Philippe Léotard
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Philippe Léotard | |
Naissance | 28 aout 1940 à Fréjus, France |
Décès | 25 aout 2001 (à 61 ans) à Paris, France |
Nationalité | Française |
Profession | Comédien de théâtre Acteur de cinéma Chanteur |
Ange Philippe Paul André Léotard-Tomasi était un acteur, poète et chanteur français, né le 28 août 1940 à Fréjus (Var) et décédé le 25 août 2001 à Paris. Il était frère de l'homme politique François Léotard, et fils d'Antoinette Tomasi (fille d'Ange Tomasi, pionnier de la photographie, grand-père auquel Philippe référa souvent sa culture), et d'André Léotard, ancien maire de Fréjus.
Sommaire |
[modifier] Biographie
La fratrie comptait sept enfants, quatre filles puis trois garçons dont Philippe était l'aîné. Enfant, il est atteint de la maladie de Bouillaud, ce qui est pour lui l'occasion de lire beaucoup en puisant dans la bibliothèque familiale[1]. Il lit les poètes et il aime particulièrement Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Cendrars... Il lit Victor Hugo, Flaubert... Ancien élève d'hypokhâgne au lycée Henri-IV, Philippe Léotard n'intègre pas l'École normale supérieure mais poursuit ses études à la Sorbonne où il obtient une licence de lettres et l'agrégation de lettres classiques. C'est là, dans le cadre de l'ATEP (association théâtrale des étudiants de Paris), qu'il rencontre Ariane Mnouchkine avec qui il fonde le théâtre du Soleil en 1964. Parallèlement il est professeur de lettres et de philosophie au collège Sainte-Barbe. Il quitte le théâtre du Soleil et joue avec le Théâtre national populaire Les Anges meurtriers en 1970.
Puis, tout en continuant le théâtre, il s'oriente vers le cinéma grâce à Claude Sautet et François Truffaut. Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier marque son premier premier rôle. Il obtient le César du meilleur acteur en 1983 pour son rôle dans La Balance. Après Tchao Pantin en 1983, il se fait plus rare au cinéma pour se consacrer à la chanson. Ses deux premiers albums à l'amour comme à la guerre et Philippe Léotard chante Léo Ferré, un an après la mort de Ferré, sont récompensés par le prix Charles-Cros. Il reçoit le Grand prix des poètes de la SACEM en 1997.
La drogue et l'alcoolisme ont beaucoup affecté cet artiste. Sa voix de plus en plus abîmée en portait les traces. En 1993, au Printemps de Bourges, alors que son frère est Ministre de la Défense, il se proclame ministre de la défonce[2]. En 1995, il est condamné à 18 mois de prison avec sursis pour un trafic de cocaïne.
Il fut marié à Liliane Caulier et en 1973 rencontre Nathalie Baye avec qui il a une liaison jusqu'en 1981.
Il meurt le 25 août 2001 à Paris, d'une insuffisance respiratoire. Il avait trois enfants. Philippe Léotard est enterré à Paris, au cimetière du Montparnasse (9e division).
Dans un livre intitulé À mon frère qui n'est pas mort, François Léotard rend hommage à Philippe. Il évoque leur enfance, et dit son amour pour les femmes, l'alcool, la nuit. S'adressant à son frère qui était doué d'une grande imagination, aimait à raconter des histoires et se sentait capable d'incarner tous les rôles, François Léotard écrit : « ... faussaire au grand jour et tu l'étais un peu plus que d'autres, racontant la Légion où tu n'avais jamais mis les pieds, les aigles de notre grand-père qui volaient dans ta tête seule. »
[modifier] Théâtre
- 1967 : La Cuisine d'Arnold Wesker
- 1973 : Liola de Pirandello, mise en scène Gabriel Garran, Théâtre de la Commune Aubervilliers, avec Nathalie Baye
- 1983 : Combat de nègres et de chiens de Bernard-Marie Koltès, mise en scène Patrice Chéreau, Théâtre des Amandiers Nanterre
[modifier] Filmographie
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Philippe Léotard a joué dans environ soixante-dix films, parmi lesquels figurent :
- Domicile conjugal (1970) de François Truffaut
- Max et les ferrailleurs (1971) de Claude Sautet
- Camille ou la comédie catastrophique (1971) de Claude Miller (court-métrage)
- Les deux Anglaises et le continent (1971) de François Truffaut
- Rak (1972) de Charles Belmont
- Une belle fille comme moi (1972) de François Truffaut
- R.A.S. (1972) de Yves Boisset
- Le Franc-tireur (1972) de Jean-Max Causse et Roger Taverne
- Avoir 20 ans dans les Aurès (1972) de René Vautier
- Juliette et Juliette (1973) de Remo Forlani
- Chacal (1973) de Fred Zinnemann
