Scoutisme
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Le scoutisme (de l'anglais scout, lui même issu du vieux français "escoute" signifiant éclaireur) est un mouvement de jeunesse créé par Lord Robert Baden-Powell en 1907.
Les membres sont appelés « scouts » (suivant le terme anglais international d'origine) ou parfois « éclaireurs » (sa traduction) dans les pays francophones. Au sens strict, ces termes désignent les jeunes gens âgés de 11 à 14 ans ou de 11 à 17 ans (lorsque le mouvement est dit unitaire). Dans les pays francophones, les plus jeunes sont communément appelés des « louveteaux » ou des « jeannettes », et les plus âgés des « scouts », « guides », « pionniers », « caravelles », « compagnons », « JEM », « routiers », « aînés », etc.
Le guidisme est l'équivalent féminin du scoutisme. A partir des années 1970, certains mouvements scouts ont fait le choix de la mixité (ou de la « co-éducation ») dans les unités, tandis que d'autres conservent aujourd'hui des unités exclusivement masculines ou féminines.
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[modifier] Historique du mouvement
[modifier] Origines
Les prémices d'une idée de scoutisme datent du siège de Mafeking en Afrique du Sud au cours de la seconde guerre des Boers (1899-1902) au cours de laquelle Baden-Powell sert comme officier de commandement. Avec beaucoup d'astuce et de courage communicatif, il réussit à sauver la ville de Mafeking qui était assiégée depuis 217 jours par des troupes ennemies quatre fois plus nombreuses. Baden-Powell utilisa les jeunes de la ville appelés les cadets comme messagers pour transmettre des messages à pied et à vélo, comme observateurs, sentinelles et éclaireurs.
À la libération de la ville, le 16 mai 1900, Baden-Powell est acclamé comme un héros et est nommé major-général par la reine elle-même. Il prouva que des jeunes étaient tout à fait capables de réussir une mission, pourvu qu'on leur fasse confiance. Il publie ses observations sous le nom de « scouting » (l’art des éclaireurs) dans un petit fascicule destiné aux militaires appelé : « Aids to scouting ».
À son retour en Angleterre, Baden-Powell fut accueilli triomphalement. Il constate que « Aids to scouting » a un immense succès auprès des garçons britanniques et est utilisé par des éducateurs. Il reçoit même beaucoup de courriers de garçons lui demandant des conseils. Frappé par le spectacle d'une jeunesse britannique des quartiers désœuvrés livrée à la drogue et au tabac, souvent en mauvaise santé et délinquante, il décide de mettre l'expérience apprise à la guerre au service des jeunes gens, cette fois dans une optique de paix. « Sa carrière lui a permis de connaître les hommes pour leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes avec bienveillance et patience », commente Michel Seyrat, spécialiste de la pensée du fondateur du scoutisme[1].
S'inspirant de nombreuses expériences éducatives auprès des mouvements de jeunesse de l'époque, il reprend des éléments entiers des méthodes d'autres associations, suscitant parfois des conflits comme celui qui l'oppose à Ernest Thompson Seton. Mais ce qui le caractérise c'est sa capacité à synthétiser toutes ces lectures et toutes les expériences sur lesquelles il s'est documenté pour produire un mouvement de jeunesse qui possède ses propres références et ses rites caractéristiques. Notons parmi ses sources, les Wandervogel Allemands ou Autrichiens, les rites d'initiation Zoulous, la gymnastique développée en Allemagne par F.L. Jahn, sans compter les codes de chevalerie dont il n'était pas le premier à s'inspirer, suivant en cela l'exemple de Ruskin aux USA (Knight of King Arthur) ou le mouvement Woodcraft qui pratiquait déjà un système de badges.[réf. nécessaire]
Mais ce qui marque également Robert Baden-Powell, c'est sa propre adolescence et son environnement familial. Son enfance est bercée par le récit des aventures de son grand père, l'amiral William Henry Smyth. Il pratique la voile avec ses frères ce qui lui inspire plus tard plusieurs récits autobiographiques, notamment la construction du voilier de son frère avec quelques amis du métier.
