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Quiberon - Wikipédia

Quiberon

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Quiberon/Kiberen
Carte de localisation de Quiberon/Kiberen
Pays France France
Région Région Bretagne Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Arrondissement de Lorient
Canton Canton de Quiberon
Code Insee 56186
Code postal 56170
Maire
Mandat en cours
Jean-Michel Belz
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
47° 29′ 03″ Nord
         3° 07′ 09″ Ouest
/ 47.484167, -3.119167
Altitude 0 m (mini) – 33 m (maxi)
Superficie 8,83 km²
Population sans
doubles comptes
5 073 hab.
(1 999)
Densité 574 hab./km²

Quiberon est une commune française, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne.

Quiberon constitue l'extrêmité Sud de la presqu'île du même nom, qui comprend également une partie du territoire de la commune de Saint-Pierre-Quiberon.

Ses habitants s'appellent les Quiberonnais(es).

Son nom en breton est Kiberen.

Sommaire

[modifier] Géographie

Quiberon se situe à 28km au sud d'Auray et à 507 km à l'ouest de Paris. La commune même se situe à la pointe Sud de la presqu'île. Elle s'étend sur 8,83 km². A l'Est, elle est limitrophe de Saint-Pierre-Quiberon. Elle plonge dans l'océan Atlantique.

La ville regroupe dix plages : la grande plage, la plage du Goviro, la plage du Conguel, la plage de la Jument, la plage de l'Aérodrome, la plage du Fort Neuf, la plage du Porigo, la plage de Kemorvan, la plage du Castéro et la plage de Saint Julien. Au Sud-Est de la presqu'île, on peut découvrir le phare de la Teignouse.

Sur la côte ouest de la presqu'île, la Côte Sauvage, propriété du conservatoire du littoral offre un spectacle extraordinaire. On y trouve une flore particulière : œillets, bruyère violette, genêt,armérie, etc. L'endroit se parcourt à pied, à bicyclette, en kayak de mer ou à cheval.

Au Nord de la ville, se trouvent les zones industrielle et commerciale, regroupant des usines (La Belle-Îloise[1], les Niniches…) et des magasins d'alimentation ou de grandes distributions.

[modifier] Histoire

[modifier] Préhistoire

Les premières sépultures et squelettes humains retrouvés sur la Presqu'île (et plus précisément sur l’îlot de Théviec) datent du Mésolithique, vers 5000 ans avant J.-C. Pendant la période du Néolithique armoricain, entre 4500 et 2000 ans avant J.-C., les hommes ont dressé des mégalithes : menhirs, dolmens et allées couvertes sont bâtis sur Quiberon et ses alentours. Ces dolmens sont d'ailleurs encore visibles de nos jours.

[modifier] L'Antiquité

L'Âge du bronze révolu, les Gaulois de la tribu des Vénètes règnent sur un territoire représentant l'actuel Morbihan (ce peuple donna son nom à la ville de Vannes).

« Par leur marine considérable, leur supériorité nautique bien reconnue et leurs relations commerciales avec l'île de Bretagne, les Vénètes étaient devenus un peuple très puissant, dont l'autorité s'étendait au loin sur tout le littoral de la Gaule et de la Bretagne insulaire. Ils possédaient un petit nombre de ports situés sur cette mer ouverte et orageuse à de grandes distances les uns des autres et rendaient tributaires presque tous les navigateurs obligés de passer dans leurs eaux. » (Jules César, La Guerre des Gaules, III, 8)[2]

Suite à l'invasion de la Gaule par les Romains, l'Armorique et les Vénètes sont asservis par ces derniers en 56 avant J.-C.

Vers l'an 435, les Angles et les Saxons conquièrent la Grande-Bretagne. Les Bretons sont voués à l'exil. Ils émigrent en Armorique qui deviendra peu de temps après la Bretagne. C'est à cette époque que débute la christianisation du territoire.

