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Wikipédia:Sélection/Révolution française - Wikipédia

Wikipédia:Sélection/Révolution française

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abbé Grégoire

L'abbé Grégoire (1750-1831).
L'abbé Grégoire (1750-1831).

Henri Grégoire, également appelé l’abbé Grégoire, né le 4 décembre 1750 et décédé le 20 mai 1831, est un prêtre français, l'un des chefs de la Révolution française, le premier à avoir aboli l'esclavage en France, et le fondateur du Conservatoire national des arts et métiers et du bureau des longitudes.

Fils d'artisan (son père est un modeste tailleur d'habits), il est né à Vého, près de Lunéville en 1750. Il étudie dans un collège jésuite à Nancy puis devient le curé d' Emberménil. Dans sa cure d'Emberménil, il s'attache à l'instruction de ses paroissiens, crée une bibliothèque accessible à tous et renfermant de nombreux ouvrages d'agronomie. Il aide les agriculteurs à rationaliser leur production et à l'augmenter. Il voyage également beaucoup et rencontre les membres d'autres religions. Il a, notamment, des contacts avec un pasteur protestant et, en 1787, prononce un discours de bienvenue lors de l'inauguration de la synagogue de Lunéville. Il participe à la vie intellectuelle de sa province et devient correspondant de plusieurs académies. En 1783, il est couronné par l'académie de Nancy pour son Éloge de la poésie, et en 1788, par celle de Metz pour son Essai sur la régénération physique et morale des Juifs, qui sera traduit en Angleterre dès l'année suivante. Dans cet ouvrage remarquable il défendait avec chaleur la cause de cette population si longtemps mise à l'écart et réclamait pour elle l'égalité civile.

Élu député en 1789 par le clergé du bailliage de Nancy aux États généraux, Henri Grégoire se fit rapidement connaître en s'efforçant, dès les premières sessions de l’Assemblée, d’entraîner dans le camp des réformistes ses collègues ecclésiastiques et de les amener à s'unir avec le Tiers état.

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Jules Michelet

Jules Michelet représenté par Thomas Couture (1815-1879).
Jules Michelet représenté par Thomas Couture (1815-1879).

Jules Michelet (21 août 1798 - 9 février 1874) est un historien français.

Il naquit à Paris, d'une famille aux traditions huguenotes. Son père était un maître-imprimeur, ruiné par les ordonnances de Napoleon contre la Presse, et Jules l'assista concrètement aux travaux d'impression. Une place lui fut offerte à l'Imprimerie impériale, mais son père refusa, préférant s'imposer des sacrifices pour l'envoyer étudier au célèbre lycée Charlemagne, où il se distingua. Il réussit l’agrégation des lettres le 21 septembre 1821, et fut bientôt nommé professeur d’histoire au collège Rollin. Peu après, en 1824, il se maria.

C'était une des périodes les plus favorables pour les érudits et les hommes de lettres en France, et Michelet avait de puissants appuis en Abel-François Villemain et Victor Cousin, entre autres. Bien qu'il possédât des idées politiques fermes que lui avait transmises son père (un républicanisme fervent teinté de romantisme libre-penseur), il était d'abord et avant tout un homme de lettres et un enquêteur sur l'histoire du passé.

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Chute de Robespierre

Le 9 thermidor an II.
Le 9 thermidor an II.

La chute de Robespierre, le 9 thermidor an II, est le résultat d'une série d'actes politiques, qui commencèrent en mars 1794.

Au printemps 1794, alors que s'annonce une campagne décisive pour la République, le gouvernement révolutionnaire de la Convention, dont la figure de proue est Robespierre, est confronté à la double opposition des Hébertistes à sa gauche et des Indulgents à sa droite.

En mars 1794, devant la menace d'une nouvelle insurrection et d'un nouveau massacre de prisonniers, les comités de salut public et de sûreté générale décident de se débarrasser des Hébertistes (dirigés par Hébert), qui sont les membres les plus radicaux de la Commune de Paris. Dans la nuit du 23 au 24 ventôse (13-14 mars 1794), les principaux chefs du club des Cordeliers sont arrêtés. Ils seront condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire et exécutés.

