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Aïda (opéra) - Wikipédia

Aïda (opéra)

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Pour les articles homonymes, voir Aïda.
Aïda
Portrait de Giuseppe Verdi par Giovanni Boldini, 1886   Galerie nationale d’Art moderne, Rome
Portrait de Giuseppe Verdi par Giovanni Boldini, 1886
Galerie nationale d’Art moderne, Rome
L'œuvre
Genre
Nb d'actes 4
Musique Giuseppe Verdi
Livret Antonio Ghislanzoni
Langue originale Italien
Sources littéraires Auguste-Édouard Mariette
Durée
Dates de composition 1870-1871
Partition autographe
Création mondiale Opéra Al Misria, Le Caire Égypte Égypte
(24 décembre 1871)
Création française ,
()
Représentations notables
Personnages
  • Amneris, fille du roi d'Égypte (Mezzo-soprano)
  • Aïda, esclave éthiopienne au service d'Amneris (Soprano)
  • Amonasro, roi d'Éthiopie, père d'Aïda (Baryton)
  • Radamès, capitaine égyptien (Ténor)
  • Ramphis, grand prêtre égyptien (Basse)
  • le roi d'Égypte (Basse)
  • un messager (Ténor)

Aïda est un opéra en quatre actes de Giuseppe Verdi, sur un livret d'Antonio Ghislanzoni d'après une intrigue d'Auguste-Édouard Mariette, créé le 24 décembre 1871[1] au Caire.

Composé pour le khédive égyptien, Ismaïl Pacha, il a été joué pour la 1re fois au nouvel opéra du Caire, à l'occasion de son inauguration le 24 décembre 1871[2]. L'opéra fut présenté publiquement le 8 février 1872 au Teatro alla Scala de Milan.

L'opéra se passe au temps des Pharaons, et expose les actions guerrières opposant Égyptiens et Éthiopiens, ainsi que les intrigues personnelles qui se nouent entre les deux peuples.

Sommaire

[modifier] Personnages

  • Amneris, fille du roi d'Égypte (Mezzo-soprano)
  • Aïda, esclave éthiopienne au service d'Amneris (Soprano)
  • Amonasro, roi d'Éthiopie, père d'Aïda (Baryton)
  • Radamès, capitaine égyptien (Ténor)
  • Ramphis, grand prêtre égyptien (Basse)
  • le roi d'Égypte (Basse)
  • un messager (Ténor)

[modifier] Analyse

[modifier] Acte 1

[modifier] Premier Tableau

Une salle du palais royal, à Memphis. Après un bref prélude, le Grand Prêtre Ramphis confie au jeune capitaine Radamès que l'armée éthiopienne s'apprête à envahir la vallée du Nil et à menacer Thèbes. Il lui apprend aussi que la déesse Isis a déjà désigné celui qui commandera l'armée égyptienne pour arrêter l'ennemi. Resté seul, Radamès rêve d'être ce chef et de vaincre l'agresseur. Il pourra aussi demander, en récompense, Aïda, l'esclave éthiopienne d'Amneris, fille du pharaon. Radamès aime secrètement Aïda, mais il ignore que celle-ci est la fille du Roi d'Ethiopie, Amonasro. Eprise de Radamès, entre Amneris, suivie d'Aïda. Devant le trouble de cette dernière à la vue de Radamès, elle devine le sentiment qui existe entre les deux jeunes gens. En proie à la jalousie, elle questionne son esclave pour connaître la vérité, puis la menace. Un messager apporte une terrible nouvelle : la ville sacrée de Thèbes est menacée par l'armée éthiopienne, commandée par le redoutable Amonasro. "Mon père!" s'écrie Aïda, mais personne ne l'entend dans l'émotion générale. Conformément au choix de la déesse Isis, le Roi désigne Radamès pour diriger l'armée égyptienne. Amneris clame à Radamès de revenir vainqueur, cri repris par toute l'assistance, y compris Aïda. Restée seule, cette dernière se reproche d'avoir souhaité une victoire, synonyme de défaite pour son père et pour sa patrie.

[modifier] Deuxième Tableau

Le temple de Vulcain, à Memphis. Après les chants et les danses des prêtres et des prêtresses, Ramphis invoque le dieu Ptah et remet solennellement à Radamès le glaive sacré, emblème de son commandement.

[modifier] Acte 2

[modifier] Premier Tableau

Les appartements d'Amneris, à Thèbes. Dans ses appartements, Amneris attend avec impatience le retour de Radamès. Même la danse des petits esclaves maures ne parvient pas à la distraire de ses pensées. Sa jalousie est ravivée par l'arrivée d'Aïda. Voulant vraiment savoir si son esclave aime Radamès, elle lui annonce brutalement la mort de ce dernier. Le désespoir d'Aïda est éloquent. Amneris révèle alors à Aïda que Radamès est vivant, puis laisse éclater sa fureur devant sa joie. L'écho lointain d'une sonnerie de trompettes, annonçant le retour de l'armée égyptienne, met fin à l'affrontement entre les deux femmes.

