Auvergnat
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Parlé en | France | |||
Région | Sud de la France | |||
Nombre de locuteurs | 1,5 million | |||
Typologie | SVO Syllabique |
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Classification par famille | ||||
- Langues indo-européennes (Dérivée de la classification SIL)
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Statut officiel et codes de langue | ||||
Officielle en |
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Régi par | Mantenènça d'Auvernha del Felibrige (norme classique), Cercle Terre d'Auvergne (norme bonnaudienne) Escolo Auvernhato (graphie moderne) | |||
ISO 639-1 | oc | |||
ISO 639-2 | oci | |||
ISO/DIS 639-3 |
(en) auv |
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SIL | AUV | |||
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Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (voir le texte en français)
Totas las personas naisson lieuras e egalas en dignitat e en drèit. Son dotadas de razon e de consciéncia mas lor chau agir entre guessas dinc un eime de frairessa.
Ta la proussouna neisson lieura moé parira pà dïnessà mai dret. Son charjada de razou moé de cousiensà mai lhu fau arjî entremeî lha bei n'eime de freiressà.
Toutos las persounos naissou lieuros e egalos en dignitat e en drèit. Sou doutados de razou e de counsciéncio, mas lour chau agi entre guessos dinc un eime de frairesso. |
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Voir aussi : langue, liste de langues, code couleur |
Sommaire |
[modifier] Définition
L'auvergnat est une variété dialectale de la langue d'oc. Il est parlé essentiellement en Auvergne.
[modifier] Répartition géographique
Les limites de l'auvergnat ne coïncident pas avec celles de l'actuelle région d'Auvergne ni avec celles de la province traditionnelle d'Auvergne.
Elles englobent :
- tout le département du Puy-de-Dôme ;
- une bonne partie du département du Cantal : en gros l'arrondissement de Saint-Flour et celui de Mauriac (tandis que l'arrondissement d'Aurillac et le canton de Pierrefort parlent une forme de guyennais avec des conjugaisons auvergnates) ;
- la plus grande partie de la Haute-Loire (sauf Yssingeaux qui parle vivaro-alpin) ;
- la moitié sud du département de l'Allier ou province du Bourbonnais, vers Montluçon et Vichy (la moitié nord, vers Moulins, est traditionnellement de langue française) ;
- une large frange à l'est du Limousin, dans le département de la Corrèze, vers Ussel et Bort-les-Orgues. Il s'agit d'une zone de transition entre les dialectes auvergnat et limousin ;
- les communes de Noirétable et La Chamba, à l'ouest du département de la Loire.
Si l'on part du cadre de l'actuelle région d'Auvergne, on parle donc oc partout, sauf dans le nord de l'Allier qui est de langue d'oïl.
[modifier] Vitalité et conscience linguistiques
On peut se faire une idée du degré de vitalité de l'auvergnat d'après un sondage de 2006, réalisé dans la région Auvergne[1].
La dénomination la plus répandue pour l'une ou l'autre des deux langues parlées en région Auvergne est le terme patois (78% de la population) au côté de termes plus régionalisés, une certaine conscience des identités culturelles émergeant au travers de dénominations telles que auvergnat (10%), occitan (8%), bourbonnais (5%) ou langue d’oc (4%).
La langue régionale, qu’elle soit d'oc (dans l'ensemble de la région Auvergne) ou d'oïl (au nord de l'Allier), représente une forte réalité de la région :
- 61% déclarent comprendre plus ou moins bien leur langue régionale dont 22% facilement ou parfaitement ;
- 42% déclarent savoir la parler plus ou moins bien dont 12% facilement ;
- 29% déclarent la lire plus ou moins bien dont 10% assez facilement ;
- 17% déclarent l’écrire plus ou moins bien dont 4% facilement.
Malheureusement une bonne partie de la population qui comprend ou parle un peu ou couramment, ne sait pas lire ni encore moins écrire.
La transmission de la langue se fait pour l'essentiel dans le cadre familial (grands-parents à 61%, ou encore l’entourage à 50%) avec une part très faible par le réseau institutionnalisé qu'est l'école (10%). Ici se pose le problème du rôle de l'État dans celle-ci puisque 40% des gens qui n’ont pas appris la langue à leurs enfants regrettent maintenant de ne l'avoir pas fait. Ce regret est encore plus fort chez les générations montantes (58% chez les moins de 35 ans). De plus le souhait d'apprendre est très présent. Il est le plus fort chez les moins de 35 ans (23%). Le désir de voir la langue être proposée à l'école est le plus fort dans les départements suivants : Haute-Loire (53%), Puy-de-Dôme (51%) et Cantal (74%). Le souhait que ses propres enfants apprennent la langue est très fort (41%) et se renforce chez les jeunes générations (58% chez les moins de 35 ans). 71% des habitants de la région se déclarent favorables au maintien et au développement de la langue et de la culture régionales, encore davantage chez les moins de 35 ans (76%). Pour ce faire, ils souhaitent voir différentes institutions jouer leur rôle :
- France 3 Auvergne devrait proposer des émissions en langue régionale à 54% ;
- la région (54%), l'Éducation nationale (43%), le ministère de la culture (42%) et les communes sont vus par les habitants de l'Auvergne comme étant les acteurs légitimement en devoir de transmettre et de développer leur langue et leur culture.