Fin mars 1794, ils ordonnent l'arrestation des principaux Indulgents, Danton et Desmoulins, qui veulent arrêter la Terreur, signer la paix avec les monarchies coalisées et pactiser avec l'aristocratie. Suite à un long procès, Danton et Desmoulins seront guillotinés avec leurs amis le 5 avril 1794.

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Prise de la Bastille

La Forteresse de la Bastille (gravure du XVIIIe siècle).
La Forteresse de la Bastille (gravure du XVIIIe siècle).

La prise de la Bastille est un événement de la Révolution française survenu le 14 juillet 1789. La rédition de la forteresse, symbole du despotisme, fit l'effet d'un séisme, en France comme en Europe, jusque dans le lointain empire de Russie. « Forteresse du secret, et lieu sans justice, la Bastille fut le premier rendez-vous de la Révolution.»

Quelques détails de cet évènement : le 14 juillet 1789, la Bastille est prise d'assaut par les Parisiens. De ce jour date la fin de « l'Ancien Régime » et le début de la Révolution française. Depuis lors, le 14 juillet est une fête nationale.

Bien que cette date fut instituée fête nationale française en 1880, parce que c'était par coïncidence celui de la Fête de la Fédération, la prise de la Bastille n'est pas un acte si glorieux qu'il paraît. Le peuple avait logé à la Bastille beaucoup de victimes de l'arbitraire, mais on dut se rendre à l'évidence lors de sa chute, le 14 juillet 1789, qu'elle ne comptait qu'une poignée de faussaires, un jeune homme devenu fou, Auguste Tavernier, un noble incestueux et un complice de Robert-François Damiens, auteur d'une tentative d'assassinat sur Louis XV.

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États généraux de 1789

Ouverture des États généraux de 1789

Les États généraux de 1789 sont considérés comme étant le commencement de la Révolution française.

Ce sont les derniers de la Monarchie française. L'ouverture se fait le 5 mai 1789.

Début 1788, tout le monde souhaite la tenue des états généraux, mais pour des objectifs, le plus souvent, incompatibles entre eux :


  • L'aristocratie souhaite en finir avec la monarchie absolue imposée par Louis XIV et incarnée par Louis XVI, et reprendre ainsi ses pouvoirs d'autrefois.
  • Le haut-clergé, qui profite globalement du système, désire (en majorité) le maintien du statu-quo. Aux états généraux la noblesse est représentée par 270 députés (dont 90 libéraux). Le clergé est représenté par 291 députés (dont 220 curés), la plupart acquis aux idées de réforme. Le clergé et la noblesse sont majoritaires en voix aux états généraux (2 contre 1), et toute décision a des chances de leur être favorable. Mais il existe déjà dans ces deux « États », d'ardents réformateurs qui ne sauraient tarder à devenir encore beaucoup plus engagés (cependant, à cette époque personne ne parle encore de révolution).

Le clergé et la noblesse ne forment pas des ordres totalement homogènes ; il faut noter la présence du bas-clergé, traditionnellement favorable au monde paysan, ainsi que l'existence d'une petite noblesse rurale -par exemple en Bretagne -, dont les perspectives sont bien différentes de celles de la Cour.

578 députés, (12 gentilshommes, 18 maires de grandes villes, 162 magistrats de baillages ou sénéchaussées, 110 avocats, 114 médecins, 162 négociants, propriétaires ou cultivateurs, et 110 commerçants, agriculteurs et industriels) forment le tiers état aux états généraux du 5 mai 1789. Concernant son « manque de représentation et de considération » (Beaumarchais), le Tiers est lui-même divisé sur nombre d'autres questions qui sont évoquées dans les cahiers de doléances :

  • La bourgeoisie, plutôt urbaine, enrichie par le commerce ou la finance, ouverte aux Lumières voit sa force économique naissante bloquée par ses origines roturières et réclame une égalité de traitement : les nobles seuls ont accès aux postes d'officiers ou de la haute fonction publique, et sont dispensés de taxes. Ces revendications sont à la fois sociales et économiques.
  • La paysannerie n'est pas représentée, mais s'appuie sur le tiers état. Elle vit de ses maigres récoltes en fonction des aléas du temps, et croule sous la pression fiscale qui lui est infligée : elle demande un rééquilibrage du système fiscal et son extension aux privilégiés mais aussi le droit de chasse… Tout cela pourrait se faire à l'occasion des états généraux, à condition que le tiers état y soit mieux représenté et que le vote s'y fasse par tête plutôt que par Ordre ;

Le roi lui-même, confronté à une dette de l'État sans précédent, doit trouver une solution pour faire rentrer rapidement de l'argent dans les caisses. Dans son idée, la délégation de cette décision aux états généraux lui permet de se dissocier d'une mesure qui sera à coup sûr impopulaire.

