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Jean-Henri Fabre - Wikipédia

Jean-Henri Fabre

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Pour les articles homonymes, voir Fabre.
Jean-Henri Fabre
Naissance : 21 décembre 1823
Saint-Léons du Lévézou (France)
Décès : 11 octobre 1915
Sérignan-du-Comtat (France)
Nationalité : Française
Diplômé : {{{diplomé}}}
Distinctions : légion d'honneur

Jean-Henri[1] Casimir Fabre, né le 21 décembre 1823 à Saint-Léons du Lévézou (Aveyron), mort le 11 octobre 1915 à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), est un homme de sciences, humaniste, naturaliste, entomologiste éminent, écrivain passionné par la nature et poète français.

Mondialement célèbre pour ses Souvenirs entomologiques, qui ont été traduits en quinze langues, et bien que lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, Jean-Henri Fabre reste fort mal connu des Français.

Il peut être considéré comme le précurseur de l'éthologie, science du comportement animal, et de l'écophysiologie[2] . Alors que ses découvertes sont jugées aussi importantes que celles proposées par Darwin par bon nombre d'observateurs, elles ne sont vraiment honorées qu'à l'étranger, notamment en Russie, en Amérique et surtout au Japon où Jean-Henri Fabre est considéré comme le modèle accompli de l'homme de sciences et de lettres réunis et, à ce titre, enseigné dès l'école primaire.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] L'éveil à la nature : un autodidacte précoce

Élevé par ses grands-parents paternels[3] dans la petite ferme du Malaval, c'est dans la rudesse et l'austérité du Rouergue profond que Jean-Henri découvre très tôt les réalités d'une nature contrastée et sauvage, qui aiguisera son esprit d'observation et sa remarquable pugnacité.

« L'œil toujours en éveil sur la bête et sur la plante, ainsi s'exerçait tout seul, sans y prendre garde, le futur observateur, marmouset de six ans. Il allait à la fleur, il allait à l'insecte comme la Piéride va au chou et la Vanesse au chardon.[4] »

De retour au village de Saint-Léons à l'âge de sept ans, il est très désireux de s'instruire dans tous les domaines. Il apprend à lire et à écrire dans une grange transformée en classe, entouré d'animaux de basse-cour. Son plus précieux outil scolaire est un abécédaire illustré par des animaux que lui avait offert son père, Antoine Fabre.

Les déboires professionnels de ce dernier, paysan devenu cafetier, vont interrompre sans cesse sa scolarité, obligeant Fabre à être autodidacte dès l'âge de 10 ans ! Dès 1833 et pendant les six années suivantes, l'exode rural poussera la famille à Rodez, Aurillac, Toulouse, Montpellier, Pierrelatte et enfin Avignon. Brillant élève au collège Royal de Rodez, il apprend assez de latin et de grec pour se passionner pour les auteurs de l'antiquité, sur lesquels il construira sa démarche scientifique. Il affectionne surtout Virgile, en qui il découvre un poète épris, comme lui, de la nature.

À Montpellier, âgé de quatorze ans, il est tenté par la médecine mais doit y renoncer pour aider ses parents, se faisant embaucher ça et là comme manœuvre, vendeur ou cueilleur de fruits. Après un passage au petit séminaire Esquille de Toulouse, ce n'est qu'à Avignon qu'il pourra profiter de trois ans d'enseignement ininterrompu à l'École Normale d'instituteurs. En 1840, ayant appris qu'un concours d'entrée recrutait des élèves instituteurs pour cette école, il est autorisé à y participer. Reçu premier en qualité de pensionnaire boursier, le voilà, à dix-sept ans, enfin assuré du gîte, du couvert et du « pain de l'esprit »[réf. nécessaire]. Il obtient le « Brevet supérieur »[5] en 1842, avec une année d'avance sur le cycle habituel.

[modifier] Carpentras : l'instituteur érudit

De 1842 à 1849, il est instituteur à l'école primaire annexe du collège de Carpentras. Le 30 octobre 1844 il épouse une Carpentrassienne, Marie-Césarine Villard, qui lui donnera cinq enfants.

Étouffé par l'enseignement de l'époque, qu'il qualifie de prison, il met à profit la clémence du climat de la région pour y encourager l'enseignement en plein air. Dans sa rage d'apprendre, il consacre tout son temps libre à la préparation de nouveaux diplômes, tout en menant diverses recherches, notamment en entomologie. Il obtient en 1844 le baccalauréat ès-lettres, en 1846 le baccalauréat en mathématiques, en 1847 la licence de sciences mathématiques et en 1848 la licence de sciences physiques.

Fabre avait fait sien le précepte de Platon : « Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre. » Entre vingt et trente ans, il est subjugué par les mathématiques et en particulier l'ellipse, l'hyperbole, les tangentes, la mécanique analytique, le calcul infinitésimal. Lui pour qui le nombre était empreint de poésie, alla jusqu'à lui consacrer une ode, Arithmos.

Un des traits remarquables de sa personnalité, outre une grande assurance et de l'intuition, est certainement l'audace : un élève lui ayant demandé des leçons particulières d'algèbre, il décide d'apprendre cette discipline inconnue de lui en même temps qu'il l'enseigne[6].

Enfin, séduit par la richesse botanique et entomologique de la Provence, il s'adonne à nouveau à sa passion des insectes et commence une carrière d'« historien des bêtes. » Sa rencontre avec un cerceris au creux d'un chemin déclenche soudain cet élan naturaliste et cette sensibilité à la nature qui le rapproche de ses admirateurs d'Extrême-Orient[réf. nécessaire].

[modifier] Ajaccio (1849-1852) : éclosion du naturaliste

Installé avec son épouse à Ajaccio en janvier 1849, Fabre, qui enseigne à présent la physique et la chimie dans les classes secondaires, bénéficie d'une nette amélioration de ses conditions de travail. Pourvu de solides diplômes, le jeune professeur va s'épanouir et s'ingénier à éveiller la curiosité de ses élèves.

