Septembre 1792
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L'éphéméride | Tout sur septembre et 1792.
[modifier] France
- Bonne récolte. Les prix continuent cependant à grimper jusqu’en septembre (dévaluation de l’assignat, stockage des grains, nouvelle récolte en cours de battage). Situation financière préoccupante : les rentrées des nouveaux impôts se font mal. Pour résoudre leurs problèmes, les Girondins poursuivent la politique inflationniste de l’assignat en autorisant de nouvelles émissions. Les Montagnards voudraient imposer les riches et stabiliser le cours des assignats, voire les supprimer.
- 2-5 septembre : Les Massacres de septembre. Des centaines de prisonniers, ainsi que des aristocrates, des prêtres et quelques évêques, désignés comme traîtres, sont jugées sommairement et massacrés. Tribunal Maillard.
- À Reims, Caen, Meaux et Lyon, les sociétés locales procèdent aussi à des exécutions. La Commune prend des mesures de réquisition pour obliger les paysans à battre les céréales, fixer le prix et punir ceux qui stockent des grains. Le Conseil exécutif (Danton) ratifie ces décisions, les étend à l'ensemble du territoire et décide l'envoie de commissaires en province.
- 2 septembre :
- Discours de Danton devant l'Assemblée législative.
- Capitulation de Verdun devant les Prussiens.
- Décès de Louis Victoire Lux de Montmorin-Saint-Hérem, militaire français. (° 13 décembre 1762).
- 5 septembre : Naissance de Pierre-Armand Dufrénoy, géologue et minéralogiste français.
- 12 septembre : L'armée de Brunswick (74 000 hommes) franchit les défilés de l'Argonne.
- 18 septembre : L'Assemblée législative dissout la Commune de Paris.
- 20 septembre :
- Victoire française à la bataille de Valmy remportée par les troupes françaises de Dumouriez et de Kellerman (44 000 hommes) sur les armées prussiennes de Brunswick. Des volontaires de la Garde nationale ont participé au combat aux côtés des soldats professionnels de l'armée royale. Prise à revers, l'armée de Brunswick bat en retraite et retrouve ses positions de départ le 23 octobre.
- Laïcisation de l'état civil et loi sur le divorce. Fin de la législative.
- 21 septembre : Première réunion de la Convention nationale ; abolition de la monarchie ; Proclamation de la République. Le Conseil exécutif constitué après le 10 août est maintenu. L'Assemblée ratifie l'union du Comtat Venaissin et d'Avignon à la nation française. Convention girondine jusqu'au 2 juin 1793. Les Brissotins dominent l'Assemblée dès les premières séances. Pétion est élu président de l'Assemblée. Danton est écarté du Conseil exécutif sous la menace d'une enquête sur sa gestion.
- 22 septembre :
- Proclamation de l'an I de la République française, (mais en comptant – jusqu'au 24 novembre 1793 – à partir du 1er Janvier, le Jour de l'An de Jules César).
- La République est "une et indivisible".
- 27 septembre : Les Français occupent la Savoie.
- Fin septembre à novembre : Girondins contre Montagnards à la Convention nationale.
- Les « Brissotins » (ou Girondins), révolutionnaires convaincus, appuyés par la province, siègent à droite (Brissot, Vergniaud, Guadet, Pétion de Villeneuve, Condorcet, Gensonné, Barbaroux, Buzot, Dumouriez, Servan, Roland de la Platière, Louvet, Isnard). Ils ont quitté le club des Jacobins en août et se réunissent chez Madame Roland. Soucieux de légalité et hostiles à toute ingérence dans les débats de l'Assemblée, ils veulent réduire le rôle politique de la capitale. Les « Montagnards » siègent à gauche, sur les bancs les plus hauts (Robespierre, Danton, Marat, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois, Saint-Just, Couthon). Ils s'appuient sur le club des Jacobins et les clubs provinciaux affiliés. Ils sont prêts à prendre des mesures rigoureuses et extrêmes et trouvent appuis dans la Commune de Paris. Au Centre siègent des députés républicains modérés qui jouent un rôle d'arbitrage entre les deux extrêmes (Sieyès, Cambacérès, Daunou, Grégoire, Boissy d'Anglas). Les sans-culottes jouent un rôle important dans la vie politique depuis le 10 août. Issus de la classe moyenne (boutiquiers, artisans, petits propriétaires), ils s'appuient sur les sections parisiennes et sont partisans de la souveraineté populaire (référendums, droit de pétition et d'insurrection). Le club des Cordeliers avec Hébert ou le mouvement Enragé (Jacques Roux, Momoro, Leclerc) représentent les tendances de la sans-culotterie.