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Terreur (Révolution française)

La Terreur, avec une majuscule, est le nom par lequel on désigne deux périodes de la Révolution française au cours desquelles la France est gouvernée par un pouvoir d’exception reposant sur la force, l’illégalité et la répression. Sa datation et sa définition restent très flottantes. Toutefois, on distingue deux phases de Terreur :
  • La première va de la déchéance de Louis XVI, le 10 août  1792, à la proclamation de la République, le 21 septembre 1792. Elle voit la création des institutions qui vont mettre en œuvre la politique de Terreur : un tribunal criminel extraordinaire est institué le 17 août 1792, mais son manque d'ardeur à punir les royalistes, qui exaspère le peuple, conduit aux massacres de septembre dans les prisons.
  • La seconde période va de l’élimination des députés girondins le 2 juin 1793 à l’arrestation de Robespierre le 27 juillet 1794. Entre l'été 1793 et le printemps 1794, l'affaiblissement de l'État, entamé en 1789-90, atteint son paroxysme, autorisant toutes les violences et toutes les surenchères. Le comité de salut public, associé à la personne de Robespierre, est confronté à la concurrence du comité de sûreté générale qui dirige la police de la Commune de Paris, qui possède, depuis le 10 août 1792, le pouvoir militaire; ce comité est également lié aux sans-culottes, qui contrôlent de fait le ministère de la guerre. Ce n'est qu'en mars 1794 qu'on assiste à un renforcement de l'État entre les mains du comité de salut public. La Terreur est instaurée par le gouvernement révolutionnaire, sous la pression des révolutionnaires les plus radicaux ; plusieurs libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est mise en application. Les personnages marquants de la Terreur, appelés aussi « terroristes » sont notamment Robespierre, Saint-Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne. La période est également marquée par des tentatives de réformes économiques, sociales et culturelles.

La Convention n'a cependant mis la Terreur à l'ordre du jour que le 5 septembre 1793, sous la pression des sans-culottes. Robespierre a défini les objectifs de la Terreur dans un discours resté célèbre, prononcé à la Convention nationale, le 25 décembre 1793 (extraits) :

« Le but du gouvernement constitutionnel est de conserver la République ; celui du gouvernement révolutionnaire est de la fonder. [...] Le gouvernement révolutionnaire doit au bon citoyen toute la protection nationale ; il ne doit aux Ennemis du Peuple que la mort. Ces notions suffisent pour expliquer l'origine et la nature des lois que nous appelons révolutionnaires [...]. Si le gouvernement révolutionnaire doit être plus actif dans sa marche et plus libre dans ses mouvements que le gouvernement ordinaire, en est-il moins juste et moins légitime ? Non ; il est appuyé sur la plus sainte de toutes les lois : le salut du Peuple. »

Guerre de Vendée

Les guerres de Vendée

Au cours de la Révolution française, et plus particulièrement pendant la Première République, la (ou les) guerre(s) de Vendée est une guerre civile qui oppose partisans et adversaires du mouvement révolutionnaire, entre l'An I et l'An IV (1793 et 1796).

Comme partout en France, la Vendée a connu des manifestations paysannes, entre 1789 et 1792. Mais c'est au moment de la levée en masse, en 1793, que la révolte ou rébellion vendéenne, aussi appelée l’insurrection vendéenne, s'est déclenchée dans un premier temps comme une jacquerie paysanne classique, avant de prendre la forme d'un mouvement contre-révolutionnaire.

Étalée sur trois années, la guerre a connu plusieurs phases, avec une brève période de paix, au printemps 1795. Elle ne s'est arrêtée qu'au début de 1796, après bien des combats, bien des morts et bien des destructions.