Bien plus, la découverte de la nature corse et de la civilisation méditerranéenne va combler les désirs du naturaliste et lui offrir un champ d'investigation inégalé. Jean-Henri et Marie-Césarine multiplient les excursions, découvrent la richesse de la faune des mollusques, et récoltent de nombreuses espèces de coquillages marins, terrestres ou d'eau douce. Fabre réunit les éléments pour une Conchyliologie de la Corse. Ce travail d’inventaires et de descriptions des mollusques et coquillages, réunissant les connaissances de Linné, Lamarck et bien d'autres savants, est enrichi d'une foule de notes et d'observations personnelles et originales. Il ne sera cependant jamais publié, la brièveté de son séjour ne lui permettant pas de l'achever.

Sous la houlette d'Esprit Requien (1788-1851), qui habitait Bonifacio, il amasse les plantes rares et, profitant des vacances scolaires pour herboriser, constitue un herbier imposant. Leur projet commun de réaliser une flore de la Corse sera anéanti par la mort subite et prématurée du célèbre naturaliste avignonnais, emporté par une congestion cérébrale en mai 1851.

Sur la recommandation de Requien, les Fabre offrirent l'hospitalité, l'année suivante, au zoologiste montpelliérain Moquin-Tendon (1801-1863), car la Corse offrait aussi une grande richesse en araignées, insectes, crustacés et reptiles. Membre de plusieurs Académies, Moquin-Tendon, qui était de plus très cultivé en littérature et poète, aura une influence déterminante dans le choix de la carrière naturaliste de Fabre. Il lui donna, dit-il, « la seule et mémorable leçon d'histoire naturelle que j'aie jamais reçue dans ma vie » en disséquant un escargot avec seulement deux aiguilles à coudre, avant de prononcer la fameuse phrase qui eut raison de ses hésitations : « Laissez là vos mathématiques [...]. Venez à la bête, à la plante; et si vous avez, comme il me semble, quelque ardeur dans les veines, vous trouverez qui vous écoutera.[7] »

Malgré les conditions idéales que lui offrait la Corse, plusieurs raisons incitèrent Fabre à demander son retour sur le continent : des accès de paludisme qu'il avait contracté en herborisant exigeaient un climat plus sain ; les traitements des professeurs du Collège avaient été réduits de moitié et la chaire de physique risquait d'être supprimée ; enfin, il voulait préparer un doctorat ou l'agrégation.

[modifier] Avignon (1853-1871) : l'enseignant chercheur

Muni désormais de solides connaissances et ayant choisi de s'orienter vers la recherche en éthologie des insectes, science des mœurs des insectes, Fabre rentre de Corse en janvier 1853. Il est nommé professeur au lycée impérial d'Avignon où il enseignera pendant dix-huit ans la physique et la chimie. Il se rapproche ainsi de ses parents, enfin installés durablement, dans la banlieue d'Avignon, à la ferme de Roberty.

L'année suivante, en juillet 1854, il est reçu à la licence ès-sciences naturelles avec les félicitations du jury; réussite déterminante qui lui ouvre la voie du doctorat ou de l'agrégation. Renonçant à contre-cœur à l'agrégation, qui l'aurait empêché de s'engager dans une recherche personnelle, Fabre prépare un doctorat. Son sujet de thèse principal s'intitulait Recherche sur l'anatomie des organes reproducteurs et sur le développement des myriapodes, et son sujet secondaire, portant sur la botanique, Recherche sur les tubercules de l'Himantoglossum Hircinum. En 1855, il soutient sa thèse à Paris devant un jury composé de deux professeurs au Muséum national d'histoire naturelle, Henri Milne-Edwards (1800-1885) et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire (1805-1861), et du botaniste Jean-Baptiste Payer (1818-1860).

La même année, son Étude sur l'instinct et les métamorphoses des sphégiens obtient la mention « honorable » au concours pour le prix Montyon de physiologie, décerné par l'Académie des sciences. À partir de 1856, Fabre multiplie les observations et rompt son isolement en échangeant fructueusement ses notes et échantillons avec l'entomologiste landais Léon Dufour. Il réfutera son hypothèse d'une liqueur conservatrice à l'origine de la paralysie des proies vivantes des cerceris, par une démonstration magistrale de la destruction sélective des centres nerveux non vitaux des buprestes, par les savants coups de stylets des hyménoptères.

En 1857, la fièvre de découvertes qui l'anime s'étend à tout l'univers des insectes : hyménoptères, bembex, scolies, coléoptères, dont il décrit les comportements les plus intimes avec une rigueur méthodologique inégalée et dans une langue de qualité qui annonce déjà l'écrivain, le poète et le philosophe.

Fasciné par les champignons dès son plus jeune âge, il étudie la reproduction de la truffe, sujet sensible pour la prospérité économique du département et, dans une note présentée en avril à Société d'Agriculture et d'Horticulture de Vaucluse, réfute la théorie de la galle du chêne.

La botanique n'est pas en reste. Fabre s'étant lié d'amitié avec le botaniste avignonnais Théodore Delacour qui dirigeait à Paris la célèbre maison Vilmorin, celui-ci lui présente le chef des cultures botaniques, Pierre Bernard Lazare Verlot (1836-1897). Ensemble, ils explorent la flore du Mont Ventoux et instruisent Fabre des dernières techniques en horticulture.

