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Renne - Wikipédia

Renne

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Cet article concerne le caribou. Pour les autres significations, voir Rennes (homonymie).
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Renne
Un renne dans son habitat naturel
Un renne dans son habitat naturel
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infraclasse Eutheria
Ordre Artiodactyla
Famille Cervidae
Sous-famille Capreolinae
Genre Rangifer
Nom binominal
Rangifer tarandus
(Linnaeus, 1758)
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

Répartition géographique

     /    renne
     /    caribou

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Le renne ou caribou (Rangifer tarandus) est un cervidé des régions arctiques et subarctiques de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord. Plusieurs milliers de rennes ont été également introduits dans l'archipel sub-antarctique français des îles Kerguelen où ils vivent désormais à l'état sauvage.

Le renne est adapté à des environnement extrêmes, froids, acides et pauvres (en terme de productivité biologique)
Le renne est adapté à des environnement extrêmes, froids, acides et pauvres (en terme de productivité biologique)

Il est appelé caribou en Amérique du Nord. Les plus grandes hardes de caribous sauvages se trouvent en Alaska et dans le nord du Québec et du Labrador. Le renne a été domestiqué, notamment dans le Nord de l'Europe où il sert d'animal de trait et de bât.

Sommaire

[modifier] Description de l'espèce

Les rennes, ou caribous, doivent affronter le froid hivernal et les moustiques pendant l'été. Le principal prédateur est le loup qui suit de près les troupeaux; les ours noirs, brun et polaire représentent aussi une menace. La période de rut se situe en octobre et occasionne des luttes entre mâles pour obtenir un harem de femelles.

C'est un animal robuste pouvant peser jusqu’à 200 kg. Son pelage peut être brun ou gris, sa queue est courte. Les poils sont vides comme un tube et en font un excellent nageur en plus de l'isoler du froid. Mâles et femelles portent des bois recouverts d'un velours l'été, qu'ils perdent à l'automne. Les bois prennent alors une teinte rouge et puis brun foncé. Les vaisseaux sanguins des bois contribuent à cette coloration. Le panache des mâles tombe au début de l'hiver et celui des femelles plus tard au printemps. Les sabots sont larges, adaptés à la marche dans la neige ou la boue des sols qui dégèlent, ainsi que pour la nage et du pelletage de la neige pour atteindre la nourriture l'hiver.

Le renne se nourrit d'herbes, de buissons, d'écorces et de lichens, qu'il doit parfois chercher sous la neige. En fonction des saisons, il doit effectuer de longues migrations dans la toundra pour survivre, n'hésitant pas à traverser fleuves et bras de mer.

C'est un animal doué d'une adaptation au fil du temps qui a su survivre aux différents changements climatiques car le renne a cotoyé le mamouth et le rhinocéros laineux. Ceci grâce à ses faibles exigences alimentaires, et à ses multiples adaptations pour pouvoir survivre en fonction du climat. Sa dépendance vis à vis du lichen n'est pas un problème car cette nourriture est présente sur Terre depuis très longtemps. Le lichen est une nourriture riche qui va fermenter dans le rumen de l'animal ce qui va dégager de la chaleur et réchauffer le renne, ainsi il n'aura pas besoin d'avoir une activité physique pour se réchauffer ce qui limite ses dépenses énergétiques.

Le fait de limiter ses dépenses énergétiques lui permet de survivre l'hiver en grande partie sur les réserves qu'il a accumulé durant l'été. Il s'économise lors de ses déplacements grâce à des raquettes naturelles, ses sabots, qui sont très larges et qui s'enfoncent peu. Les femelles gestantes et les jeunes conservent leur bois durant l'hiver pour avoir plus de facilités pour accéder à la nourriture car ceux-ci ont moins constitués de réserves que les mâles.

La gestation, qui a lieu durant tout l'hiver, va durer entre sept et neuf mois. Les deux mois sont en fait deux mois durant lesquels les mères peuvent stopper le développement du fœtus pour des questions de nourriture pas assez abondante. Donc celle-ci ne permettant pas la survie de la mère plus la croissance du fœtus, son développement est mis entre parenthèses. La mise bas sera donc d'autant décalée. Lorsque le petit arrive à maturité, la mère pourra retarder de quelques jours la mise bas afin d'attendre des conditions climatiques idéales, pas trop chaud et pas trop de pluie, ceci pour augmenter les chances de survie du petit.