[modifier] Classifications de l'auvergnat : langue et dialectes
Au sein de l'occitan, certains linguistes incluent l'auvergnat dans un groupe dialectal nord-occitan, conjointement avec le limousin et le vivaro-alpin.
On distingue deux variétés principales de l'auvergnat :
- le nord-auvergnat (ou bas-auvergnat) dans le Puy-de-Dôme et l'Allier (Bourbonnais) et la Haute-Loire au nord de Brioude.
- Dans le sud de l'Allier (Bourbonnais), le nord-auvergnat connaît une variété locale qui a reçu des influences particulièrement fortes du français, mais les traits linguistiques auvergnats y restent dominants. Cette zone de transition vers le français, qu'on appelle le Croissant, englobe aussi la frange nord du domaine limousin. Voir aussi l'article bourbonnais.
- le sud-auvergnat (ou haut-auvergnat) dans le Cantal, la Haute-Loire (avec une partie de l'Ardèche et la plus grande partie de la Lozère).
La thèse selon laquelle l'auvergnat serait une langue indépendante, distincte de l'occitan, a trouvé peu d'écho parmi les linguistes, et notamment parmi les spécialites de la linguistique romane. Elle est plus particulièrement défendue par les partisans de la norme bonnaudienne qui a été développée spécifiquement pour l'auvergnat.
[modifier] Orthographes
L'auvergnat est écrit sous deux écritures.
- La norme néo-classique, inventée par Louis Alibert, propose un système graphique (ortographe) qu'il a développé tout d'abord pour le languedocien mais qui a été depuis lors adapté aux autres dialectes de l'occitan. C'est une graphie qui tend vers l'unité (1 graphème correspond à plusieurs prononciations possibles) et ne note donc pas tous les particularismes. Elle est rejetée par certains Auvergnats qui y voient une tentative de normativisation de leur variante, qu'ils voient tout à la fois d'origine extérieure (languedocienne), et inadaptée à ses particularités. Avant la graphie Alibertine, on avait déjà employéé une graphie dite moderne, utilisée depuis l'an 1600, continuation de la graphie de l'époque classique qui cependant tenait compte du changement de prononciation des voyelles. Avant 1600, on écrivait : « l'amor es fort e poderos » ; après 1600, on écrit : « l'amour es fort e pouderous en graphie moderne et « l'amor es fòrt e poderós en graphie alibertine. La norme alibertine est inspirée de celle du catalan et s'inscrit dans la lignée des graphies des grandes langues latines.
- La norme bonnaudienne ou écriture auvergnate unifiée (EAU) ou graphie arverne est apparue en 1973. Elle est une rupture volontaire avec la norme classique. Son principal promoteur est Pierre Bonnaud, qui dirige le Cercle Terre d'Auvergne. Ce système propose une norme exclusivement centrée sur l'espace auvergnat, en transcrivant le plus phonétiquement possible la langue parlée dans sa variété géographique en se basant sur une ortographe inspirée de celle du français.
[modifier] Revues
La seule revue à parution régulière en auvergnat est La Cabreta qui paraît tous les deux mois à Aurillac. Elle est écrite à cent pour cent en langue d'oc, majoritairement en aurillacois, et minoritairement en auvergnat. Mais il y a des articles en auvergnat à proprement parler dans chaque numéro.
Que ce soit en aurillacois ou en auvergnat, La Cabreta est à plus de 80 % en orthographe néoclassique et à 15 à 20 % en orthographe moderne.
En basse Auvergne apparaît la revue Bizà Neirà, très irrégulière dans sa parution, et majoritairement en français. La partie auvergnate est en « graphie arverne ».
[modifier] Notes et références
- ↑ Enquête de l'IFOP en 2006 pour le compte de l'Institut d'études occitanes de la Région Auvergne.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- linguistique
- dictionnaire des langues
- langues par famille
- langues indo-européennes
- langues romanes
- groupe gallo-roman
- auvergnat
- groupe gallo-roman
- langues romanes
- langues indo-européennes
- langues par famille
- dictionnaire des langues