Histoire militaire de l'Allemagne
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Histoire de l'Allemagne |
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L'histoire militaire de l'Allemagne couvre plus d'un millénaire d'Histoire à travers l'Allemagne, l'Europe et les anciennes colonies allemandes.
Tandis que la langue allemande a une longue histoire séculaire, l'Allemagne en tant qu'État-nation ne remonte qu'à 1871, date de création de l'Empire allemand. Les première périodes sont encore sujettes à des discussions sur leur définition. Les Francs, par exemple, étaient une union de tribus germaniques, cependant certains francs se sont identifiés plus tard comme Hollandais, Flamands, Français ou encore Allemands. La capitale de l'empire médiéval de Charlemagne était la ville d'Aix-la-Chapelle, région maintenant en Allemagne alors qu'il était pourtant francs. La France a été baptisée du nom des Francs et les Hollandais et Flamands sont les seuls pour parler une langue qui descende de la langue franque. Par conséquent presque tous les pays continentaux d'Europe de l'Ouest peuvent réclamer l'héritage de Charlemagne. Le Saint Empire romain germanique qu'il a fondé était en grande partie même si pas complètement de langue allemande. La Prusse, qui a unifié l'Allemagne au XIXe siècle, a eu une partie significative du territoire de l'actuelle Pologne. Au début du XIXe siècle, le philosophe Friedrich Schlegel s'est référé à l'Allemagne sous le terme de Kulturnation, une nation à la même culture mais divisée politiquement comme en Grèce antique.
Tôt pendant les périodes médiévales antiques, les tribus germaniques n'ont eu aucune langue écrite. Ce que nous connaissons de leur histoire militaire provient de rapports écrits en latin et de l'archéologie. Ceci laisse des zones d'ombres importantes. Les guerres germaniques contre le Romains sont assez bien documentées mais avec le point de vue romain et donc subjectif. Les guerres germaniques contre les Celtes demeurent cependant mystérieuses parce qu'aucun côtés n'a gardé d'écrits des évènements.
Sommaire |
[modifier] Préhistoire et Antiquité
On pense que les tribus germaniques proviennent de l'Âge du Bronze nordique dans l'Allemagne du nord et la Scandinavie du sud. Les tribus bougeaient au sud, possiblement motivées par le climat détériorant de leur patrie. Il traversèrent la rivière Elbe, probablement conquérant les territoires de la Volcae Celtique dans le bassin de la Weser. Les Romains enregistrèrent une de ces migrations tôt quand les Cimbres et les Teutons menaçaient la République soi-même vers le fin du IIe siècle av. J.-C. Dans l'est, autres tribus comme les Goths, les Ruges, et les Vandales s'installèrent au bord de la mer Baltique, poussant au sud et enfin s'installant jusqu’à l'Ukraine. Les Angles et les Saxons émigrèrent à l'Angleterre. Les peuples germaniques avaient souvent un rapport tendu avec ses voisins, menant à plus de deux millénaires de conflit militaire sur des désaccords territoriaux, religieux, idéologiques, et économiques.
[modifier] Le Saint Empire romain germanique
Le Saint Empire romain germanique (également appelé le « Premier Empire allemand ») a émergé de la partie orientale de l'Empire d'Occident carolingien, après sa division dans le traité de Verdun de 843, et a duré presque un millénaire jusqu’à sa dissolution en 1806. Ce n'a jamais était un État uni : du début il était composé de beaucoup d'appartenances ethniques et de langues. Il comportait des territoires s'étendant de l'Est de la France au Nord de l'Italie. La principale cause d'unification était son héritage carolingien et la forte présence religieuse, mais dès lors, la majorité des sujets se considère comme « germanique ».
De 919 à 936 les peuples germaniques (Francs, Saxons, de Souabe et de Bavière) ont été unis sous Henri Ier de Germanie, Duc de Saxe qui a pris le titre ensuite le titre de Roi. Pour la première fois, le royaume le terme « Royaume » (Regnum Teutonicorum) a été appliqué au Royaume francs.
