Ligne 5 du métro de Paris
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Projets |
Métro ligne 5 | |
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Année d'ouverture | 1906 |
Dernière extension | 1985 |
Exploitant | RATP |
Conduite (Système) | Conducteur (PA) |
Matériel utilisé | MF 67 |
Points d’arrêt | 22 |
Longueur | 14,634 km |
Distance moyenne entre points d’arrêt |
697 m |
Communes desservies | 3 |
Fréquentation (voy. par an) |
86,1 millions 10e/16 |
La ligne 5 du métro de Paris est une ligne du réseau métropolitain de Paris. Cette ligne transversale nord-sud dessert aussi la banlieue nord-est de Paris. En revanche, son terminus sud, Place d'Italie, se situe dans Paris intra-muros.
Sommaire |
[modifier] Histoire
- Novembre 1903 : début des travaux du Viaduc ferroviaire d'Austerlitz au-dessus de la Seine
- 2 juin 1906 : mise en service du tronçon Gare d'Austerlitz (appelée Gare d'Orléans à l'époque) - Place d'Italie
- 13 juillet 1906 : livraison du Viaduc d'Austerlitz et prolongement au nord à Quai de la Rapée (station appelée à l'époque Place Mazas)
- 28 juillet 1906 : prolongement au nord jusqu'à Gare de Lyon, moyennant un rebroussement à Mazas.
- 17 décembre 1906 : suppression du tronçon Quai de la Rapée/Gare de Lyon (qui deviendra alors la voie des Finances) et prolongement au nord jusqu'à la station Jacques Bonsergent (Lancry à l'époque)
- 14 octobre 1907 : fusion avec la ligne 2 Sud. La ligne 5 emprunte alors l'actuel tronçon de la ligne 6 entre Place d'Italie et Charles de Gaulle — Étoile (Étoile seulement, à l'époque)
- 15 novembre 1907 : prolongement au nord jusqu'à Gare du Nord
- 2 septembre 1939 : fermeture de la station Arsenal
- 6 octobre 1942 : affectation du tronçon Place d'Italie - Charles de Gaulle — Étoile à la ligne 6 qui devient donc Nation - Charles de Gaulle — Étoile. Le terminus de la ligne 5 au sud est désormais Place d'Italie
- 12 octobre 1942 : prolongement au nord jusqu'à Église de Pantin, la boucle de l'ancien terminus Gare du Nord devenant une voie d'instruction pour le personnel (Gare du Nord USFRT).
- 25 avril 1985 : prolongement au nord jusqu'à Bobigny — Pablo Picasso.
- 2 septembre 2007 : travaux en vue de la remise en service de la boucle d'Italie entraînant la fermeture temporaire des quais du terminus Place d'Italie durant la période estivale. La station Campo-Formio devient le terminus provisoire de la ligne 5.
Suite aux bombardements que subit Paris lors de la Première Guerre mondiale, les lignes de métro aériennes sont contraintes à des mesures de défense passive imposées par les pouvoirs publics. Afin d'être moins visibles, les trains ne sont plus éclairés la nuit que par des lampes bleues de février à juillet 1918. Mais dans les tronçons souterrains des lignes, ces trains présentent un aspect tellement sinistre que les réclamations affluent, tant de la part du personnel que des voyageurs. La CMP est alors autorisée à procéder à des modifications électriques : les voitures sont éclairés par une série de cinq lampes blanches le jours et une de cinq lampes bleues la nuit, la troisième série demeurant éteinte par mesure d'économie[1].
[modifier] Tracé et stations
La longueur totale de la ligne 5 est de 14,634 kilomètres. L'interstation entre Bobigny — Pablo Picasso (Préfecture-Hôtel du Département) et Bobigny — Pantin — Raymond Queneau est la seconde plus longue du réseau avec 2 426 mètres, soit plus de 16% de la longueur totale de la ligne. La ligne 5 est aérienne entre les stations Quai de la Rapée et Saint-Marcel, à l'exception d'un court passage souterrain sous le débouché du Pont d'Austerlitz (Place Mazas). Elle est d'autre part au niveau du sol à la hauteur des ateliers de Bobigny.
