Épître aux Hébreux
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L'Épître aux Hébreux est un livre du Nouveau Testament.
Elle s'adresse à des chrétiens issus du judaïsme, c'est-à-dire, au sens premier, aux judéo-chrétiens encore attachés aux usages de la loi juive comme par exemple la circoncision religieuse.
Elle ne comporte pas de nom d'auteur ; alors que Tertullien l'attribuait à Barnabé[1] (De Pudicitia 20)., elle fut longtemps considérée comme une épître de l'apôtre Paul; mais le style recherché, la manière d'introduire les citations bibliques, fait qu'il est communément admis qu'il n'en est pas l'auteur. Origène disait à ce sujet : « Pour moi, si je donnais mon avis, je dirais que les pensées sont de l'apôtre ; mais la phrase et la composition sont de quelqu'un qui rapporte les enseignements de l'apôtre ». Divers noms ont été proposés, notamment celui d' Apollos (dont il est question en 1 Co 1, 12), mais aussi Clément Romain, Silas ou Luc
Son originalité réside dans le thème résolument transitoire entre les deux alliances, l'Ancienne Alliance et la Nouvelle Alliance. L'auteur tente d'expliquer la différence fondamentale entre les deux testaments (synonymes d'alliances): le rapport à Dieu et à sa définition du salut est bouleversé.
Sous l'Ancienne Alliance, contractée par Abraham (par l'acte de foi de la circoncision), l'homme vit sous le régime de la Loi. Ce qui signifie que pour mériter et gagner son salut, l'homme doit observer rigoureusement TOUS les commandements inscrits dans la Loi, avec sa multitude d'interdits et d'obligations contraignants.
Sous la Nouvelle Alliance, contractée au moment de la Pentecôte de l'an 33 (par l'acte de foi du baptême d'eau), l'homme vit sous le régime de la Grâce. Le sang de Jésus lave le pécheur repentant, qui n'est plus tenu d'observer les commandements de la Loi, chose d'ailleurs impossible aux hommes, tant elle est contraignante.
Une constante cependant demeure d'un testament à l'autre: la foi. L'attente de Dieu en ce qui concerne la foi est la même que celle démontrée par les hommes de l'Ancienne Alliance. La foi qui anima les patriarches et les grandes figures de l'Ancien Testament (Noé, Abraham, Sarah, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse, etc.) constitue donc une référence à suivre pour le chrétien.
Dans cet épître, l'auteur définit ce qu'il qualifie de fondement de la foi au chapitre 6: "renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l'imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement Éternel."
Sommaire |
[modifier] Résumé
Les chapitres 1 et 2 expliquent que Jésus est plus grand que les anges.
Les chapitres 3 à 7 comparent Jésus à Moïse et à la loi de Moïse et témoignent qu'il est plus grand que l'un et l'autre. Ils enseignent aussi que la Prêtrise de Melchisédech est plus grande que celle d'Aaron.
Les chapitres 8 et 9 expliquent comment les ordonnances mosaïques ont préparé le peuple au ministère du Christ et comment le Christ est le Médiateur de la nouvelle Alliance.
Le chapitre 10 est une exhortation à la diligence et à la fidélité.
Le chapitre 11 est un discours sur la foi.
Le chapitre 12 contient des exhortations et des salutations.
Le chapitre 13 explique la respectabilité du mariage et l'importance de la naissance.
[modifier] L'épître aux Hébreux sur bible.catholique.org
- Épître de Saint Paul apôtre aux Romains, traduction en français par le chanoine Crampon, édition numérique par Richard Bourret, moteur de recherche
[modifier] Voir aussi
[modifier] Autres liens externes
[modifier] Notes et références
- ↑ Hypothèse que partage Ernest Renan dans son Histoire des origines du Christianisme