[modifier] Sous-espèces

Amérique du Nord

  • R. tarandus eogroenlandicus, dans l'est du Groenland. Éteinte vers 1900.
  • R. tarandus dawsoni, dans l'île Graham, en Colombie britannique, au Canada. Désormais éteinte.
  • R. tarandus groenlandicus, dans le Nunavut, le territoire du Nord-Ouest du Canada et le Groenland occidental.
  • R. tarandus pearyi, dans les îles du nord du Nunavut et du territoire du Nord-Ouest du Canada.
  • R. tarandus granti, en Alaska, au Yukon et dans le territoire du Nord-Ouest du Canada.
  • R. tarandus caribou (caribou des forêts ou caribou des bois). On le trouve à l'origine dans toutes les forêts boréales de l'Amérique du Nord, depuis l'Alaska et l'état de Washington à l'ouest jusqu'au Labrador et à la Nouvelle-Angleterre à l'est. L'espèce a disparu de la majeure partie de cette aire de répartition originelle, mais des groupes importants subsistent au Québec et au Labrador canadien. Des groupes plus restreints sont protégés ailleurs, comme dans l'Alberta.

Eurasie

  • R. tarandus tarandus, dans les toundras arctiques de l'eurasie, depuis la péninsule scandinave jusqu'au nord de la Sibérie.
  • R. tarandus platyrhynchus, dans l'archipel du Spitzberg, au nord de la Norvège. C'est la plus petite sous-espèce de Renne.
  • R. tarandus fennicus, qu'on trouve encore à l'état sauvage dans deux régions, l'une dans la République de Carélie russe, et une plus petite dans le centre de la Finlande.

[modifier] Les caribous

Caribou au Zoo sauvage de Saint-Félicien (Québec, Canada)
Caribou au Zoo sauvage de Saint-Félicien (Québec, Canada)

Il existe quatre sous-espèces de caribou en Amérique du Nord: le caribou de Peary (Rangifer tarandus pearyi), le caribou de Grant (Rangifer tarandus granti), le caribou de la toundra (Rangifer tarandus groenlandicus) et le caribou des bois (Rangifer tarandus caribou) à comportement migratoire .

Environ un million de caribous des bois vivent dans deux grandes hardes dans le Nord du Québec et au Labrador et traversent environ 2 000 kilomètres chaque année pour se nourrir. Un peu plus d'une centaine de bêtes survivent sur les hauts plateaux du Parc National de la Gaspésie, constituant la population la plus méridionale de l'espèce. Leurs passages détériorent la disponibilité alimentaire rapidement et ils doivent se déplacer constamment. Le caribou des bois sédentaire vit dans la forêt boréale, de l'Alaska jusqu’à Terre-Neuve.

Au cœur de l'été, près de 400 000 caribous broutent dans les plaines côtières gorgées d'eau qui bordent la mer de Beaufort, tout au nord de l'Amérique. Les femelles s'y rendent sans les mâles. Elles font ainsi leurs petits loin de la plupart des loups qui craignent les sols détrempés. Leur cycle est synchronisé par celui de la toundra.

Sitôt que son petit est né, généralement unique, la mère dévore avidement le placenta qui l'enveloppait. Elles récupère ainsi des éléments nutritifs et des hormones qui vont déclencher sa lactation. Elle passe les premiers jours en tête à tête avec le nouveau-né, le lèchant et l'allaitant à l'écart du troupeau. Dans la toundra, une escorte de séducteurs accompagne le retour des génitrices.

Au début de l'hiver, des montagnes à l'océan glacial, le troupeau fuit chaque année la faim et les loups par les mêmes sentiers battus.

En été, les moustiques obligent le troupeau à galoper.

Les Guich'in tuent les caribous et en tirent 75% de leurs protéines.

[modifier] Répartition géographique

Renne domestique en Laponie
Renne domestique en Laponie

De nombreuses sous-espèces sont réparties d'une manière étendue dans l'hémisphère nord sachant que la variété la plus septentrionale se trouve dans l'Île Svalbard.