[modifier] Liste des stations
En commençant par l'extrémité nord de la ligne 5 (les éventuels nombres entre parenthèses sont les correspondances disponibles à cette station) :
Station | Communes desservies | Correspondances[2] | |||
---|---|---|---|---|---|
o | Bobigny — Pablo Picasso Préfecture — Hôtel du Département |
Bobigny | 1 | ||
o | Bobigny — Pantin — Raymond Queneau | Bobigny, Pantin | |||
o | Église de Pantin | Pantin | |||
o | Hoche | Pantin | |||
o | Porte de Pantin Parc de la Villette |
19e | |||
o | Ourcq | 19e | |||
o | Laumière | 19e | |||
o | Jaurès | 10e, 19e | 2 7bis | ||
o | Stalingrad | 10e, 19e | 2 7 | ||
o | Gare du Nord | 10e | 2 4 B D E H K ter Picardie grandes lignes |
||
o | Gare de l'Est Verdun |
10e | 4 7 P ter Picardie ter Champagne-Ardenne grandes lignes |
||
o | Jacques Bonsergent | 10e | |||
o | République | 3e, 10e, 11e | 3 8 9 11 | ||
o | Oberkampf | 11e | 9 | ||
o | Richard-Lenoir | 11e | |||
o | Bréguet — Sabin | 11e | |||
o | Bastille | 4e, 11e, 12e | 1 8 | ||
o | Quai de la Rapée | 12e | |||
o | Gare d'Austerlitz | 5e, 13e | 10 C ter Centre grandes lignes |
||
o | Saint-Marcel | 13e | |||
o | Campo-Formio | 13e | |||
o | Place d'Italie | 13e | 6 7 |
(Les stations en gras servent de départ ou de terminus à certaines missions)
[modifier] Stations ayant changé de nom
Cinq stations de la ligne 5 ont changé de nom au fil des ans[3] :
- Place Mazas est devenue Pont d'Austerlitz le 15 octobre 1907 puis Quai de la Rapée le 1er juin 1916 ;
- Gare d'Orléans est devenue Gare d'Orléans - Austerlitz le 15 octobre 1930 puis Gare d'Austerlitz en 1979 ;
- Aubervilliers - Boulevard de la Villette est devenue Stalingrad le 10 février 1946 ;
- Lancry est devenue Jacques Bonsergent le 10 février 1946 ;
- Gare de l'Est est devenue Gare de l'Est - Verdun le 21 juin 1953.
[modifier] Stations à thème ou particulières
Deux stations de la ligne possèdent une décoration culturelle thématique originale et une est devenue une « station fantôme ».
Porte de Pantin évoque la Cité de la musique toute proche par un carrelage orné de notes de musique colorées.
Bastille possède sur le quai direction Bobigny des fondations d'un des murs de contrescarpe de l'ancienne prison de la Bastille, découverts lors de la construction de la ligne en 1905. Des lignes jaunes tracées au sol marquent les contours de l'édifice. La station expose également diverses vues de l'ancienne forteresse.
La station Arsenal, entre Quai de la Rapée et Bastille, a été fermée au public le 2 septembre 1939. Désaffectée, elle est néanmoins toujours traversée par le métro.
[modifier] Particularités
- le viaduc d'Austerlitz, enjambant la Seine entre les stations Quai de la Rapée et Gare d'Austerlitz, est constitué d'une seule travée de 140 m de long, soutenue par deux arcs paraboliques situés au-dessus. Cette disposition était nécessaire pour éviter de créer un pilier qui aurait gêné la navigation sur la Seine.
