Ath
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Ath | |||
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Géographie | |||
Pays | Belgique | ||
Région | Région wallonne | ||
Communauté | Communauté française | ||
Province | Province de Hainaut | ||
Arrondissement | Ath | ||
Coordonnées | |||
Superficie | 126.95 km² | ||
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be) | |||
Population – Hommes – Femmes Densité |
26.799 (01/01/2006) 48,45% 51,55% 211 hab./km² |
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Pyramide des âges – 0–19 ans – 20–64 ans – 65 ans et + |
(01/01/2004) 21,42% 61,46% 17,13% |
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Étrangers | 890 (01/01/2008) | ||
Économie | |||
Taux de chômage | 14,89 (01/01/2006) | ||
Revenu annuel moyen | 12.396€/hab. (2003) | ||
Politique | |||
Bourgmestre | Bruno Van Grootenbrulle | ||
Majorité | PS | ||
Sièges PS FORUM MR |
29 19 6 4 |
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Sections de commune | |||
Section | Code postal | ||
Ath Lanquesaint Irchonwelz Ormeignies Bouvignies Ostiches Rebaix Maffle Arbre Houtaing Ligne Mainvault Moulbaix Villers-Notre-Dame Villers-Saint-Amand Ghislenghien Isières Meslin-l'Évêque Gibecq |
7800 7800 7801 7802 7803 7804 7804 7810 7811 7812 7812 7812 7812 7812 7812 7822 7822 7822 7823 |
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Autres informations | |||
Gentilé | Athois(e) | ||
Zone téléphonique | 068 | ||
Code INS | 51004 | ||
Site officiel | www.ath.be |
Ath, (en néerlandais Aat, en picard Ât, en wallon Ate) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Hainaut.
Elle a une population de 27 000 habitants (2005) et sa superficie est de 127,920 km²
Ath est la cité des géants où chaque quatrième dimanche d'août, les géants dansent. La ducasse (eul ducasse) est un moment plein d'émotions qu'un Athois se doit de vivre.
Ath est la capitale du pays vert.
Sommaire |
[modifier] Armoiries
Blasonnement : d’or, a une aigle à deux têtes de sable, chargée en cœur d’un écusson d’or, au lion de sable. Ces armes ont été accordées en 1818 et confirmées en 1840.
[modifier] Histoire
Vers 1160, Baudouin IV, dit le Bâtisseur, comte de Hainaut, achète une partie de la terre d’Ath à Gilles de Trazegnies, qui y avait quelques propriétés. Il y construit un donjon carré, la Tour Burbant, afin de protéger le nord de son comté.
Dotée de libertés, la « ville neuve » attire la population autour de son marché et est ceinturée par une fortification entre 1330 et 1350. La croissance de la population entraîne la construction d’une seconde enceinte s’allongeant vers le sud et l’est et achevée à la fin du XIVe siècle.
Au XVe siècle, quelque 5000 personnes vivent en ville. Les activités de production (draps, toiles, peaux, pierre) et l’artisanat de luxe (orfèvrerie, ébénisterie, sculpture) sont en plein essor. Le marché du jeudi et la foire annuelle génèrent une intense animation commerciale.
Dans cette ambiance générale se développe la procession, célébration de la dédicace de l’église paroissiale. Y défilent des groupes, illustrations des récits de l’Ancien et du Testament, de la Légende dorée ou du Cycle de Charlemagne.
En 1667, les armées de Louis XIV conquièrent Ath. Après cette conquête, Vauban fait construire une fortification nouvelle entre 1668 et 1674. Cette imposante enceinte comprend huit bastions, reliés par des courtines, elles-mêmes protégées par des tenailles et des demi-lunes. La place forte sera démantelée après le siège de 1745. La ville est assiégée par Vauban en 1697[1].
En 1824, les Hollandais édifient le fort Féron alors que la place vient de retrouver toute sa valeur stratégique. Les fortifications démantelées libéreront des terrains pour les industries et les lotissements indispensables à une population en pleine expansion.
Si Ath compte 7300 habitants à la fin du XVIIIe siècle, elle traverse une grave crise dans la première moitié du XIXe siècle. De 1850 à 1914, elle connaît une nouvelle période de croissance grâce à l’essor de l’industrie du bois, de l’agro-industrie (brasseries, moulins) et du textile.