Pensant tirer profit de ses connaissances en chimie, Fabre effectue des recherches sur la garancine, poudre de racine de garance qui permettait de teindre les tissus en rouge, fournissant notamment les fameux pantalons rouges de l'infanterie française. La garance d'Avignon (dite palus) étant fort réputée, même les parents de Fabre la cultivaient à la ferme de Roberty. Dans les années 1859 à 1861, il dépose quatre brevets d'invention touchant à l'analyse des fraudes, mais surtout à l'alizarine pure, qu'il avait réussi à extraire par une méthode d’une simplicité étonnante. Hélas, alors que les usines commençaient à utiliser ses procédés, la découverte de l'alizarine artificielle, réalisée par Graebe et Liebermann en 1868, allait sonner le glas de l'industrie tinctoriale de la garance et des ressources agricoles qu'elle représentait dans le Vaucluse, ruinant du même coup les dix années d’efforts que Fabre avait consacrées à ses procédés.

En 1865, sur la recommandation du célèbre chimiste Jean-Baptiste Dumas (1800-1884), l'illustre Louis Pasteur (1822-1895) vient en personne le consulter pour tenter de sauver l'industrie séricicole française. Les vers à soie étaient décimés par une désastreuse épidémie de pébrine, caractérisée par l'éruption de points noirs, évoquant des grains de poivre. Fabre lui expliqua la biologie du bombyx du mûrier et les moyens de sélectionner les œufs indemnes. La leçon porta ses fruits et Pasteur réussit à enrayer les redoutables épidémies.

En 1866, la municipalité nomme Fabre au poste de conservateur du musée d'histoire naturelle d'Avignon (rebaptisé musée Requien depuis 1851), alors abrité dans l'église Saint-Martial désaffectée[8]. C'est là que Fabre travaillait aux colorants et donnait des cours publics de chimie. C'est là également qu'il reçut en 1867 la visite surprise de Victor Duruy (1811-1894). Ce fils d'ouvrier devenu normalien et inspecteur de l'enseignement avait pris en amitié le naturaliste avec qui il partageait le rêve d'une instruction accessible aux plus démunis. Devenu ministre de l'Instruction Publique, Duruy convoque Fabre à Paris deux ans plus tard pour lui remettre la légion d'honneur et le présenter à l'empereur Napoléon III.

Puis, en 1869, il le charge de donner des cours du soir pour adultes qui, ouverts à tous les publics, connurent un succès considérable. Ses leçons de botanique attiraient un public attentif composé de jeunes villageoises qui lui apportaient tant de fleurs que « son bureau disparaissait sous les richesses des serres voisines », d'agriculteurs curieux de science, mais aussi de personnalités fort cultivées, telles que l'éditeur Joseph Roumanille, Frédéric Mistral et le philosophe anglais John Stuart Mill (1806-1873), directeur de la Compagnie des Indes, qui deviendra un de ses plus fidèles amis.

Mais la loi Duruy (10 juillet 1867) pour la démocratisation de l'enseignement laïque, notamment l'accès des jeunes filles à l'instruction secondaire, déclencha une cabale des cléricaux et des conservateurs, obligeant le ministre à démissionner. Accusé d'avoir osé expliquer la fécondation des fleurs devant des jeunes filles jugées innocentes par certains moralisateurs, les cours du soir furent supprimés et Fabre dénoncé comme subversif et dangereux. Incapable de gérer une telle atteinte à son honneur, Fabre dut démissionner de son poste au lycée. Malgré ses vingt-huit ans de service, il quittait l’enseignement sans obtenir de pension. Il reçut même la visite d'un huissier pour être expulsé dans le mois avec sa femme et ses cinq enfants à cause de cette affaire. C'est grâce à l'aide généreuse de Stuart Mill, qui lui avança la somme de trois mille francs, que Fabre et sa famille purent s'installer, en novembre, à Orange. Bien que riche sur le plan scientifique, cette période n'a pas été favorable à Fabre d'un point de vu financier puisqu'il n'a bénéficié d'aucun avancement ni augmentation de salaire en dix-huit ans.

« Un soir d'hiver, à côté d'un poêle dont les cendres étaient encore chaudes, et la famille endormie, j'oubliais, dans la lecture, les soucis du lendemain, les noirs soucis du professeur de physique qui, après avoir empilé diplôme universitaire sur diplôme et rendu pendant un quart de siècle des services dont le mérite n'était pas méconnu, recevait pour lui et les siens 1.600 francs, moins que le gage d'un palefrenier de bonne maison. Ainsi le voulait la honteuse parcimonie de cette époque pour les choses de l'enseignement. […] j'étais un irrégulier, fils de mes études solitaires. J'oubliais donc au milieu des livres, mes poignantes misères du professorat.[9] »

Si la lecture était le réconfort de sa misère, c’est sa plume qui lui permettra d'en sortir. Le succès remporté par deux de ses livres destinés à la jeunesse, Le Ciel, et Histoire de la bûche; récits sur la vie des plantes, édités par la librairie Garnier en 1867 et largement diffusés par Hachette, l’encouragea à poursuivre son œuvre de pédagogue en composant des livres scolaires. Grâce à la confiance et à l'amitié de l'éditeur Charles Delagrave, Fabre va pouvoir participer activement à la naissance de l'école républicaine et aux prémices d'une pédagogie universelle.

[modifier] Orange (1871-1879) : écrivain pédagogue

Désormais libéré des charges et des contraintes de l’enseignement, Fabre se retrouve, à 47 ans, sans situation, sans ressources et sans toit, alors que la guerre de 1870 bat son plein. Tandis que Marie-Césarine et les enfants séjournent chez ses parents à Carpentras, Fabre loge provisoirement chez un ami, le docteur Ripert, au Castel des Arènes à Orange. Puis il trouve un logement au centre ville, place des Cordeliers, qui lui permet de réunir la famille, mais trop bruyant et trop loin de la nature pour y poursuivre des études entomologiques.

