Bourse des valeurs
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La bourse des valeurs, aussi appelée marché financier, est une bourse où s'échangent les valeurs mobilières, essentiellement des actions boursières et des obligations.
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[modifier] Valeurs inscrites sur ces bourses
C'est un marché secondaire, autrement dit portant sur des titres déjà émis (on pourrait dire marché de l'occasion), par opposition au marché primaire (on pourrait dire marché du neuf) où les nouvelles valeurs mobilières sont proposées à la souscription, lors de la création de l'entreprise ou au cours de sa vie.
La procédure d'introduction en bourse, consiste à inscrire une catégorie de titres dans une bourse et aux porteurs existants de vendre une partie de leurs titres au public pour permettre une première cotation.
[modifier] Rôles
Le rôle de la bourse des valeurs est d'assurer la liquidité (revente facile) aux détenteurs de titres, une possibilité qui indirectement facilite à l'origine leur émission. Elle facilite aussi certaines opérations financières par offre publique : OPA, OPE, OPV... C'est un outil qui permet des financements par l'épargne publique, soit directement soit indirectement par des organismes de placement collectif (par ex Sicav).
[modifier] Bourses autres que les bourses des valeurs
Il existe des institutions similaires, sous l'appellation « bourse de commerce » pour l'achat et la vente de marchandises et autres biens, sous forme de lots standardisés.
[modifier] Fonctionnement
Les ordres de bourse, d'achat ou de vente, sont présentés en bourse par des professionnels (sociétés de bourse et banques) pour le compte de leurs clients particuliers et institutionnels.
Les achats et ventes et leur paiement ont lieu traditionnellement au comptant (marché au comptant), mais certaines bourses ont fortement développé des activités de (marché à terme) et de contrats dérivés sur valeurs, devises ou marchandises.
Il existe différents types d'ordre :
- Ordre à cours limité
- Ordre à seuil de déclenchement
- Ordre à la meilleure limite
[modifier] De Toulouse à New-York, sept siècles d'histoire
C'est en 1250 que Toulouse a vu naître la première société dont les titres pouvaient s'échanger. Ces 96 parts, dénommées "Uchaux", voyaient leur prix varier en fonction de la conjoncture économique. La "Société de Moulins de Bazacle" est restée cotée jusqu'à très tardivement à la Bourse, 1946, sous le nom de "Société Toulousaine d'Electricité de Bazacle".
Le concept de Bourse fait plutôt référence à un élargissement du nombre d'investisseurs susceptibles d'acheter les parts de sociétés, et suggère une publicité des informations sur ces sociétés. A Bruges, capitale des Flandres après avoir été celle de la Hanse, l'aubergiste Van der Beurse accueille vers 1269 les réprésentantsdes 17 comptoirs de grandes activités implantées dans la ville. Chez lui, on échange les monnaies et surtout les informations sur les cargaisons et les prix futurs des marchandises, ce qui suggère d'avoir une idée de l'évolution de l'offre et la demande de chacune d'entre elles au quatre coins du monde connu. La Bourse moderne est née.
L'historien Fernand Braudel cite des études montrant que le quartier du Rialto de Venise était encore plus proche d'une vraie bourse des valeurs, car les marchands du grand commerce mondial y échangeaient des participations dans les galères vénitiennes, divisées en carats, mais à chaque fois pour un voyage, donnant droit au partage de la marchandise. La fluidité du capital y était telle qu'un même négociant pouvait être actionnaire de carats sur un navire parti au loin, par exemple en Mer Noire, tout en étant émetteur de carats sur un autre navira qu'il conduisait sur une autre partie du Globe, par exemple à Bruges, grand partenaire commercial mais aussi financier de Venise.
Quand le port de Bruges s'ensable, la grande rivale voisine Anvers prend le relais grâce à son port sur l'Escaut, alors principale artère fluviale des Flandres et du Hainaut, les nouveaux pays de la protoindustrie du drap et à sa Bourse, où existent déjà toutes les sophistications (vente à terme, liquidation mensuelle, etc...). Anvers est aussi la capitale des premiers imprimeurs, comme le flammand Plantin, cinquante ans après les (re) découvertes de Gutemberg.
Les guerres de religion déciment Anvers. Les bourgeois protestants fuient au Nord, à Amsterdam la protestante, où une Bourse encore plus moderne voit le jour, avec comme valeur vedette la légendaire Compagnie néerlandaise des Indes orientales, dès 1602, qui réussit une énorme levée de fonds auprès des marchands de la ville, la dotant de fonds propres dix fois supérieurs à celle de sa rivale, la Compagnie anglaise des Indes orientales, fondée deux ans plus tôt.
En France, la Bourse de Lyon a vu le jour le jour un peu plus tôt aux environs de 1540, mais essentiellement pour des effets de commerce et de l'escompte. [1]
Dans son livre "Si la Bourse m'était contée", André Kostolany raconte que la première bourse de valeurs organisée d'Europe, en tant que bâtiment dédié, est née à Anvers en 1592, mais qu'il a fallu attendre, en France, 1613, pour qu'un bâtiment spécialisé soit édifié sur le lieux des échanges, au Pont-Neuf (dans les villes italiennes de Florence et Venise, les échanges avaient lieu aussi sur un pont, respectivement le Ponto Vecchio et le Rialto).
En 1572, devant le développement des "courratiers", Charles IX rédige un édit fixant les règles de la profession. En 1639, le terme "courratier" est définitivement abandonné pour le terme de "agent de change", utilisé jusqu'à très récemment. Sur le pont au Change, alors en bois, on échange surtout les centaines de monnaies battues aux quatre coins du Royaume. Le cambiste a son banc, qui est romptu en cas de problème, donnant naissance au mot "banqueroute"[2].
