Le Puy-en-Velay
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Puy-en-Velay | |
Pays | France |
---|---|
Région | Auvergne |
Département | Haute-Loire (préfecture) |
Arrondissement | Le Puy-en-Velay |
Canton | chef-lieu de 5 cantons : Puy-en-Velay-Est Puy-en-Velay-Ouest Puy-en-Velay-Nord Puy-en-Velay-Sud-Est Puy-en-Velay-Sud-Ouest |
Code Insee | 43157 |
Code postal | 43000 |
Maire Mandat en cours |
Laurent Wauquiez (UMP) 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 600 m (mini) – 888 m (maxi) |
Superficie | 16,79 km² |
Population sans doubles comptes |
19 976 hab. (2008) |
Densité | 1 220 hab./km² |
Le Puy-en-Velay (en occitan : Lo Puèi de Velai, IPA : /lu/lə pœj də və'laj/) est une commune française de la région Auvergne, préfecture du département de la Haute-Loire et capitale du Velay.
Ses habitants sont les Ponots et Ponotes.
Sommaire |
[modifier] Appellations
- Podium parce qu'elle est construite sur un rocher. Source : Histoire du Velay, Francisque Mandet - 1860
Évolution selon différentes éditions du Petit Larousse :
- Le Petit Larousse 1906 (réédition) indique : Puy (Le) autrefois Le Puy-en-Velay et « Aniciens, Ponots ou Podots » comme gentilé.
- Le Petit Larousse 1985 indique : Puy (Le) autrefois Le Puy-en-Velay et « Aniciens ou Ponots » comme gentilé.
- Le Petit Larousse 2000 indique : Puy-en-Velay (Le) anciennement Le Puy et « Aniciens ou Ponots » comme gentilé.
X
Le Quid 2005 pour sa part, indique (page 713) pour Puy (Le) les gentilés suivants : « Ponots, Aniciens, Podiens, Podots, Panots ».
Par décret du 10 mars 1988, Journal officiel du 17 mars 1988 et avec effet au 18 mars 1988, Le Puy devient Le Puy-en-Velay.
Dans le dialecte auvergnat de la langue occitane : Lo Puèi de Velai
[modifier] Géographie
Le-Puy-en-Velay se situe au centre du département de la Haute-Loire, au sud-est de la région Auvergne. La ville est à 135km de Lyon, 130km de Clermont-Ferrand et 76km de Saint-Étienne.
Malgré son appartenance à la région Auvergne, le Puy-en-Velay regarde plus vers la région Rhône-Alpes voisine et plus particulièrement vers Saint-Étienne que vers Clermont-Ferrand. Est-ce le résultat ou la cause de cet état de fait mais la ville est aujourd'hui reliée à la métropole forézienne par une route à deux fois deux voies, la RN 88 tandis que seule une route nationale, la RN 102 la relie à la capitale auvergnate ?
[modifier] Héraldique
Armes de la ville du Puy-en-Velay :
« D’azur, semé de fleurs de lis d’or à un aigle d’argent au vol abaissé, brochant sur le tout ; l’écu accolé de deux palmes de sinople liées d’azur. » Ensuite de quoi Malte-Brun ajoute, dans sa notice de La France illustrée consacrée au Puy, que « ces armes furent accordées à la ville d'Anis par Hugues Capet, à la sollicitation de Gui Foulques, évêque du Velay ». Ce qui est pour le moins surprenant lorsque l’on se souvient qu’une immense majorité des historiens s’accorde pour faire naître l’art et la science héraldique dans le courant du XIIe siècle...
[modifier] Chemins de Compostelle
Le Puy-en-Velay est le point de départ de la Via Podiensis, un des itinéraires du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. La commune suivante traversée est Vals-près-le-Puy, avec son église Saint-Christophe.
Nota : de lien en lien on pourra ainsi aller de ville en village jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle.
« les Bourguignons et les Teutons » dont parle Aimery Picaud, et, plus généralement, les Jacquets venus de l’est de l’Europe, débutaient leur pérégrination par le grand sanctuaire marial qui a donné son nom à la Via Podiensis.
Dans son "Guide du Pèlerin" il ne mentionne rien sur la ville, si ce n’est qu’elle a donné son nom à cette "via".
[modifier] Godescalc premier pèlerin de Compostelle
En l’an 950 ou 951 (chaque année a ses fervents partisans), Godescalc, évêque du Puy, se rend en pèlerinage à Santiago de Compostela.