Enfin, en 1872, les Fabre s'installent en location pour huit ans dans la belle et spacieuse maison de la Vinarde, située à la sortie de la ville. La garrigue aux portes du logis lui permet de recréer, avec l'aide de son fils Jules, un petit jardin botanique et de reprendre ses observations du Chalicodome, d'étudier le Pompile apical, les Halictes, les Chrysomèles, de récolter les champignons et d'en peindre les premières aquarelles.

Mais surtout, Fabre entreprend des travaux de vulgarisation d'une ampleur et d'une qualité inégalée qui le préparent à sa mission d'écrivain scientifique. En plus du premier volume des Souvenirs et une étude sur les Halictes, il rédigera pendant les neuf ans de son séjour à Orange plus de quatre-vingt ouvrages destinés à l'enseignement ! Trente manuels scolaires et livres de lecture pour enfants qui, publiés par Charles Delagrave, connaîtront un grand succès : Arithmétique, Algèbre et Trigonométrie, Botanique et Zoologie, Géographie, Géologie, Physique, Chimie organique, Astronomie élémentaire, Cours de cosmographie, Le ménage ou causerie sur l'économie domestique, L'industrie

Plusieurs générations d'élèves (et de parents!) auront ainsi la chance de pouvoir étudier la plupart des matières scolaires avec ces textes d'une qualité peu commune, par leur dimension la fois scientifique et littéraire. Fabre s'en explique ainsi dans les Souvenirs :

« D'autres m'ont reproché mon langage, qui n'a pas la solennité, disons mieux, la sécheresse académique. Ils craignent qu'une page qui se lit sans fatigue ne soit pas toujours l'expression de la vérité. Si je les en croyais, on n’est profond qu’à la condition d’être obscur. […] oui, mes pages non hérissées de formules creuses, de savantasses élucubrations, sont l’exact narré des faits observés, rien de plus, rien de moins […] l’histoire naturelle, cette magnifique étude du jeune âge, à force de perfectionnement cellulaire, est devenue chose odieuse, rebutante. Or, si j’écris pour les savants, pour les philosophes qui tenteront un jour de débrouiller un peu l’ardu problème de l’instinct, j’écris aussi, j’écris surtout, pour les jeunes, à qui je désire faire aimer cette histoire naturelle que vous faites tant haïr ; et voilà pourquoi, tout en restant dans le scrupuleux domaine du vrai, je m’abstiens de votre prose scientifique, qui trop souvent, hélas ! semble empruntée à quelque idiome des Hurons.[10] »

La poésie souvent présente dans les récits de Fabre, sa volonté inflexible dans la recherche de la vérité scientifique, l'inépuisable ardeur au travail qui lui a permis cette prodigieuse formation autodidacte, ses talents de pédagogue, prennent leur source dans une sensibilité spirituelle tournée vers l'intérieur, vers l'essence de l'âme qu'il croit immortelle et avec laquelle il sait dialoguer pour dépasser les drames de la vie, déjouer les pièges de son ego et transformer les épreuves les plus cruelles en énergie positive.

Comme l'écrit le docteur Legros dans sa première biographie, sa devise aurait pu être De fimo ad excelsa, du bas vers la perfection. C'est sans doute cette attitude de Fabre, alliant la rigueur de la morale confucianiste, à la souplesse quasi-shintoïste de la conscience des lois de la nature, qui force le respect et explique la profonde admiration que lui voue l'Extrême-Orient, notamment le Japon.

Car les épreuves les plus cruelles attendent Fabre avant qu'il puisse enfin accéder à son rêve. En 1877, le 14 septembre à midi, son fils Jules, gravement malade, décède à l'âge de 16 ans. Fabre est très affecté par la disparition du cher enfant qui l'assistait dans ses travaux entomologiques et en qui il voyait son successeur. La même année, son ami et protecteur Stuart Mill, rejoint sa femme qui l'attendait au cimetière d'Avignon. L'année suivante, Fabre lui-même est frappé par une pneumonie. On le croit perdu, il en guérit, régénéré.

Ainsi, le professeur d'Avignon survivait sous la plume de l'écrivain pédagogue. Il continuait sa formation autodidacte à la rhétorique, thésaurisait par la compilation une multitude de connaissances précises tout en les faisant découvrir aux enfants. Loin d'être perdues pour la science, ces dix années à Orange préparaient les neuf volumes suivants de son œuvre capitale. Enfin, cette remarquable production scolaire lui donna enfin l'aisance matérielle que lui avait refusée l'éducation nationale.

[modifier] Le maître de Sérignan (1879-1915)

En mars 1879, avec les économies réalisées par la vente de ses livres, Fabre achète une superbe propriété sur une terre non cultivée, qu'il nommera Harmas (« terre en friche »), à 8 kilomètres d'Orange, à la sortie du village de Sérignan-du-Comtat. Il pourra enfin, dans cette nouvelle demeure, se consacrer à son rêve de toujours, l'observation des insectes et fera de l’Harmas de Sérignan le premier laboratoire vivant de la nature et de l’entomologie.

« C'est là ce que je désirais, hoc erat in votis : un coin de terre, oh ! pas bien grand, mais enclos et soustrait aux inconvénients de la voie publique ; un coin de terre abandonnée, stérile, brûlée par le soleil, favorable aux chardons et aux hyménoptères.[11] »

Il écrit la deuxième série des Souvenirs entomologiques, dédiée à son fils Jules. Huit autres séries suivront, à un rythme irrégulier jusqu'en 1907, année où une amitié naît entre Fabre et son disciple le Docteur Legros, qui projette de célébrer son jubilé et de le faire connaître du monde entier. Ce dernier rédige en 1910 une première biographie illustrée de 112 pages, Jean-Henri Fabre, naturaliste, puis une seconde en 1912, richement documentée par la correspondance de Fabre : La vie de J.-H. Fabre, naturaliste, ouvrage qui sera traduit dans de nombreuses langues, la version anglaise paraissant dès 1913.