En 955, les Magyars ont été décisivement défaits à la bataille du Lechfeld par Otton Ier du Saint-Empire, éliminant la menace venue des steppes eurasiennes pendant près de quatre siècles. Dans 962, en partie grâce à cette victoire, Otto est allé à Rome et a été couronné « Premier empereur du Saint Empire romain germanique » par le pape.
D'ici 1155, les États du Saint Empire romain germanique étaient tombés dans la confusion et le désordre. L'Empereur Frédéric Barberousse est parvenu à restituer la paix par la diplomatie et a habilement arrangé des mariages royaux. Il a exigé l'annexion de l'Italie et a engagé plusieurs incursions en Italie du nord, mais a été finalement défait par la Ligue lombarde à Legnano en 1176. En 1189, Frédéric s'est lancé dans la Troisième croisade. Après quelques succès initiaux contre les peuples turcs, notamment à Konya, Frédéric a été tué en essayant de traverser un fleuve. Sans guide, paniquée et attaquée de tous les côtés, seulement une minuscule partie des forces survécurent.
En 1226, Conrad Ier de Mazovie fait appel à l'Ordre teutonique, un ordre militaire allemand de croisade, pour défendre ses frontières et pour soumettre les païens de la région balte. La conquête et la christianisation de la Prusse ont été accomplis en plus de 50 ans, après quoi l'Ordre l'a dirigé comme un État souverain. Leur conflit avec l'État de Pologne-Lituanie, sur le contrôle de la terre mena en 1410 à la bataille de Grunwald. Une armée de Pologne-Lituanie a infligé une importante défaite et a brisé la puissance militaire de l'Ordre, bien qu'il soit parvenu à garder la plupart de ses territoires.
Les croisades contre les Hussites, entre 1419 et 1434 en Bohême, prennent leurs origines en conflit entre les catholiques et les disciples d'une secte religieuse fondée par Jan Hus. L'action qui provoqua la guerre fut la Première défenestration de Prague, dans laquelle le maire et les membres de conseil de la ville de Prague ont été jetés des fenêtres du bâtiment de ville. l'Empereur romain germanique Sigismond, ferme adhérent de l'église de Rome, a obtenu l'appui de pape Martin V qui a publié une bulle pontificale en 1420 proclamant une croisade. En tout, quatre croisades ont été lancées contre les « hérétiques », toutes ayant pour résultat la défaite des troupes catholiques. Les Hussites, habilement mené par Jan Žižka, utilisèrent une nouvelle tactique pour défaire leurs ennemis pourtant numériquement supérieurs, notamment chez Sudomer, Vyšehrad, Havlíčkův Brod et décisivement à Ústí nad Labem. Toutes les fois qu'une croisade finissait, les armées des Hussites envahiraient les terres d'où les croisés venaient, principalement la Saxe. Après la mort de Jan Žižka en 1424, les armées hussite ont été menées par Prokop le Grand à une autre victoire à la bataille de Tachov en 1427. Le mouvement des Hussites pris fin en 1434, cependant, à la bataille de Lipany. Pendant la Révolte des Rustauds, se déroulant de 1524 à 1525 dans le Saint Empire romain germanique, les paysans se soulevèrent contre la noblesse. La rébellion a finalement échoué et Charles Quint devint plus puissant.
De 1618 à 1648, la guerre de Trente Ans a ravagé l'Allemagne lorsque le territoire est devenu le théâtre principal des affrontements entre la France et les Habsbourgs. En plus d'être en guerre avec la France catholique, l'Allemagne a été attaquée par le luthérien Gustave II Adolphe de Suède qui remporta beaucoup de victoires jusqu’à sa mort à la bataille de Lützen. La guerre a eu comme conséquence l'impossibilité pour de grandes régions de l'Allemagne d'être cultivées, entraînant un appauvrissement général et une perte d'environ un tiers de la population allemande. La guerre fini avec les traités de Westphalie.
