Traité de Paris (1763)
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Le traité de Paris de 1763 met fin à la guerre de Sept Ans et réconcilie, après trois ans de négociations, la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne. Les préliminaires sont signées le 3 novembre 1762. Le traité définitif est signé le 10 février 1763.
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[modifier] le dispositif du Traité
En prélude à ce traité, le 8 septembre 1760, le gouverneur Vaudreuil cédait le Canada et toutes ses dépendances à la force d'invasion britannique à Montréal. Mais les alliés autochtones des Français avaient conclu une entente avec les Britanniques à Oswegatchie (25 août), tout comme l'avaient fait à Longueuil les Hurons de Lorette (5 septembre) et la colonie demeurait donc sous occupation et sous régime militaires (1760-1763) jusqu'à la négociation d'un traité de paix définitif.
Aux termes de ce traité, en Europe, la France restitue Minorque qu'elle avait prise le 29 juin 1756, évacue les territoires des alliés de l'Angleterre en Allemagne, ainsi que les territoires du Hanovre, propriété personnelle du Roi d'Angleterre. L'Angleterre rend Belle-Ile, prise en 1761.
Dans le reste du monde, la Grande-Bretagne obtient de la France l'île Royale (île du Cap-Breton) et le Canada, y compris le bassin des Grands Lacs et la rive gauche du Mississippi. L'Espagne lui cède, quant à elle, la Floride. La France conserve des droits de pêche à Terre-Neuve et dans le golfe du Saint-Laurent. Elle acquiert Saint-Pierre-et-Miquelon et recouvre ses lucratives possessions dans les Antilles, ses comptoirs en Inde (Pondichéry) et son poste de traite des esclaves sur l'île de Gorée (Sénégal).
Conformément à la capitulation conditionnelle de 1760, la Grande-Bretagne garantit une liberté de religion limitée aux Canadiens.
De plus, la Louisiane est cédée par la France à l’Espagne en confirmation du traité de Fontainebleau du 3 novembre 1762.
Le bilan de ce traité est très positif pour la Grande-Bretagne qui acquiert un grand empire ; presque honorable pour la France qui demeure en mesure de défier la flotte britannique. Néanmoins le traité est la fondation de la domination future anglophone du monde, et la France a perdu son premier empire colonial.
L'Espagne n'atteint aucun de ses objectifs.