230 155
Inde Inde 172 162
Irlande Irlande 157 285
 Bangladesh 84 565
Jamaïque Jamaïque 80 319
Nigeria Nigeria 68 907
Pakistan Pakistan 66 658
Kenya Kenya 66 311
Sri Lanka Sri Lanka 49 932
Ghana Ghana 46 513
Chypre Chypre 45 888
Afrique du Sud Afrique du Sud 45 506
États-Unis États-Unis 44 622
Australie Australie 41 488
Allemagne Allemagne 39 818
Turquie Turquie 39 128
Italie Italie 38 694
France France 38 130
Somalie Somalie 33 831
Ouganda Ouganda 32 082
Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 27 494
Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 12 000

Londres est une des villes des pays développés possédant la plus grande diversité ethnique. D’après le recensement démographique britannique de 2001, 71,15 % des 7,5 millions de Londoniens se considèrent comme appartenant au groupe ethnique "blanc" et 29 % se classent comme non-blancs [40]. 12,09 % des habitants se considèrent indiens, pakistanais, bangladeshis ou originaires d’un autre pays d’Asie (principalement du Sri Lanka ou du sous-continent indien). 10,91 % se considèrent noirs (environ 7 % noirs africains et 4,79 % noirs des Caraïbes). 3,15 % se considèrent issus de plusieurs ethnies, 1,12 % se disent chinois et 1,58 % se classent dans une autre catégorie (principalement philippins, japonais et vietnamiens).

27 % des Londoniens sont nés en dehors du Royaume-Uni et 21,8 % hors de l’Union européenne. Les Irlandais (de la République d'Irlande et de l’Irlande du Nord) sont environ 200 000, tout comme les Écossais et les Gallois.

Londres est également une des villes les plus actives du monde au plan linguistique. Une étude menée en 2005 à montré que plus de trois cents langues différentes y sont parlées qu’on peut y trouver 50 communautés ethniques comptant plus de 10 000 membres [41].

[modifier] Résidents nés à l’étranger

Les chiffres de l’Office for National Statistics montrent que le nombre de Londoniens nés à l’étranger atteignait 2 288 000 en 2006 contre 1 630 000 en 1997 [42].

Le tableau ci-contre donne le pays de naissance des résidents de Londres en 2001, date du dernier recensement britannique.

[modifier] Religion

Du point de vue de la religion, Londres a été, tout au long de son histoire, dominée par le Christianisme et compte un nombre important d’églises, notamment dans la City. La cathédrale Saint-Paul ainsi que la cathédrale de Southwark sont à la tête de l’Église anglicane tandis que les cérémonies officielles et royales se déroulent soit à Saint-Paul soit à l’abbaye de Westminster (à ne pas confondre avec la cathédrale de Westminster qui est un édifice relativement récent ainsi que la plus grande cathédrale romaine catholique d’Angleterre et du Pays de Galles). Malgré ceci, le pourcentage d’anglicans pratiquants est très bas. En revanche, ce taux est beaucoup plus élevé dans les communautés romaines catholiques et chrétiennes orthodoxes. [43],[44].

Londres abrite également d’importantes communautés musulmane, hindoue, sikhe et juive. De nombreux musulmans vivent à Tower Hamlets et à Newham et le plus important édifice musulman est la grande mosquée de Londres près de Regent's Park. On estime à 600 000 le nombre de musulmans vivant dans la capitale britannique [45].

La communauté hindoue de Londres réside dans les quartiers nord-ouest de Harrow et de Brent, où se trouve un des plus grands temples hindous d’Europe, le temple Neasden [46]. La communauté sikhe se trouve elle dans l’est et dans l’ouest de Londres, qui abrite également un des plus grands temples sikhs situés hors d’Inde. La majorité des Britanniques de confession juive se trouve à Londres, particulièrement à Stamford Hill et Golders Green dans le nord de Londres [47].