Le prince Eugène de Savoie-Carignan de Savoie a contré l'Empire ottoman, venant d'abord aidé ses alliés pendant la principale offensive turque contre la capitale autrichienne en 1683. Pendant les dernières années du XVIIe siècle, il était déjà célèbre pour avoir protégé la Hongrie des Ottomans puis pris le rôle de principal commandant autrichien pendant la guerre de Succession d'Espagne. De 1701 à 1714, l'Allemagne a donc combattu avec les Anglais et les Néerlandais contre les Français. Pendant la première partie de la guerre, les Français avaient réussis plusieurs victoires jusqu’à ce que Camille d’Hostun les ait vaincu au Palatinat. Plus tard, en 1706, Anglais et Néerlandais ont aidé les Allemands à reconquérir leurs terres.
Pendant le règne de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse (1713-1740), la puissance militaire de la Prusse a été sensiblement amélioré. Il a fait de son armée un instrument de guerre efficace et très discipliné tout en organisant le gouvernement autour des besoins militaires . L'armée a été augmentée à 80 000 hommes, soit environ 4% de la population totale. Des paysans ont été recrutés par les militaires puis formés, mais été renvoyés chez eux dix mois par ans.
Lors de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), l'impératrice autrichienne Marie-Thérèse Ire de Hongrie combattu avec succès pour obtenir la succession au trône.
[modifier] La guerre de Sept Ans
Pendant la guerre de Sept Ans et les guerres de Silésie, le Frédéric II de Prusse, occupa la Silésie et obligea l'Autriche à la céder formellement dans le traité de Hubertusburg de 1763. La Prusse avait survécu à la force combinée de ses voisins, tous plus grand qu'elle-même, et gagna énormément en influence au sein du Saint Empire romain germanique. Elle fut reconnue comme une grande puissance européenne, faisant naître une rivalité avec l'Autriche pour le contrôle des terres de langue allemande. Pendant cette guerre, la Prusse a combattu du côté du Royaume-Uni contre la Russie, la Suède, l'Autriche, la France et la Saxe. Frédéric II de Prusse envahit d'abord la Saxe puis défait l'armée saxonne lors de la bataille de Lobositz. Frédéric II envahit ensuite la Bohême puis assiège Prague mais est défait à la bataille de Kolin. Puisque la Prusse a montré un signe de faiblesse, les Autrichiens et les français envahirent les terres prussiennes. Cependant, les Français furent vaincus à Rossbach et les Autrichiens à Leuthen. En 1758, Frédéric II tenta d'envahir à son tour l'Autriche mais échoua. Les Russes essayèrent alors de défaire le Prussiens mais la Prusse remporta victoire à la Pyrrhus à la bataille de Zorndorf. Les Suédois combattirent aussi les Prussiens à la bataille de Tornow. Cependant, l'Autriche gagnera une victoire contre l'armée prussienne à Hochkirch. En 1759, la Prusse connue bien plus de défaites. Elle perdit à Kay et à Kunersorf face aux Russes. Le Prussiens ont aussi eut des défaites majeures contre les armées françaises et suédoises, tellement que Berlin lui-même a été pris en 1762. Cependant, la grande alliance contre la Prusse prit fin à la mort d'Élisabeth Ire de Russie. Pierre III de Russie, son remplaçant était un gouvernant pro-Prussien et demanda rapidement la paix. Ce fut juste grâce à cela que la Prusse survécut à la guerre.
[modifier] Les guerres napoléoniennes
La période des guerres napoléoniennes a mis fin au Saint Empire romain germanique et a créé de nouveaux États de langue allemande qui formeront par la suite l'Allemagne moderne. Napoléon Ier réorganisa certains États de langue allemande plus petits dans la confédération du Rhin après la bataille d'Austerlitz de 1805 mais ni la Prusse ni l'Autriche, les deux plus grands États de langue allemande, ne faisaient partie de cette confédération.
Frédéric-Guillaume III de Prusse a vu la confédération du Rhin comme une menace aux intérêts prussiens et s'y allia pour faire face à Napoléon. La réputation de l'armée prussienne était demeurée importante après la guerre de Sept Ans mais les tactiques militaires n'avaient pas évoluées et étaient toujours essentiellement basées sur des mercenaires étrangers. Le manque de réformes militaires se montra désastreux. Les défaites prussiennes à Iéna et à Auerstadt menèrent à la réduction de moitié de la taille du pays.
