Siemens AG
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Logo de Siemens AG |
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Repères historiques | |
Création : | 1847 |
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Fondateur(s) : | Werner von Siemens |
Fiche d’identité | |
Forme juridique : | Aktiengesellschaft (Société par actions) |
Action : | FWB: SIE NYSE : SI |
Siège social : | Munich |
Direction : | Peter Löscher (PDG) |
Activité(s) : | Conception, développement, fabrication et mise en marché |
Produit(s) : | Automation, télécommunications, matériels ferroviaires, industrie automobile, électroménager, éclairage, informatique, audiovisuel, équipement médicaux, semi-conducteurs, centrales électriques, appareils rayons X, équipements électriques, métallurgie |
Effectif : | 475 000 (2006) |
Site corporatif : | www.siemens.com |
Données financières | |
Chiffre d’affaires : | 87,3 milliards d'euros (2006) |
Siemens AG est un groupe allemand d'équipements électroniques et électrotechniques. Le groupe a une longue histoire, puisqu’il a été fondé en 1847 par Werner von Siemens. Le groupe, dont le siège est à Munich, est le premier employeur privé d'Allemagne[1].
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] Avant la Seconde Guerre mondiale
En 1847 Werner von Siemens révolutionne la télégraphie dans un petit atelier de Berlin. Le 1er octobre 1847, sur la base de cette invention, il fonde l'entreprise Telegraphen-Bau-Anstalt de Siemens & Halske et s'installe dans son premier atelier le 12 octobre.
En 1848, Siemens construit la première ligne de télégraphe à longue distance en Europe, s'étendant sur 500 km de Berlin à Francfort-sur-le-Main. En 1850 le jeune frère, Carl Wilhelm Siemens, ouvre un bureau de représentation à Londres. Dans les années 1850, la société participe à la construction d'un réseau de télégraphe à longue distance en Russie. En 1855, une branche de l'entreprise ouvre à Saint-Pétersbourg, dirigée par un autre frère, Carl Heinrich von Siemens.
En 1866, Werner Siemens découvre le principe de la dynamo-électrique
En 1881, un alternateur à courant alternatif Siemens, entraîné par une turbine hydraulique, est utilisé pour alimenter le premier éclairage urbain à Godalming, Royaume-Uni. La compagnie continue de croître et se diversifie dans les trains électriques et les ampoules électriques.
En 1888, Werner Siemens est anobli et s'appelle désormais Werner Von Siemens.
En 1890, le fondateur se retire et laisse les rênes de la compagnie à son frère Carl et à ses enfants Arnold et Wilhelm.
En 1907 et en 1911, Siemens pose les câbles téléphoniques reliant la France et l'Angleterre, à partir d'Audresselles. Ces câbles sont encore en parfait état car protégés de l'oxydation. Ils témoignent de l'excellente qualité du matériel Siemens de cette époque autant que de l'incapacité des gouvernants français à envisager véritablement une guerre avec l'Allemagne.
[modifier] Pendant la Seconde Guerre mondiale
De la même manière qu'un très grand nombre d'entreprises telles que BMW, Thyssen, Daimler-Benz, Krupp, IG Farben, Siemens exploitait de la main d'œuvre puisée parmi les déportés. Les détenus étaient utilisés jusqu'à épuisement total dans le cadre du projet nazi de « l'extermination par le travail ». Lorsqu'ils ne travaillaient pas assez vite, et donc ne produisaient pas suffisamment, les déportés étaient roués de coup par les SS et les Kapos, souvent jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Les détenus étaient volontairement maintenus en mauvaise santé par de très maigres repas. Les épidémies (typhus, dysenterie) étaient fréquentes.
[modifier] Après la Seconde Guerre mondiale
Le 28 janvier 1972, Siemens crée le consortium Unidata, projet européen destiné à permettre dans les années 1970 l'émergence d'une grande industrie informatique européenne à l'identique d'Airbus dans l'aéronautique. Les compétences des trois participants étaient valorisées : la Compagnie internationale pour l'informatique (CII) recevait la maîtrise d'œuvre l'architecture des machines et le logiciel, la technologie électronique revenait à Philips, et Siemens se chargeait des périphériques mécaniques. Valéry Giscard d'Estaing élu président en 1974 mit fin au projet en 1975 : la France dénonça unilatéralement l'accord Unidata et CII fusionna avec Honeywell-Bull. Philips ne revint plus jamais dans l'informatique et Siemens rejoignit Fujitsu pour devenir un des grands constructeurs mondiaux.