Il apprend la répartition des responsabilités à bord, l'acquisition de compétences et la vie d'équipage. Un autre de ses ancêtres, John Smyth, explorateur, avait traversé l'Océan et sillonné la Virginie, alors territoire inexploré. Comment échapper à toutes ses influences quand sa mère l'autorise à accompagner Warington, l'ainé des Baden Powell, navigateur endurci, auprès duquel il acquiert une expérience de la navigation qui l'influencera durablement.[réf. nécessaire]
« À la fin de ma carrière militaire », dit Baden-Powell, « je me mis à l'œuvre pour transformer ce qui était un art d'apprendre aux hommes à faire la guerre, en un art d'apprendre aux jeunes à faire la paix ; le scoutisme n'a rien de commun avec les principes militaires. »
En 1907, alors âgé de 50 ans, il organise un camp de quinze jours avec une vingtaine de garçons de différentes classes sociales sur l'île de Brownsea, qui débute le 29 juillet. Il y teste ses idées d'éducation par le jeu, d'indépendance et de confiance.
À la suite de ce camp, Sir William Smith (fondateur de la « boy’s brigade ») lui demande d’écrire un ouvrage sur la manière dont le « Scouting » pouvait être adapté à la jeunesse qu’il appelle : Scouting for boys (Éclaireurs).
Baden-Powell pensait alors que ce livre pourrait donner des idées aux jeunes pour se regrouper en organisations. En effet, les premières patrouilles de scouts furent créées et Baden-Powell reçut de nombreuses demandes d'aide. Il les encouragea et le développement du mouvement scout commença au Royaume-Uni avec la création des scouts marins, des scouts de l'air et d'autres unités spécialisées.
Baden Powell dirigea avec son frère Warington un camp nautique en 1908, à Buckler's Hard, dans le Hampshire, en Angleterre, peu après celui de Brownsea Island en 1907, avec là aussi une vingtaine de garçons posant les fondations des " Sea Scouts". C'est ainsi que Baden-Powell en vint à initier le scoutisme marin avec l'aide de son frère Warington, avocat à l'amirauté, marin expérimenté et promoteur de la navigation en canoë. Cependant, les scouts marins ne seront pas nommés ainsi avant 1912. Auparavant, en 1910, Warington aura écrit Sea Scouting and Seamanship for Boys, préfacé par son frère, le premier manuel de scoutisme marin, qui fut reçu avec beaucoup d'enthousiasme par les nombreux jeunes britanniques intéressés par cette nouvelle forme de scoutisme.
Baden-Powell ne pouvant plus conseiller personnellement chaque jeune qui lui demandait de l'aide, il décida de mettre en place une formation des adultes pour l'encadrement. Le Wood Badge course est alors créé à ce propos. En 1919, Gilwell Park près de Londres est acheté afin d'être utilisé comme camp et site d'entraînement pour les adultes.
[modifier] L'expansion
Le scoutisme a commencé à se répandre à travers la Grande-Bretagne et l'Irlande bien avant la publication du Scouting for boys de Baden-Powell et il s'étend rapidement dans l'empire britannique. La première unité hors du Royaume-Uni connue a été transportée à Gibraltar en 1908 suivie par Malte peu de temps après. Le Canada devint le premier dominion possédant un programme Boy Scout, comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud quelques années après. en 1909 en France à Nantes.[2],[3] Le Chili est le premier pays hors des dominions britanniques à posséder un mouvement scout reconnu. Le premier rally scout s'est tenu au Crystal Palace à Londres en 1910. Il attira 10 000 garçons ainsi que de nombreuses filles. En 1910, la Belgique, l'Inde, Singapour, la Suède, la Suisse, le Danemark, la France, la Russie, la Finlande, l'Allemagne, la Norvège, le Mexique, l'Argentine, la Grèce et les États-Unis avaient des Boy Scouts...
[modifier] Aujourd'hui
Il y a aujourd'hui plus de 28 millions de scouts à travers le monde.
En 2007, le scoutisme célèbre ses 100 ans d'existence, avec plusieurs grands évènements tel que le renouvellement de la promesse qui a eu lieu le 1er août partout dans le monde, le JAMbe (rassemblement de 95 000 scouts et guides en Belgique, ce qui constitue un record[4]), ou encore le jamboree mondial à Chelmsford et sur l'île de Brownsea (Royaume-Uni).
