Jarno Trulli
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Jarno Trulli (né le 13 juillet 1974 à Pescara, dans les Abruzzes, Italie), est un pilote automobile italien qui participe au championnat du monde de Formule 1 depuis 1997. Il dispute la saison 2008 au sein de l'écurie japonaise Toyota aux côtés de Timo Glock.
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[modifier] Biographie
Jarno Trulli s'illustre d'abord en karting en remportant le titre de Champion du monde en Classe 100 FSA en 1994. En 1996, pris sous son aile par Flavio Briatore (alors le directeur de l'écurie Benetton Formula) il enlève le championnat d'Allemagne de Formule 3 et accède à la Formule 1 l'année suivante au sein de l'écurie Minardi. Même si sa modeste monture ne lui permet pas d'espérer mieux que des qualifications en fond de grille, il fait d'emblée belle impression en prenant l'ascendant sur son équipier Ukyo Katayama, bien plus expérimenté que lui.
Au bout de seulement sept courses, il est recruté de manière surprise par l'écurie Prost Grand Prix pour remplacer Olivier Panis, indisponible suite à son accident au GP du Canada. Trulli, toujours soutenu par Briatore, décroche le volant après être sorti vainqueur d'un test comparatif face au Français Emmanuel Collard, auquel la place semblait promise. Immédiatement, Trulli se hisse à un niveau de performance digne de celui de son prédécesseur en se qualifiant en troisième ligne du GP de France, et en terminant quatrième du GP d'Allemagne après un duel musclé avec Jacques Villeneuve. Mais la suite est plus délicate pour Jarno, qui compte tenu de sa faible expérience, semble peiner à remplir pleinement son rôle de leader de l'écurie française. Alors que son interim touche à sa fin et que son avenir s'assombrit, il signe une performance de tout premier choix à l'occasion du GP d'Autriche : qualifié en troisième position, il prend la tête de la course dès le deuxième tour et mêne les débats avec autorité jusqu'à la mi-course et l'essoufflement puis la rupture de son moteur Mugen Honda. Même si le retour de Panis l'oblige à céder son volant dès le GP suivant, la prestation de l'Italien est suffisamment convaincante pour lui permettre d'être engagé à temps plein par Prost Grand Prix à compter de la saison 1998.
Mais la saison 1998 de Prost Grand Prix tourne rapidement au désastre. La Prost-Peugeot s'avère aussi peu fiable que performante et Jarno ne parvient qu'à inscrire un seul point (sous le déluge en Belgique). Il se console en constatant qu'en terme de performance, il prend progressivement l'ascendant sur Olivier Panis. En 1999, la situation s'améliore à peine et il ne doit qu'à un joli coup tactique de décrocher le premier podium de sa carrière, à l'occasion du Grand prix d'Europe.
Les contre-performances des Prost-Peugeot n'empêchent pas Trulli de se batir une solide réputation dans le paddock. Pour les saisons 2000 et 2001, il est ainsi recruté par l'écurie Jordan (qui sortait d'une belle saison 1999). Souvent brillant en essais (où à nouveau, il domine progressivement son coéquipier, cette fois le réputé pilote allemand Heinz-Harald Frentzen), il ne parvient malheureusement pas à concrétiser en course en raison de performances irrégulières. Si cette distorsion des performances de Trulli entre les qualifications et la course est le plus souvent imputable à sa monture, certains s'interrogent tout de même sur la responsabilité du pilote.
Toujours sous contrat de management avec Flavio Briatore, Trulli signe en 2002 chez Renault, l'écurie dont Briatore est le directeur sportif. À nouveau très performant dans l'exercice des qualifications (où il domine son jeune équipier Jenson Button), il brille moins en course, ce qui continue d'alimenter le débat sur son style de pilotage. En 2003, tandis que les Renault ne cessent de progresser dans la hiérarchie, on lui adjoint un nouvel équipier, le grand espoir espagnol Fernando Alonso. Mis dans un premier temps sous l'éteignoir, Trulli semble parvenir à inverser la vapeur en fin de saison. Une tendance qui se confirme dans la première moitié de saison 2004, au cours de laquelle Trulli fait mieux que jeu égal avec son coéquipier et se bat avec les meilleurs. Cette bonne période atteint son point culminant à l'occasion du GP de Monaco, que Trulli domine d'un bout à l'autre, ce qui lui vaut de remporter sa première victoire en Formule 1. Mais après quelques nouvelles places d'honneur, la mécanique s'enraye à partir du GP de France, qu'il termine quatrième après s'être fait chiper la troisième place par Rubens Barrichello à quelques hectomètres de l'arrivée. Cette mésaventure, qui survient à un moment où Trulli négocie avec d'autres écuries et s'apprête à sortir du giron de Flavio Briatore, lui vaut de vives critiques de la part de son employeur. Contrastant avec sa remarquable première moitié de saison, sa deuxième partie de championnat va alors s'avérer assez catastrophique puisqu'il n'inscrit plus le moindre point et réalise plusieurs courses insipides. Les raisons de cette subite baisse de forme restent encore mystérieuses. Trulli accusera ouvertement son écurie de favoriser Alonso, mais il serait sans doute trop facile d'exempter le pilote italien de toute responsabilité, tant ce dernier avait déjà montré par le passé son irrégularité.