En 1913, Le président de la République, Raymond Poincaré (1860-1934) rend visite à Fabre à l'Harmas. Deux années plus tard, Jean-Henri Fabre apprend avec joie la victoire de la Marne : son fils Paul est parmi les combattants. Jean-Henri Fabre s'éteint le 11 octobre 1915, à l'âge de 92 ans.

[modifier] Homme de sciences

Jean-Henri Fabre
Jean-Henri Fabre

Jean-Henri Fabre entretient une correspondance avec Darwin (1809-1882), dont il n'admettait pas la théorie de l'évolution, avec Stuart Mill, Roumanille (1806-1873) et Mistral (1830-1914).

En 1859, soit vingt ans avant la parution des souvenirs, Darwin, qui avait déjà pressenti son génie, le citait dans l’ Origine des espèces et le sacrait « inimitable observer » (observateur incomparable)[12] et le grand savant, Louis Pasteur (1822-1895), n'hésitera pas à venir le consulter à l'Harmas pour sauver le ver à soie français[13].

On trouve au chapitre 7 de la série II des Souvenirs, intitulé Nouvelles recherches sur les chalicodomes, un témoignage de l'estime que Fabre avait pour Darwin : « Ce chapitre et le suivant devaient être dédiés, sous forme de lettre, à l'illustre naturaliste anglais qui repose maintenant à Westminster, en face de Newton, à Charles Darwin. Mon devoir était de lui rendre compte du résultat de quelques expériences qu'il m'avait suggérées dans notre correspondance, devoir bien doux pour moi, car si les faits, tels que je les observe, m'éloignent de ses théories, je n'ai pas moins en profonde vénération sa noblesse de caractère et sa candeur de savant. Je rédigeais ma lettre quand m'arriva la poignante nouvelle : l'excellent homme n'était plus ; après avoir sondé la grandiose question des origines, il était aux prises avec l'ultime et ténébreux problème de l'au-delà. Je renonce donc à la forme épistolaire, contresens devant la tombe de Westminster. Une rédaction impersonnelle, libre d'allures, exposera ce que j'avais à raconter sur un ton plus académique. » Lire le chapitre entier sur www.e-fabre.com

Docteur ès-Sciences, ses recherches touchent à l'entomologie, la botanique, la chimie organique, la mycologie et la biologie :

[modifier] Thèses et publications scientifiques

  • Thèse de Doctorat présentée à la Faculté des Sciences de Paris en 1855 (Imprimerie de L. Martinet, Paris, 1855):
    • Sujet principal en zoologie: « Recherche sur l'anatomie des organes reproducteurs et sur le développement des myriapodes » Lire sur www.e-fabre.com ;
    • Sujet secondaire en botanique : « Recherche sur les tubercules de l'Himantoglossum Hircinum » Lire sur www.e-fabre.com.

[modifier] Botanique

La botanique occupe une place non négligeable dans l'œuvre de Fabre. Son fameux carnet de notes, qui ne le quitte pas, est émaillé de diagrammes de fleurs et d'observations originales, notamment sur les aspects dynamiques des végétaux et leur écologie : il étudie les mouvements des étamines des Opuntia, ceux des vrilles des Cucurbitacées, la germination des Ophrys (orchidées) et les parties hypogées (souterraines) des Vesces.

  • Observations sur les fleurs et les fruits hypogés de Vicia amphicarpa, Paris (1855), Bulletin de la Société Botanique de France 1;
  • Sur la nature des vrilles des Cucurbitacées, Paris (1855), Bull. Soc. Bot. France 2;
  • De la germination des Ophrydées et de la nature de leurs tubercules, Paris (1857), Annales des sciences naturelles et de zoologie, 4e série, tome V (3);

[modifier] Mycologie

Fabre s'intéressait aux champignons depuis son plus jeune âge, comme le montre de nombreuses anecdotes rapportées dans les Souvenirs. En tant que naturaliste, il publia les travaux suivants :

  • Sur la phosphorescence de l'agaric de l'olivier; Note de M. Fabre présentée par M. Ad. Brongniart, Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, juillet-décembre 1855, (Tome XLI) p. 1245 ;
  • Recherche sur les causes de la phosphorescence de l'agaric de l'olivier, Annales des sciences naturelles et de zoologie, 4e série, tome IV, Cahier n° 3, Paris (1856) ; réédition Imprimerie de L. Martinet; Lire sur www.e-fabre.com] ;
  • Notes sur le mode de reproduction des truffes, Bulletin de la Société d'Agriculture et d'Horticulture de Vaucluse, Avignon (séance du 6 avril 1857)  ;
  • Essai sur les Sphériacées du département de Vaucluse, Annales des sciences naturelles, Botanique, 6e série, 9: 66-118 (1878) ;
  • Insectes et champignons, Souvenirs entomologiques, Xe série, chapitre XX (1907) ; Lire sur www.e-fabre.com

[modifier] Aquarelles de champignons

Fabre consacra sept années de sa vie à l’étude des champignons du mont Ventoux et aux spécimens envoyés par son fils. Près de 700 aquarelles d'une étonnante précision, peintes de la main de Fabre, ont été retrouvées dans les greniers de l'Harmas en 1955 par son petit-fils, parmi lesquelles de nombreuses espèces méditerranéennes rares ou inconnues. Sa modestie habituelle l'a empêché de publier ces planches de son vivant, privant la mycologie méditerranéenne d'une contribution qui aurait sans aucun doute fait sensation à l'époque.

Un tiers d'entre elles sont exposées au musée de l'Harmas et 221 planches ont été publiées dans le superbe ouvrage de Claude Caussanel, Yves Delange, Patrick Joly et Diane de Margerie, Champignons de Jean-Henri Fabre[14], bientôt suivi d'une adaptation japonaise dirigée par Tsuguo Hongo, parue chez Dōhōsha en 1992, ジャン・アンリ・ファーブルのきのこ.

