Savoie Propre
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant. (Comment ?).
|
La Savoie Propre ou Savoie-Propre était une province historique du duché de Savoie. Elle porte parfois le nom de Savoie Ducale en raison de la présence de Chambéry sur ces terres, capitale du duché en 1295.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La province de Savoie Propre correspond approximativement à l'actuel arrondissement de Chambéry. Ainsi on retrouve le Beaufortain avec Beaufort-sur-Doron, les Bauges avec Le Châtelard, la Combe de Savoie avec Montmélian, le val du Bourget avec Chambéry et Aix, l'Avant-pays savoyard et l'Albanais avec Rumilly (partagée aujourd'hui avec la Haute-Savoie).
Il était borné à l'ouest par le pagus Bellicensis (Bugey), à l'est par la Tarentaise, au sud par le Dauphiné et le Viennois, au nord par la pagus minor albanensis (appartenant au comté de Genève)[1].
[modifier] Histoire de la province
L'histoire de la Savoie Propre est décrite en grande partie dans l'article connexe, Histoire de la Savoie, on ne traite ici que des points spécifiques à cette province.
[modifier] Héraldique
Le blason de la Savoie Propre correspond parfois à celui de la Savoie (De gueules, à la croix d'argent). Cependant, il existe aussi une version dans laquelle ce dernier est augmenté d'un lionceau de sable en cœur, comme l'illustre l'image ci-contre.
[modifier] Histoire de la province
Avant le XIe siècle, la Savogia ou encore Saboja (à ne pas confondre avec la Sapaudia) correspond au pagus Savogensis, comitatus Savogensis, ager Savogensis correspond au territoire comprenant la vallée de l'Isère, « de Charapilan jusqu'à Conflans, le territoire des Bauges, les vallées de Chambéry, d'Aix et du Bourget »[2]
Au XIe siècle, la Savogia se réduit à une petit partie de l'ancien décanat de Savoie, regroupant les mandements d'Aix, de Chambéry, de Montmélian et de La Rochette. Il est cité dans le capitulaire appelé parfois testament de Charlemagne. D'après Léon Ménabréa, le pagus compterait pas moins d'une soixantaine de feudataires.[3] (dont les vicomtes de Chambéry). Toujours d'après Léon Ménabréa, le comté de Savoie n'appartient pas à Humbert aux Blanches Mains, comme souvent prétendu, mais que par contre l'évêque de Grenoble y jouit des prérogatives. Il faut attendre 1125, d'après Samuel Guichenon, pour voir Amédée porter le titre de comes de Saboya.
Du XIIIe au XIVe siècle, le bailliage de Savoie Propre compte parmi les treize bailliages importants des États de Savoie avec comme chef-lieu Montmélian, qui « se posait là comme la clef des Alpes »[4], (et non Chambéry). En effet, ce bourg possède une forteresse naturelle très vite transformée en citadelle et lui permettant de contrôler la Combe de Savoie (débouché naturelle de la Tarentaise et de la Maurienne, et au loin les Marches donnant accès au Dauphiné, ainsi qu'un pont sur l'Isère. Ce bailliage regroupe quatorze châtellenies : Le Bourget ; Chambéry ; Le Châtelard ; Conflans ; Cusy ; Entremont ; Faverges ; Les Marches ; Montfalcon ; Montmélian ; Les Molettes ; La Rochette ; Tournon et Ugines[5].
Suite à l'entrée du général Montesquiou, le 22 septembre 1792, la province intègre la République française avec le décret du 27 novembre 1792, sous la dénomination du département du Mont-Blanc. Ainsi sur les sept nouveaux districts créés, celui de Chambéry est divisé en 22 cantons, regroupant 183 communes[6]. Par la loi du 28 pluviose de l'An VIII (17 février 1800), le département est régorganisé (amputé en partie en 1798 avec la création du département du Léman), la province évolue en arrondissement de Chambéry, avec 15 cantons et 175 communes avant de redevenir en 1815 possession de la Maison de Savoie. L'édit du 16 décembre 1816 de Victor-Emmanuel rétablit neufs provinces dont celle de Savoie Propre, regroupant 12 mandements et 142 communes. Malgré quelques évolutions en 1818, 1835, 1837, le découpage provincial demeure jusqu'à l'Annexion de 1860 pour devenir l'arrondissement de Chambéry dans département de la Savoie, qui associe la province à celles de Tarentaise et de Maurienne.
[modifier] Principales villes
- Chambéry
- Aix
- Montmélian
- Rumilly
- Conflans puis plus tard Albertville
- Gilly-sur-Isère
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Références
- ↑ Ouvrage de J.-J. Vernier, 1896, Études historiques et géographiques sur la Savoie, p.48, édition 1993, Res Universis.
- ↑ Jean-Louis Grillet (1807). Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman. Chambéry: Librairie J.F. Puthod, p.386.
- ↑ Léon Ménabréa (1804-1857, conseiller à la Cour d'Appel de Chambéry, historien), "De la marche des études historiques en Savoie et en Piémont, depuis le XIV siècle jusqu'à nos jours, et des développements dont ces études seraient encore susceptibles", p.327, in Mémoires de l'Académie de Savoie N° 1, IX, 1839
- ↑ Léon Ménabréa, Les Alpes historiques. Première étude Montmélian et les Alpes, étude historique accompagnée de documents inédits, imp. de Puthod, Chambéry, 1841
- ↑ Ouvrage de J.-J. Vernier, 1896, Études historiques et géographiques sur la Savoie, p.65, édition 1993, Res Universis.
- ↑ Ouvrage de J.-J. Vernier, 1896, Études historiques et géographiques sur la Savoie, p.96, Res Universis, éd. 1993.