La Prusse démoralisée rappela son important général Gebhard Leberecht von Blücher hors de la retraite et il réorganisa l'armée. Les réformes militaires prussiennes ont été menées par Gerhard von Scharnhorst et August von Gneisenau. Ils ont converti l'armée professionnelle en une armée basée sur le service national. Ils apportèrent de plus jeunes officiers, un taux de mobilisation plus élevé, un nouvel état-major centralisé et ont amélioré globalement les tactiques.
C'est en 1813 que la décoration militaire Croix de fer fut établie comme un honneur militaire par le roi Frédéric-Guillaume III. Elle deviendra plus tard le symbole de l'armée allemande.
Après la défaite de Napoléon en Russie, la Prusse et quelques autres États allemands ont rejoint les forces anti-françaises dans la Sixième coalition. Une victoire décisive sur la France à Leipzig fut remportée et força l'abdication de Napoléon. Malgré les dispositions du Congrès de Vienne, Napoléon reviendra et sera définitivement défait à la bataille de Waterloo en 1815.
[modifier] L'Empire allemand
« Nous allons dominer le monde entier. »
— Otto von Bismarck, 1863.
La création du « Seconde Empire allemand » a annoncé la fin de l'expansionnisme d'Otto von Bismarck. À partir de ce moment et jusqu’à la fin de sa carrière, il utilisa habilement la diplomatie pour maintenir le statu quo en Europe.
En 1888 cependant, Guillaume II d'Allemagne a accédé au trône allemand. Petit-fils de Victoria Ire du Royaume-Uni, il admirait beaucoup l'Empire de Grande-Bretagne ainsi que sa puissance navale; il était donc opposé à la politique étrangère soigneuse de Bismarck. Dans cette idée, il a fait de l'amiral Alfred von Tirpitz, militant énergique pour une flotte plus grande, le Secrétaire d'État pour la Kaiserliche Marine. Il a réussi à donner à l'Allemagne de 1914 la deuxième plus grande force navale du monde.
Ce programme d'expansion était suffisant pour alarmer les Britanniques, commençant une course aux armements de marine coûteuse et menant indirectement à l'apparition d'une attente fragile entre deux alliances en Europe : la Triple-Entente (Grande-Bretagne, France et Russie) et la Triplice (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie).
Quand en 1914 le nationalisme croissant en Europe trouva un casus belli dans l'assassinat de François-Ferdinand d'Autriche, les Autrichiens lancèrent un ultimatum à la Serbie qu'ils jugé responsable. Incité par leurs alliés autrichiens, l'Allemagne a déclaré la guerre sur la Russie le 1er août 1914 en ayant pour résultat une guerre mondiale entre les deux alliances.
[modifier] Première Guerre mondiale
« Dieu nous a créés pour civiliser le monde. Malheur et mort à qui résistera à ma volonté. »
— Guillaume II d'Allemagne, 1914.
Le plan Schlieffen allemand était de gérer l'alliance Franco-Russe en se débarrassant rapidement des Français par une attaque rapide, puis de se concentrer sur l'unique front russe qui mettrait plus de temps à mobiliser son armée. Au début de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne a attaqué la France par la Belgique pour éviter les défenses françaises sur la frontière franco-allemande. Les forces armées allemandes furent battues à la Première bataille de la Marne, puis des années de guerre interrompues ont suivi sur le front occidental, principalement des batailles de positions où les tranchées jouèrent un rôle très important.
Cependant, dans l'Est, la guerre était très différente. Les plans initiaux russes pour la guerre étaient d'envahir simultanément la Galicie et la Prusse-Orientale. Bien que la percée initiale de la Russie en Galicie ait été en grande partie réussie, ils furent repoussés en arrière par la Prusse est par les victoires des généraux allemands Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff lors de la bataille de Tannenberg en août et septembre 1914. L'état économique et militaire de la Russie était bien moins développé que l'équivalent allemand et face à ce combat inégal, la force combinée des empires allemands et austro-hongrois réussirent à contrer l'attaque russe. Au printemps 1915, les Russes été repoussé et les puissances centrales réalisèrent une puissante percée vers le sud de la Pologne, capturant Varsovie le 5 août 1915 et forçant les Russes à se retirer de toute la Pologne.
