Université d'Orléans
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Université d'Orléans | |
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Fondation | 1306 |
Type | Université publique |
Budget | 33 M€ |
Localisation | Orléans, France |
Campus | Orléans-la-Source |
Président | Gérald Guillaumet |
Personnel | 1 409 |
Étudiants | 15 145 |
Premier cycle | 10 411 |
Deuxième cycle | 3 312 |
Troisième cycle | 516 |
Site web | univ-orleans.fr |
Le campus universitaire est situé à Orléans-la-Source, une dizaine de kilomètres au sud du centre-ville d'Orléans. Il est desservi par 3 arrêts de la ligne A du tramway d'Orléans : Université-Château, Université-Parc Floral, Université-L'Indien.
Sommaire |
[modifier] Historique
[modifier] L'ancienne université (1306-1793)
Dès 1235, la ville d'Orléans fut autorisée par le pape Grégoire IX à enseigner le droit romain[1]. L'université a été créée le 27 janvier 1306 par le pape Clément V, devenant ainsi la quatrième université française après celles de Paris, de Toulouse et de Montpellier.
Au Moyen Âge, elle est surtout connue pour son enseignement du droit civil ou droit romain. En effet, en vertu d'une bulle d'Honorius III, il était interdit d'enseigner le droit romain à Paris, où seul le droit canonique était au programme. La proximité d'Orléans par rapport à Paris permet aux étudiants d'aller de l'une à l'autre assez facilement. Se spécialisant dans le droit, l'université d'Orléans n'a d'ailleurs pas officiellement de faculté des Arts[2].
Il n'y avait pas de lieu de cours fixe, mais les leçons se tenaient dans différents bâtiments autour de la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier. Une chapelle de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle servait accessoirement de lieu de réunion, de prière, d'administration. Toutefois, entre 1411 et 1445, un bâtiment est construit pour servir de lieux de réunions et de bibliothèque ; les vestiges de ce bâtiment sont désormais connus sous le nom de « salle des thèses ». De 1498 à 1507 sont élevées les « grandes écoles de France », qui servent alors de salles de cours. Elles sont démolies en 1824[3]. En fonction de leurs origines géographiques, les étudiants se regroupaient par nations, dont le nombre a atteint dix, dont la nation française, la nation picarde et, la plus connue, la nation germanique.
Sous l'Ancien Régime, l'université est placée sous le contrôle du pouvoir royal[4]. Sa réputation dans le domaine du droit reste reconnue au XVIe siècle où elle participe au mouvement humaniste. De prestigieux professeurs y enseignent (Voir la liste plus bas).
L'université d'Orléans subit un fort déclin au XVIIIe siècle avant d'être supprimée par la Convention en 1793[5].
[modifier] Les facultés de l'Université impériale (1808-1815)
Dans l'organisation de l'Université impériale, Orléans était à la tête d'une académie, et devait, à ce titre, avoir une faculté des Lettres et une faculté des Sciences. Seule la première a réellement été constituée, les cours ayant lieu au Lycée Pothier[6]. L'activité principale de la faculté consistait à examiner les candidats au baccalauréat. Des pétitions demandent, sans succès, le rétablissement d'une école de droit. Au contraire, en 1815, une ordonnance provoque la fermeture de la faculté des Lettres, effective en 1817. Orléans cesse, en 1848, d'être le siège d'une académie.
[modifier] L'université actuelle (depuis 1960)
Il est décidé, dès 1959, d'installer à Orléans-la-Source à une dizaine de kilomètres au sud de la Loire, sur un domaine de près de 400 hectares, un campus universitaire[7]. Le ministre Pierre Sudreau parle de l'« Oxford français », « le premier campus universitaire européen », que Paris-presse-L'Intransigeant reprend sous le nom d'« Oxford-sur-Loire »[8].
Le 2 août 1960 est créé un Collège scientifique universitaire (CSU), dépendant de la faculté des sciences de Paris. Il s'installe au château de la Source.
Une école municipale de droit est créée en novembre 1962. Un centre d'études supérieures littéraires (CESL) est ouvert à son tour en 1964.