Jean-Paul Marat

Jean-Paul Marat est un révolutionnaire français né en 1743. Assassiné dans sa baignoire le 13 juillet 1793 par Charlotte Corday, il est connu pour avoir été le rédacteur de 'L'Ami du peuple et un des plus ardents défenseurs de la mort du roi Louis XVI.

Marat journaliste

Au début du mois de septembre 1789, Marat apparaît sur la scène politique. Le 12, il publie le premier numéro du “Publiciste parisien, journal politique, libre et impartial“, avec en exergue la devise de Rousseau : “Vitam impendere vero“ (“consacrer sa vie à la vérité“). Le 16 septembre 1789, le journal change de titre pour devenir “L’Ami du peuple, journal politique, libre et impartial, publié par une société de patriotes“. C’est surtout sous ce vocable d’Ami du peuple que Marat passera à la postérité.

“L’Ami du peuple“ est un quotidien, il comporte normalement 8 pages en 8°, parfois 10 ou 12, quelques fois 16. De septembre 1789 à septembre 1792, Marat fera ainsi paraître 685 numéros (la publication n'étant pas continue au cours de ces trois années mais soumise à des interruptions).

En avril 1792, soutenu par sa femme, encouragé par le Club des Cordeliers, Marat reprend ses parutions, son quotidien continue à suivre les événements mais il livre aussi de plus en plus souvent des textes aux allures de pamphlets et aux titres significatifs : “La Révolution toute en pantalonnade“, “La patrie prête à périr et le peuple chantant victoire…“, “Le plan de la Révolution absolument manqué par le peuple“, “La dernière ressource des citoyens“, “Obstacles invincibles qui s’opposent parmi nous à l’établissement de la liberté“, “Les Français, de tous les peuples du monde, le moins fait pour la liberté“. La parution est discontinue, en raison de nouveaux décrets d’arrestation. Mais Marat la compense par d’autres formes de publications.

En septembre 1792, Marat est nommé adjoint au comité de surveillance de la Commune de Paris, créé le 12 août.

Marat député

Le 9 septembre 1792, Marat est élu député de Paris à la Convention, le septième sur vingt-quatre, par 420 voix sur 758 votants. Le registre d’inscription porte qu’il demeure alors rue des Cordeliers et que son élection est enregistrée le 20 septembre.

Le 21 septembre paraît le dernier numéro de “L’Ami du peuple“ et le 25 septembre, le premier numéro du “Journal de la République française, par Marat, l’Ami du peuple, député à la Convention nationale“.

Le journaliste n’est plus au premier plan, il est devenu la plume du député. À la Convention, Marat intervient avec énergie, le plus souvent à contre-courant, dans un climat de luttes acharnées. À la continuité du journal s’ajoute désormais celle des Discours, dont son intervention mémorable du 25 septembre reste un modèle. Quoique membre du législatif, Marat reste en permanence menacé de proscription. Il sera contraint de se tenir prudemment à l’écart de l’Assemblée en octobre-novembre 1792, et les propositions de décrets en vue de son arrestation se succèdent encore de décembre 1792 à avril 1793.

Le 3 juin 1793, il suspend volontairement son activité à la Convention puis doit prendre une retraite forcée en raison d'un nouvel accès d’une maladie inflammatoire sans doute héréditaire - sur l'acte de décès de son père figure la même maladie - dont il a déjà eu plusieurs attaques. “Le Publiciste de la République française“ n’en est d'ailleurs pas interrompu pour autant. Il ne le sera que par l’assassinat de Marat, le 13 juillet, par Charlotte Corday. Le dernier numéro du journal date donc du… 14 juillet 1793.

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Vincent-Marie Viénot de Vaublanc

Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc (né le 2 mars 1756 à Fort Dauphin à Saint-Domingue, aujourd'hui Fort-Liberté à Haïti, et mort le 21 août 1845 à Paris) est un homme politique, écrivain français, catholique et de tendance royaliste.