[modifier] Économie

Par le PIB, Londres est en 2005 la sixième ville du monde, et la deuxième d'Europe après Paris[48]. Le Grand Londres réalise environ 20% du PIB du Royaume-Uni, et l'aire métropolitaine de Londres environ un tiers[49]. La productivité est nettement supérieure à la moyenne nationale[50]. Très fortement teritiarisée[51], Londres connait une importante spécialisation dans la finance. La capitale britannique est la première place financière du monde et l'un des principaux centres d'affaires internationaux[52] L'immigration joue un rôle majeure, elle concerne des personnes de qualification très diverses, mais une des caratéristiques de la ville est sa capacité à attirer les hauts revenus.[53]

Les inégalités économiques sont fortes. Londres compte de nombreuses poches de pauvreté et le taux de chômage est plus élevé que la moyenne nationale (5,5 % au Royaume-Uni au deuxième trimestre 2006 contre 7,7 % à Londres et jusqu’à plus de 10 % dans certains quartiers de l’Inner London [54]) et 53 % des enfants de ces quartiers vivent dans un état de pauvreté [55].

[modifier] Attractivité

L’économie de Londres s’est orientée vers les services beaucoup plus tôt que d’autres villes européennes, surtout après la Seconde Guerre mondiale. Le succès de Londres dans le secteur tertiaire s’explique par plusieurs facteurs : [56]

  • l’anglais est une langue de communication internationale,
  • sa position de capitale de l’Empire britannique,
  • ses relations particulières avec les États-Unis et plusieurs pays d’Asie,
  • sa position géographique qui permet à ses horaires de bureau de correspondre à ceux d’autres pays qui comptent pour 99 % du PNB mondial,
  • le droit anglais est le droit des contrats le plus utilisé en commerce international,
  • les infrastructures multiculturelles (écoles, lieux de culte, organisations culturelles et sociales),
  • un niveau d’impôt relativement peu élevé surtout pour les étrangers (les résidents non domiciliés au Royaume-Uni ne payent pas de taxe sur les profits réalisés à l’étranger),
  • de bonnes infrastructures de transport, surtout dans l’aviation et
  • une économie dérégulée avec peu d’intervention du gouvernement.

[modifier] Services et finance

Environ 85 % de la population du Grand Londres (soit 3,2 millions de personnes) travaillent dans le secteur des services. 500 000 personnes travaillent dans l’industrie et la construction (en proportions égales).[réf. nécessaire]

Londres a 5 centres principaux centres d’affaires : la City, Westminster, Canary Wharf, Camden & Islington et Lambeth & Southwark.[réf. nécessaire]

Quartier d’affaire Superficie de bureau (m²) Secteur d’activité
La City 7 740 000 Finance, courtage, assurance, droit
Westminster 5 780 000 Sièges sociaux, immobilier, banque, fonds spéculatifs, administration
Camden & Islington 2 294 000 Finance, création artistique, mode, architecture
Canary Wharf 2 120 000 Banque, média, service juridique
Lambeth & Southwark 1 780 000 Comptabilité, société de conseils, administration locale

La principale activité économique de Londres est le secteur financier dont les exportations financières, (c'est-à-dire les services aux entreprises fourni par des sociétés londoniennes à des entreprises étrangères dans le secteur des services financiers (indépendamment de l'immobilier)), contribuent grandement à la balance des paiements du Royaume-Uni [57]. Environ 300 000 personnes travaillent dans le secteur de la finance de Londres qui abrite plus de 480 banques, soit plus que n’importe quelle autre ville au monde.[réf. nécessaire] Chaque année, il s’investit plus d’argent à Londres que dans les 10 villes européennes suivantes réunies.[réf. nécessaire] La City est le plus grand centre d’affaire d’Europe[réf. nécessaire] et concurrence de plus en New York, notamment à cause des lois Sarbanes-Oxley qui accroissent les exigences comptables pour les entreprises cotées la bourse de Wall Street. Lors d’une récente étude publiée par Mastercard, Londres surpasse New York dans quatre des six domaines de l’étude dont la stabilité économique, la facilité de faire des affaires et le volume des flux financiers [58]. Le maire de New York Michael Bloomberg a déclaré que New York risquait de perdre son statut de capitale financière du monde au profit de Londres à cause du droit et des systèmes de régulation et d’immigration moins stricts du Royaume-Uni [59].