[modifier] Principes
[modifier] Le but et les principes du scoutisme
Selon l'Organisation mondiale du mouvement scout, le but et les principes du mouvement scout sont [5] :
«
Le mouvement scout a pour but de contribuer au développement des jeunes en les aidant à réaliser pleinement leurs possibilités physiques, intellectuelles, sociales et spirituelles, en tant que personnes, que citoyens responsables et que membres des communautés locales, nationales et internationales.
- But
- Principe
»
- Le devoir envers Dieu
- L’adhésion a des principes spirituels, la fidélité à la religion qui les exprime et l’acceptation des devoirs qui en découlent.
- Le devoir envers autrui
- La loyauté envers son pays dans la perspective de la promotion de la paix, de la compréhension et de la coopération sur le plan local, national et international.
- La participation au développement de la société dans le respect de la dignité de l’homme et de l’intégrité de la nature.
- Le devoir envers soi-même
- La responsabilité de son propre développement.
— Chapitre I de la Constitution et Règlement Additionnel de l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout
[modifier] Généralités
Historiquement, deux sources distinctes ont contribué à la création du scoutisme. La première est issue de l'expérience militaire de Baden Powell, principalement du siège de Mafeking où pour la première fois il a utilisé des jeunes comme messagers. Cette première source se manifeste encore aujourd'hui dans la symbolique de la vie en équipe et d'une hiérarchie minimale en son sein. La seconde source est issue du premier camp réalisé par Baden Powell sur l'île de Brownsea en 1907 pour récupérer l’énergie de jeunes gens qui, désœuvrés et pour partie issus de quartiers défavorisés, risquaient de « mal tourner ». Ces deux sources donnent lieu aujourd'hui à des divergences d'application selon les associations qui les mettent en œuvre. On vit ensuite Baden Powell vouloir étendre son recrutement à toutes les couches de jeunes gens, du fait qu’il constituait une des premières formes d'encadrement des loisirs. Dès le départ, Baden Powell construit un mouvement de jeunesse dont il va établir les principes dans son livre Scouting for boys ainsi qu'une série de conférences.
Le scoutisme est fondé sur un principe pédagogique qui cherche à donner des responsabilités à l’enfant et à l’adolescent et à épanouir sa vie sociale dans le respect des valeurs traditionnelles de son milieu social. Fréquemment et de manière régulière, ils proposent des camps dans la nature et des activités d’entraide, de bienfaisance, humanitaires. A l'origine ils sont séparés par classe d’âge et par sexe, proposant différentes activités en fonction des groupes.
[modifier] La loi scoute
La loi scoute est la règle que chaque jeune adhérant à un mouvement scout tente de respecter. Elle fait partie comme la promesse, la vie en patrouille et les activités de plein air des principes édictés par Robert Baden-Powell dans son livre Éclaireurs édité dès 1908.
Il est important de souligner que le terme de loi chez les scouts n'a en aucun cas un sens légal. La loi est une série de « conseils de vie » qui sont proposés au jeune. C’est lui qui choisit de « faire de son mieux » pour suivre ces conseils, après réflexion et avec l’aide de ses chefs, de sa famille et des amis. En cas de non-respect de la loi, aucune sanction ne sera prise. Tout au plus une discussion lui permettra de prendre conscience pour faire mieux la fois suivante et ainsi progresser. Chaque jeune a donc la possibilité de s’approprier cette loi et de la mettre en application à son rythme en fonction de ses points forts et de ses faiblesses.
Si les principes fondateurs sont les mêmes, la loi scoute diffère dans son contenu et sa formulation d'un mouvement à l'autre, et d'un âge à l'autre.
[modifier] La promesse scoute
La promesse est l'engagement que prend le ou la jeune devant ses pairs (et devant Dieu dans les mouvements d'inspiration religieuse), pour marquer son adhésion à la loi et aux valeurs du mouvement. Elle fait partie des constantes de toutes les branches du scoutisme. Seule la forme change d'un mouvement à l'autre. Elle fait déjà partie, avec la loi, la vie de patrouille et les activités de grand air des principes édictés par Robert Baden-Powell.
« Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d'être un enfant - et que Dieu vous aide à y parvenir ! » sont les derniers mots de la lettre d'adieu que Baden-Powell adresse à l'ensemble des éclaireurs.
[modifier] Pratique du scoutisme
Les mots de Baden-Powell sur le scout à son image sont : recherche, observation, déduction, nautisme, secourisme, santé, discipline, responsabilités, chevalerie et patriotisme.
[modifier] La tenue
La tenue est une des caractéristiques du mouvement scout comme le rappelle Baden-Powell lors du Jamboree de 1938 : « il recouvre les différences de pays et d'origines et leur fait sentir qu'ils appartiennent tous à la même Communauté du Monde. »
Inspiré de celui porté par les troupes coloniales britanniques, l'uniforme original est constitué d'une chemise kaki, d'un short et d'un chapeau à larges bords (Smokey Bear ou quatre bosses). Par ailleurs, Baden-Powell portait également un short puisque d'après lui, le fait d'être habillé de la même façon que les jeunes contribuait à réduire la distance qui les séparait des adultes. On lui prête aussi l'affirmation selon laquelle « on n'attrape pas froid par les genoux ! »
De nos jours, les tenues ont évolué. Si certains mouvements ont conservé une tenue classique, dans d'autres, les tenues se sont simplifiés et colorés. On en trouve des bleus, oranges, rouges ou verts, ne gardant parfois de la tenue qu'une chemise et un foulard. De la même façon, les shorts sont parfois remplacés par des pantalons, notamment dans les pays où la culture demande de la réserve ou pour des raisons climatiques. La jupe-pantalon peut aussi être adoptée pour les Guides dans certain pays. De même, le chapeau "quatre-bosses" peut être remplacé par un béret à deux flots, un bachi (béret à pompon, pour les marins) ou un calot, voire assez souvent, pas de couvre-chef du tout.
Enfin, chaque association, dans les différents pays, dispose d'une couleur pour son uniforme et au sein d'une même association, il arrive que la couleur de la tenue diffère en fonction de l'âge.
[modifier] Insignes et badges
Le mouvement scout possède deux symboles internationaux : la fleur de lys utilisée par les organisations membres de l'Organisation Mondiale du Mouvement Scout et le trèfle par les membres de l'Association mondiale des Guides et Éclaireuses. Ces badges font partie de l'uniforme officiel des scouts.
Le badge de l'OMMS est circulaire et violet avec une fleur de lys en son centre. Il est entouré par un morceau de corde fermé par un nœud plat. La fleur de lys est un symbole ancien utilisé par Baden-Powell pour les scouts enrôlés dans l'armée britannique et qui est par la suite adopté et modifié par le mouvement scout. La pointe en flèche représente le Nord sur une boussole et avait pour but de guider les scouts sur le chemin de l'aide et de l'unité. De la même façon, les trois pointes de la fleur de lys représentent les trois devoirs envers Dieu (ou un "Idéal Elevé" pour les mouvements non confessionnaux), soi-même et les autres et rappellent également les trois principes de Franchise, Dévouement et Pureté. Les deux étoiles à cinq branches représentent la vérité et le savoir avec les dix branches symbolisant les dix points de la loi scoute. Enfin, le lien au bas de la fleur tend à montrer l'esprit de famille du scoutisme.[6]
Le symbolisme du trèfle de l'AMGE est assez similaire : les trois feuilles représentent les trois devoirs et les trois parties de la promesse scoute, les deux étoiles à cinq branches symbolisent la loi scoute et la veine au centre représente l'aiguille de la boussole montrant le droit chemin. Enfin, la base du trèfle représente la flamme de l'amour et les couleurs bleu et or le soleil qui brille sur tous les enfants du monde.[7]
Le swastika a également été utilisé par les Boy scouts. D'après « Johnny » Walker,[8] la première utilisation par le scoutisme date du Thanks Badge de 1911. En effet, le dessin de la médaille du mérite de Baden-Powell en 1922 ajoutait un swastika à la fleur de lys en signe de bonne chance à celui qui la recevait. Comme Rudyard Kipling, il avait sans doute découvert ce symbole en Inde. Cependant, au cours de l'année 1934, de nombreux scouts ont demandé un changement dans le dessin du fait de l'utilisation du swastika par le parti national-socialiste des travailleurs allemands. Une nouvelle médaille du mérite est alors éditée en 1935.