[modifier] Chimie

La compétence de Fabre en chimie fut confirmée en remportant le premier prix au concours ouvert sur la recherche des altérations frauduleuses de la garance.

  • Mémoire sur la recherche des corps étrangers introduits frauduleusement dans la garance en poudre et dans ses dérivés, Avignon (1859), Impr. Bonnet fils ; Lire sur www.e-fabre.com]
  • Brevets sur la garancine, colorant extrait de la racine de garance :
    • Description du perfectionnement apporté par le soussigné au procédé de fabrication de la Garancine; Lire sur www.e-fabre.com
    • Description du procédé par lequel on transforme la fane de Garance en une matière tinctoriale identique à celle de la racine de la même plante ; Lire sur www.e-fabre.com
    • Description du procédé propre à réduire la quantité d'acide dans le traitement des Rubiacées tinctoriales; Lire sur www.e-fabre.com
    • Nouvel engrais appelé noir de garance, Avignon (1861), Bulletin de la Société d'Agriculture et d'Horticulture de Vaucluse ;
  • Rapport sur l’alizarine artificielle de M. Roussin, Bulletin de la Société d'Agriculture et d'Horticulture de Vaucluse, août 1861;

[modifier] Entomologie

Outre les Souvenirs Entomologiques, Fabre a publié les études suivantes:

  • Observation sur les mœurs des Cerceris et sur la cause de la longue conservation des Coléoptères dont ils approvisionnent leurs larves, Annales Sc. Nat. Zoologie, 4e série (1855) ;
  • Étude sur l'instinct et les métamorphoses des Sphégiens, Annales de Sciences naturelles et de Zoologie, 4e série, tome V (1855) ;
  • Mémoire sur l’hypermétamorphose et les mœurs des Méloïdes]], Annales Sc. Nat. Zoologie, 4e série, tome VII (1857) ;
  • Nouvelles observations sur l’hypermétamorphose et les mœurs des Méloïdes, Annales Sc. Nat. Zoologie, 4e série, tome IX (1858) ;
  • Étude sur le rôle du tissu adipeux dans la sécrétion urinaire chez les Insectes,

Annales Sc. Nat. Zoologie, 4e série, tome XIX 1863 ;

  • Insectes coléoptères observés aux environs d'Avignon, impr. F. Seguin aîné, Avignon (1870) Lire sur www.e-fabre.com ;
  • Étude sur les mœurs et la parthénogenèse des Halictes, Annales Sc. Nat. Zoologie, 6e série, tome IX (1879)
  • Étude sur les mœurs du Phylloxera pendant la période d'août à novembre 1880, Paris (1880) (Académie des Sciences, séance du 15 novembre 1880) ;

[modifier] Écrivain pédagogue

Il rédige de nombreux ouvrages scolaires dans plus de dix matières, des recueils de poèmes français et provençaux, mais surtout ses Souvenirs entomologiques, monument de quatre mille pages publié en dix séries de 1879 à 1907, dans lesquels il raconte observe le monde des insectes vivants. Traduits en plus de quatorze langues et cités dans les manuels scolaires de nombreux pays, notamment au Japon, les Souvenirs entomologiques ont été réédités en 1989 en deux forts volumes de poche de plus de 1000 pages chacun. « Ils constituent une œuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. »

Fabre demeure encore, près d'un siècle après sa mort, la référence universelle en matière d'observation du monde des insectes, tant pour le spécialiste que pour l'amateur, pour l'élève curieux que pour l'enseignant. En France, le dessinateur Gotlib le représente dans son œuvre. Mais c'est incontestablement au Japon, où plus de 600 publications et de nombreux musées lui ont été consacrés, qu'il jouit du plus grand respect et il n'est pas un enfant qui ignore son nom. Des émissions de télévision et des reportages lui étant régulièrement consacrés en tant que « trésor vivant », la visite de l'Harmas de Sérignan fait partie de l'itinéraire culturel de nombreux touristes nippons.

2007 est l'année du centenaire des Souvenirs entomologiques. Pour célébrer cet anniversaire particulier, la maison d'édition coréenne Hyeonamsa a entrepris la traduction de l'oeuvre intégrale de Jean-Henri Fabre ainsi que de la biographie d'Yves Delange.

[modifier] Poète félibre et compositeur

Épris de poésie depuis son enfance, on sait qu'à l'âge de dix sept ans, Fabre n'hésita pas à sacrifier ses trois francs durement gagnés pour l'achat des Poésies de Jean Reboul. L'année suivante, il publie un premier poème dans L'indicateur d'Avignon du 26 juin 1842, suivi du commentaire : « Ces vers, qui annoncent d'heureuses dispositions pour la poésie, sont d'un jeune homme de dix-sept à dix-huit ans, élève de l'Ecole normale d'Avignon. » Il a vingt et un ans quand L'Écho du Ventoux du 20 janvier 1844 publie son poème Les fleurs, puis Ce que donne l'or, bientôt suivi d'une série de poèmes sur la nature, dont Les Mondes paru dans le Mercure Aptésien.

Dès 1868, Fabre se lie avec Joseph Roumanille, fervent admirateur de ses cours du soir, qui lui présentera ensuite son élève Frédéric Mistral. Ce dernier l'invitera à rejoindre le Félibrige et à publier ses poèmes sous le nom de « Felibre di Tavan » (le Félibre des Hannetons). En 1909, Roumanille édite un recueil de 21 poésies de Fabre en provençal, avec traduction française en regard : Oubreto Prouvençalo dóu Felibre di Tavan et dont le titre complet était:

  • Oubreto Prouvençalo dóu Felibre di Tavan, rambaiado pèr J.H. Fabre, (Œuvrettes Provençales du Félibre des Hannetons recueillies par J.-H. Fabre), Avignon, Roumanille, 1909 Lire sur www.e-fabre.com

Un recueil de soixante six poésies, écrites à ses brèves heures de loisir entre 1842 et 1908, dont une vingt-six avec pièces musicales composées par Fabre lui-même sur le petit harmonium de l'Harmas, a été publié pour le centenaire du félibrige chez Delagrave en 1925, puis réédité en 1980 chez Marcel Petit, Raphèle-lès-Arles :

  • Poésies françaises et provençales de Jean-Henri Fabre, recueillies en édition définitive du Centenaire par Pierre Julian,

[modifier] Œuvres de Jean-Henri Fabre

Fabre par Nadar
Fabre par Nadar
s:Accueil

Wikisource propose un ou plusieurs textes écrits par Jean-Henri Fabre.