Un second centre financier est en train de se développer à Canary Wharf, à l’est de la City, et compte le quartier général des banques HSBC et Barclays, de l’agence Reuters ainsi que de nombre des plus grands cabinets d’avocats au monde. En 2005, Londres a traité 31 % des transactions sur le marché des changes et traite quotidiennement environ 753 milliards de dollars, soit plus qu’à New York [60],[61].

La Banque d'Angleterre, banque centrale du Royaume-Uni.
La Banque d'Angleterre, banque centrale du Royaume-Uni.

Plus de la moitié des 100 premières entreprises britanniques (FTSE 100) et plus de 100 des 500 plus grandes entreprises européennes ont leur siège à Londres. Plus de 70 % des entreprises du FTSE 100 ont leur siège dans l’aire urbaine de Londres et 75 % des entreprises du ‘’ Fortune 500’’ ont un bureau à Londres.[réf. nécessaire]

Les médias sont particulièrement concentrés à Londres et l’industrie de la distribution des médias en est le deuxième secteur le plus compétitif [62]. La BBC est un employeur clé de la ville tandis que de nombreux autres médias ont leur siège à Londres. De nombreux journaux nationaux sont édités dans la ville et ont longtemps été associés à Fleet Street dans la City. Soho est le coeur de l’industrie de la postproduction.[réf. nécessaire]

Le Port de Londres a été le plus important du monde mais n’arrive aujourd’hui qu’en troisième position au Royaume-Uni. 50 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année [63]. La plupart de ces marchandises transitent cependant par Tilbury qui se trouve en dehors des limites du Grand Londres.

[modifier] Tourisme

Londres est une des principales destinations touristiques au monde. Ce secteur génère entre 280 000 [64] et 350000 [65] emplois selon les sources. 27 millions de personnes visitent la ville chaque année [8], parmi lesquelles 11,7 viennent de l’étranger, et dépensent environ 15 milliards de livres [64]. Le Government Office estime que ce secteur représente 10 % du Produit national brut de la ville.[réf. nécessaire]

Les principaux sites touristiques londoniens sont concentrés dans le West End, qui comprend les grands magasins d’Oxford Street, les théâtres, et les quartiers tels que Soho, Covent Garden, Mayfair, Piccadilly Circus et la place de Leicester Square. Les monuments les plus célèbres de Londres sont le British Museum, la Tate Gallery, le Tate Modern, Madame Tussauds, les palais de Westminster et de Buckingham, l'Imperial War Museum, le Science Museum, la National Gallery, la National Portrait Gallery, Big Ben, London eye, Cathédrale St Paul et Arsenal Football Club Museum.

[modifier] Transports

Icône de détail Article détaillé : Transport à Londres.

Les transports sont un des quatre domaines de compétence du maire de Londres [66] bien que son contrôle financier soit assez limité et qu’il n’ait aucun pouvoir sur le réseau ferré (mais le North London Railway est sous sa responsabilité depuis novembre 2007).[réf. nécessaire] Le réseau de transport public, géré par Transport for London (TfL), est un des plus étendus au monde [67] mais subit tous les jours des embouteillages, retards et problèmes de maintenance. Un programme de 7 milliards de livres a été mis en place pour tenter d’améliorer le réseau à l’horizon de 2012, pour l’inauguration de jeux olympiques [68]. L’ensemble du réseau londonien a cependant été déclaré meilleur réseau de transport au monde (devant New York et Paris) par 25 % des 2 000 personnes interrogées lors d’un sondage réalisé par TripAdvisor [69].