De guerre de mouvement à position, l'utilisation des tranchées et des mitrailleuses sont devenues courante. Les combats les plus âpres se déroulent par phases successives où les attaques se font par assauts massifs à la baïonnette d'une tranchée à une autre. En 1917, l'armée allemande avait commencé à utiliser des nouvelles tactiques d'assaut et d'infiltration dans le but de sortir de l'impasse de guerre de tranchées. Des « troupes de choc » ont été formés et équipés pour ces nouvelles techniques et ont été utilisé avec un effet dévastateur le long du front russe puis à la bataille de Caporetto en Italie. Ces formations ont été alors déployées sur le front occidental pour parer l'attaque britannique de chars de combat à la bataille de Cambrai. En mars 1918, l'Empire allemand a commencé une avance impressionnante créant une percée dans la ligne alliée. Cependant l'offensive fut stoppé avant d'atteindre Paris.
Le nombre croissant de soldats américains le long du front occidental réussi à contrer la présence allemande. Bien que les militaires allemands aient pu être en mesure de repousser les forces alliées sur les deux fronts, dès 1918, la victoire a semblé impossible à obtenir et l'Allemagne négocia une paix préférable à une défaite inéluctable. L'Allemagne, appauvrie et en difficulté de l'après guerre, permis la montée des Nazi dans les années 1930.
Les chars de combat sont le fruit de cette guerre, l'aviation militaire que le Baron Rouge popularisera et les armes chimiques, comme le gaz moutarde, y sont pour la première fois utilisés massivement. Le lance-flamme, lui, reste utilisé de manière expérimentale. L'Allemagne développa aussi beaucoup son artillerie, le symbole de ces avancées technologiques restera la Grosse Bertha.
[modifier] La République de Weimar et le Troisième Reich
« Mon mot d'ordre : "Détruire par tous les moyens. Le national-socialisme va réorganiser le monde". »
— Adolf Hitler, 1933.
Le traité de Versailles a imposé d'importantes restrictions à la force militaire allemande. L'armée était limitée à 100 000 hommes avec 15 000 hommes additionnels dans la marine. La flotte était composé de 6 cuirassés, de 6 croiseurs et de 12 destroyers[réf. nécessaire]. Les unités de chars de combat, l'artillerie lourde et l'Armée de l'Air avaient été dissoute. Cependant, ces hommes étaient des officiers très qualifiés et ils deviendront les commandants des troupes pendant la guerre. L'armée d'après-guerre, la Reichswehr, avait été établis le 23 mars 1921. La conscription a été supprimée sous un autre mandat du traité de Versailles. Le traité a également forcé l'Allemagne, qui a été reconnu responsable de la guerre, à payer des milliards de dollars dans les réparations de guerre. L'occupation de la Rhénanie par les forces françaises et belges ne permis pas à l'Allemagne de pouvoir payer sa dette.
Adolf Hitler, déjà à l'origine du putsch de la brasserie, un coup d'État manqué, rassemble le peuple germanique en développant une idéologie autoritaire et fasciste perceptible de son ouvrage Mein Kampf. Le pangermanisme ainsi que la colère et le ressentiment du traité de Versailles fut même une des cause de son arrivé au pouvoir.
La République de Weimar a en grande partie obéi aux restrictions de Versailles. Les problèmes économiques des réparations, de l'hyperinflation et de la Grande Dépression ont également rendu les dépenses militaires difficiles. Cependant, les forces armées allemandes ont maintenu leurs forts corps d'officiers en place.
Le régime nazi a commencé la remilitarisation, discrètement au début des années 1930. Les forces armées allemandes prennent le nom de Wehrmacht de 1935 à 1945. La Heer a été encouragé à expérimenter des techniques de combat basées sur une mobilité poussée associant chars de combat et infanterie motorisée d'après les idées de Heinz Guderian[1]. Plus tard, avec l'ajout d'un support aérien, cette technique sera connu sous le nom de « Blitzkrieg ». L'Allemagne innovera en organisant ses chars de combat en régiments et non plus en simple brigade. La Kriegsmarine relança la construction de navires et Hitler créa la Luftwaffe, une armée de l'air au commandement indépendant de l'armée de terre.