Le décret du 14 avril 1966 est créée une université « dans l'académie d'Orléans ». L'Université regroupe alors tous les enseignements universitaires organisés à Orléans mais aussi à Tours, les facultés de droit, de lettres et de sciences étant dédoublées[9].
Mais le mouvement de mai 68 provoque la séparation entre Tours et Orléans, officialisée le 1er janvier 1971[10].
L'université d'Orléans inclut progressivement une faculté des sciences (1961), de droit (1968), de lettres (1969) de sport (1992), un Institut universitaire de Technologie à Orléans (1967), à Bourges (1968), à Chateauroux (1992), à Chartres (1996), une université du temps libre (1977) et deux écoles d'ingénieurs (ESEM en 1982 et ESPEO en 1992), qui fusionnent en 2003 pour former l'École polytechnique d'Orléans (Polytech'Orléans).
Elle fait partie du Pôle Universitaire Centre Val de Loire.
[modifier] Enseignants et étudiants
[modifier] Enseignants célèbres
- Robert-Joseph Pothier (1699-1722), juriste.
- Daniel Jousse (1704-1781), juriste.
[modifier] Étudiants célèbres
- saint Yves Hélory de Kermartin († 1303), patron des juristes
- Étienne de Mornay, conseiller de Philippe IV le Bel
- Johannes Reuchlin (1455-1522), pionnier des études hébraïques, acquit à Orléans les rudiments de la langue grecque
- Guillaume Budé (1468-1540)
- Jean Calvin (1509-1564)
- Étienne de La Boétie (1530-1563)
- Agrippa d'Aubigné (1552-1630)
- Théophraste Renaudot (1586-1653)
- Pierre de Fermat (vers 1601-1665) y a validé une licence en droit en 1631
- Molière (1622-1673)
- Charles Perrault (1628-1703)
- Jean de La Bruyère (1645-1696)
Érasme critiqua l'esprit de l'université et Rabelais y fit passer Pantagruel.
[modifier] Formations
Près de 15 000 étudiants y sont inscrits en 2006.
[modifier] Unités de formation et de recherche
L'université compte quatre unités de formation et de recherche.
- Lettres, langues et sciences humaines,
- Droit, économie et gestion,
- Sciences,
- Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS).
[modifier] Instituts universitaires de technologie
De l'université d'Orléans dépendent également quatre IUT de la région Centre :
- Orléans composé de cinq départements :
- Chimie,
- Génie mécanique et productique (GMP),
- Informatique,
- Qualité, logistique industrielle et organisation (QLIO),
- Gestion des entreprises et des administrations (GEA).
- Bourges,
- Chartres,
- Indre (Châteauroux et Issoudun).
[modifier] Autres formations
Elle comprend également plusieurs laboratoire du CNRS ainsi qu'une école d'ingénieurs, Polytech' Orléans.
Depuis le 1er janvier 2008, l'Institut universitaire de formation des maîtres de l'académie d'Orléans-Tours y est rattaché[11].
[modifier] Vie universitaire
- Sous la Présidence du 1er Président Etudiant, Guillaume Philippon (2005-2007), l'Association Sportive de l'Université d'Orléans (créée en 1973) à obtenue, pour la première fois en 2007, la 2ème Place des associations sportives françaises des universités
- L'Association Sportive de l'Université d'Orléans est Championne de France et d'Europe de foot universitaires en 2007
[modifier] Liens internes
- Pôle Universitaire Centre Val de Loire
- L'Étudiant Autonome (journal étudiant)
- Académie d'Orléans-Tours (éducation)
- Association Sportive de l'Université d'Orléans (ASUO)
[modifier] Liens externes
- Pôle Universitaire Centre Val de Loire (réunion des universités de Tours et d'Orléans)
- Site officiel
[modifier] Bibliographie
- Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, Orléans, Conseil général du Loiret, 2006, 71 p.
Catalogue d'exposition, Archives départementales du Loiret / Saint-Pierre-le-Puellier, octobre 2006.
[modifier] Notes et références
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 9.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 19.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 15.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 26.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 45.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 48.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 53.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 55.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 56.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, p. 58.
- ↑ La République du Centre, édition Orléans, 6 septembre 2007, p 5.
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