[modifier] Transport ferroviaire

L’élément central du réseau de transport de la capitale britannique est le métro de Londres, Underground ou London Tube appelé familièrement The Tube, composé de 274 stations et 16 lignes interconnectées pour une longueur totale de 408 km. Il existe de nombreux projets d’extensions, notamment au sud de la ville, et même la construction d’une nouvelle ligne de Wimbedon à Epping.[réf. nécessaire], qui à comme nom initial Chelsea-Hackney Line. Inauguré en 1863, c’est le plus ancien réseau au monde [27]. Il comporte même la toute première ligne de métro électrique, la City & South London Railway, mise en service en 1890 [70]. Trois millions de trajets par jours, soit environ un milliard par ans, sont effectués chaque année sur l’ensemble du réseau du métro [71] qui dessert principalement le centre historique de Londres ainsi que les banlieues de la ville situées au nord de la Tamise mais s’étend jusqu’au-delà des frontières du Grand Londres. Du fait de la nature des sols,[réf. nécessaire] les banlieues sud et sud-est sont moins desservies par le métro mais bénéficient d’un important réseau de trains de banlieue. Le Docklands Light Railway, inauguré en 1987, dessert l’est de Londres et Greenwich sur les deux rives de la Tamise. Les trains de banlieue ne traversent généralement pas la ville mais s’arrêtent dans une des 14 gares de la ville situées autour du centre historique. Crossrail est un projet de réseau express régional qui devrait entrer en fonction en 2015 et qui permettra de relier les banlieues est et ouest en traversant Londres dans un souterrain, un train urbain, l’overground devrait entrer en service en novembre 2007. Le service de train Eurostar relie la gare de Saint-Pancras à Lille et Paris en 2h15 en France, et Bruxelles en 1h50 en Belgique. Il y a aussi des projets de réinsertion du tramway dans le centre de Londres

[modifier] Transport routier

Bus à impériale à Londres
Bus à impériale à Londres

Bien que la vaste majorité des transports du cœur de Londres soit effectuée en transport en commun, l’usage de la voiture domine en banlieue.[réf. nécessaire] Le London Inner Ring Road (périphérique situé autour du centre de Londres), les routes A406 et A205 (dans la banlieue) ainsi que l’autoroute M25 (plus éloignée) contournent la ville et relient les nombreuses voies allant vers le centre-ville de Londres (Inner London). Un projet d’autoroutes sillonnant l’agglomération (appelées London Ringways) avait été lancé dans les années 1960 mais a été en grande partie abandonné au début des années 1970 à cause des objections des riverains et des coûts élevés [72]. En 2003, un péage urbain a été introduit afin de réduire le trafic en centre-ville. À quelques exceptions près, les automobilistes doivent payer 8 livres par jour pour pénétrer à l’intérieur d’une zone correspondant au centre de Londres.les automobilistes résidant au sein de la zone payante payent 10% soit payable pour 4 jour au tarif de £3.20 ou £12 pour quatre semaines.

Taxi londonien
Taxi londonien

Le réseau de bus de Londres est un service qui fonctionne 24 heures sur 24, qui est principalement utilisé pour les déplacements locaux et qui transporte plus de passagers que le métro [73]. Chaque jour de la semaine, les bus londoniens transportent 6 millions de passagers sur plus de 700 itinéraires différents. Le nombre de voyages a atteint 1,8 milliard en 2005/2006 [74]. Les bus rouges à étages (ayant pour origine les bus à impériale) sont un des symboles de Londres, de même que les taxis noirs et le métro.

Londres, pour soutenir sa politique d'éradication de la voiture, investit très lourdement dans le transport individuel cycliste. C'est ainsi qu'en 2006 Londres a investi 38 millions d'euros dans les voies cyclables et les parkings à vélo.

[modifier] Transport aérien

Londres est également une plate-forme de correspondance aérienne mondiale. Pas moins de 150 millions de passagers transitent dans un des 8 aéroports qui contiennent "London Airport"[réf. nécessaire] dans leur nom mais pratiquement tout le trafic international transite par les 5 aéroports principaux (Heathrow, Gatwick, Stansted, Luton et London City). L’aéroport d’Heathrow est le plus important au monde en terme de passagers internationaux [75] et propose une gamme complète de vols domestiques, européens ou intercontinentaux. Une part importante du trafic international ainsi que nombre de vols de compagnies aériennes à bas prix sont prise en charge par l’aéroport de Gatwick. Les aéroports de Stansted et de Luton sont spécialisés dans les vols court-courriers des compagnies à bas prix. L'aéroport de Londres City, le plus petit et le plus proche de Londres, est plutôt, de par sa proximité avec les centres financiers de la capitale, spécialisé dans les vols privés et accueille des vols court-courriers ainsi qu’un important trafic de jets privés [76].