Dans le même temps, des organisations paramilitaires lié au parti nazi comme la Sturmabteilung (SA) et la Schutzstaffel (SS) se développent en Allemagne, elles ont même des branches militaires comme la Waffen-SS. Certains haut-gradés tel que le Reichsführer-SS Heinrich Himmler, ont aussi des fonctions militaires d'importance.
En 1936, les troupes allemandes ont marché sur la Rhénanie démilitarisée. Puis, le 12 mars 1938, l'Autriche est annexée par l'Allemagne dans l’Anschluss, les Sudètes en l'octobre 1938 et enfin le reste des terres de Tchécoslovaquie sous forme de protectorat en mars 1939. La Société des Nations trop faible à l'époque ne put arrêter cela et dans la peur d'une autre guerre mondiale, ne pris pas de décision.
Préparant la guerre, le Pacte germano-soviétique est signé le 23 août 1939 entre les ministres des Affaires étrangères du Troisième Reich, Joachim von Ribbentrop, et de l'Union soviétique, Viatcheslav Molotov. En plus de la clause de « non agression », elle pose le principe du partage du territoire polonais et une collaboration entre les deux dictatures en dépit des idéologies opposées.
[modifier] La Seconde Guerre mondiale
La Pologne ayant refusé de renégocier le statut du corridor de Dantzig, Adolf Hitler, attaqua le 1er septembre 1939 sans déclaration de guerre, déclenchant ainsi par le jeu des alliances la Seconde Guerre mondiale. Cependant, la France et le Royaume-Uni tarde à réagir dans ce qu'on appellera la « Drôle de guerre » et laisse à l'Allemagne et l'URSS, conformément au pacte, la possibilité de se partager le pays. La résistance militaire de la Pologne est faible et elle s'effondre rapidement suite au Blitzkrieg allemand. Dès le début, les forces allemandes se lancent dans des crimes de guerre massifs.
En avril 1940 est déclenché l'opération Weserübung, les troupes allemandes envahirent et a occupèrent le Danemark et la Norvège neutres pour sécuriser l'accès au fer suédois.
Les généraux allemands ont pour la plupart fait la Première Guerre mondiale, ils disposent donc d'une certaine expérience contre les nations occidentales et des terrains d'Europe de l'Ouest. Les plans français étant en grande partie basés sur une défense statique derrière la ligne Maginot, le général allemand Erich von Manstein prépara un plan pour la conquête de la France. Le 10 mai 1940, les Allemands ont évitèrent la ligne Maginot en lançant une offensive éclair par la Belgique neutre, tout en attaquant aussi le Luxembourg et les Pays-Bas. L'avancée principale vers la France fut par les Ardennes qui étaient à pourtant réputées impénétrable pour des chars de combat. En juin 1940, avec les troupes françaises encerclées dans le nord, la France capitule. Le corps expéditionnaire britannique et d'autres unités alliées sont repoussés sur Dunkerque, mais parviennent à s'échapper par la mer, malgré des pertes humaines et matérielles très importantes, grâce à la décision incompréhensible d'Hitler de ne pas attaquer avec toutes les forces possibles.
Pendant l'hiver 1940, l'Allemagne se prépara à une invasion de la Grande-Bretagne, mais ce plan fut abandonné suite aux difficultés pour la Luftwaffe d'Hermann Göring d'obtenir la supériorité aérienne face à la Royal Air Force lors de la bataille d'Angleterre.
Comme les dépenses dans le budget de la défense allemande augmentaient au fil des années, l'Allemagne se trouva pionnière dans le développement de nombreuses armes et de leur utilisation tactique. C'est le cas des techniques avancées d'assaut avec la création des Sturmgrenadiere, troupes de choc spécialisées, et du premier fusil d'assaut, le sturmgewehr 44 en 1942. Des troupes parachutées Fallschirmjäger et dans l'aéronautique, du Messerschmitt Me 262, qui sera aussi l'un des premiers avions de chasse à moteur à réaction à être développé, du V1, qui sera le premier missile de croisière utilisé, ainsi que le V2 de Wernher von Braun qui posera les bases du futur programme spatial des États-Unis. La Kriegsmarine sera aussi à l'honneur avec le DKM Bismarck, fleuron de la flotte allemande de l'époque.
