Grande peste de Londres
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En 1665, la ville de Londres (Angleterre) fut ravagée par une épidémie de peste bubonique qui fit environ 70.000 morts (peut-être même 100.000), soit environ 20% de sa population.
La maladie semble avoir été apportée par des bateaux venant des Pays-Bas en 1664. Elle fit plusieurs victimes pendant l'hiver 1664-1665, mais les grands froids empêchèrent son extension. Par contre, le printemps et l'été 1665 furent inhabituellement chauds et l'épidémie commença à prendre de l'ampleur.
La peste commença par frapper les milieux les plus pauvres et passa donc relativement inaperçue au départ. La première victime est enregistrée officiellement le 12 avril 1665. On compte 700 morts par semaine dès mi-juillet, et le nombre de victimes atteint 6.000 par semaine à la fin du mois d'août. Il faut attendre le mois d'octobre pour enregistrer une décrue.
La famille royale quitte la ville dès juillet 1665 et ne revint à Londres qu'en février 1666. La peste affecte également une partie de la région, certains villages perdant jusqu'à 50% de leur population. La maladie se propage en France où l'épidémie s'arrête avec l'hiver 1666.
Des cas sont encore signalés à Londres jusqu'en septembre 1666. Paradoxalement, l'autre catastrophe que fut le grand incendie de Londres aida à éradiquer définitivement la maladie, en détruisant de nombreux quartiers insalubres. Lors de la reconstruction qui s'ensuivit, des normes strictes furent imposées pour améliorer l'hygiène générale.
Un témoignage de ce triste épisode de la vie de Londres peut être retrouvé dans le journal tenu par Samuel Pepys. On peut signaler également le roman de Daniel Defoe, Journal de l'année de la peste, écrit en 1720.