[modifier] Éducation

The gatehouse to the Royal Holloway college of the University of London
The gatehouse to the Royal Holloway college of the University of London

Accueillant nombres d’universités et autres établissement d’enseignement supérieur, Londres compte environ 378 000 étudiants [77] et est un important centre de recherche et développement. La plupart des écoles primaires et secondaires de Londres suivent le système éducatif anglais.

Avec 125 000 étudiants, l’université de Londres est la plus grande université du Royaume-Uni et d’Europe [78]. Elle est composée de 20 colleges ainsi que de nombreux instituts, chacun ayant une large autonomie dans la délivrance des diplômes. Les colleges constituents, tels que UCL, King's et Royal Holloway ou des instituts plus spécialisés tels que Imperial College, la London School of Economics, SOAS, la Royal Academy of Music et l’Institute of Education, ont leur propre procédure d’admission et constituent des universités à part entière bien que les diplômes soient délivrés par l’université de Londres.

Les autres universités basées à Londres, telles que la City University, l’université Brunel, la London Metropolitan University, l’université du Middlesex, l’UEL, l’université de Westminster et la London South Bank University, ne font pas partie de l’université de Londres. Certains étaient des instituts de technologie qui se sont vu accorder le statut d’université par le Further and Higher Education Act en 1992. Londres est également renommé pour ses formation en commerce et business[réf. nécessaire] avec la London Business School ou la Cass Business School.

Londres accueille également de nombreux musées qui sont une des attractions de la ville mais qui participent également la recherche. Le muséum d’histoire naturelle, le Science Museum et le Victoria and Albert Museum sont tout trois regroupé dans le "quartier des musées" à South Kensington tandis que le British Museum regroupent des collections historiques du monde entier. La British Library, situé dans le quartier de St Pancras est la bibliothèque nationale du Royaume-Uni, hébergeant plus de 150 millions d’ouvrages [79]. La ville abrite également de nombreuses collections d’art, principalement dans la National Gallery, au Tate Britain ou au Tate Modern.

[modifier] Culture

[modifier] Divertissement

Le O2, un des plus grands dômes dans le monde, construit à l'origine pour célébrer le nouveau millénaire, cette structure fait aujourd'hui partie d'un projet de reconstruction et accueille beaucoup d'événements majeurs
Le O2, un des plus grands dômes dans le monde, construit à l'origine pour célébrer le nouveau millénaire, cette structure fait aujourd'hui partie d'un projet de reconstruction et accueille beaucoup d'événements majeurs
Bond Street, une des principales rues commerçantes de Mayfair.
Bond Street, une des principales rues commerçantes de Mayfair.

Au sein de la cité de Westminster, le quartier de West End regroupe un grand nombre d’attractions autour de Leicester Square, où de nombreux films sont joués en avant-première britannique et mondiale, et Piccadilly Circus et ses publicités électroniques couvrant de nombreux bâtiments.

The Albert, Victoria Street, l’un des pubs les plus célèbres de Londres.
The Albert, Victoria Street, l’un des pubs les plus célèbres de Londres.

Dans cette zone se trouvent également le quartier des théâtres de Londres qui regroupe de nombreux cinémas, bars, pubs, boîtes de nuit, restaurants aussi que le quartier chinois de Londres. Un peu plus à l’est se trouve Covent Garden où se situe l’avenue des stars, inspirée du Walk of Fame d’Hollywood. Shoreditch et Hoxton, situés à Hackney dans l’East End regroupent également de nombreux bars, restaurants, night-clubs et galeries. Upper Street, une rue de 2 km de long du district d’Islington, compterais plus de bars que n’importe quelle autre rue au Royaume-Uni. C’est également la première rue à proposer un accès internet sans fil dans ses cafés.[réf. nécessaire]

Oxford Street, souvent citée comme étant la plus longue rue commerçante au monde, regroupe plus de 300 commerces sur environ 2 km, depuis Marble Arch, et accueille près de 200 millions de clients par an [80]. Bond Street à Mayfair abrite de nombreuses boutiques de luxe, de même que le quartier de Knightsbridge où se situe Harrods. Les quartiers de Knightsbridge (Sloane Street), Mayfair (Bond Street, Brook Street) et Chelsea (King's Road) regroupent de nombreux créateurs et boutiques de mode dont Vivienne Westwood, John Galliano, Stella McCartney, Manolo Blahnik et Jimmy Choo. Londres abrite également de nombreux marchés, dont Camden Market pour la mode, Portobello Road pour les antiquités et Borough Market pour les produits bios.