Au XXe siècle, le déclin industriel a mis en évidence le rôle commercial, administratif et scolaire de la cité de Goliath. Au cours des 20 dernières années, la rénovation urbaine a permis la renaissance et le développement de nombreux quartiers alors que les monuments publics (hôtel de ville, églises, musées, bâtiments administratifs) étaient rénovés ou restaurés. Le dynamisme de la cité s’est affirmé avec l’aménagement réussi de la Grand-Place ou les projets de développement touristique.
[modifier] Evolution politique
Sous l'Ancien Régime, Ath a été gouvernée par les notables. Les échevins sont toujours des fils ou gendres d'échevins. Les dirigeants et hauts fonctionnaires communaux sont choisis dans un cercle restreint et peu accessible.
Sous le régime censitaire, il en a encore été ainsi, mais l'évolution de la loi électorale a atténué puis supprimé cette oligarchie. Sous la période unioniste, l'esprit de 1830 se maintint. Les catholiques l'emportaient aux élections législatives, les libéraux contrôlant le conseil communal. La question du collège d'Ath brisa cette entente et les partis s'affrontèrent dans la presse dès 1841. Dès sa constitution, le parti libéral l'emporta et conserva la majorité jusqu'en 1903. Mais les deux ailes de celui-ci, les doctrinaires conservateurs et les radicaux progressistes, s'opposèrent vigoureusement. Ces. derniers, conduits par le bourgmestre Jean-Baptiste Delescluse et le secrétaire communal Henri Marichal, l'emportèrent de 1848 à 1855. Doctrinaires et catholiques reconstituèrent pour un temps (1852-1857) l'unionisme. La défaite des radicaux rendit la majorité aux libéraux, mêmes s'ils étaient divisés sur la question sociale (Association libérale contre Ligue démocratique).
Les élections de 1894, faites au suffrage universel tempéré par le vote plural, permirent l'entrée en scène des socialistes, qui vont jouer un rôle d'arbitre. Avec l'adoption du suffrage universel pur et simple (1919), ils devinrent le parti athois le plus important et même emportèrent la majorité absolue de 1932 à 1938, et depuis 1945.
[modifier] Monuments
- Centre-Ville
- La Tour Burbant, donjon du XIIe siècle.
- L'Hôtel de Ville : construit entre 1614 et 1620 d'après les dessins de l'architecte d'Albert et Isabelle, Wenceslas Cobergher. En fait, il n'en dessina que la façade. La conduite des travaux fut confiée à son substitut, un jeune Allemand nommé Sommer, simple sculpteur sur bois. En 1617, on ajouta les pignons et les deux corps, l'un à deux étages, l'autre à trois. L'Hôtel de Ville fut l'objet d'importants travaux de restauration de 1980 à 1983.
- L'église Saint-Julien : elle fut dès 1394 sur un terrain donné par Jean Séjournet, échevin d'Ath et seigneur de Bétissart (Ormeignies). Elle remplaçait la chapelle de Vieux Ath, au faubourg de Mons, et fut consacrée en 1415. Une seule tour, à gauche du portail, fut réalisée en 1462. La flèche qui la sumrmontait fut terminée en 1465. Après l'incendie de 1817, l'église fut reconstruite par l'architecte Gabriel François Florent en style néo-classique (1819 à 1822). De l'église ancienne, il reste la tour gothique et la chapelle de la Bonne Mort située au chevet. Les décorations intérieures sont l'œuvre de Lambert Mathieu et Jean-Baptiste Ducorron. Le carillon est attesté depuis 1520. Le remarquable instrument actuel (41 cloches) date de 1953.
- L'Église Saint-Martin : de style gothique hennuyer, construite dès 1585, elle fut consacrée en 1603. Elle remplaçait l'anciennne église paroissiale du hameau de Brantignies détruite en 1578. Il s'agit d'une église-halle de trois nefs bordées de pseudo collatéraux. À l'extérieur on peut voir un calvaire en chêne du XVIe siècle. À l'intérieur, on conserve une mise au tombeau en pierre polychrome gothique et Renaissance du XVIe siècle également.
