Interpol
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Interpol (abréviation de l'anglais International Criminal Police Organization) est une organisation internationale créée en 1923 dans le but de promouvoir la coopération policière internationale.
Deuxième organisation internationale après l'ONU, Interpol a 188 membres. Basée au 200, quai Charles de Gaulle à Lyon dans le quartier de la Cité internationale (France) depuis le 1er mai 1989 (elle était auparavant basée depuis sa création à Saint-Cloud).
Sommaire |
[modifier] Structure
[modifier] Les 188 pays membres
186 des 195 États reconnus internationalement sont membres d'Interpol.
Les 9 pays non membres sont :
- la Corée du Nord
- les Kiribati
- la Micronésie
- les Palaos
- le Saint-Siège
- les Salomon
- les Samoa
- les Tuvalu
- le Vanuatu.
Il faut ensuite rajouter trois pays non reconnus comme États internationalement :
- Aruba
- Antilles néerlandaises (dépendances des Pays-Bas).
- Kosovo
[modifier] Secrétaires généraux
- Oskar Dressler : 1932-1946 (Autrichien)
- Louis Ducloux : 1946-1951 (Français)
- Marcel Sicot : 1951-1963, (Français)
- Jean Népote : 1963-1978 (Français)
- André Bossard : 1978-1985 (Français)
- Raymond Kendall : 1985-2000 (Britannique)
- Ronald K. Noble : depuis 2000 (Américain)
[modifier] Les limites
[modifier] Limitations tenant à la nature de l'organisation
À cause du rôle politiquement neutre qu'elle doit jouer, la Constitution d'Interpol lui interdit d'intervenir dans les affaires ne concernant qu'un pays membre, ou les crimes militaires, politiques, religieux ou raciaux. Ses activités tournent autour du trafic et production de drogue, du terrorisme, du blanchiment d'argent, du crime organisé.
Il faut ajouter que, contrairement à ce que son nom indique, Interpol n'est pas à proprement parler une organisation policière. Il s'agit plutôt d'une structure d'étude et d'analyse sur la criminalité et le terrorisme. C'est une sorte de grande base de données pour les pays membres, qui produit de l'expertise et de la connaissance. Il n'y a pas de "service action" dans cette organisation, les interventions sont menées par les polices de chaque pays et ce de façon parfois conjointe.
[modifier] Limitations structurelles
La situation actuelle d'Interpol est marquée par d'importants problèmes structurels tenant essentiellement à deux raisons :
- le budget notoirement insuffisant : elle est financée par les contributions des pays membres, représentant approximativement 30 millions d'euros soit environ 40 millions de dollars américains ;
- le nombre élevé de pays participants rendant le fonctionnement de moins en moins fluide.
On est là en face d'un troublant paradoxe: les discours sur la nécessité de mondialiser la lutte contre le terrorisme abondent mais cette même mondialisation de la lutte entraine des conflits entre états voire des ralentissements de cette lutte.
[modifier] Concurrence avec Europol
Il est intéressant de suivre l'évolution d'Interpol au regard de la construction européenne. En effet depuis une dizaine d'années s'est constituée une structure exclusivement européenne : Europol. Il faut d'emblée préciser que ce n'est pas une sous-branche d'Interpol mais une organisation dissociée de la première, née de la volonté des états européens de se doter d'instruments efficaces au sein de l'Union. Cependant d'autres facteurs ont contribué à la création d'Europol. Les états européens se sont opposés un certain nombre de fois aux États-Unis et ont fini par conclure à la nécessité de créer leur propre organisation, qui continue toutefois à collaborer avec Interpol.
[modifier] Bibliographie
- Interpol : le siège du soupçon par Laurent Greilsamer - Ed. Moreau Alain - 1986
- Interpol par Laurent Greilsamer - Ed. Fayard - 1997