C’est une véritable troupe qui se déplace ! Outre l’évêque et les membres du clergé l’accompagnant, on y compte des troubadours, jongleurs, pages au service des ecclésiastiques, des barons et sénéchaux, tous ces beaux messieurs étant protégés par de nombreux gens d’armes : archers et lanciers.
Le parcours suivi est bien mal connu (et pourtant quelques cités n’hésitent pas à revendiquer leur passage). Par contre, ce pèlerinage est authentifié par les écrits de Gomesano, moine du couvent espagnol de Saint-Martin d’Albeda (proche de Logroño) : « L’évêque Godescalc, animé d’une manifeste dévotion, a quitté son pays d’Aquitaine, accompagné d’un grand cortège, se dirigeant vers l’extrémité de la Galice pour toucher la miséricorde divine en implorant humblement la protection de l’apôtre saint Jacques. »
À la fin d’un manuscrit, il arrive que le scribe mentionne son nom, son âge, la date de son travail. Ces données forment le colophon. Dans celui du De Virginitate, copié pour Godescalc, en 951, le moine Gomesano, s’exprime ainsi : « Le très saint évêque Godescalc emporta ce petit livre d’Hispanie en Aquitaine durant l’hiver, dans les premiers jours de janvier…» Godescalc serait donc parti fin 950, et son retour serait début 951, d’après cette inscription.
[modifier] Le Puy et l’accueil des pèlerins
Le premier hôpital fut l’Hôtel Dieu, bâti contre la cathédrale. Il commença à fonctionner vers 1140.
Ses portes étaient largement ouvertes aux pèlerins, comme en témoigne le privilège concédé par l’évêque Bertrand de Chalancon, en 1210, de fabriquer et vendre les insignes de pèlerinage dans l’église Sainte-Claire, et les coquilles découvertes au cimetière du Clauzel où étaient ensevelis ceux qui décédaient dans cet hôpital.
À la fin du XVIe siècle, fut retrouvée une matrice permettant de fabriquer ces médailles de pèlerinage, ornées de coquilles et représentant saint Jacques pèlerin.
De nombreuses donations contribuaient à assurer des revenus à ce lieu d’accueil, tandis que des quêteurs se répandaient dans tout le royaume, et même à l’étranger, comme en témoigne une boîte à aumônes, conservée à Ripoll (en Catalogne), marquée « Nostra Senyora del Puig de França » qui - selon des témoignages recueillis, il y a une vingtaine d’années - était encore en usage au début du XXe siècle.
L’église Sainte-Claire était le siège d’une confrérie Saint-Jacques érigée à la fin du XVIe siècle.
C’est de la même époque que nous avons un témoignage du pèlerinage à Compostelle d’un bourgeois de la ville, Jean Jacmon « 1591 et le 16 Ceptembre, suis party de ceste ville pour m’en aller à Saint-Jacques en Galice et en suis revenu et arrivé en ceste ville la veille de Saint-André. »
Le Puy eut aussi son hôpital Saint-Jacques, mentionné pour la première fois dans un testament de 1253. On ignore malheureusement tout de son fonctionnement. On notera simplement que, proche de la rue et de la porte Saint-Jacques, il était situé sur l’itinéraire idéal pour quitter la ville en direction de la Margeride.
[modifier] Histoire
Après avoir conquis ce site habité par des Vellaves (tribu gauloise), les Romains s’installent au Puy, alors appelé Anicium.
C’est au VIe siècle que Podium Aniciense commença à prendre de l’importance. À cette époque, et depuis le IIIe siècle, l’évêché se trouvait à Ruessio (Saint-Paulien).
Après la chute de l’Empire romain, les Barbares déferlèrent, Saint-Paulien ne fut pas épargnée. La ville saccagée, ses habitants massacrés, ses maisons romaines détruites, l’évêque Vosy renonça à reconstruire. Il décida alors de se fixer au Puy, dont la position était plus facile à défendre et la situation plus favorable.
À partir du Xe siècle, le Velay devient comté évêché, au profit de l’évêque du Puy. La ville devient la capitale du Velay, siège du comté et de l’évêché. Ainsi Le Puy devint la capitale des Vellaves.
Des miracles ayant été constatés sur le Mont Anis, l’évêque Vosy confia à Scutaire, architecte romain, la mission d’y édifier une église.