- Kamouraska (1973) de Claude Jutra
- Le Milieu du monde (1974) de Alain Tanner
- Pas si méchant que ça (1974) de Claude Goretta
- La Gueule ouverte (1974) de Maurice Pialat
- Le Chat et la Souris (1975) de Claude Lelouch
- La Traque (film, 1975)La Traque (1975) de Serge Leroy
- French Connection 2 (The French Connection 2) (1975) de John Frankenheimer
- Le Bon et les Méchants (1976) de Claude Lelouch
- Vincent mit l'âne dans le pré (1976) de Pierre Zucca
- L'Ombre des châteaux (1976) de Daniel Duval
- La Communion solennelle (1976) de René Féret
- Va voir maman, papa travaille (1977) de François Leterrier
- Le Juge Fayard dit le shérif (1977) de Yves Boisset
- Judith Therpauve (1978) de Patrice Chéreau
- La Mémoire courte (1979) de Eduardo de Gregorio
- L'Empreinte des géants (1979) de Robert Enrico
- La Petite Sirène (1980) de Roger Andrieux
- Une semaine de vacances (1980) de Bertrand Tavernier
- Les Babas cool (1981) de François Leterrier
- Le Choc (1982) de Robin Davis
- Mora (1982) de Léon Desclozeaux
- Hiver 60 (1982) de Thierry Michel
- Paradis pour tous (1982) de Alain Jessua
- La Balance (1982) de Bob Swaim
- La Pirate (1983) de Jacques Doillon
- Tchao Pantin (1983) de Claude Berri
- Femmes de personne (1984) de Christopher Frank
- Adieu blaireau (1984) de Bob Decout
- Tangos, l'exil de Gardel (1985) de Fernando E. Solanas
- Rouge-Gorge (1985) de Pierre Zucca
- L'État de grâce (1986) de Jacques Rouffio
- Le Paltoquet (1986) de Michel Deville
- Jane B. par Agnès V. (1987) de Agnès Varda
- Le Testament d'un poète juif assassiné (1987) de Frank Cassenti
- Si le soleil ne revenait pas (1987) de Claude Goretta
- L'Œuvre au noir (1988) de André Delvaux
- La Couleur du vent (1988) de Pierre Granier-Deferre
- Le Sud (Sur) (1988) de Fernando Ezequiel Solanas
- Il y a des jours... et des lunes (1989) de Claude Lelouch
- La Chair (La Carne) (1991) de Marco Ferreri
- Ville à vendre (1991) de Jean-Pierre Mocky
- Le Voleur et la menteuse (1993) de Paul Boujenah
- Élisa (1994) de Jean Becker
- Les Misérables (1994) de Claude Lelouch
- Black Dju (1996) de Pol Cruchten
- La Momie à mi-mots (1997) de Laury Granier
[modifier] Télévision
- 1969 : La Porteuse de pain, de Marcel Camus, feuilleton
- 1971 : Crimes et Châtiments de Stellio Lorenzi
- 1977 : Bonheur, impair et passe de Roger Vadim
- 1983 : Un mariage sacré de Philippe Monnier
- 1989 : Le Suspect d'Yves Boisset
- 1989 : Meurtre avec préméditation de Philippe Monnier
- 1989 : Adieu mes jolis ! de David Delrieux
[modifier] Bibliographie
- Philippe Léotard, Portrait de l'artiste au nez rouge, éd. Balland-Égée, 1988, (ISBN 2715807201)
- Philippe Léotard, Pas un jour sans une ligne, éd. Les Belles Lettres, 1992, (ISBN 225144002X)
- Philippe Léotard, Clinique de la raison close, éd. Les Belles Lettres, 1997, (ISBN 2251440992)
- Jean-Luc Marty, Haute-Lune, éd. Bernard Barrault, 1987
- François Léotard, À mon frère qui n'est pas mort, Grasset, 2003, (ISBN 2253115991)
- Yvan Foucart: Dictionnaire des comédiens français disparus - 694 portraits, 2147 noms., 2008, Éditions cinéma, - Informations sur Les gens du cinéma
Sur la famille Léotard :
- Brigitte Léotard, Petite mémoire d'un clan, éditions Albin Michel, 1996
[modifier] Discographie
- 1990 - À l'amour comme à la guerre (chansons) - Gorgone productions -
- 1994 - Chante Ferré
- 1996 - Je rêve que je dors - Sony Music Entertainment
- Philippe Léotard sur scène (2 CD) avec Philippe Servain
- 2000 - Demi-mots amers - produit par Éric Gleizer - arrangements et réalisation : Philippe Servain - Gorgone productions
[modifier] Liens externes
[modifier] Citations
« J'aime les grands brûlés, j'aime les grands acteurs avec un seul rôle, celui de leur vie à tenir à claquer à brandir : J'aime certains hommes, ceux qui savent que la seule liberté que nous possédons, c'est de choisir ses barreaux. J'aime les poètes qui claudiquent sur les marelles du mystère d'être, et qui chantent des mots de moelle et de sang à travers tous les baillons du monde. Je t'aime Philippe Léotard » Claude Nougaro[3]
[modifier] Notes et références
- ↑ À mon frère qui n'est pas mort, François Léotard, p. 185
- ↑ Moi, je pourrais être ministre de la défonce. Chacun son truc, il vendra des missiles et moi des pétards. Pour nous distinguer, ce n'est pas difficile. Lui, c'est Léotard. Moi, c'est Monsieur Léotard. Le Monde, 24/04/1993
- ↑ Site de la SACEM