Marcel Gili
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Marcel Gili (né en 1914 à Thuir, en Catalogne du nord ; mort à Paris le 10 décembre 1993) était sculpteur, peintre et professeur à l'École des Beaux-Arts Supérieur de Paris.
Marcel Gili fils cadet (13 enfants) d'une famille de maçons (son père possédait une entreprise familiale) cumulant aussi la profession de compositeurs et musiciens (la Coble des Combo-Gili) de Sardane. Ayant rapidement abandonné le violoncelle, pour se consacrer au Rugby à XV et à la sculpture. Remarqué par Gustave Violet, il a reçu très tôt, à l'âge de 17 ans, le parrainage d’Aristide Maillol, qui le fit travailler sur ses propres œuvres. Après avoir exposé à Perpignan en 1932, il a participé à Paris à l’organisation du Salon d’Art Mural, où il a fréquenté entre autres Iché, Laurens, Zadkine, Le Corbusier, Dufy, et Max Jacob.
Après la guerre (prisonnier-évadé en 1940 sur le Rhin), il participe à la fondation du Salon de Mai, expose à la Biennale de Venise en 1948, au Salon de l’Art Français à Tokyo en 1951, à celui de la Sculpture Française à Bruxelles en 1952, à la Biennale de la Sculpture de plein air à Anvers, en 1953 et 1955, à la Triennale de Milan en 1954.
Quand il réalise l’« Eveil » au début des années cinquante, œuvre monumentale conçue pour l’extérieur, il pratique encore la taille directe, à même le bloc de pierre, mais il s’est éloigné de la tradition très naturaliste de Maillol et de ses prédécesseurs. Il s’exprime dans un modernisme mesuré, atténuant les rondeurs et les courbes féminines par un jeu de lignes angulaires : des bras levés de chaque côté de la tête légèrement penchée, des jambes repliées sous la jupe qui forme un plan triangulaire accrochant la lumière. Le geste des bras levés pour soutenir la masse des cheveux suggère en effet l’éveil, l’arrachement au statisme.
Marcel Gili, le Catalan, pratiquait l’art du dialogue avec une chaleur toute méridionale. Enseignant aux Beaux Arts de Bourges, il savait charmer ses élèves, tout comme ses amis et interlocuteurs, par sa langue imagée, ses récits savoureux, tout autant que par son enthousiasme communicatif pour l’art sous toutes ses formes.
En quittant l’Ecole de Bourges en 1968, il part enseigner à l'école nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA) en 1969, et poursuit son œuvre en constante évolution. Ses recherches le mènent toujours davantage vers la matière originelle d’où s’extrayaient des figures humaines en devenir, ne touchant l’abstraction qu’en apparence. De la taille directe il passait au modelage, au bronze, enfin au métal martelé, cuivre ou aluminium qui s’adapte parfaitement aux exigences de l’architecture contemporaine.
La fin de sa vie est partagée entre Paris et sa Catalogne natale. Il décède brusquement en 1993 de complications post-opératoires. La plus récente exposition parisienne de ses œuvres a eu lieu de septembre à octobre 2003. Ses œuvres sont exposées de façon permanente au Mas Génégals (Vingrau).
Il est le père quatre enfants.
Avec Madeleine Gili (peintre) sa première épouse :
- Raymond Gili, Architecte (1941 (?), père de quatre enfants,
- Alain Gili, Écrivain et spécialiste du cinéma Africain (1946),
- Inès Gili, enseignante au Canada, mère de deux enfants.
Avec Geneviève Gili (peintre) sa seconde épouse :
- Estève Gili (1968), directeur artistique et concepteur graphiste (http://www.graphicvertigo.com). Père de trois enfants.
Geneviève Gili, expose une grande partie des œuvres de Marcel Gili au mas Génégals (Vingrau 66), lieu où Marcel Gili a beaucoup travaillé
[modifier] Décorations
- Médaille des évadés
- Chevalier de la Légion d'Honneur
- Chevalier des Arts et Lettres
- Chevalier des Palmes académiques