La détérioration des rapports entre Trulli et Renault aboutit à son limogeage à l'issue du GP d'Italie (au cours duquel il s'était montré très lent sur les deux premiers tiers de la course, perdant tout espoir d'inscrire des points, avant de retrouver inexplicablement toute sa compétitivité en fin de course). Remplacé par l'ancien champion du monde Jacques Villeneuve, Trulli ne tarde pas à retrouver un volant puisque après un GP d'inactivité, il est appelé par Toyota (équipe avec laquelle il vient de signer un contrat pour les saisons futures) pour disputer les deux dernières manches de la saison.
Engagé à temps plein par Toyota à partir de la saison 2005, Trulli réalise à nouveau un début de saison en fanfare puisqu'il décroche plusieurs podiums et pointe même un temps à la surprise générale à la troisième place du championnat du monde. Mais au fil de la saison, ses performances vont decrescendo, tandis que le décalage entre ses prestations en qualifications (à Indianapolis, il décroche la première pôle de l'histoire de Toyota en F1) et en course refait son apparition de manière criante. Il termine même le championnat avec moins de points que son coéquipier Ralf Schumacher, pourtant moins brillant que lui.
Toujours chez Toyota en 2006, il subit la baisse de forme de l'écurie japonaise et ne parvient que rarement à se mettre en évidence.
[modifier] Divers
- Les parents de Jarno étaient de grands amateurs de sport motocycliste. Ils ont prénommé leur fils en hommage à Jarno Saarinen, célèbre pilote de vitesse finlandais, décédé dans un accident à Monza, en 1973.
- Jarno Trulli est marié à Barbara. Le couple a eu son premier enfant (un garçon prénommé Enzo, comme le père de Jarno) en 2005. Un deuxième petit garçon, prénommé Marco, est né en 2006.
- Amateur de vin, Jarno possède son vignoble, en collaboration avec son père, et le commercialise, notamment au Canada. Ce vin est appellé Podere Castorani.
[modifier] Statistiques en Formule 1
(Après le Grand Prix du Brésil 2006)
- Grands Prix disputés : 167
- Victoires : 1 (soit 0,60 %)
- Points marqués : 175 (soit 1,05 points par course disputée)
- Poles Positions : 3 (soit 1,80 %)
- Départs 1re ligne : 10 (soit 5,99 %)
- Deuxièmes places en Grand Prix : 3 (soit 1,80 %)
- Troisièmes places en Grand Prix : 3 (soit 1,80 %)
- Podiums : 7 (soit 4,19 %)
- Dans les Points : 50 (soit 29,94 %)
- Meilleurs Tours: 0 (soit 0,00 %)
- Nbre courses en ayant mené : 10 (soit 5,99 %)
- Tours en tête : 147 (soit 1,67 % des tours parcourus)
- km en tête : 605 (soit 1,67 % de la distance parcourue)
- Tours parcourus : 8 827
- Kms parcourus : 36 123
- Hats trick (Victoire/Pole position/Meilleur tour) : 0 (soit 0,00 %)
- Abandons : 67 (soit 40,12 %)
- Meilleur résultat au championnat : 6e (2004)
- Débuts en F1 : 1997 — Grand Prix d'Australie, sur le Melbourne, le 9 mars 1997 — (Résultat : 9e)
- Première victoire : 2004 — Grand Prix de Monaco, sur le circuit de Monaco, le 23 mai 2004
- Première pole position : 2004 — Grand Prix de Monaco, sur le circuit de Monaco, le 23 mai 2004
[modifier] Résultats en championnat du monde de Formule 1
Saison | GP disputés | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | Points | Poles | Victoires | Podiums | Records du tour | Dans les points | Abandons | Classement |
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1997 | 14 | Minardi Prost |
M197 JS45 |
Hart V8 Mugen V10 |
Bridgestone | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 4 | 15e |
1998 | 16 | Prost | AP01 | Peugeot V10 | Bridgestone | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 9 | 15e |
1999 | 16 | Prost | AP02 | Peugeot V10 | Bridgestone | 7 | 0 | 0 | 1 | 0 | 2 | 8 | 11e |
2000 | 17 | Jordan | EJ10 | Mugen V10 | Bridgestone | 6 | 0 | 0 | 0 | 0 | 5 | 7 | 10e |
2001 | 17 | Jordan | EJ11 | Honda V10 | Bridgestone | 12 | 0 | 0 | 0 | 0 | 5 | 10 | 7e |
2002 | 17 | Renault | R202 | Renault V10 | Michelin | 9 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 | 9 | 8e |
2003 | 16 | Renault | R23 R23B |
Renault V10 | Michelin | 33 | 0 | 0 | 1 | 0 | 10 | 5 | 8e |
2004 | 17 | Renault Toyota |
R24 TF104B |
Renault V10 Toyota V10 |
Michelin | 46 | 2 | 1 | 2 | 0 | 9 | 2 | 6e |
2005 | 19 | Toyota | TF105 TF105B |
Toyota V10 | Michelin | 43 | 1 | 0 | 3 | 0 | 9 | 5 | 7e |
2006 | 18 | Toyota | TF106 TF106B |
Toyota V8 | Bridgestone | 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 5 | 6 | 12e |
2007 | 17 | Toyota | TF107 TF107B |
Toyota V8 | Bridgestone | 8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 | 4 | 13e |
2008 | 4 | Toyota | TF108 | Toyota V8 | Bridgestone | 9 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 | 1 | 7e |
[modifier] Victoire en Formule 1
# | Année | Manche | Date | Grand Prix | Circuit | Écurie | Voiture |
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23 mai 2004 | Monaco | Monaco | Renault | R24 |