[modifier] Le Moyen Âge

Quiberon est une île jusqu'au XIe siècle. Avec le temps et à cause d’un déboisement massif, le sable se déplace progressivement vers la baie, créant un tombolo, entre l'île de Quiberon et le continent. C’est à cette époque que l'île se transforma en presqu'île.

[modifier] XVIIIe siècle

En 1746, la presqu'île voit le débarquement de l’escadre anglaise de l’amiral Lestock, composée de quarante vaisseaux. Le capitaine général, de Penhoët, gouverneur de la presqu'île refuse de se rendre. Les combats s'intensifient, l'armée armoricaine est battue et les habitants se voient dans l'obligation de s'enfuir. À la vision des dégâts engendrés par ces combats, le duc de Penthièvre aménage la Presqu’île de redoutes. La construction du fort de Penthièvre débute en 1747.

Après la Révolution de 1789, des nobles et bourgeois royalistes émigrent en Angleterre et tentent de convaincre les Anglais de renverser la République naissante.

En juin 1795, Carnac voit débarquer quelques 5 400 émigrés royalistes venus d'Angleterre. 12 000 Chouans du Morbihan, s’allient à eux. Mais les royalistes ne peuvent s'entendre sur les stratégies à adopter (notamment à cause du double commandement du comte de Puisaye et du comte d’Hervilly). L’Armée républicaine, menée par le général Hoche, profite de la discorde et repousse les royalistes sur la presqu’île. Ces derniers se retranchent dans le Fort Penthièvre, mais sont assaillis par les républicains le 20 juillet. Le lendemain, les royalistes capitulent ; sur les 6 263 arrêtés, 748 sont fusillés.

[modifier] XIXe - XXe siècle

À la fin du XIXe siècle, le chimiste Nicolas Appert fait une grande découverte concernant la stérilisation des aliments. De ce fait, le quartier des conserveries de Port Maria se développe. La ville devient le premier port sardinier de France en créant des « usines à sardines ». De nombreuses familles bigoudènes s'y installent. Les femmes travaillent dans les conserveries pendant que les hommes, partent pêcher.

En 1882, la ligne de chemin de fer Auray-Quiberon est inaugurée. Elle permet de transporter des munitions vers les batteries de la côte, puis quelques touristes qui commencent à percevoir les bienfaits de la mer. On le surnommera le « tire-bouchon », car il désengorge en partie l'unique route qui mène à Quiberon de son trafic.

En février 1893, le premier casino de Quiberon est construit.

En 1899, c'est par Quiberon (Port Haliguen) que le capitaine Dreyfus revient de l’Île du Diable, de nuit et dans le plus grand secret, pour assister à son procès.

En 1924, Quiberon est classée station climatique.

En 1964, le Centre de thalassothérapie est inauguré.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Jean-Michel Belz UMP Maire
mars 1995 2001 Jean-Michel Belz PS Maire
mars 1989 1995 Robert Herault app. RPR Maire
mars 1977 1989 Jacques Desmas app. UDF Maire
mars 1971 1977 Gilbert Carbillet app. UDR Maire
mars 1949 1971 Victor Golvan UNR Maire
1919 Alphonse Rio PRS Député
Toutes les données ne sont pas encore connues.

L’hôtel de ville est situé rue de Verdun, au centre même de la ville. La ville est administrée par un conseil municipal (28 conseillers municipaux) et par le maire, monsieur Jean-Michel Belz.

[modifier] Budget

Sur la période 2001-2005, la municipalité a réussi à obtenir une baisse des dépenses de 0,3%. Pour l'année 2006, la ville affiche un autofinancement de 2.673.936€. 8.658.639€ ont été mobilisés pour différents investissements pour, notamment améliorer l’environnement (140.036€ sont consacrés aux espaces verts, aux jeux…), rénover et développer le patrimoine (4.507.074€ pour la petite enfance, la caserne des pompiers…) ou étudier le jalonnement des eaux pluviales et les acquisitions pour réserve foncière.