[modifier] Souvenirs entomologiques

Œuvre majeure et imposante, avec ses quatre mille pages, publiées en dix séries entre 1879 et 1907, les Souvenirs entomologiques rapportent plus d'un demi-siècle d'études et de descriptions de la vie et des mœurs des insectes, notamment coléoptères et hyménoptères. La rigueur de la méthode scientifique, la recherche sur le terrain et les expérimentations, les réflexions philosophiques, y sont intégrées dans une foule de souvenirs d'enfance, de récits émouvants sur les personnages étranges du monde des insectes, mais aussi les joies de la découverte et les drames de la vie. À la fois, scientifique, poétique et lyrique, l'ensemble constitue un « hymne à la nature et à la connaissance ».

[modifier] Extraits des Souvenirs

  • La mouche bleue (1907)
  • La vie des insectes (1910)
  • Mœurs des insectes (1911)
  • Les merveilles de l'instinct chez les insectes (1913)
  • Le monde merveilleux des insectes (1921)
  • La vie des araignées (1928)
  • Scène de la vie des insectes

[modifier] Les insectes dans les Souvenirs

Liste alphabétique des chapitres des Souvenirs entomologiques consacrés aux insectes, accessibles sur www.e-fabre.com (Textes intégraux)

[modifier] Livres scolaires et lectures destinées à la jeunesse

  • Chimie agricole (1862)
  • La Terre (1865)
  • Le Ciel, lectures et leçons pour tous (1867), 8e édition, Delagrave, Paris, 1893 Lire sur Gallica
  • Histoire de la bûche ; récits sur la vie des plantes (1867), Garnier Frères, Paris
  • Le livre d’histoire, récits scientifiques de l’oncle Paul à ses neveux. Lectures courantes pour toutes écoles (1869), Delagrave, Paris
  • Nouvelle arithmétique, à l’usage de tous les établissements de l’instruction publique, avec 1 800 exercices et problèmes variés et gradués (1870), Delagrave, Paris
  • Les Ravageurs. Récits sur les insectes nuisibles à l’agriculture (1870), Paris, Delagrave 1939
  • Algèbre et trigonométrie, à l’usage de tous les établissements d’instruction publique, avec 400 problèmes gradués et variés (1872), Delagrave, Paris
  • Lectures scientifiques. Zoologie (1872)
  • Lectures scientifiques. Botanique (1873)
  • Les Auxiliaires, récits de l’oncle Paul sur les animaux utiles à l’agriculture (1873), Delagrave, Paris, 1890
  • Aurore, cents récits sur des sujets variés, lectures courantes à l’usage des écoles, Delagrave, Paris, (1874) Lire sur Gallica
  • Botanique (1874), Delagrave, Paris
  • L'Industrie, simples récits de l’oncle Paul sur l’origine, l’histoire et la fabrication des principales choses d’un emploi général dans les usages de la vie. Lectures courantes à l’usage de toutes les écoles (1875), Delagrave, Paris
  • Les Serviteurs (1875)
  • Notions d'histoire naturelle: physiologie, zoologie, botanique, géologie (1880), Delagrave Paris
  • Le Ménage, causeries d’Aurore avec ses nièces sur l’économie domestique. Lectures courantes à l’usage des écoles de filles (1889), (2e édition), Delagrave, Paris.
  • Le Livre des Champs, entretiens de l’oncle Paul avec ses neveux, sur les choses de l’agriculture (1879), Delagrave, Paris
  • Les Petites filles, premier livre de lecture à l’usage des écoles primaires (1880), Delagrave, Paris
  • Cours de mécanique (1880), Delagrave, Paris
  • La Chimie de l’oncle Paul (1881)
  • Notions élémentaires de physique à l’usage de l’enseignement primaire et des classes élémentaires (1881), Delagrave, Paris
  • Les Inventeurs et leurs inventions, histoire élémentaire des principales découvertes dans l’ordre des sciences physiques (1881), Delagrave, Paris
  • Lectures sur la Botanique (1881), Delagrave, Paris
  • Lectures sur la Zoologie (1882), Delagrave, Paris
  • Eléments usuels des sciences physiques et naturelles à l'usage des écoles primaires, conformément au programme du 27 juillet 1882, Delagrave, Paris, (1883-1884)
  • Zoologie (1884)
  • Histoire naturelle, ouvrage conforme aux programmes officiels pour l’enseignement secondaire (classique et spécial), les écoles normales primaires, les baccalauréats ès lettres et ès sciences (1889), Delagrave, Paris
  • Maître Paul, simples récits sur la science. Lectures courantes pour les écoles normales primaires (1889), Delagrave, Paris
  • La plante : leçons à mon fils sur la botanique (1892) 4e édition - Lire sur Gallica
  • Petite encyclopédie des sciences (6 volumes), Delagrave 1891-1892
  • Animaux, végétaux et terrains. 30 tableaux muraux imprimés en couleurs. Notices explicatives et descriptives, Delagrave, Paris 1901
  • Arithmétique agricole théorique et pratiques à l’usage des écoles primaires, avec 600 exercices ou problèmes relatifs à l’agriculture, Delagrave, Paris, 1901
  • La Science de l'oncle Paul. Entretiens familiers sur les animaux, les plantes, les minéraux, le ciel, la terre, l'industrie (1926), Delagrave; Paris
  • Réédition (2002). Fabre, Jean-Henri-Casimir. Récits sur les insectes (Les animaux et les choses de l'agriculture, les Ravageurs, les Auxiliaires, les Serviteurs, le Livre des champs, la Chimie agricole), Editions Actes Sud Thésaurus (1024 p.)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Legros, Georges-Victor (1910). - Jean-Henri Fabre, naturaliste, Delagrave, Paris
  • Legros, Georges-Victor (1912). - La vie de Jean-Henri Fabre, naturaliste, Delagrave, Paris
  • Fabre, Augustin (1921). - Sur les sommets - Les dernières années de Jean-Henri Fabre l’entomologiste, Imprimerie Carrère, 62 p.
  • Coulon, Marcel, (1924) .- " Le génie de J.H. Fabre", Aux éditions du monde nouveau, Paris, 284 pp.
  • Fabre, Augustin (1929). - Jean-Henri Fabre le naturaliste (2 volumes), Imprimerie Carrère, 513 p.
  • Revel, Émile (1951). - J.-H. Fabre, l'Homère des insectes, Delagrave, Paris, 234p.
  • Henri Diamant-Berger (1951). - Monsieur Fabre, Cassette vidéo VHS (1h25), Éditions Montparnasse, avec Pierre Fresnay dans le rôle de Jean-Henri Fabre
  • Gavalda, Marie (1973). - Jean-Henri Fabre - Le Virgile des insectes, Les Cahiers rouergats, n°11
  • Delange, Yves (1985). - Album de famille et lieux privilégiés de Jean-Henri Fabre, Éditions Alain Barthélémy et Actes Sud, 1985, 106 p.
  • Girerd, B. & Granier, J., (1985). - Sur quelques plantes vauclusiennes récoltées par J.-H. Fabre et conservées au Muséum Requien (Avignon), Bull. Soc. Études Sci. Nat. Vaucluse, 55e année : 11-20
  • Delange, Yves (1986). - Fabre, l'homme qui aimait les insectes, Paris/Genève 1986, Éditions Champion-Slatkine, 351 p. ISBN 2-05-100733-0 (réédité en 1999 aux Éditions Babel (livre de poche), 345 p.)
  • Delange, Yves (1989). - Préface aux Souvenirs entomologiques II, pp. 1-121, Paris, Éditions Robert Laffont, Bouquins
  • Cambefort, Yves (1999). - L’œuvre de Jean-Henri Fabre, Éditions Delagrave, 1999, 223 p.
  • Autié, Dominique et Astorg, Sylvie (1999). - Jean Henri Fabre – Maisons, chemin faisant, Collection « Maisons d’écrivain », Éditions Christian Pirot
  • Cambefort, Yves (2002). - Lettres inédites à Charles Delagrave, Éditions Delagrave, 160 p.
  • Cambefort, Yves (2002). - Jean-Henri Fabre, petite biographie d’un grand, Éditions Delagrave, 48 p.
  • Delage, Alix (2005). - Jean-Henri Fabre : l'observateur incomparable : biographie, Éditions du Rouergue (416 p.- 24 pl.)
  • Études aveyronnaises (Recueil des travaux de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron)

