Fluctuation des cours de la bourse
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Les fluctuations des cours des bourses des valeurs résultent de 3 facteurs d'importance à peu près égales :
- les performances intrinsèques de la société
- des facteurs macro-économiques
- des facteurs psychologiques
Lorsque la conjonction de ces 3 facteurs est globalement favorable, les investisseurs cherchent à acheter le titre, même à un cours un peu supérieur au cours actuel : le cours monte.
Lorsque la conjonction de ces 3 facteurs est globalement défavorable, les investisseurs cherchent à se débarrasser du titre, même à un cours plus bas que l'actuel : le cours baisse.
Lorsque les acheteurs sont beaucoup plus nombreux que les vendeurs, le cours monte fortement. Il peut être bloqué par l'AMF (Autorité des Marchés Financiers). Le cours est alors réservé à la hausse en attendant qu'un équilibre se trouve.
Inversement, lorsque les vendeurs sont beaucoup plus nombreux que les acheteurs, le cours baisse fortement. Le cours peut être réservé à la baisse par l'AMF en attendant qu'un équilibre se trouve.
Quand le cours d'une action baisse à moins de 1 dollar ou 1 euro, il reçoit l'appellation de penny stock.
Sommaire |
[modifier] Influence des performances de la société
Quand la société réalise de bons résultats (=que son bénéfice augmente), cela va avoir un effet à la hausse sur le cours.
On mesure la corrélation entre les bénéfices et le cours par le PER (Price /Earning Ratio), c'est-à-dire le ratio cours/BNPA (Bénéfice Net Par Action) Les comparaisons de PER n'ont de sens qu'entre sociétés du même secteur.
Mais les investisseurs sont plus sensibles aux perspectives de performances, qu'au résultat présent. C'est ce qui fait que si une société annonce de bons résultats, mais que les perspectives sont défavorables pour les mois qui suivent, le cours ne montera pas et pourra même baisser.
Événements ayant généralement un effet à la hausse sur le cours :
- Annonce de bons résultats
- Prévisions de bons résultats dans les mois qui suivent
- Plan de restructuration destiné à diminuer les frais généraux
- Vente d'un secteur de l'entreprise moins rentable que la moyenne de l'entreprise
- Vente d'un secteur qui n'est pas dans le cœur du métier de l'entreprise (car on suppose que l'entreprise recentrée aura une meilleur rentabilité)
- Vente de filiale de l'entreprise avec une forte plus value par rapport au prix payé précédemment pour l'acquérir
- Rachat d'actions par la société (quand la société rachète ses propres actions). Ces informations sont publiques sur le site de l'AMF.
- Rachat d'actions de la société par ses dirigeants : cela dénote une confiance des dirigeants dans le potentiel de la société qu'ils gèrent. Ces informations sont publiques sur le site de l'AMF.
- Arrivée d'un dirigeant avec une réputation flatteuse
- OPA (Offre Publique d'Achat) quand la société est la cible d'une OPA, c'est-à-dire quand une autre société propose d'acheter ses titres à un cours supérieur au cours actuel
Les évènements inverses ont un effet à la baisse. Avec aussi l'augmentation de capital (par opposition au rachat d'actions par la société) et l'OPA quand la société en est à l'origine (elle essaie d'en acquérir une autre en payant un prix supérieur au cours actuel)
[modifier] Influence de facteurs macro-économique
Un climat économique favorable (période de croissance) va avoir un effet positif sur la plupart des cours. A l'inverse, un climat de récession les poussera à la baisse.
Les perspectives du secteur de l'entreprise (distribution, pétrole, technologie) a aussi une forte influence sur tous les titres du secteur, indépendamment du climat économique général.
Les bons résultats annoncés par une société concurrente (société du même secteur) a souvent un effet à la hausse. Même si les deux sociétés sont dans une situation de forte concurrence (ex : Alstom et Siemens)
La hausse des taux d'intérêt (fixés aux US par la FED et en Europe par la BCE) a un effet négatif sur la bourse. En effet, elle entraîne une hausse du coût du crédit et gêne donc le développement des entreprises. Elle réduit aussi la rentabilité des obligations. Par contre, elle a pour but de lutter contre l'inflation.