Pour aider ses alliés italiens qui s'étaient lancé dans plusieurs invasions tel que l'Albanie, des troupes allemandes se déploient en Grèce, en Yougoslavie et en Afrique du Nord vers le début de 1941.
Le 22 juin 1941, l'Allemagne renonça à son pacte de non-agression avec l'Union Soviétique et lança l'opération Barbarossa. L'armée allemande et ses alliés ont fait d'énormes gains territoriaux dans les premiers mois de la guerre, atteignant la périphérie de Moscou à l'arrivée de l'hiver. S'attendant à une autre victoire grâce à leur « guerre éclair », les Allemands ne s'étaient cependant pas correctement préparés à une guerre aussi étendue et lointaine[2] et en hiver[3],[4].
Le 7 décembre 1941, après avoir largement aidé le Royaume-Uni, la Chine et l'Union soviétique à résister[5], les États-Unis entre officiellement en guerre suite à l'attaque sur Pearl Harbor par le Japon alors allié de l'Allemagne.
Début 1943, l'armée allemande se retrouva en difficulté et fut défaite à Stalingrad dans une bataille qui sera considéré plus tard comme le tournant de la guerre, et plus tard à Koursk. Les ressources allemandes étant concentrée sur le front russe, les Alliés sont parvenus à capturer l'Afrique du Nord. L'Italie a été envahie en juillet 1943 et à rapidement capitulée.
Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en France, ouvrant un front occidental et repoussant graduellement les Allemands jusqu'au Rhin. En décembre 1944, les Allemands sous Gerd von Rundstedt lancèrent une offensive finale dans le but de reprendre Anvers et de dédoubler les lignes alliées, mais, défaits dans la bataille des Ardennes.
Berlin tomba à l'Armée rouge en mai 1945. La plupart des forces armées allemandes se rendirent sans condition aux Alliés le 8 mai 1945, quelques jours après le suicide d'Hitler.
Très peu de soldats allemands fait prisonniers en Union soviétique reviennent des goulags.
[modifier] Guerre froide
Parmi les legs de l'ère nazie fut le Procès de Nuremberg de 1945 à 1949. Celui-ci a établi le concept de crime de guerre dans le droit international et ont créé un précédent pour poursuivre les futurs criminels de guerre.
Après la Seconde Guerre mondiale, les frontières orientales de l'État allemands ont été sensiblement modifiées comme le stipulait le traité de reddition. La Prusse et d'autres parties de l'Est de l'Allemagne servirent à former une nouvelle Pologne dont une partie de son territoire originel fut incorporé à l'URSS. Le reste de l'Allemagne a été divisée en quatre zones d'occupation : une soviétique (plus tard russe), une américaine, une française et une britannique tout comme la capitale Berlin malgré la discontinuité des zones.
En 1949 l'Allemagne de l'Ouest fut formée des zones françaises, britanniques et américaines, alors que la zone soviétique formait la République démocratique allemande. Le territoire occidental de l'Allemagne tomba naturellement sous la protection de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) alors que l'État oriental joignait le Pacte de Varsovie. Chaque État possédait sa propre force militaire modelée selon les pays de leur sphère d'influence. La divisions a continué jusqu'en 1990 où les deux États ont été réunis.
La Bundeswehr a été créé en 1955 en Allemagne de l'Ouest. En 1956, la conscription pour tous les hommes entre 18 et 45 ans a été adoptée après de longues discussions sur la re-militarisation de l'Allemagne. Une exception significative dans cela est venue de la constitution ouest-allemande. En effet, l'Allemagne de l'Ouest fut le premier pays à accorder un service civil alternatif à tous les hommes qui été opposés au service militaire pour des raisons morales, indépendamment de l'affiliation religieuse. Pendant la guerre froide, la Bundeswehr a eu une force de 495 000 personnels militaires et 170 000 civils. Elle était composée de trois corps avec 12 divisions.