- elle pénètre la gare d'Austerlitz par le haut de l'établissement, une vingtaine de mètres au-dessus des voies de chemin de fer.
- La création d'une station « La Folie » le long du canal de l'Ourcq à Bobigny est possible, les emprises ayant été réservées, et assurerait la correspondance avec la Tangentielle Nord à Bobigny — La Folie. Cette station de métro ne fait toutefois pas partie du projet Tangentielle Nord.
[modifier] Raccordements
- Avec la ligne 2 (entre les stations Gare du Nord et Gare de l'Est sur la voie direction Place d'Italie, en talon). Ce raccordement communique aussi avec la ligne 4; il utilise en partie l'ancienne boucle terminus de Gare du Nord, maintenant utilisée comme centre de formation (Gare du Nord USFRT).
- Avec la ligne 7 (à la sortie de la station Gare de l'Est sur la voie direction Bobigny), simple bretelle en talon dans un tunnel commun aux deux lignes (quatre voies).
- Avec la ligne 3 (entre les stations République et Jacques Bonsergent sur la voie direction Bobigny en talon); ce raccordement, établi dans un tunnel à double voie sur une partie de sa longueur, comporte une voie de garage.
- Avec la ligne 8 (à l'entrée de la station République sur la voie direction Place d'Italie, en talon).
- Avec la ligne 1 (à la sortie de la station Quai de la Rapée sur la voie direction Place d'Italie, dans le court souterrain situé sous la place Mazas, entre la station aérienne Quai de la Rapée et la rampe d'accès au viaduc d'Austerlitz), en pointe.
- Avec la ligne 7 (entre les stations Place d'Italie et Campo-Formio sur la voie direction Bobigny, en talon).
- Avec la ligne 6 (à l'ouest de la boucle terminus de Place d'Italie) ce raccordement donne également accès aux ateliers d'Italie, initialement partagés entre les deux lignes.
[modifier] Ateliers
Le matériel roulant de la ligne 5 jadis entretenu aux ateliers d'Italie, partagés avec la ligne 6, est maintenant entretenu aux ateliers de Bobigny, raccordés par leurs deux extrémités entre les stations Bobigny — Pablo Picasso et Bobigny — Pantin — Raymond Queneau. Cet atelier est également raccordé aux voies du tramway T1, dont il entretient les rames.
[modifier] Exploitation
[modifier] Matériel roulant
La ligne 5 est actuellement équipée de rames MF 67. Le MF 67 a succédé au Sprague-Thomson entre 1978 et 1980. Le prototype "BOA 001" a circulé avec voyageurs vers 1990. Les ateliers de Bobigny ont réceptionné les rames MF 88 en 1993 et font actuellement de même avec le MF 2000 n° 001 destiné à la ligne 2.
Le 20 novembre 2007, la RATP a levé une nouvelle tranche de 49 rames MF 2000 destinées à la ligne 5 pour un montant de 189 millions d'euros. La livraison sera étalée de 2010 à 2012[4].
[modifier] Tarification et financement
La tarification de la ligne est identique à tout le reste du réseau et accessible avec les mêmes abonnements. Un ticket T+ permet un trajet simple quel que soit la distance avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro ainsi que le RER, mais uniquement dans Paris intra-muros pour ce dernier.
Le financement du fonctionnement de la ligne, entretien, matériel et charges de personnel, est assuré par la RATP. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, le STIF, présidé depuis 2005 par le président du Conseil régional d'Île-de-France et composé d'élus locaux. Il définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle de 3,5 milliards d'euros aux transporteurs de la région grâce au versement transport payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques[5].
[modifier] Trafic
La ligne 5 est une ligne au trafic moyen du réseau parisien, le nombre total de voyageurs transportés représente environ la moitié de la fréquentation de la ligne 1 mais le double des lignes 10 et ligne 11. De 1992 à 2004, le trafic est en augmentation de 11,2 %, ce qui place la ligne en troisième position en terme de croissance sur le réseau (hors ligne 14).