[modifier] Film et littérature

Charles Dickens (1812-1870), écrivain de Londres de l’époque victorienne.
Charles Dickens (1812-1870), écrivain de Londres de l’époque victorienne.

Londres a inspiré de nombreux auteurs et été le sujet de nombreuses œuvres de littérature. William Shakespeare a passé une grande partie de sa vie et a également travaillé à Londres. Son contemporain Ben Jonson a également vécu à Londres et certains de ses écrits, notamment l'Alchimiste, se déroulent dans la ville. Deux écrivains sont étroitement associés à la ville : Samuel Pepys (1633 - 1703) qui a notamment relaté de grands événements comme l'épidémie de peste de Londres et le grand incendie de 1666 ainsi que Charles Dickens (1812 - 1870) dont la description d’un Londres embrumé, neigeux et crasseux aux rues remplies de balayeurs et pickpockets a eu une influence majeure sur la perception de la ville à l’époque victorienne. De nombreuses œuvres majeures ont la ville pour décor. Life of Johnson, la biographie de James Boswell se déroule principalement à Londres et est à l’origine de la fameuse citation de Samuel Johnson : "Quand un homme en a assez de Londres, il en a assez de la vie car il y a à Londres tout ce que la vie peut apporter" (When a man is tired of London, he is tired of life; for there is in London all that life can afford) [81]. Le Journal de l'année de la peste de Daniel Defoe est une œuvre de fiction basée sur la grande peste de 1665. Le Londres du XIXe siècle et du début du XXe siècle est décrit dans les romans de Dickens déjà cités et dans les aventures de Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle. Le roman de 1933 de George Orwell Dans la dèche à Paris et à Londres décrit la vie des pauvres dans les deux capitales britannique et française. Peter Ackroyd est un écrivain moderne qui a également été influencé par la ville, notamment dans London: The Biography, The Lambs of London et Hawksmoor. Bloomsbury et le quartier d’Hampstead ont traditionnellement été au cœur du courant de littérature libertarienne de Londres.

Londres joue également un rôle important dans l’industrie cinématographique. Quatre grands studios sont situés dans la ville : Pinewood, Shepperton, Elstree et Leavesden, ainsi que de nombreuses entreprises spécialisées dans la postproduction et les effets spéciaux. De nombreux films ont été tournés à Londres même : Peter Pan (1953), Les 101 Dalmatiens (1961), Mary Poppins (1964), Coup de foudre à Notting Hill (1999) et 28 Jours plus tard (2002), Match Point (2005) par exemple.

Londres abrite également de nombreuses écoles des arts du spectacle comme la Central School of Speech and Drama, d’où sont sortis Judi Dench et Laurence Olivier, la London Academy of Music and Dramatic Art, où ont été formés Jim Broadbent et Donald Sutherland entre autres, ainsi que la Royal Academy of Dramatic Art, qui compte Joan Collins et Roger Moore parmi ses anciens élèves. Le Festival du film de Londres, organisé par le British Film Institute, se tient dans la ville tous les ans en octobre.

[modifier] Musées

Londres possède un panel de musées parmi les plus importants au monde. C'est par ailleurs la ville au monde qui possède le plus grand nombre de galeries et de musées d'art par habitant. On trouve des musées sur à peu près tout: art, sciences, histoire, loisirs, etc...

Pour plus d'information, voir Liste des musées de Londres.

[modifier] Musique

Londres est une des capitales mondiales de la musique classique et pop/rock.[réf. nécessaire] La ville abrite le siège de l’une des quatre majors du disque, EMI ainsi que d’innombrables musiciens, groupes, orchestres et professionnels de la musique.