[modifier] Deuxième Tableau

La grande place de Thèbes. Le peuple salua chaleureusement l'arrivée du souverain accompagné d'Amneris, Ramphis et Aïda. Précédées par les trompettes, les troupes égyptiennes défilent devant le Roi. Le défilé se termine par l'arrivée de Radamès, porté en triomphe. Le Roi rend hommage au sauveur de la patrie et s'engage à exaucer ses désirs. Radamès obtient tout d'abord que soient amenés les prisonniers. Aïda reconnaît son père parmi les captifs. A mi-voix, Amonasro lui ordonne de ne pas le trahir, puis implore la clémence des vainqueurs. Il reçoit l'aide de Radamès qui demande la libération des prisonniers. Tenant ses engagements, le Roi grâcie les captifs, malgré la mise en garde de Ramphis et accorde la main de sa fille au chef victorieux. Alors qu'Amneris laisse éclater sa joie, Radamès et Aïda sont désespérés, tandis qu'Amonasro rumine sa vengeance.

[modifier] Acte 3

Les bords du Nil, près d'un temple d'Isis. Accompagnée de Ramphis, Amneris vient invoquer la protection de la déesse Isis avant son union avec Radamès. Elle pénètre dans le temple, suivie du grand Prêtre. De son côté, Aïda attend Radamès, qui lui a donné rendez-vous dans ce même lieu. Elle évoque avec nostalgie le souvenir de son pays natal. Elle est interrompue par l'arrivée d'Amonasro, qui a surprit le secret de sa fille et entend l'exploiter. En effet, les Ethiopiens ont repris le combat et s'apprêtent à affronter à nouveau l'armée égyptienne conduite par Radamès. Attisant la jalousie d'Aïda, tout en lui faisant miroiter la patrie retrouvée, Amonasro essaie de convaincre sa fille d'utiliser son emprise sur Radamès pour que celui-ci lui révèle la route suivie par son armée. Devant le refus horrifié d'Aïda, Amonasro maudit sa fille, la renie et la traite d'esclave des pharaons. Brisée, Aïda finit par céder. En entendant Radamès arriver, Amonasro se cache. Radamès renouvelle ses déclarations d'amour et Aïda lui demande de fuir avec elle en Ethiopie. Devant les hésitations de Radamès, Aïda lui déclare froidement qu'il ne l'aime pas. Qu'il aille donc rejoindre Amneris! Oubliant sa patrie et son devoir, Radamès décide alors de suivre Aïda. Feignant la crainte, Aïda lui demande quel chemin prendre pour éviter son armée. Tombant dans le piège, Radamès indique que les troupes égyptiennes passeront par les gorges de Napata. Sortant de sa cachette, d'où il a tout entendu, Amonasro révèle sa véritable identité à Radamès, anéanti. Amnerris qui, elle aussi, a surpris la conversation, accuse Radamès de trahison. Amonasro se précipite pour la poignarder, mais Radamès l'en empêche et, après avoir couvert la fuite d'Aïda et de son père, se rend à Ramphis.

[modifier] Acte 4

[modifier] Premier Tableau

Une salle du palais royal, à Memphis. Amneris craint pour la vie de Radamès, qu'elle aime toujours malgré sa trahison. Elle fait appeler le prisonnier et lui promet d'obtenir sa grâce s'il justifie sa conduite et s'engage à ne plus jamais revoir Aïda. Radamès refuse et les gardes le conduisent dans le souterrain où il sera jugé par les prêtres. Restée seule, Amneris entend la voix de Ramphis demander, à trois reprises, à l'accusé de se disculper. Gardant le silence, Radamès est condamné à périr, emmuré vivant dans la crypte, châtiment réservé aux traîtres. Après avoir vainement supplié les prêtres, Amneris les maudit avant de sortir, désespérée.

[modifier] Deuxième Tableau

L'intérieur du temple de Vulcain et la crypte. Radamès se lamente sur son sort. Il ne reverra plus Aïda. Son attention est soudain attirée par un gémissement. C'est Aïda, qui s'est introduite secrètement dans la crypte pour y mourir avec celui qu'elle aime. Aïda et Radamès unissent leurs voix dans un ultime duo d'amour, tandis qu'Amneris implore la paix éternelle pour Radamès, au milieu d'un chœur de louanges à l'adresse du dieu Ptah.

[modifier] Notes et références

  1. Prévu en janvier 1871, la création fut retardée en raison du siège de Paris où Mariette se trouvait bloqué avec les décors et les costumes. Cité par Roland de Candé dans les chefs-d'oeuvre de la musique
  2. En réalité, le théâtre avait été inauguré le 1er novembre 1969 par une représentation de Rigoletto

[modifier] Liens externes


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