Année | 1992 | 1993 | 1994 | 1995[6] | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de voyageurs (en millions)[7] | 77,4 | 75,4 | 74,1 | 66,2 | 70,8 | 72,3 | 74,7 | 74,6 | 77,7 | 76,4 | 77,7 | 75,9 | 86,1 |
Les stations les plus fréquentées desservies par la ligne sont par ordre décroissant (en trafic annuel, toutes lignes incluses) : Gare du Nord (36,49 millions), Gare de l'Est (15,66 millions de voyageurs), République (15,14 millions de voyageurs), Place d'Italie (13,10 millions), Bastille (13,04 millions) et Gare d'Austerlitz (8,73 millions)[8]. En 1998, le trafic quotidien atteint 265 648 voyageurs en moyenne chaque jour ouvrable, 161 250 le samedi et 109 564 le dimanche[9].
[modifier] Prolongements envisagés
Cet article ou cette section contient des informations sur un projet de prolongement transport en Île-de-France.
Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les événements approchent.
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Un prolongement de la ligne au sud jusqu'à la place de Rungis est inscrit à la phase 3 (horizon 2020-2030) de l'avant-projet de SDRIF présenté par la région en novembre 2006.
Par ailleurs, le projet de Tangentielle Nord prévoit, à l'horizon 2016, la création d'une gare Bobigny - la Folie permettant une future correspondance entre cette ligne et la ligne 5 du métro, entre les stations Bobigny - Pablo Picasso et Bobigny - Pantin - Raymond Queneau, au niveau du Canal de l'Ourcq. L'emprise de cette station a été réservée lors du prolongement de la ligne 5 à Bobigny - Pablo Picasso mais son aménagement ne fait pas partie du projet.
[modifier] Tourisme
Monuments et quartiers touristiques desservis :
- la Place d'Italie, la Butte aux Cailles
- la Place de la Bastille
- les gares d'Austerlitz, de l'Est et du Nord
- la Villette
- le canal Saint-Martin
[modifier] Annexes
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
- Le patrimoine de la RATP, éditions Flohic, 1996 (ISBN 2-84234-007-8).
- Jean Robert, Notre Métro, éd. Jean Robert, Paris, 1983.
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail des éditions]
- Clive Lamming, Métro insolite [détail des éditions]
- Gaston Jacobs, Le métro de Paris : un siècle de matériel roulant, éditions la Vie du Rail, 2001 (ISBN 2-902808-97-6).
- Roger-Henri Guerrand, L'aventure du métropolitain, éd. La découverte, Paris, 1999.
- Sous la direction de François Gasnault et Henri Zuber : Métro-Cité : le chemin de fer métropolitain à la conquête de Paris, 1871-1945, édité par les musées de la ville de Paris, Paris 1997, ISBN 2-87900-374-1
- Le métro de Paris - 1899 - 1911 : images de la construction, éditions Paris Musées, Paris 1999 ISBN 2-87900-481-0
[modifier] Notes et références
- ↑ Jean Robert, op. cit., p 102
- ↑ Pour alléger le tableau, seules les correspondances avec les transports guidés (métros, trains, tramways, ...) et les correspondances en étroite relation avec la ligne sont données. Les autres correspondances, notamment les lignes de bus, sont reprises dans les articles de chaque station.
- ↑ Jean Robert, op. cit., p 491
- ↑ Alstom - La RATP lève une nouvelle tranche de 49 rames du métro MF2000 pour un montant de 189 millions d’euros
- ↑ Site officiel de la RATP - Le STIF
- ↑ Effet des grèves de décembre 1995
- ↑ Nombre total d'utilisations, entrants directs et correspondances du RER.
- ↑ Données de fréquentation : Statistiques 2005 du STIF, les transports en commun en chiffres, page 16 [pdf]
- ↑ Jean Tricoire, op. cit., p 340