Concernant le fonctionnement de la municipalité, les dépenses s’établissent à 10.940.306€ (1.769.300€ pour les charges à caractère général, 3.750.000€ pour les charges de personnel, 1.711.720€ pour les autres charges de gestion courante, et 2.673.936€ sont consacrés pour l'autofinancement)[3] .

[modifier] Héraldique

blason

Les armes officielles crées par Loïc Ermoy et adoptées en 1974, sont décrites ainsi:

  • blason : « D'Azur à une ancre de marine d'or dont la tige retient une vergue de même, pavillonée à dextre d'argent, la vergue retenant une voile triangulaire d'or chargée de trois fleurs de lys de gueules à l'hermine passant portant son mantel d'hermine doublé d'or. »
  • timbre : « Une couronne murale à trois tours maçonnées de sable »
  • soutien : « Un cyclamor de gueules »
  • devise : « E kreiz en avel atao » au milieu du vent toujours

Ce blasonnement pèche à plus d'un titre: La tige d'une ancre se dit « stangue » ; le chef (cousu) de gueules n'est pas mentionné ; l'hermine passante (féminin), dont la couleur n'est pas précisée, ne porte pas son mantel, mais est colletée de celui-ci. En ornements extérieurs, la couleur (or) de la couronne murale n'est pas indiquée, et le cyclamor ne peut que difficilement passer pour un "soutien".
Un blasonnement plus rigoureux serait :

  • d'azur à une ancre de marine d'or dont la stangue retient une vergue du même pavillonnée à dextre d'argent et retenant une voile triangulaire aussi d'or chargée de trois fleurs de lys de gueules, au chef cousu du même chargé d'une hermine au naturel colletée d'une écharpe d'hermine doublée aussi d'or voletant sur son dos. Couronne murale à trois tours d'or maçonnée de sable; devise: « e kreiz en avel atao » (au milieu du vent toujours), le tout posé sur un cyclamor de gueules.
blason

On connait également ceci :

  • d'azur à la fasce ondée d'argent chargée de quatre mouchetures d'hermine de sable, accompagnée en pointe de trois étoiles du second, et brochant sur le tout, une sirène d'or et aussi d'argent soufflant dans une conque de même

qui semble avoir précédé, en concernant toutefois la presqu'ile entière.

[modifier] Économie

[modifier] La criée

Port Maria
Port Maria

Située à Port Maria, la criée est un des lieux essentiels de l’activité maritime de la presqu’île.

Aujourd’hui, elle regroupe 150 bateaux (de Quiberon, de Hoëdic, de Houat, de Belle-Île-en-Mer, et du golfe du Morbihan) qui débarquent leurs poissons, coquillages et crustacés pour les vendre aux enchères. Depuis quelques mois, la criée se fait aussi par Internet, pour la vente à distance. En 2005, 1.078 tonnes de poissons et crustacés confondus ont été vendus à une valeur de 6.416 € par kg.

[modifier] Les usines

Quiberon regroupe plusieurs usines : La Quiberonnaise à port Maria, La Belle-Îloise, Les Niniches[4], situées dans la zone industrielle, au Nord de la ville. Elles y emploient de nombreux habitants.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE)
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 948 1 915 1 976 2 475 2 752 2 899 3 013 3 298 2 086
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 439 2 086 2 230 2 245 2 379 2 537 2 922 2 884 3 060
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 299 3 454 3 695 3 469 3 556 3 275 3 446 4 092 4 103
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
4 540 4 595 4 723 4 808 4 623 5 073 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Jumelage

[modifier] Enseignement

Les écoles primaires sont gérées par l’inspection départementale de l’Éducation nationale de Vannes. La ville de Quiberon relève de l’académie de Rennes [6].