Déjà célèbre en raison des guérisons opérées par la « Pierre aux fièvres », qui y conduit même quelques musulmans venus d’Espagne, la ville le devint davantage lorsque saint Louis lui fit don de la Vierge noire. Dès lors, Le Puy connut une très grande prospérité, due à la venue de milliers de pèlerins. Ce pèlerinage du Puy resta, durant tout le Moyen Âge, le plus renommé de France, d’autant que l’une des quatre grandes voies conduisant à Saint-Jacques-de-Compostelle passait par-là. L’évêque Godescalc est cité comme le premier pèlerin de Compostelle en 951.
En 1095, le pape Urbain II désigne l’évêque du Puy, Adhémar de Monteil comme légat pour la première croisade.
Au moment de la féodalité, le Velay avait été donné en apanage au duc de Guyenne, Guillaume d’Auvergne. En 1162, un différend s’éleva entre celui-ci et l’évêque du Puy. Ce dernier, ayant été molesté, porta l’affaire devant le roi de France Louis VII le Jeune, qui donna raison au prélat et retira son comté à Guillaume pour l’offrir à l’évêque. Dès lors, celui-ci ne releva plus, pour le temporel, que du souverain qui, en 1307, intégra définitivement le Velay au domaine royal, Philippe le Bel partageant désormais sa seigneurie avec le pontife. Ceci, afin de faire pièce aux Polignac, véritable dynastie, la plus illustre de la région, qui rançonnaient les riches pèlerins et les marchands attirés nombreux par la perspective de fructueuses affaires.
Si le roi de France se décida à intervenir, c’est qu’avant lui un pauvre charpentier, Durand, avait déclaré la guerre sainte à ces « Cotereaux. » Ayant reçu mission de la Vierge de réunir les hommes valides, il donna la chasse à ces aventuriers, dont il pendit jusqu’à 500 à la fois. Le goût du sang entraîna ces nouveaux croisés à de tels excès que le roi dut y mettre bon ordre. D’où le traité de partage de 1307. L’évêque, qui s’était appuyé sur les commerçants pour résister aux Polignac, dut consentir des concessions et Le Puy devint une commune élisant ses consuls.
Le Puy, au Moyen-Age, est une ville religieuse mais aussi une ville littéraire prestigieuse. L’académie de Saint-Mayol accueille des étudiants venus de toute l’Occitanie. La ville est également renommée pour ses cours poétiques en langue d'oc.
Le Velay dépend après cette date du gouvernement royal du Languedoc, une sénéchaussée indépendante demeure au Puy jusqu’en 1789.
Outre son pèlerinage, Le Puy doit aussi une partie de sa prospérité à sa dentelle, mentionnée pour la première fois en 1408. Malheureusement, en 1640, le Parlement de Toulouse, assailli de réclamations par les nobles et les bourgeois qui se plaignaient de ne plus trouver de servantes (on comptait à cette époque dans la région 70 000 femmes fabriquant de la dentelle sur leur carreau) en interdit le port sur les vêtements, d’où désolation et chômage chez les dentelières. C’est alors que Saint François Régis, père jésuite, ému de cette situation, parvint à faire annuler la décision du Parlement.
Fidèle à sa foi catholique, Le Puy résista toujours victorieusement aux attaques des Huguenots cévenols qui firent subir de grands dommages à la ville. L’évêque, Mr de Sénectaire, prit l’épée et revêtit la cuirasse pour repousser au loin les ennemis de la Vierge. Pendant de longs mois, Le Puy se refusa à reconnaitre Henri IV comme roi de France malgré son abjuration.
À la Révolution, le Velay suivit le sort de toutes les anciennes provinces françaises et devint, sous l’Empire, le département de la Haute-Loire avec Le Puy comme chef-lieu.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
- 1995 | Bernard Jammes 19..-1990
Pierre PHILIBERT 1990-1995 |
UDF | |
1995-2001 | Serge Monnier | Enseignant | |
2001 - 14 mars 2008 | Arlette Arnaud-Landau | PS | Fonctionnaire du Trésor (en retraite) |
14 mars 2008 - | Laurent Wauquiez | UMP | Porte-parole, puis Secrétaire d'Etat à l'Emploi du gouvernement Fillon |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 |
---|---|---|---|---|---|---|
26 045 | 26 389 | 26 594 | 24 064 | 21 743 | 20 490 | 19 976 |
[modifier] Économie
Le Puy en Velay est le siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Puy-en-Velay/Yssingeaux. La ville se développe peu à peu,les entreprises les plus importantes sont les tanneries du puy, foyer Vellave, Fontanille. Le plus gros employeur est le Centre Hospitalier Emile Roux.
