Combat d'Arlon (1793)
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Combat d'Arlon | |
Informations générales | |
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Date | 9 juin 1793 |
Lieu | Arlon (Belgique actuelle) |
Issue | Victoire française |
Belligérants | |
République française | Archiduché d'Autriche |
Commandants | |
Jean Nicolas Houchard | |
Forces en présence | |
8 000 hommes 30 bouches à feu |
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Première coalition | |
Guerre de la Coalition Verdun — Valmy — Lille — 1er Mayence — Jemappes — Neerwinden — Famars — 2e Mayence — 1er Arlon — Hondschoote — Méribel — Wattignies — Kaiserslautern — 2e Arlon — Tourcoing — Tournai — Ouessant (navale) — Fleurus — Calvi — Sprimont — Luxembourg — Helder — 3e Mayence — Groix (navale) — Irlande (1796) — Droits de l'Homme (navale) — Cap Saint-Vincent (navale) — Santa Cruz de Tenerife (navale) — Camperdown (navale) Guerre du Roussillon Campagne d'Italie |
Le combat d'Arlon (1793) est un épisode de la campagne de 1793, qui eut lieu le 9 juin, avec, comme enjeu, la place fortifiée d'Arlon, en Belgique.
Sommaire |
[modifier] Campagne
Pendant le siège de Mayence, l’armée du Rhin, aux ordres de Beauharnais qui venait de remplacer Custine, s'était retranchée sur la Lauter. Le général en chef, après avoir pris ses positions, réorganisait les troupes et y incorporait les recrues qui arrivaient de tous côtés.
Dans le même temps, l’armée de la Moselle s'était retirée derrière la Blies et la Sarre. Cette inaction ne pouvait convenir à la Convention. Des instructions impératives du comité de Salut Public ordonnèrent aux deux généraux de reprendre l'offensive et de marcher au secours de l'armée bloquée dans Mayence, et contre laquelle se dirigeaient tous les efforts des coalisés. Le moyen le plus sûr pour faire lever le siège eût été d'opérer simultanément un double mouvement contre l'ennemi, l’armée de la Moselle par Pirmasens ou Kaiserslautern, l’armée du Rhin par la rive gauche du fleuve.
[modifier] Déroulement
Houchard, qui commandait l'armée de la Moselle, crut tendre au même but en se portant, le 9 juin, sur sa gauche pour attaquer Arlon, misérable place accessoire dont la prise n'eût pas même eu pour les assiégés de Mayence le mérite d'une simple diversion[réf. nécessaire]. Arlon, situé sur une hauteur, était défendue par une chaîne de retranchements en échelons, dominant tous les points par lesquels on pouvait y arriver. 8 000 hommes gardaient cette redoutable position, armée en outre de trente bouches à feu.
Les colonnes républicaines s'avancèrent en bon ordre sous le feu de ces batteries. Leur artillerie était d'un calibre trop inférieur pour riposter avec avantage. Elles marchaient au pas de charge, s'encourageant en criant Vive la République !. La droite, plus exposée que le reste, fut chargée par la cavalerie autrichienne, mais les colonnes du centre et l’artillerie vinrent à son secours, et repoussèrent les escadrons ennemis.
Au cours des combats qui se déroulaient près d'Arlon, le futur général Duprès, alors lieutenant, se distingua en faisant prisonnière une compagnie autrichienne.
Pendant ce temps, le général Beauregard marchait droit sur Arlon, et s'emparait des hauteurs qui couvrent cette ville. 400 carabiniers attaquèrent un carré de 1 500 autrichiens. Quelques décharges de mitraille, tirées à 50 pas sur le front de cette masse, y jetèrent le désordre, et les carabiniers en achevèrent la déroute. Arlon resta au pouvoir des Français qui s'y établirent.
Mais cette prise ne fut d'aucune utilité pour les assiégés de Mayence. Ce défaut de jugement de Houchard ne fut pas sanctionné, puisqu'en août il reçut le commandement de l’armée du Nord.
[modifier] Article connexe
[modifier] Bibliographie
- Général de Jomini : Histoire critique et militaire des campagnes de la Révolution (1811) ;
- A. Hugo : Histoire des armées françaises de 1792 à 1837 (1838) ;
- P. Giguet Histoire militaire de la France (1849) ;
- C. Clerget : Tableaux des armées françaises pendant les guerres de la Révolution (Librairie militaire 1905) ;