- Les villages
- Le calvaire de Mainvault : il est constitué de sculptures de J.J. Bottemanne, maître de carrière à Soignies (1723-1794) qui est aussi l'auteur d'un calvaire érigé près du cimetière de Lens. La Mise au tombeau est une œuvre majeure de l'époque bourguignonne (XIVe siècle). Placée à l'origine dans une niche sous le Christ, elle est une des pièces maîtresses du Musée d'Histoire et de Folklore d'Ath.
- Le château de la Berlière à Houtaing : c'est Balthasar d'Ennetières et des Mottes qui commanda, en 1793, l'édification de l'actuel château à l'architecte tournaisien Antoine-Joseph Payen le Vieux. De style néo-classique, il est entouré d'un parc et de dépendances (anciennes écuries, fermes et chalet de chasse). Le château fut la résidence des comtes d'Oultremont de 1845 à 1912. Il abrite actuellement les locaux d'une école secondaire catholique fondée par les pères Joséphites en 1947.
- Le Mausolée d’Oultremont à Houtaing : à la mort de son épouse Clémentine de Croÿ, Adhémar d'Oultremont fit construire un mausolée de style néo-gothique flamboyant (1894). Il fit appel à l'architecte Victor Evrard. La crypte abrite les tombeaux de plusieurs membres de la famille d'Oultremont.
- Ferme de la Grande Rosière à Ormeignies : La première mention connue de la Rosière (ancien français ros : roseau) apparaît dans un acte non daté du pape Alexandre III (XIIe siècle). La seigneurie de la Rosière appartenait à l’abbaye de Cambron. Elle comprenait 3 fermes dans ses limites, dont celle de la Grande Rosière. Le porche monumental surmonté du colombier remonte au début du XVIIIe siècle, comme la plupart des bâtiments, situés autour d’une cour fermée.
- La Ferme Forte (Irchonwelz) : elle date du XIIIe siècle. Edifiée sur les bords de la Dendre occidentale, ce château seigneurial (à l'origine sur motte) fut une exploitation agricole jusqu’à la fin du XXe siècle. Il conserve des bâtiments des XVI, XVII et XVIIIe siècles. Depuis 1999, le château abrite la "Brasserie des Géants" qui produit différentes bières artisanales, dont la Gouyasse.
- Le moulin de la Marquise (Moulbaix) : c'est le marquis Gabriel François de Chasteler, seigneur de Moulbaix qui fit construire ce moulin en remplacement d'un moulin à eau situé dans le village. Commencé en 1747, il est mis en activité le 7 décembre 1752. Désaffecté, il est de nouveau opérationnel en 1942 et classé en 1944. Il a été restauré 3 fois, juste après la guerre, en 1984-85 et en 2006.
- Le Blanc Moulin d’Ostiches : il fut construit en 1789. Il s'agit d'un moulin en briques peintes à la chaux. Le toit tourne selon la direction du vent. Les activités de meunerie ont cessé un peu avant la Seconde Guerre mondiale et le moulin s'est fortement dégradé. Il a é été restauré à la fin du XXe siècle.
[modifier] Musées
- Le Musée d'histoire et d'archéologie.
- L'Espace gallo-romain
- La Maison des Géants
- Le Musée du jeu de paume
- Le Musée de la Pierre à Maffle
[modifier] Culture
[modifier] Langue picarde
Le dialecte des habitants de la région d'Ath est une variante du picard que l'on nomme habituellement le «patois d'Ath». Voici le Notre Père dans cette langue[2] :
Eùl Pâtêr
Vous no Pa, qu’ vos ètes ô Cièl,
Qu’ vo nom sunche sanctifieu,
Qu’ vo rin.gne ariviche,
Qu’ tout chô qu’ vos voleuz sunche fét
Dôchi, come é ôt.
Douneuz-nous ôjordwî eùl pin
qu’ nos d’ avons danjeu tous lès joûs.
Pardouneuz-nous chô qu’ nos avons fét d’ mô
dë l’ min.me maniêre quë nos pardounons
à lès ciuns qui nos ont fét du tôrt.
Èt fètes quë nos n’ sunche gneu ratireus pô djâle,
mès dèlèbèreuz-nous dou mô.
Âmèn.
[modifier] Manifestations
- La Ducasse d'Ath est un chef d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité
- La Foire d'hiver
- Le "Concours-foire" de la race bovine Blanc bleu belge
- Le marché du jeudi est attesté dès le XIIIe siècle
[modifier] Associations culturelles et sportives
Les listes ne se veulent pas exhaustives.