Les mouvements chrétiens utilisent généralement le symbole de la croix sous diverses formes comme la croix de Jérusalem, ou croix potencée, ou encore la croix de Malte.
[modifier] Totem
Le terme totem, originaire des Indiens d'Amérique, a été repris par la tradition scoute. Il s'agit de qualifier son titulaire d'un nom d'animal suivi d'un adjectif, ce nom et cet adjectif représentant ses qualités morales et/ou physiques. Dans la tradition scoute, ce totem est donné suite à une épreuve initiatique (constituant la « totémisation »). Le nom de l'animal devient alors une partie officielle connue de tous, l'usage de l'adjectif étant parfois réservé aux autres « sachems ».
Le totem de l'abbé Pierre, par exemple, était « Castor méditatif ».
Toutefois, suite à des dérives dans la pratique de la « totémisation », la majorité des mouvements scouts en France l'ont interdite (notamment l'Association des guides et scouts d'Europe, les mouvements de la fédération du scoutisme français et les Scouts unitaires de France) ou déconseillée en leur sein. D'autres fédérations, notamment belges et suisses, l'ont recadrée.
[modifier] Organisations et structures
Il existe dans le monde de nombreux mouvements de scoutisme, qui reprennent les mêmes idées sur l’éducation qui semblent avoir donc fait leurs preuves dans de nombreux contextes.
Les deux principales[9] fédérations internationales (OMMS et AMGE) ne reconnaissant qu’une seule association par pays. Dans certains pays plusieurs associations se regroupent en une fédération, afin que cette dernière soit reconnue par ces organismes.
Il existe d'autres fédérations internationales, comme l'UIGSE, qui regroupent des associations ne souhaitant pas adhérer à l'OMMS ou l'AMGE.
[modifier] Fédérations internationales
- L’Organisation mondiale du mouvement Scout (OMMS ou WOSM en anglais) siège à Genève (Suisse).
- L’Association mondiale des Guides et Éclaireuses (AMGE ou WAGGGS en anglais) siège à Londres (Royaume-Uni).
- L’Union internationale des guides et scouts d'Europe (UIGSE) siège à Château-Landon (France).
[modifier] Au Canada
Deux associations scoutes canadiennes sont reconnues par OMMS, il s'agit de Scouts Canada et de l'Association des scouts du Canada. Elles déservent respectivement les Canadiens anglophones et francophones.
Deux associations sont membres de l'UIGSE: Association Evangélique du Scoutisme au Québec et Federation of North-American Explorers.
Cinq associations membres de la World Federation of Independent Scouts:
- BPSA - British Columbia
- BPSA - Manitoba
- BPSA - Newfoundland and Labrador
- BPSA - Nova Scotia
- BPSA Saskatchewan
- Independent Scouting Association
- Traditional Explorers Association Council of Ontario
[modifier] En France
En France, il existe près de 80 groupements se réclamant scout. Neuf d'entre eux sont reconnus par le ministère français de la Jeunesse et des Sports et peuvent être regroupés en :
- Fédération du Scoutisme français qui est l'organe reconnu en France par l'organisation mondiale du mouvement scout (OMMS) ainsi que par l'association mondiale des guides et éclaireuses (AMGE). Elle compte environ 82 600 membres. Créée en 1941, suite à un camp de chef en septembre 1940 et à une charte (Charte de l'Oradou) commune entre les six associations principales de l'époque : Éclaireurs de France, Éclaireurs Israélites de France, Éclaireurs Unionistes, Fédération Française des Éclaireuses, Guides de France et Scouts de France. De fusion en création, elle est aujourd'hui composée des Éclaireuses éclaireurs de France, des Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France (mouvement protestant, ouvert à tous), des Éclaireuses éclaireurs israélites de France, des Scouts et Guides de France (mouvement catholique, première association de scoutisme en effectif en France avec plus de 62 000 membres) et des Scouts musulmans de France.