[modifier] Ponots célèbres (par date de naissance)
- Sébastien Caquard, évêque de Saint Arnoul de 1034 à 1069
- Pèire Cardenal, (1180-1278), troubadour de tout premier plan, l'un des plus grands poètes de l’Europe du Moyen-Âge.
- Anne-Marie Martel, 1644-1673, fondatrice de la congrégation des Sœurs de l'Enfant-Jésus.
- Pierre Julien, (1731-1804) sculpteur français, considéré comme un maître du néo-classicisme.
- Marquis de La Fayette, 1757-1834, né au Château de Chavaniac à quelques kilomètres du Puy. Il s'est notamment illustré lors de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique.
- Jules Vallès, (1832-1885), est né au Puy. Il fut écrivain et journaliste. Auteur de "L’enfant".
- Courtol, (1834-1902), chasseur de vipères.
- Émile Reynaud, (1844-1918), dont la famille est originaire du Puy-en-Velay, s’y installe pendant plusieurs années et y proposera, en 1875, des conférences de vulgarisation scientifique avec projections lumineuses. Celles-ci obtiendront un beau succès auprès de la population locale.
- Charles Dupuy, (1851-1923), homme politique Français, président du Conseil à plusieurs reprises sous la IIIe République.
- Marie Émile Fayolle, (1852-1928), Maréchal de France.
- Charles Maurin, (1856-1914), peintre et graveur français
- Victor Constant, (1869-1953), parlementaire puis membre du Conseil national de Vichy.
- Louis Germain-Martin (1872-1948), homme politique.
- Roger Priouret (1913-), journaliste
- René Privat (1930-1995, coureur cycliste
- Francis Graille, né en 1955, président du club de football du Lille OSC en 2001-2002, puis président-délégué du Paris Saint-Germain.
- Grégory Coupet, né en 1972, footballeur (gardien de but de l'Olympique Lyonnais, sélectionné en équipe de France).
- Lilian Astier, né en 1978, footballeur de Libourne-Saint-Seurin
- Sidney Govou, né en 1979, footballeur (Olympique Lyonnais, sélectionné en équipe de France).
- Bruno Julliard, né en 1981, ancien président de l'UNEF.
- Julien Malzieu, né en 1983, joueur de rugby (AS Monferrandaise, sélectionné en équipe de France).
- Marion Bartoli, né en 1984, joueuse de tennis, finaliste du tournoi de Wimbledon 2007 et membre de l'équipe de France de Fed Cup 2004
- Jérémy Perbet, né en 1984, footballeur (SCO Angers, Ligue 2).
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Le Puy-en-Velay est classée ville d’art et d’histoire.
Chapelle Saint Michel d'Aiguilhe |
Façade de la cathédrale Notre-Dame |
||
[modifier] Spécialités
- La verveine verte du Puy. C'est un digestif alcoolisé produit depuis 1859 [1].
- La dentelle du Puy [2].
- La lentille AOC verte [3] [4].
[modifier] Jumelages
La ville du Puy-en-Velay est jumelée avec :
[modifier] Événements
- Chaque année en Septembre sont organisées sur un week-end de grandes fêtes Renaissance dites Fête du Roi de l'Oiseau, en référence à une ancienne tradition où le vainqueur d'un tir à l'oiseau devenait pour un an roi de la ville.
- Les 15 km internationaux du Puy, est une course nationalement connue qui se déroule tous les ans, le 1er mai.
[modifier] Liens internes
- Notre-Dame du Puy-en-Velay
- Curial et Guelfe, roman chevaleresque dans lequel Le Puy-en-Velay, sous le nom médiéval de Puy-Notre-Dame, est l'un des cadres où se déroule l'action.
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- Site officiel du Puy-en-Velay
- Office du Tourisme du Puy-en-Velay
- Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay.
- Le Puy-en-Velay sur le site de l'Institut géographique national
- Le Puy-en-Velay sur le site de l'Insee
- Le Puy en Velay en 3D
Étape précédente Lieu de rassemblement |
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle Via Podiensis |
Étape suivante Vals-près-le-Puy |