La plupart des experts de la guerre froide ont considéré l'Allemagne comme un des endroit le plus susceptible de voir l'avènement d'un troisième conflit mondial et probablement nucléaire. Les tensions ont été au plus haut en 1948 lors du blocus de Berlin où l'URSS et la République démocratique allemande ont fermé toutes les routes aux approvisionnements pour Berlin-Ouest. Un « pont aérien » allié a soutenu la population et a évité une nouvelle guerre. La construction du mur de Berlin en 1961 a débuté peu de temps après le débarquement de la baie des Cochons et précéda la crise des missiles de Cuba.
En Allemagne de l'Est, l'Armée nationale populaire a été fondée le 1er mars 1956. En 1987 à l'apogée de sa puissance, elle comptait 175 300 soldats dont approximativement la moitié étaient des soldats de carrière.
[modifier] Époque moderne
Après la réunification en 1990, la Bundeswehr a absorbé partiellement Nationale Volksarmee de la République démocratique allemande, qui fut dissoute.
L'après guerre froide est aussi marqué par la poursuite de la coopération franco-allemande et européenne (autant économiquement, que politiquement et militairement) dans le cadre de l'Union européenne. C'est par exemple le cas pour le développement de l'hélicoptère de combat multi-rôle Eurocopter Tigre, qui fut le résultat de la coopération des gouvernements allemand et français et d'EADS, groupe industriel numéro un de l'aéronautique et de l'espace en Europe créé de la fusion des grandes entreprises du secteur aéronautique des différents pays européens.
En 1999, la guerre du Kosovo mené par l'OTAN était le premier conflit offensif auquel les militaires allemands ont activement participé depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2000, la Cour européenne de justice a ouvert les postes de la Bundeswehr précédemment réservés aux hommes (hormis les divisions médicales et les corps de musique) aux femmes.
Depuis le début des années 1990 la Bundeswehr est devenu de plus en plus présente dans des missions internationales de maintien de la paix en ancienne Yougoslavie mais également dans d'autres régions du monde telles que le Cambodge, la Somalie, la Géorgie et le Soudan.
L'Allemagne participe aussi à la « guerre contre le terrorisme », la campagne militaire des États-Unis suivant les attentats du 11 septembre 2001. Elle est soutenus par plusieurs membres de l'OTAN et d'autres alliés dans le but de mettre fin au terrorisme international. En tant qu'élément de l'opération Enduring Freedom, l'Allemagne a déployé approximativement 2 250 soldats dont le KSK, des navires et des équipes NBC en Afghanistan. Les forces allemandes y ont contribué entre autre via la Force d'assistance et de sécurité internationale.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
Armée allemande |
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Dénomination : Kaiserliche Heer (1871-1919) • Reichswehr (1919-1935) • Wehrmacht (1935-1945) Nationale Volksarmee (1956-1990 en RDA) • Bundeswehr (depuis 1955 en RFA et après 1990) Composantes : Heer • Luftwaffe • Marine allemande Divers : Grades de l'armée allemande • Histoire militaire de l'Allemagne |
Histoire militaire par pays |
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Afrique : RD Congo Amérique du Nord : Canada • États-Unis Asie : Iran • Japon Europe : Allemagne • Écosse • Finlande • France • Russie Océanie : Australie |
[modifier] Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Military history of Germany ».
- ↑ Voir le livre de Heinz Guderian nommé Achtung - Panzer! et paru en 1937, (ISBN 0-304-35285-3)
- ↑ L'armée allemande contrôlait un secteur s'étendant de France en Russie et de Norvège en Libye.
- ↑ L'hiver russe, réputé comme très rude, avait contribué à contrecarrer les plans de Napoléon Ier pendant la campagne de Russie en 1812.
- ↑ Peut-on envahir la Russie ?, La Blitzkrieg face à l’immensité de la steppe et au « Général Hiver », Jean-Baptiste Margeride.
- ↑ Malgré le sentiment isolationniste très fort, les États-Unis fournirent en armes et équipement les pays de l'alliance soviéto-britannique.