- La Conférence française de scoutisme qui compte environ 28 400 membres répartis dans 3 associations : association des guides et scouts d'Europe (mouvement catholique), les Éclaireurs neutres de France et la Fédération des éclaireuses et éclaireurs.
- Les Scouts Unitaires de France qui est un mouvement catholique comptant environ 21 300 membres en 2007.
À côté de ces mouvements, il existe en France une soixantaine d'associations non reconnues (ni par le ministère de la Jeunesse et des Sports, ni par l'OMMS, ni par l'UIGSE) qui se partagent 3 700 membres comme l'Association française de scouts et guides catholiques, les Scouts de Doran, les flambeaux et claires flammes, les Scouts et guides Godefroy de Bouillon…
[modifier] En Belgique
L'association Guidisme et scoutisme en Belgique (GSB) est composée de trois organisations francophones :
- La Fédération catholique des scouts Baden-Powell de Belgique connue comme Les Scouts ;
- Les Guides Catholiques de Belgique
- Les Scouts et guides pluralistes http://www.sgp.be/.
Il existe également deux organisations néerlandophones :
- Scouts en Gidsen Vlaanderen (anciennement VVKSM) ;
- Federatie voor Open Scouting).
Les Guides et scouts d'Europe sont rattachés à l'Union internationale des guides et scouts d'Europe.
Ces associations regroupent à peu près 160.000 scout (sur 10.000.000 d'habitant). Ce qui fait de la Belgique un des premier pays en terme de taux de pénétration, et le pays ayant le plus de Scouts en Europe.
[modifier] En Suisse
Le scoutisme a cette particularité d’être unifié en Suisse, étant donné que le nom « scoutisme » a été déposé et est donc protégé[réf. nécessaire]. Seules quelques associations en dehors du Mouvement scout de Suisse ont l’autorisation d’utiliser ce terme.
En Suisse, les scouts sont organisés en 23 associations cantonales et environ 700 groupes locaux.
Les premiers groupes de scouts se sont formés en 1912. En 1913 la FES, la Fédération des Eclaireurs suisses a vu le jour, suivie en 1919 de la FESes, la Fédération des Eclaireuses suisses. De la fusion des deux fédérations FES et FESes en 1987 est né le MSdS.
Le MSdS compte 50 000 membres (22'000 filles et 28'000 garçons) et est ainsi la plus grande organisation de jeunesse en Suisse. (Chiffres : août 2003)
À noter que Genève est le siège de l'OMMS (Organisation Mondiale du Mouvement Scout).
[modifier] En Allemagne
En Allemagne aussi les associations de scoutisme se sont regroupées de manière à pouvoir être reconnues par l’OMMS et l’AMGE. Pour les filles, il s’agit du Ring deutscher Pfadfinderinnenverbände[10] (cercle des associations de guides) et du Ring deutscher Pfadfinderverbände[11] (cercle des associations de scouts). Chaque cercle est composé de trois associations : une catholique, une protestante et une interconfessionnelle. Les associations catholiques pour filles et pour garçons (aujourd'hui coéduquée) sont indépendantes, les associations protestantes et interconfessionnelles n'ont chacune qu'une structure pour les filles et les garçons. Il y a donc en tout quatre associations reconnues au niveau mondial.
Il y a environ 250 000 guides et scouts en Allemagne[réf. nécessaire], dont 190 000 appartenant à l'une de ces quatre associations. La plus importante association (95 000 membres) est celle de la Pfadfinderschaft Sankt Georg[12] (Scouts allemands de Saint Georges), à l'origine mouvement pour les garçons et aujourd'hui coéduquée. Y correspond la Pfadfinderinnenschaft Sankt Georg[13] (Guides de Saint Georges, 10 000 membres), mouvement catholique réservé aux filles.
Le mouvement protestant se nomme Pfadfinderinnen und Pfadfinder[14] (association des guides et scouts protestants) et compte environ 50 000 jeunes. Le mouvement interconfessionnel se nomme Bund der Pfadfinderinnen und Pfadfinder[15] (Union des guides et scouts) et compte environ 32 000 jeunes.