[modifier] Musique classique

Le Royal Albert Hall accueille de nombreux concerts
Le Royal Albert Hall accueille de nombreux concerts

Cinq orchestres professionnels sont basés à Londres : l’orchestre symphonique de Londres, l’orchestre philharmonique de Londres, l’orchestre philharmonique royal, l’orchestre Philharmonia et l’orchestre symphonique de la BBC. De nombreux autres orchestres sont également situés dans la ville : l’orchestre de l'âge des Lumières, le London Sinfonietta et les ensembles London Mozart Players et English Chamber Orchestra. Le point culminant de la saison classique se produit tous les ans en été avec The Proms, une série d’environ 70 concerts de musique classique au Royal Albert Hall.

[modifier] Opera et ballets

Londres possède deux principaux opéras : le Royal Opera House et le Coliseum Theatre. Les ballets Royal Ballet et l’English National Ballet se produisent au Royal Opera House, au Sadler's Wells et au Royal Albert Hall.

[modifier] Musique pop/rock

Londres abrite de nombreuses salles de concerts pop/rock telles Earls Court et Wembley Arena mais également des salles plus intimistes comme le Carling Brixton Academy et Hammersmith Apollo. De nombreux artistes résidents à Londres et dans les Home Counties environnants. La ville a vu s’ouvrir le tout premier Hard Rock Cafe ainsi que les célèbres studios Abbey Road.

En tant que principale agglomération du Royaume-Uni, Londres a joué un rôle majeur dans la naissance des différents courants de musiques urbaines et électroniques,[réf. nécessaire] tels que le drum and bass, garage, grime et dubstep. De nombreux artistes de hip-hop britannique habitent également à Londres.

En 2006, DJ Magazine a publié une enquête réalisée auprès de 600 DJ internationaux qui a établi que Londres abritait trois des meilleurs night-clubs au monde : le Fabric [82], The End et le Turnmills. En 2007, lors d’un nouveau sondage, le Fabric a été classé en deuxième position et The End en quatrième position ; six clubs londoniens se trouvent dans les cinquante premières places [83].

[modifier] Sport

Au XXe siècle, Londres a accueilli à de nombreuses occasions des événements sportifs d’envergure mondiale, comme les Jeux olympiques d'été à deux reprises, en 1908 et en 1948. En juillet 2005, Londres a de nouveau été désignée par le Comité international olympique comme ville-hôte des Jeux olympiques de 2012, ce qui en fera la première ville à recevoir les J.O. à trois reprises [84]. En 1934, les Jeux du Commonwealth se sont également tenus dans la capitale britannique.

[modifier] Football

Le football est le sport le plus populaire à Londres (tant pour le nombre de joueurs que pour le nombre de spectateurs) [85]. La ville possède 12 clubs de foot dont 5 qui évoluent en Premier League (Arsenal, Chelsea, Fulham, Tottenham Hotspur et West Ham United). Les 7 autres clubs évoluent dans les 3 autres divisions inférieures (Barnet, Brentford, Charlton Athletic, Crystal Palace, Leyton Orient, Millwall et Queens Park Rangers). Il existe également de nombreux clubs non-leagues ou amateurs.

Le nouveau stade de Wembley peut accueillir désormais jusqu'à 90 000 spectateurs pour l’équipe d'Angleterre de football ainsi que pour les finales de la Coupe d'Angleterre de football, la Coupe de la ligue anglaise de football et de rugby.

Les autres stades de football principaux sont:

[modifier] Rugby

La ville de Londres compte quatre clubs de rugby évoluant dans le championnat d’Angleterre (London Irish, Saracens, London Wasps et Harlequins) bien que seuls les Harlequins jouent vraiment à Londres (les autres clubs jouent en dehors du Grand Londres). Le club des Harlequins Rugby League évolue lui en Super League. Les autres clubs londoniens de rugby sont Richmond F.C., Blackheath R.C., Rosslyn Park F.C. et Barnes R.F.C..

Twickenham, dans l’ouest de Londres, est le stade national de rugby et peut accueillir 82 000 spectateurs.