[modifier] Culture
- Maison culturelle aux activités multiples
- Théâtre
- La "Troupe du Huit"
- Théâtre dialectal
- Les "Francs de Bruges"
- Fanfares
- Pratiquement dans chaque commune de l'entité
- Chorales
- La Chorale Rencontre
- Les Matelots de la Dendre (opérettes)
- Histoire
- Le Cercle royal d'Histoire et d'Archéologie
- Les Héritiers de la Mémoire
[modifier] Sports
- Aïkido, Judo, karate
- Athlétisme
- Badminton
- Balle au fronton
- Balle pelote
- Basket-ball
- Cyclisme
- Equitation
- Football
- Foot en salle
- Marche
- Natation
- Plongée sous marine
- Squash
- Tennis
- Tennis de table
- Tir
- Tir à l'Arc
- Triathlon
- Volley
[modifier] Personnages célèbres
- Juste Lipse a fréquenté les Écoles latines de la ville
- Michel De Bay, théologien
- Jean Taisnier, musicien, astrologue et mathématicien
- Adrien Thiebault, dit Pickart, musicien de la Renaissance
- Arnold Caussin, né à Ath vers 1510. Musicien, compositeur, élève de Josquin des Prés. En 1526, on trouve son nom sur le registre matricule des étudiants de l'Université de Cracovie.[3]
- Jean Zuallart (1541-1634), auteur d'une description de Jérusalem
- Père Louis Hennepin, explorateur de l'Amérique du Nord
- Simon de Bauffe, ingénieur militaire
- Angélique de Rouillé
- Eugène Defacqz, premier Président de la Cour de Cassation
- Paul Cauchie, architecte
- Ernest François Cambier, explorateur du Congo
- Fanny Heldy, soprano
- Gabrielle Petit habita Ath, rue des Ecriniers
- Louis Delmée, directeur durant 23 ans de l'Institut Agricole
- Henri Vernes, écrivain
- Guy Spitaels, homme politique
[modifier] Administration
Entrée en fonction | Identité | Parti | |
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1830 | Edouard de Rouillé | (Unionisme ?) | |
1833 | Jean-Baptiste Delescluse | Parti libéral | |
1837 | Jean-Baptiste Taintenier | ||
1848 | Jean-Baptiste Delescluse | Parti libéral | |
1855 | Charles Lor | Parti libéral | |
1858 | Félicien Wincqz | Parti libéral | |
1863 | Auguste Broquet | Parti libéral | |
1869 | Florimond Delmée | Parti libéral | |
1875 | Louis Pilette | Parti libéral | |
1879 | Emile Durieu | Parti libéral | |
1902 | Oswald Ouverleaux | Parti libéral | |
1926 | Fernand Felu | ||
1932 | Emile Carlier | P.O.B | |
1934 | Fernand Lefranc | P.O.B | |
1938 | Fernand Felu | ||
1945 | Georges Empain | ||
1946 | Horace Leleux | ||
1947 | Camille Van Graefschepe | P.S.B. | |
1970 | Georges Vandensavel | PSB | |
1977 | Guy Spitaels | PS | |
1997 | Bruno Van Grootenbrulle | PS |
[modifier] Villages de la commune
Arbre,Autreppe, Bouvignies, Ghislenghien, Gibecq, Houtaing, Irchonwelz, Isières, Lanquesaint, Ligne, Maffle, Mainvault, Meslin-l'Évêque, Moulbaix, Ormeignies, Ostiches, Rebaix, Villers-Notre-Dame et Villers-Saint-Amand
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Site de la ville d'Ath
- production littéraire wallon/picard et textes anciens dans lites pour toute la Wallonie
- Site sur la Ducasse d'Ath
- Site de l'Union des Villes et Communes de Wallonie
- Sabotages ferroviaires de la Résistance 1940-1945
[modifier] Sources
[modifier] Notes
- ↑ Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, ISBN 2-35039-028-4, p 167
- ↑ Prières en patois d'Ath : R. Huvelle, (page consultée le 26 juillet 2007), <[1]>
- ↑ Henri Musielak, Revue de Musicologie, t. 62, n° 2, [Paris] 1976, p. 308.