La publication de statistiques économiques : inflation, chômage, confiance des consommateurs ou des chefs d'entreprise a aussi de l'influence. Ainsi que des indicateurs normés publiés par des instituts ou des universités reconnus par le marché. (ex. Université du Michigan aux USA)
Des agences de notation (Moody's, Standard & Poor's, Fitch Ratings...) attribuent aussi des notes à la plupart des grandes sociétés. Ces notes sont censées représenter la solidité financière de la société. La baisse de la note d'une société entraîne souvent une baisse du cours car elle correspond à une prévision de dégradation des résultats. La baisse de la note gênera aussi l'entreprise dans son développement. Car les banques lui demanderont un taux d'intérêt plus élevé pour leurs futurs crédits.
La hausse du cours d'une devise défavorise les sociétés exportatrices de la zone de la devise : elles auront plus de mal pour exporter car elles seront devenues moins compétitives. (ex. impact de la hausse de l'Euro sur la société EADS). A l'inverse, elle a un effet favorable sur les sociétés importatrices, ou les sociétés dont l'essentiel du marché est hors de la zone.
Les hausses des cours du pétrole et du gaz a un effet favorable sur les sociétés pétrolières et surtout para-pétrolières (prospection, extraction, transport, stockage). Elles ont un effet défavorable sur les sociétés de transport (compagnies aériennes, transports routiers).
Les hausses de cours des métaux ont un effet favorable sur les sociétés productrices (sociétés minières, de première transformation). Elles ont un effet défavorable sur les secteurs qui consomment ces métaux, tels que le bâtiment et les travaux publics.
Les hausses de cours de produits alimentaires ont un effet favorable sur les semenciers, les sociétés de matériels agricoles, les sociétés agro-alimentaires bien établies qui peuvent répercuter les coûts dans leurs prix de vente. Elles ont un effet défavorable sur les sociétés qui ne peuvent pas répercuter leurs coûts.
Des évènements extérieurs peuvent avoir un effet souvent à la baisse sur les cours : menaces de nationalisation par les dirigeants d'un pays ou la société est implantée, appel au boycott...
[modifier] Influence des facteurs psychologiques
- 'Les rumeurs' (fondées ou non) : rumeurs de bons (ou de mauvais) résultats, rumeurs d'OPA
On rappelle qu'utiliser des informations privilégiées à son profit ou au profit de tiers est un délit puni par la loi : délit d'initiés.
- 'Les tendances et les modes', comme celle des sociétés internet qui a provoqué une bulle spéculative au début des années 2000.
Les réactions (sous-réactions et surréactions notamment) individuelles et collectives des investisseurs au marché sont étudiées par la finance comportementale
- 'Les méthodes de bourse' : quand elles sont appliquées par de nombreux investisseurs, elles peuvent être auto-réalisatrices : quand de très nombreux investisseurs vendent (ou achètent) un titre dont le cours réalise une certaine figure d'analyse technique.
- 'Les comportements moutonniers' qui amplifient une hausse ou une baisse au-delà du raisonnable. Il pêuvent notamment aboutir à une utilisation trop intensive du levier financier sur les marchés à terme (achats à terme ou ventes à terme, notamment à découvert), ainsi que des options boursières et ceux des 'produits dérivés'.
[modifier] Proverbes boursiers
- Tant qu'on n'a pas vendu, on n'a pas perdu
- Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel (=un titre ne peut pas monter indéfiniment)
- On ne rattrape pas un couteau qui tombe (=il ne faut pas acheter un titre évoluant à la baisse)
- Acheter au son du canon, vendre au son des violons (=acheter en période de crise, vendre en période d'euphorie)
- In may, sell all and go away ! (En mai, vends tout et tire-toi ! Le mois de mai a la réputation d'un mois baissier)
- Acheter la rumeur et vendre la nouvelle (=un titre monte davantage au début d'une rumeur que quand elle se confirme)
- Si notre famille (les Rotschild) a autant gagné, c'est en vendant trop tôt
- Les performances passées ne préjugent pas des performances futures
Ces proverbes sont bien connus du monde boursier, mais le débat est vif à propos de la validité de chacun.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Livres
- Secrets pour gagner en bourse par Stan Westein ; Valor Editions ; 2T 2000 ; 343 pages