Martin Bormann
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Martin Bormann (né le 17 juin 1900 près de Halberstadt et serait décédé officiellement le 2 mai 1945) fut un dignitaire nazi, il devint chef du Parteikanzlei (chancellerie du parti nazi) et secrétaire particulier d'Adolf Hitler.
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[modifier] Biographie
Fils d'une employée des postes, il abandonna l'école pour travailler dans une ferme dans le Mecklembourg. Après un bref service au cours de la Première Guerre mondiale, il joint le Freikorps dans cette province.
En mars 1924, il est condamné à une année de prison comme complice de son ami Rudolf Höß (futur commandant d'Auschwitz) pour le meurtre de Walther Kadow (qui pouvait avoir « trahi » Albert Leo Schlageter aux Français dans la Ruhr).
Après sa libération, il joint le NSDAP en Thuringe en 1927, devient l'officier de presse régional, et, plus tard, chargé d'affaires en 1928. En octobre 1933, il devint un des Reichsleiter du NSDAP et en novembre un membre du Reichstag. De juillet 1933 jusqu'à 1941, Bormann fut le secrétaire personnel de Rudolf Hess.
Anti-chrétien notoire, il a plusieurs fois rappelé l'incompatibilité entre nazisme et christianisme, et s'est montré favorables aux persécutions contre les églises catholiques et protestantes[1].
La fuite de Rudolf Hess vers la Grande-Bretagne permit à Bormann de prendre la tête de la Parteikanzlei en mai 1941, où il prouva qu'il était un maître dans le combat politique et administratif. Il administra et développa le fond Adolf Hitler pour l'industrie, des ressources obtenues par des contributions « volontaires » d'entrepreneurs à succès qui étaient versées aux fonctionnaires au sommet du parti. De plus, il administrait les finances personnelles de Hitler, ainsi que ses rendez-vous et documents administratifs. Il était toujours au côté de son chef pendant les discours publics, prenant des notes qui dépassaient de son uniforme.
Martin Bormann fit construire le Kehlsteinhaus surnommé le « Nid d'aigle » dans l'Obersalzberg, aux environs de Berchtesgaden en Bavière, à la limite de la frontière autrichienne. Il en fit cadeau à son Führer pour son 50e anniversaire au nom de la NSDAP. Ce fut un projet très coûteux (et luxueux) et Hitler s'y rendait très rarement. C'était un lieu de rassemblement des chefs nazis avec leurs femmes et enfants. Peu avaient le privilège d'accéder au nid d'aigle. Ce lieu, se trouvant à 1834 m d'altitude, offrait une superbe vue panoramique du pays de Berchtesgaden et des montagnes autrichiennes.
Durant les derniers jours du Troisième Reich, en compagnie des généraux Hans Krebs et Wilhelm Burgdorf, Bormann se saoulait en se demandant s'il était préférable de se suicider ou de fuir. Bormann choisit de fuir à la différence des deux généraux nazis. Après le suicide de Hitler, Bormann quitta son bunker, dans un groupe avec le docteur SS Ludwig Stumpfegger. Ils ne furent pas retrouvés. Aussi on put penser longtemps qu'ils avaient réussi à fuir. Cependant, un squelette, découvert à l'occasion de travaux près de la station Lerther[2], à Berlin en décembre 1972, fut identifié comme étant le sien grâce à sa dentition et, en 1998, un test d'ADN (analyse de l'ADN mitochondrial) le confirma. Du verre retrouvé entre ses dents tend à prouver qu'il se suicida au cyanure, à côté de la gare de Berlin. Le 4 avril 1973, le procureur de Francfort reconnut officiellement la mort de Bormann sur la base de l'expertise dentaire de Reidar Sognnaes[3],[4].
De nombreuses controverses demeurent sur sa mort. En effet, certains contestent les analyses effectuées sur la denture du squelette ainsi que les analyses ADN. Des personnalités comme le fils d'Adolf Eichmann ou Simon Wiesenthal, ont confirmé qu'il était en vie en Amérique de Sud et plus particulièrement au Paraguay. Certains affirment qu'il est mort en Amérique du Sud, et que son corps a été ramené en Allemagne, ils se basent sur l'argile rouge retrouvée sur son squelette, qui n'est pas présente à Berlin mais bien à Ita au Paraguay où on suspectait sa présence. Ces deux thèses sont évoquées dans le documentaire Bormann, un homme à l'ombre du Führer réalisé par Chanoch Zeevi pour Set Productions en 1998.
Une fiction du journaliste et écrivain français Jacques Kaufmann, parue en 2008 aux éditions de l'Archipel, sous le titre "El Lobo" a relancé la polémique au sujet du fameux trésor nazi dont Bormann aurait organisé le transfert en Argentine à la fin de la guerre. Certains auteurs ont en effet affirmé que le trésor avait été subtilisé aux allemands par le couple Peron qui avait accueilli à bras ouverts de nombreux criminels de guerre. L'auteur s'est engouffré dans la brêche en imaginant que le trésor était caché dans le mausolée d'Evita Peron
D'autres pensent que Bormann survécut en tant qu'espion soviétique et qu'il continua de conseiller les Soviétiques après la guerre.
En son absence, il fut condamné à mort par contumace au procès de Nuremberg pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Il était marié avec Gerda Buch (décédée en 1946 et fille du juge de la cour suprême du parti, Walter Buch), avec laquelle il eut dix enfants.
[modifier] Notes et références
- ↑ « Martin Bormann », Jewish Virtual Library.
- ↑ Le lieu de la découverte correspond aux affirmations d'Artur Axmann, leader des Jeunesses hitlériennes, qui faisait partie du dernier groupe à s'enfuir du bunker de la chancellerie, dans la nuit du 2 mai, qui comprenait Bormann et Ludwig Stumpfegger, un des médecins de Hitler. Voir Søren Keiser-Nielsen, Teeth that told, University Press, Odense, 1992, p. 62-67.
- ↑ Søren Keiser-Nielsen, Teeth that told, University Press, Odense, 1992, p. 62-67.
- ↑ Xavier Riaud, Les Dentistes, détectives de l'histoire, Paris, L'Harmattan, 2007, p. 135-139 (ISBN 2296025285).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Ladislas Farago : Le 4e Reich
- George Bernage : Berlin 1945, Éditions Heimdal
[modifier] Filmographie
- Documentaire sur DVD : Les Dossiers secrets du nazisme
[modifier] Liens externes
- Sur le camp de Drancy
- Le site de l'AFMA (Association Fonds Mémoire d'Auschwitz) Histoire, chronologie, témoignage mais aussi Le procès de Nuremberg (liste des accusés et rendu de leurs jugements), les camps d'internement et les camps d'extermination.
- Biographie de Bormann