Gaston Diehl
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article ou cette section ne cite pas suffisamment ses sources. (date inconnue)
Son contenu est donc sujet à caution. Wikipédia doit être fondée sur des sources fiables et indépendantes. Améliorez cet article en liant les informations à des sources, au moyen de notes de bas de page (voir les recommandations).
|
Gaston Diehl, né le 10 août 1912 et mort le 12 décembre 1999, est un réalisateur, journaliste et critique d'art français.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Diplômé de l'Institut d'Art et d'Archéologie et de l'École du Louvre, Gaston Diehl créé dès 1935 avec ses condisciples un groupe estudiantin appelé Regain afin de débattre une à deux fois par mois de la création contemporaine avec différents artistes dans les sous-sols du Capoulade au Quartier latin puis, en 1939, à Montparnasse. Début 1938, il participe à l'hebdomadaire Marianne et tient pendant une année une chronique d´art appelée « La tribune des Jeunes ».
En octobre 1943, pendant l'Occupation, Gaston Diehl fonde le Salon de Mai à Paris, dans un café de la place du Palais Royal, en opposition à l'idéologie du nazisme et à sa condamnation de l'art dégénéré, avec les peintres, sculpteurs ou graveurs Henri-Georges Adam, Emmanuel Auricoste, Lucien Coutaud, Robert Couturier, Jacques Despierre (qui suggère de nommer le salon du nom du mois durant lequel les premières réunions se sont tenues), Marcel Gili, Léon Gischia, Francis Gruber, René Iché, Jean Le Moal, Alfred Manessier, André Marchand, Édouard Pignon, Gustave Singier, Claude Venard et Roger Vieillard, qui composent son comité directeur. Plusieurs d'entre eux (Coutaud, Gischia, Iché, Le Moal, Manessier, Marchand, Pignon, Singier) avaient en 1941 participé à l'exposition des Vingt jeunes peintres de tradition française[1]. Le premier Salon de Mai a lieu à la galerie Pierre Maurs (3, avenue Matignon) du 29 mai au 29 juin 1945. Le comité d'honneur réunit Germain Bazin, Jacques Dupont, René Huyghe, Bernard Dorival, Michel Florisoone, Pierre Ladoué et Marc Thiboutet. Le conseil juridique en est le poète Jean Follain. Le catalogue de ce premier Salon est préfacé par Gaston Diehl, avec des textes de René Bertelé et André Rolland de Renéville, des poèmes de Jacques Prévert, Lucien Becker, André Frénaud, Jean Follain et Guillevic. Gaston Diehl en restera le président jusqu'en 1997.
Il crée en octobre 1944 le Mouvement des Amis de l'Art pour la diffusion de l'art moderne par le moyen de conférences, projections, films, expositions didactiques particulièrement en province.
Très lié à Rouault, et aux jeunes peintres de tradition française dont il préface les expositions dès 1943 à la Galerie de France, il fréquente également Bonnard, Matisse, Picasso, Villon, mais aussiBraque, Bernard Buffet ou Hans Hartung, et est ainsi, selon notamment le témoignage de Pierre Restany [2], "très conscient d'avoir à la fois un pied dans la première moitié de son siècle et un autre dans la seconde".
En 1948, il crée le Festival International du Film d'Art et termine la réalisation des films : Van Gogh (1948) puis Gauguin (1950) avec Alain Resnais et Les Fêtes galantes (Watteau) (1950) avec Jean Aurel.
En septembre 1950, il est nommé professeur détaché par le Ministère des Affaires étrangères au Venezuela à l'Université Centrale du Venezuela et à l'École des Beaux Arts. Attaché culturel auprès de l'ambassade, il dirige aussi l'institut Franco-Vénézuélien, rédige des articles dans les presses européennes et latino-américaines. Il fait ainsi connaitre en Europe des artistes comme Carlos Cruz-Díez ou Jesús-Rafael Soto.
De 1960 à 1966, il joue un rôle semblable au Maroc en suivant les traces de Delacroix et de Matisse. Rappelé par André Malraux en France en février 1966, il dirige le Bureau des Expositions de l'Action Artistique au Ministère des Affaires étrangères, et assume jusqu'à sa retraite en 1977 la tâche de la mise en route avec l'aide de conservateurs, critiques et amis des expositions françaises à l'étranger comme des expositions étrangères en France. Gaston Diehl a continué jusqu'à sa mort à soutenir l'art sous toutes ses formes et dans le monde.
[modifier] Notes et références
[modifier] Bibliographie sélective
[modifier] Ouvrages de Gaston Diehl
- Les problèmes de la peinture, sous la direction de Gaston Diehl, éditions Confluences, 1945.
- Matisse, Paris, Pierre Tisné, 1954.
- La Peinture moderne dans le monde, Lugano, Officipress, 1966.
- Matisse, Paris, Nouvelles éditions françaises, 1970.
- Les Fauves, Paris, Nouvelles éditions françaises, 1971.
- Vasarely, Paris, Flammarion, 1972 et 1991.
- Max Ernst, Paris, Flammarion, 1973.
- Van Dongen, Paris, Flammarion, 1976.
- Picasso, Paris, Flammarion, 1977.
- Amedeo Modigliani, Paris, Flammarion, 1989.
- Miro, Paris, Flammarion, 1990.
- Derain, Paris, Flammarion, 1991.
- Francisco Goya, Paris, Flammarion, 1992.
- Georges Papazoff, Paris, Cercle d'art, 1995.
- La Peinture en France dans les années noires, 1935-1945, Z'éditions, Nice, 1999.
[modifier] Autour de Gaston Diehl
- Laurence Bertrand Dorléac, Histoire de l'art, Paris 1940-1944, Ordre national, Traditions et Modernités, préface de Michel Winock, Publications de la Sorbonne, Paris, 1986 (ISBN 2859441220).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Site du Salon de Mai
- Gaston Diehl, Un homme, une empreinte, textes de Henry Galy-Carles, Pierre Restany, Jean-Dominique Rey, Michel Ragon, Frédéric Altmann, Patrick Gilles Persin et Yvon Taillandier, Paris, 2000
- Biographie et bibliographie de Gaston Diehl