En octobre 1998 aux États-Unis, un groupe de survivants de l'holocauste intente une action en justice contre des sociétés allemandes célèbres pour leur participation aux exactions durant le régime nazi. Le 24 septembre 1998, la BBC News reporte que Siemens lançait une vaste collecte de fonds en compensation aux survivants de la Shoah. Peu de temps après, Volkswagen, qui était aussi poursuivi, a annoncé la création d'un système similaire[2].
Le 18 juin 2006, Nokia et Siemens annoncent la fusion de leurs activités de télécommunications, donnant ainsi naissance à un géant mondial : Nokia Siemens Networks[3]. La société compte actuellement plus de 400 000 salariés[4].
Le 29 novembre 2007, Le groupe Siemens emploie 430 000 salariés à travers le monde !
[modifier] Domaines
- Automation
- Télécommunications
- Matériels ferroviaires
- Locomotives
- Métros (dont le système VAL)
- Rames automotrices (Desiro)
- Système de sécurité
- Éléments pour l'industrie automobile
- Électro-ménager
- Éclairage (Osram)
- Informatique avec Fujitsu Siemens IT Solutions and Services
- Audiovisuel
- Équipement médicaux
- Audioprothèse
- Équipement de diagnostic (scanner IRM)
- Équipement de traitement
- Semi-conducteurs
- Centrales électriques
- Centrales nucléaires, participation de 34% dans Areva NP
- Analyse des matériaux par rayons X (diffractométrie de rayons X, spectrométrie de fluorescence X) : l'activité fut filialisée en 1996 (AXS GmbH), puis vendue à Bruker pour devenir Bruker AXS.
- Équipements électriques
- Métallurgie
[modifier] Direction de l'entreprise
- 1847-1890 : Werner von Siemens
- 1890-1919 : Wilhelm von Siemens
- 1919-1941 : Carl Friedrich von Siemens
- 1941-1956 : Hermann von Siemens
- 1956-1968 : Ernst von Siemens
- 1968-1971 : Gerd Tacke
- 1971-1981 : Bernhard Plettner
- 1981-1992 : Karlheinz Kaske
- 1992-2005 : Heinrich von Pierer
- 2005-2007 : Klaus Kleinfeld
- 2007- : Peter Löscher
[modifier] Directoire
- Peter Löscher, président du directoire
- Klaus Kleinfeld
- Johannes Feldmayer
- Thomas Ganswindt
- Joe Kaeser
- Edward G. Krubasik
- Rudi Lamprecht
- Eduardo Montes
- Jürgen Radomski
- Erich R. Reinhardt
- Hermann Requardt
- Uriel J. Sharef
- Claus Weyrich
- Klaus Wucherer
[modifier] Données financières
Années | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 |
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Chiffre d'affaires (en milliard d'euros) | 73.3 | 87.3 | ||
Résultat d'exploitation | ||||
Résultat net après impôt | ||||
Fonds propres | ||||
Dettes financières |
[modifier] Données boursières
- Actions cotées à la bourse de Francfort
- Membre de l'indice
- Code Valeur ISIN =
- Valeur nominale = euro
Années | 2004 | 2005 | 2006 |
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Nombre d'actions cotées en millions | |||
Capitalisation boursière en millions d'euro | |||
Nombre de transactions quotidiennes |
[modifier] Actionnaires principaux en mars 2008 [5]
- Von Siemens-Vermögensverwaltung GmbH 6,2%
- UBS AG 3,84%
- Werner Siemens-Stiftung 3,034%
[modifier] Notes et Références
- ↑ Siemens va créer 10 000 emplois en 2007, LeFigaro.fr, 09/08/2007
- ↑ Siemens sets up Holocaust fund, news.bbc.co.uk, 24/09/1998
- ↑ L'action de Nortel chute à la suite de la fusion de Nokia et Siemens, Presse Canadienne, 2006-06-19
- ↑ Siemens s'apprêterait à supprimer des milliers d'emplois, Le Monde, 2 novembre 2007
- ↑ Sueddeutsche Zeitung
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- (ch) Site de Siemens Suisse
- (fr) Site de Siemens France
- (be) Site de Siemens Belgique
- (en) Wiki de Siemens Enterprise Communications sous Attribution-ShareAlike 2.5
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