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Jean-Henri Fabre.

[modifier] Notes et références

  1. De rares sources omettent le trait d'union entre les deux éléments de son prénom composé usuel, Jean-Henri, ainsi que son deuxième prénom maternel, Casimir. Nous nous conformons ici à l'orthographe la plus fréquemment admise. Voir à ce sujet la biographie de l'abbé Augustin Fabre, Jean-Henri Fabre le naturaliste (Imprimerie Carrère, Rodez 1924), et la préface d'Yves Delange aux Souvenirs Entomologiques (éditions Robert Laffont, Paris 1989). Ses œuvres en provençal sont signées Jan-Enri Fabre. Voir également sur wikipédia : Convention sur les prénoms composés anciens
  2. Voir M. Fontaine et Y. Delange, « Jean-Henri Fabre, précurseur de l'écophysiologie » in Actes du congrès J.-H. Fabre, 1985
  3. Pierre-Jean Fabre et Élizabeth Poujade, mariés le 15 février 1791.
  4. Souvenirs entomologiques, VIe série, III - L'Atavisme.
  5. Le Brevet supérieur, qui nécessitait trois années d'études supplémentaires après le « Brevet élémentaire », permettait d'accéder aux postes de professeurs dans les « Écoles primaires supérieures » ou de concourir au « Certificat d'Aptitude à l'Inspection primaire » et à la « Direction des Écoles Normales ».
  6. Souvenirs entomologiques IIe série, XIII - Souvenirs mathématiques. Le binôme de Newton
  7. Souvenirs entomologiques, VIe série, IV - Mon école.
  8. Le musée de l'époque, complété par un vaste jardin botanique, abritait déjà une importante collection zoologique et un des plus riches herbiers de France. Fabre y exerça ses fonctions jusqu'en 1873.
  9. Souvenirs entomologiques, Ire série, III - Le Cerceris bupresticide.
  10. Souvenirs entomologiques, IIe série, I - L'Harmas.
  11. Souvenirs entomologiques, IIe série, I - L'Harmas.
  12. Souvenirs Entomologiques VIe série, II - L'atavisme
  13. Souvenirs entomologiques, IXe série, XXIII - Le scorpion languedocien. La famille
  14. Collection Art et nature, Éditions Citadelles, Paris 1991, (ISBN 2-850888-037-X)


Fabre est l'abréviation botanique officielle de Jean-Henri Fabre.
Consulter la liste des abréviations d'auteur ou la liste des plantes assignées à cet auteur par IPNI



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