En plus de ces associations appartenant à l'un des deux cercles, il existe plus de 150 associations se réclamant du scoutisme en Allemagne.
Noter également les associations confessionnelles Katholische Pfadfinderschaft Europas[16] (catholique) et Evangelische Pfadfinderschaft Europas[17] (protestante), toutes deux membres allemands de l'UIGSE-FSE.
[modifier] En Algérie
Le scoutisme en Algérie date de 1935, avec la fondation des Scouts musulmans algériens (SMA) par Mohamed Bouras. La première section à Alger en 1935 s'appelait la section al Falah.
[modifier] En Tunisie
Le mouvement scout en Tunisie date de 1924. Le premier troupe des scouts tunisiens a été fondé en 1933. En 1956 l'association scoute en tunisie s'est formée sous le nom 'Les Scouts Tunisiens'. C'est en 1957 que l'Association des Scouts Tunisiens[18] est devenue membre de l'Organisation Mondiale du Mouvement Scout[19]. L'Association des Scouts Tunisiens est membre du Bureau Arabe des Guides[20] depuis sa création.
[modifier] Dans la littérature
Le scoutisme est également largement exploité dans la littérature pour la jeunesse. Parmi les exemples les plus célèbres, La Patrouille des Castors reste une référence. Cette série de bande dessinée est née sous la plume de Mitacq et met en scène cinq jeunes scouts dans de multiples aventures. De son côté, le dessinateur Gotlib a donné une présentation humoristique décalée du scoutisme avec son personnage Hamster Jovial.
Plus sérieusement, le scoutisme est également à la base d’une abondante littérature pour adolescents, exaltant les vertus (dévouement, service…) mises en avant par le scoutisme. La collection Signe de Piste est l’une des séries phares de ce genre littéraire. En ce qui concerne l’illustration, certains auteurs, notamment Pierre Joubert ont fait du scoutisme leur principale source d’inspiration.
L'ouvrage ecrit par Marine Digabel scout une piste pour grandir, presenté comme le livre du centenaire, permet une approche du scoutisme français sortie des clichés de "scout toujours" en développant les propositions et les idéaux d'aujourd'hui des differentes associations.
Les Presses d'Ile de France, maison d'édition des Scouts et Guides de France, publient 100 textes, 100 images[21] à l'occasion du centenaire du scoutisme. Cet ouvrage se présente comme l'album de famille des Scouts et Guides de France.
[modifier] Scouts célèbres
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
- ↑ Les Scouts et Guides de France - Baden-Powell : un regard de confiance
- ↑ Scouts et Guides en Bretagne editeur : Yoran Emmbanner Auteur : Christophe Carichon (ISBN 978-2-916579-10-8)
- ↑ thèse sur l'histoire de la mission populaire evangelique, auteur Jean Paul Morley
- ↑ Revue de presse à propos du JAMbe
- ↑ Article II de la constitution mondial de l'OMMS
- ↑ The World Crest Badge…(and why do we *all* wear it?), Black Eagle.net.. Consulté le 24 janvier 2006
- ↑ The World Trefoil, wagggs.org. Consulté le 30 mars 2006
- ↑ Early Badge use, Scouting milestones.. Consulté le 10 janvier 2006
- ↑ En terme de nombre d'adhérents
- ↑ Ring deutscher Pfadfinderinnenverbände
- ↑ Ring deutscher Pfadfinderverbände
- ↑ Deutsche Pfadfinderschaft Sankt Georg
- ↑ Pfadfinderinnenschaft Sankt Georg
- ↑ Verband christlicher Pfadfinderinnen und Pfadfinder
- ↑ Bund der Pfadfinderinnen und Pfadfinder
- ↑ Katholische Pfadfinderschaft Europas
- ↑ Evangelische Pfadfinderschaft Europas
- ↑ Les Scouts Tunisiens
- ↑ World Organization Of The Scout Movement
- ↑ Arab Scout Bureau
- ↑ Les Scouts et Guides de France - 1 livre pour 1 siècle d’engagement
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Catégorie scoutisme de l’annuaire dmoz.
- LaToileScoute, portail communautaire scout francophone