[modifier] Cricket

Le cricket se joue principalement à Londres sur deux terrains de test cricket, le Lord's Cricket Ground (qui accueille le Middlesex CC) à St. John's Wood et l'Oval (qui accueille le Surrey CC) à Kennington.

[modifier] Autres sports

Un des rendez-vous annuels sportifs à Londres est le tournoi de Wimbledon qui se tient au All England Lawn Tennis and Croquet Club à Wimbledon. Les autres événements sportifs d’ampleur sont le marathon de Londres qui accueille 35 000 participants et la Boat Race qui, depuis 153 ans, voit s’affronter sur la Tamise, entre Putney et Mortlake, les clubs d’aviron de l’université de Cambridge et d’Oxford.

[modifier] Médias

Siège de Reuters à Canary Wharf.
Siège de Reuters à Canary Wharf.

Londres est un des premiers centres de communication au monde avec la présence d'un grand nombre d'entreprises de communication [86]. La plupart des grands média britanniques et tous les grands réseaux de télévisions nationaux, dont BBC News, le plus important service d'information au monde [87], ont leur siège à Londres. Environ 53 % des emplois britanniques liés à la télévision et à la radion sont concentrés à Londres [88]. Cette concentration a souvent amené certains commentateurs à critiquer le centrage du Royaume-Uni sur Londres [86]. Cela a amené certains grands médias à délocaliser certains de leurs locaux : la BBC a annoncé en juin 2004 que ses services sport et jeunesse seraient transférés à Manchester, au nord de l'Angleterre [89]. Les autres réseaux installés à Londres comptent parmi eux ITV, Channel 4, Five et BSkyB. Tout comme la BBC, ces média produisent parfois leurs programmes ailleurs au Royaume-Uni mais Londres reste tout de même le principal lieu de production. Les programmes locaux sont proposés par les services régionaux des principaux réseaux : BBC London sur BBC One et ITV London sur ITV1.

Il existe de nombreuses chaînes de radio disponibles à Londres. Les radios locales comprennent Capital Radio, Heart 106.2, Kiss 100 et Xfm. Les radios d'informations et de débats comprennent BBC London, LBC 97.3 et LBC News 1152.

Siège de Channel 4 sur Horseferry Road.
Siège de Channel 4 sur Horseferry Road.

Les marche des journaux à Londres est dominé par les éditions nationales des grands journaux britanniques, tous édités dans la capitales. Jusque dans les années 1970, la plupart des journaux nationaux étaient concentrés sur Fleet Street mais dans les années 1980, ils ont été délocalisés dans des entrepots plus spacieux, susceptible d'accueillir des imprimeries automatiques. La plupart se trouve aujourd'hui dans l'est de Londres. À Wapping, en 1986, SOGAT 82, le syndicat des imprimeurs s'est fortement opposé à ces délocalisations, menant à de nombreux affrontements avec les forces de police [90]. La dernière grande agence de presse de Fleet Street, Reuters, a déménagé à Canary Wharf en 2005 mais Fleet Street reste un terme toujours fortement associé à la presse nationale.

Il existe quatre journaux locaux à Londres, l’Evening Standard et trois titres gratuits, Metro, London Lite (publié par l'Evening Standard) et thelondonpaper. Tous sont disponibles dans la rue ainsi que dans le métro et les gares. Time Out Magazine, un guide indépendant hebdomadaire fournit la liste des concerts, films, pièces de théâtre et autres activités culturelles depuis 1968. Il existe de nombreux autres journaux locaux dans l'agglomération londonienne, rapportant des informations très locales.

Londres est au centre de l'industrie télévisuelle et cinématographique britannique, avec les principaux studio à l'ouest de la ville et un important secteur de post-production basé à Soho. Londres est, avec New York, un des deux principaux centre d'édition de langue anglaise.

[modifier] Londres dans la culture populaire

Les personnages de Sherlock Holmes et de Jack l'éventreur sont connus et rattachés à l'histoire culturelle de Londres.

[modifier] Références

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[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

[modifier] Sites officiels

[modifier] Histoire de Londres

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