[modifier] Écoles primaires publiques

  • École maternelle Jules-Ferry
  • École élémentaire Jules-Ferry

[modifier] Écoles primaires privées

  • École maternelle Sainte-Anne
  • École élémentaire Saint-Clément

[modifier] Collèges

  • Collège Beg er Vil (public)
  • Collège Sainte-Anne (privé)

[modifier] Culture

La municipalité met à la disposition de ses habitants une médiathèque, située rue Michelet, la maison du patrimoine (retraçant l'histoire de la presqu'île de la préhistoire à nos jours), un cinéma et le palais des Congrès (proposant différents espaces pour les spectacles et conférences).

[modifier] Sport

Quiberon regroupe différents équipements sportifs : un stade municipal, un complexe omnisports, une salle de tennis, une base nautique, un aérodrome, un skate park et un terrain de golf.

[modifier] Transports

De juin à septembre, la presqu'île de Quiberon met à la disposition des touristes, un TER, appelé « Tire-Bouchon », qui fait la liaison entre Auray et Quiberon, et dessert les villages de la presqu'île (Les Sables Blancs, Penthièvre, Saint-Pierre-Quiberon…) [7],[8]

Un bus « Presqu'île » circule pendant les deux mois de vacances, et met à la disposition deux lignes :

  • Ligne 1 : Kerhostin - Portivy - St Pierre Quiberon - Quiberon gare SNCF - Quiberon place Hoche - Quiberon Port Maria
  • Ligne 2 : Kerné - Port Maria - Place Hoche - Thalasso - Conguel - Port Haliguen - gare SNCF - Kerné.

D'autres autocars offrent des liaisons entre Quiberon (gare maritime et gare SNCF), Auray, Vannes via Carnac et La Trinité-sur-Mer.

La ville possède une gare maritime, Portmaria, assurant les liaisons entre Belle-Île-en-Mer, Hoëdic ou encore Houat.

[modifier] Tourisme

Quiberon et la Côte Sauvage sont assez réputées pour attirer de nombreux touristes. La population décuple pendant les deux mois de vacances d'été. La commune met à la disposition de ces derniers deux campings : Kerné et Le Goviro, un aire d'accueil de camping-cars, et une vingtaine d'hôtels, sans compter les locations saisonnières gérées par les agences immobilières de la région.

[modifier] Santé

La ville regroupe sept médecins généralistes, deux médecins spécialisés, cinq chirurgiens dentistes, un orthophoniste, et une dizaine d'auxiliaires médicaux. Quiberon possède un laboratoire d'analyses médicales, et un centre d'imagerie médicale. Trois pharmacies sont à la disposition des habitants. L'hôpital le plus proche se situe à Auray.

[modifier] Culte

  • culte catholique : l'église de Notre-Dame de Locmaria, la chapelle Saint-Julien, la chapelle Sainte-Anne, et la chapelle Saint-Clément.

Le cimetière se situe à l’angle de l’avenue du Général de Gaulle et de la route de Kerné.

[modifier] Bibliographie

  • P. De Mocomble, Le port de pêche de Quiberon. La pêche sardinière, Chronique géographique des pays celtes, 1941, p. 17-29.
  • C. Dervenn, Quiberon, presqu'île, Paris, 1966, 266 p.
  • C. Floquet, Quiberon : presqu'île au cours des siècles, Maulévrier, 1984, 236 p.
  • C. Floquet, La baie de Quiberon, Carnac, Belle-Ile, Ed. Y.Salmon, Loudéac, 1991, 40 p.
  • M. de Galzain, La Trinité-sur-Mer, Carnac, Quiberon, Ed. Jos Le Doaré, Chateaulin, 1967.
  • M. de. Galzain, Presqu'île de Quiberon, Ed. Jos Le Doaré, Châteaulin, 1981, 34 p.
  • P. Huchet, 1795. Quiberon ou le destin de la France, Ed. Ouest-France, Rennes,1995, 223 p.
  • L'ostréiculture en baie de Quiberon, Le Chasse-Marée, n°2, 1981.

[modifier] Notes et références

[modifier] Compléments

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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