On en trouve aussi des populations en Asie centrale (où il est utilisé comme bête de trait, comme en Laponie) ainsi qu'au Canada dont le climat lui convient parfaitement.

[modifier] Écologie des population, menaces

Le caribou n'est pas considéré comme menacé, mais des chercheurs craignent que les changements climatiques observés dans l'ouest du Groenland puissent indirectement l'affecter. En effet, des chercheurs[1] ont constaté en étudiant l'évolution des données de calendrier de mise bas des caribous qu'elles coïncident de moins en moins avec l'apparition et la croissance des végétaux de cette partie du monde ; Alors que les plantes à fleurs ont déjà adapté leur cycle annuel à l'élévation de température, les dates de vêlage n'ont pas suivi. Les animaux auraient accès à une nourriture moins riche, ce qui expliquerait un taux anormalement élevé de mortalité chez les jeunes caribous (les chercheurs craignent aussi une réduction d'un facteur 4 du nombre de naissance).

[modifier] Le renne et l'homme

Le renne constituait déjà une proie de choix pour l'homme de Néandertal, puis pour l'Homme de Cro-Magnon. Ce dernier le représente parfois dans les peintures pariétales ainsi que sur les outils et les objets du Paléolithique supérieur. Aujourd'hui encore, les rennes sont chassés dans de nombreuses régions du monde, notamment pour leur viande et pour leur fourrure. Dans les régions où les gros animaux sauvages, les plantes à fibres et les matériaux de construction font défaut, les hommes ont longtemps utilisé presque toutes les parties du renne, y compris les os comme outils.

On ne sait pas quel peuple a domestiqué le renne en premier. Ce savoir-faire a été transmis de la Sibérie à la Scandinavie autour de l'an 1 000 avant Jésus-Christ. Ce sont les Sames qui ont pratiqué l'élevage du renne en Scandinavie, et le font d'ailleurs encore aujourd'hui. Pour les Sames, que certains appellent "Lapons", l'élevage du renne est une activité ancestrale fondamentale. En Norvège et en Suède, c'est un privilège des Sames, alors que les Finlandais le font aussi en Finlande. Les rennes peuvent aller et venir librement, ce sont les hommes qui les suivent. Les bêtes sont rassemblées quelquefois au cours de l'année pour marquer les jeunes ou tuer quelques animaux. Le rassemblement des troupeaux est pratiqué aujourd'hui à l'aide d'hélicoptères et de moto-neiges.

La domestication du renne a été introduite au Groenland, en Alaska et au Canada au cours du vingtième siècle seulement. Dans ces régions, les rennes avaient été uniquement chassés jusque là. Les Îles de Géorgie du Sud ou Kerguelen abritent aujourd'hui également des populations acclimatées de rennes, retournées à la vie sauvage.

Selon la tradition populaire, le traineau du Père Noël est tiré par des rennes.

Le caribou apparaît sur une face de la pièce de monnaie canadienne de 25 cents.

[modifier] Le problème de rennes de Kerguelen

Dix rennes de Suède appartenant à la sous-espèce R. tarandus tarandus ont été introduits en 1955-1956 sur l'île Haute dans l'archipel français des îles Kerguelen. En 1981, ils se sont échappés à la nage sur la Grande Terre. Cette petite population d'origine a été renforcée par les descendants de trois rennes suédois introduits en 1957 sur l'île Haute avec les mouflons.

Comptant une centaine de tête chacune à la fin des années 60, les deux population sont entrées en compétition pour l'espace et la nourriture de cette petite île (6,5 km2), et les rennes ont finis pas gagner l'île principale à la nage, jusqu'à totalement disparaître de l'île Haute[2].

La population actuelle de rennes est estimée à 4 000 têtes environ[3] ». Leur impact a été négatif pour certaines espèces végétales, en particulier les lichens, dont la croissance est très lente, et sur lesquels ils exercent une forte pression. Ils n'ont aucun prédateurs à Kerguelen.

[modifier] Sources

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ren  ». Cela concerne le chapitre consacré au renne et à l'homme.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes


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