Sa carrière politique l'amène à côtoyer successivement Louis XVI, Barras, Napoléon, le comte d'Artois, futur Charles X, et enfin Louis XVIII. Proscrit et recherché par quatre fois par les différents régimes politiques, jamais arrêté, il parvient à chaque fois à rentrer en grâce. Dans une carrière longue et mouvementée, il est successivement député monarchiste sous la Révolution et pendant le Directoire, proscrit sous la Terreur, préfet de Napoléon, ministre de l'Intérieur de Louis XVIII et pour finir sa vie politique, député ultra-royaliste. Il est notamment connu pour l'éloquence fougueuse de ses discours et sa réorganisation controversée de l'Académie française en 1816 en tant que ministre de l'Intérieur.

Il fait partie de ces personnages secondaires qui traversent et marquent cette période de l'histoire de France. Homme d'ordre au caractère affirmé, partisan modéré des « évolutions » de 1789, il finit sa vie politique sous la Restauration dans une position d'extrémiste contre-révolutionnaire.

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Le Père Duchesne

Le père Duchesne
Le père Duchesne

Le père Duchesne est le titre d’un journal qui a paru sous plusieurs plumes durant la Révolution française. Le plus populaire était celui de Jacques René Hébert qui en a fait paraître 385 numéros de septembre 1790 jusqu’à onze jours avant sa mort à la guillotine survenue le 4 germinal An II.

Être signalé comme ennemi de la république dans le père Duchesne se soldait souvent par une fin à la guillotine. Il n’hésitait jamais à demander, selon ses termes, que le « carrosse à trente-six portières » emmène tel ou tel « crapaud du Marais » « éternuer dans le sac », « demander l’heure au vasistas », « essayer la cravate à Capet ».

Né dans les foires du XVIIIe siècle, le père Duchesne était un personnage type représentant l’homme du peuple toujours empressé à dénoncer les abus et les injustices. En 1789, plusieurs pamphlets avaient été publiés sous ce nom. En 1790, un employé de la poste aux lettres du nom d’Antoine Lemaire et l’abbé Jean-Charles Jumel avaient lancé des journaux ayant recours au pseudonyme fictif du père Duchesne, mais celui d’Hébert, que les colporteurs de rue vendaient en criant : « Il est bougrement en colère aujourd’hui le père Duchesne ! », s’est distingué par la violence qui a caractérisé son style.

À l’origine, la publication, effectuée chez l’imprimeur Tremblay, se faisait sur huit pages non-numérotées dans le format in-8°, paraissant quatre fois par décade et coûtant cinquante sous par mois. La première page de chaque numéro était surmontée d’une vignette représentant le père Duchesne une pipe à la main et une carotte de tabac à la main avec cette épigraphe : « Je suis le véritable père Duchesne, foutre ! »

Destinés à être criés dans les rues, les sommaires qui précédaient les numéros du père Duchesne étaient conçus en termes propres à piquer la curiosité publique. Ainsi, on criait : « La grande colère du père Duchesne contre le ci-devant comte de Mirabeau, qui a foutu au nez de l’Assemblée nationale une motion contraire aux intérêts du peuple. » — « Les bons avis du père Duchesne à la femme du roi, et sa grande colère contre les jean-foutre qui lui conseillent de partir et d’enlever le dauphin. »

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Aimé Picquet du Boisguy

Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy (parfois orthographié Bois-Guy) (15 mars 1776 - 25 octobre 1839) était un général chouan pendant la Révolution. Il était surnommé « le petit général » par ses hommes, en raison de son jeune âge. Encore enfant lors du début de la Révolution française, il se signala par la précocité de son engagement. À 15 ans, il était aide de camp de La Rouërie, à 17 ans, il commandait une bande de 200 hommes, à 19 ans, il était général. Boisguy fit du Nord-Est de l'Ille-et-Vilaine la zone la plus active de la Chouannerie bretonne après le Morbihan, et il se révéla être un excellent tacticien. Rarement vaincus, les Chouans de la région étaient parmi les mieux organisés et les plus disciplinés de la Chouannerie. Combattants en uniformes à partir de la fin de l'année 1795 et disposant de troupes d'élite, ils souffraient toutefois du manque de cavalerie et d'une absence quasi-totale d'artillerie. Les Républicains durent mobiliser des forces importantes et en vinrent difficilement à bout. En 1796 et en 1800, Boisguy fut à chaque fois le dernier chef à rendre les armes, ce qui en fit une des principales figures de la Chouannerie.


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