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Jean-Marie Collot d'Herbois - Wikipédia

Jean-Marie Collot d'Herbois

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Collot d'Herbois
Gravure d'Eugène Leguay d'après Jules Gaildrau.
Gravure d'Eugène Leguay d'après Jules Gaildrau.
Nom Jean-Marie Collot
Naissance 1749
à Paris
Décès 1796 (à 47 ans)
à Cayenne
Nationalité France France
Profession Dramaturge, directeur de théâtre, Conventionel

Jean-Marie Collot, dit Collot d'Herbois, né à Paris le 19 juin 1749 et mort à Cayenne en Guyane le 8 juin 1796, est un auteur dramatique, directeur de théâtre et député de Paris à la Convention nationale. Il vota la mort de Louis XVI.

Sommaire

[modifier] Le dramaturge

Jean-Marie Collot est fils d'un orfèvre parisien. On sait peu de chose sur ses premières années ; il semble toutefois que ses parents aient connu des difficultés financières, peut-être même une rupture.

À l'âge de 18 ans, il commença une carrière d'acteur, adoptant d'Herbois comme nom de scène. Il joua alors à travers la France et même l'Europe, de 1767 à 1784. Il se produisit notamment à Avignon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Caen, Angers, Nancy, Marseille, Anvers, La Haye et enfin Lyon. Arrivé à Lyon en 1782 pour y jouer les premiers rôles, il quitta cette ville deux ans plus tard pour prendre la direction du Théâtre de Genève. De retour à Lyon en 1787, il y dirigea le théâtre jusqu'au carême de 1789.

À partir de 1772, il écrivit des pièces, qu'il signait de son patronyme accolé à son nom de scène : Collot d'Herbois. Certaines de ses pièces connurent un certain succès. Il cessa toutefois d'écrire lorsqu'il prit un emploi de direction, vraisemblablement assez lourd.

Avant avoir dirigé le théâtre de Genève, il rentra à Paris en 1789, s'installant au village de Chaillot.

[modifier] Le révolutionnaire

La carrière politique de Collot d'Herbois commença avec sa participation au Club des Jacobins. Il s'illustra en participant au printemps 1791 à la défense des Suisses de Châteauvieux, accusés de mutinerie. À l'automne 1791, il remporta un concours organisé par les Jacobins pour publier un almanach destiné à expliquer les idées révolutionnaires à la paysannerie : c'est l'Almanach du Père Gérard, qui remporte un succès de diffusion certain.

Très populaire chez les jacobins et chez les cordeliers, il joua peut-être un rôle à la Commune et dans la journée du 10 août 1792. Il fut le troisième élu de Paris à la Convention nationale et siégea sur les bancs Montagnards.

Il vota la mort de Louis XVI et présida l'assemblée du 13 au 27 juin 1793.

[modifier] Collot d'Herbois en mission

Il a été convaincu, au cours de son procès en l'an III, d'avoir participé aux dilapidations sur les marchés et détournements de biens saisis après l'entrée des Français en Belgique à la suite du général Dumouriez. Envoyé en mission par Lebrun accompagné de épouse née Melle Catoire, fille d'un notaire de Bruxelles, qui prit à son nom la plupart de ses acquisitions révolutionnaires[1]. C'est Collot qui recommanda Barthélemy Tort de la Sonde et qui obtint de Pache, ministre de la guerre, la concession de la fourniture des pains et farines pour les armées de la République en Belgique[2] Témoin de ce passé peu glorieux, Georges-Jacques Danton a toujours représenté un danger pour Collot qui, l'année suivante, en 1794, participa activement à son élimination, en liaison étroite avec Jacques Nicolas Billaud-Varenne qui avait lui aussi accompagné Danton en Belgique[3].

Ses autres missions et ses frais de mission sur les fonds extraordinaires[4].

Il fit voter la loi sur l'accaparement le 26 juillet 1793.

Partisan de la Terreur, il entra au Comité de salut public le 6 septembre 1793 en même temps que Billaud-Varenne.