En 1719, un écossais du nom de John Law ouvrit une institution bancaire à Paris, qui fit faillite après le krach de la Compagnie sur le Mississipi, chargée de financer le développement de la Louisiane, une colonie française encore sous-développée et qui le restera avant d'être vendue en 1803 aux Etats-Unis, qui ont besoin d'espace pour de nouvelles plantations permettant de faire face au boom de la nouvelle industrie brtiannique, au moment précis où l'histoire de la culture du coton se déplace d'Asie en Amérique.
La Bourse de Paris s'est tenue sucessivement Pont au Change, puis rue Quincampoix, place Vendôme, sur les lieux actuels de la Bourse de Commerce (près du Forum des Halles) et au Palais Royal. Mais il faut attendre le 19ème siècle et la République pour qu'ele obtienne un lieu bien à elle avec le Palais Brogniard. L'Italie et l'Espagne acquierent aussi des bourses vers 1830, bien après les pays de l'Europe du Nord.
Les nouveaux souverains anglicans envoient sir Thomas Gresham copier la Bourse d'Anvers sur la place de Londres dès 1575. Le Royal Exchange sera progressivement envahi par les négociants juifs et protestants venus de Hollande au siècle suivant. Leur présence bruyante suscite des remous qui les amène à se réunir dans des cafés pour fonder une bourse concurrente plus moderne, le Stock Echange.
Aux Etats-Unis d'Amérique, l'indépendance de 1784 est immédiatement suivie de la création de bourses vigoureuses à Boston, [(Philapdelphie]] et New-York où les courtiers se réunissent près de la rue du mur vers 1790, quatre-vingt dix ans avant que l'un d'entre eux, Charles Dow, n'édite dans son journal en 1884 une liste des valeurs de référence qui devient en 1896 l'indice Dow Jones.
[modifier] Formation des cours
Les cours auxquels sont réalisées les transactions sont, en première approximation (Voir fluctuation des cours de la bourse), fonction de la loi de l'offre et de la demande : si la demande est plus forte que l'offre, les prix seront élevés, et inversement.
En pratique, acheteurs et vendeurs étant capables de mimétisme, chose commune dans toute activité humaine et sociale, il arrive que l'offre ou la demande, et en conséquence la tendance des cours (marché baissier, marché haussier), connaissent des emballements exagérés (voir finance comportementale).
[modifier] Principales bourses des valeurs
La plus grande bourse des valeurs du monde est le New York Stock Exchange, appelé plus communément Wall Street. Une bourse également très active, située aussi à New York et spécialisée dans les entreprises récentes ayant une activité innovante, est le NASDAQ.
Les bourses de Chicago (CBOT et CME), des bourses de commerce spécialisées dans les céréales à l'origine, sont devenues parallèlement le premier marché des taux d'intérêts au monde grâce à la cotation à terme des bons et obligations du Trésor américain.
A Paris, le Palais Brongniart fut un lieu d'échange « à la criée » jusqu'à la fin des années 1980 et la mise en place de la « cotation électronique » permettant aux transactions d'être réalisées par liaisons informatiques. La criée subsiste jusqu'en 1999 pour les contrats à terme sur indice boursier et taux d'intérêt. En 2000 dans le cadre d'Euronext, une bourse réunit la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal et le marché de dérivés LIFFE de Londres.
D'autres grandes bourses de valeurs sont situées à Londres, Tōkyō, Hong Kong, Francfort, Toronto, Sydney et Moscou.
À Abidjan, pour l'Afrique de l'ouest, existe la BRVM.
(fin octobre 2007)[3]
Région | Bourse | Valeur du marché (en billions de dollars) |
Chiffre d'affaires total (en billions de dollars) |
---|---|---|---|
Afrique | Johannesburg | 0.940 | 0.349 |
Amérique | NASDAQ | 4.39 | 12.4 |
Amérique | São Paulo | 1.40 | 0.476 |
Amérique | Toronto | 2.29 | 1.36 |
Amérique/Europe | New York (Wall Street) | 20.7 | 28.7 |
Asie | Australie[4] | 1.45 | 1.00 |
Asie | Bombay | 1.61 | 0.263 |
Asie | Corée | 1.26 | 1.66 |
Asie | Hong Kong | 2.97 | 1.70 |
Asia | Inde | 1.46 | 0.564 |
Asie | Shanghai | 3.02 | 3.56 |
Asie | Shenzhen | 0.741 | 1.86 |
Asie | Tokyo | 4.63 | 5.45 |
Europe | Francfort | 2.12 | 3.64 |
Europe | Italie | 1.13 | 1.98 |
Europe | Londres | 4.21 | 9.14 |
Europe | Madrid | 1.83 | 2.49 |
Europe | Moscou (MICEX)[5] | 0.965 | 0.488 |
Europe | OMX[6] | 1.38 | 1.60 |
Europe | Suisse | 1.33 | 1.58 |
- ↑ Histoire de la Bourse de Paris, de 1250 à 1900 (sur Edubourse.com)
- ↑ Histoire de la Bourse de Paris, de 1250 à 1900 (sur Edubourse.com)
- ↑ (en) World Federation of Exchanges
- ↑ Derniers chiffres en date (septembre 2007).
- ↑ Derniers chiffres en date (juin 2007).
- ↑ L'OMX inclut les bourses de Copenhague, Helsinki, Island, Stockholm, Tallinn, Riga et Vilnius.
[modifier] Fiscalité
En France, les plus-values sont taxés à 29% (18%+ 11%) au delà d'un seuil de cession fixé, à partir de 2008, à 25000€ par an.
Importantes, ces plus-values peuvent être requalifiées en « bénéfices non commerciaux » et imposés au barème progressif de l'impôt sur le revenu.