Envoyé en mission à l'automne 1793, il commanda avec Fouché, Albitte et Laporte les représailles contre la révolte fédéraliste à Lyon. Ils y établirent un comité de démolition, en même temps qu'une commission révolutionnaire et un comité de séquestre. Les remparts et plus de deux cents maisons de Lyon furent démolis. La Terreur régna dans la ville, où la commission de justice multiplia les condamnations à mort. Le canon et la fusillade furent même temporairement préférés à la guillotine, jugée trop lente : « Collot d'Herbois a commis des atrocités à Lyon, écrit le général Gourgaud (Mémoires, I, 384-385), on ne conçoit pas comment il a pu faire fusiller cinq à six mille individus, et certes, dans une pareille ville, l'exécution de cinquante à soixante meneurs eût été au-delà du nécessaire. » Il a été au centre de l'affaire dite des « chemises rouges », suite à un mystérieux attentat, par son voisin de palier (Henri Admirat) contre sa personne. Ce qui était une affaire de jalousie amoureuse a été présenté comme un complot de l'étranger contre la représentation nationale et Admirat fut exécuté, vêtu de la chemise rouge des assassins et empoisonneurs[5], avec Cécile Renault et cinquante trois soi-disant complices, le 29 prairial an II.

Cependant, dans les comités, la tension était de plus en plus vives: d'après Barras, particulièrement bien informé, au cours d'une discussion très vive, Collot d'Herbois frappa Robespierre qui s'éloigna dorénavant du Comité de salut public où il était en minorité depuis des mois: « Si la tyrannie méthodique, si la terreur organisée avaient un siège quelque part, écrivit Charles Nodier, c'était dans les comités de gouvernement depuis longtemps déjà désertés par Robespierre »[6]. Collot d'Herbois, comme Fouché, n'ignorait pas que Robespierre était parfaitement informé par Couthon, à qui ils avaient succédé à Lyon, des pillages et détournements dont la rumeur les accusait. Dubois-Crancé avait lui aussi témoigné en leur défaveur ; et à Collot et Fouché, inquiets, s'agrégèrent peu à peu un certain nombre de représentants à mauvaise conscience. Des listes de noms circulaient, et on disait que prochainement des accusations très graves seraient lancées par Robespierre et Saint-Just contre certains membres de la Convention.

Le 9-Thermidor, Collot d'herbois présidait la Convention nationale et, avec Billaud-Varenne, Tallien et Fréron, il fut un des artisans du décret d'arrestation contre les deux Robespierre, Saint-Just, Le Bas et Couthon. C'est peut-être à lui que Robespierre lança cette célèbre apostrophe : « Me donneras-tu la parole, président d'assassins ? ».

Après Thermidor, Jean-Marie Collot-d'Herbois fut mis en accusation avec d'autres membres du Comité de salut public et du Comité de sûreté générale, sur dénonciation, notamment, de Lecointre. Il est décrété d'arrestation puis condamné à la déportation en Guyane en vertu du décret du 12 germinal an III (1er avril 1795), et il fut embarqué en même temps que Billaud-Varenne le 7 prairial an III (26 mai 1795) ; Barère et Vadier, également condamnés, ne furent pas déportés. Il mourut d'une fièvre à l'hôpital de Cayenne le 20 prairial an IV (8 juin 1796).

[modifier] Quelques-unes de ses œuvres

  • Le Bénéfice
  • Le Bon Angevin ou l'Hommage du cœur
  • La Famille patriote
  • Lucie ou les Parents imprudents
  • Le Paysan magistrat
  • Socrate
  • Le Vrai généreux ou les Bons mariages
  • L'almanach du Père Gérard (Paris, 1791). Nouvelle édition sous le titre Etrennes aux amis de la Constitution française, ou entretiens du Père Gérard avec ses concitoyens (Paris, 1792)

[modifier] Notes

  1. Voir le testament de l'ex Mme Collot d'Herbois
  2. Alfred Bégis, Documents sur Tort de la Sonde
  3. Référence Courtois
  4. AN, AFII32, pl.261, p.22 et 58 pl.422, p.63-65
  5. article 4, titre Ier, 1re partie, Code pénal de 1791
  6. Voir Charles Nodier, Souvenirs, 1831, p.189; Albert Mathiez, « la division dans les comités à la veille de thermidor », Annales révolutionnaires, 1915, p. 70 ; Georges Lefebvre, « La rivalité des comités de salut public et de sûreté générale », Revue historique, 1935

[modifier] Références

  • Michel Biard, Collot d'Herbois : légendes noires et Révolution, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1995. ISBN 2729705120
  • Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, tome 2, p. 155-156

[modifier] Lien externe


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