Sarrelouis
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Sarrelouis | ||
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Données générales | ||
Toponyme officiel | {{{nomofficiel}}} | |
Pays | Allemagne | |
Land | Sarre | |
District (Regierungsbezirk) |
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Arrondissement (Landkreis) |
Sarrelouis | |
Code communal (Gemeindeschlüssel) |
10 0 44 115 | |
Code postal | 66711–66740 | |
Indicatif téléphonique | 06831 | |
Immatriculation | SLS | |
Latitude Longitude |
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Altitude (NN) | 181 m | |
Superficie | 43,27 km² | |
Population | 38,254 hab. (2006) |
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Densité | 884 hab./km² | |
Nombre des quartiers (Ortsteile) | 8 | |
Site web | www.saarlouis.de | |
Politique | ||
Maire (Bürgermeister) |
Roland Henz | |
Partis au pouvoir | CDU, SPD, Grüne, FWG |
Sarrelouis (en allemand : Saarlouis) est aujourd’hui une des principales villes du Land de la Sarre en Allemagne. Elle compte environ 38 000 habitants et son district plus de 215 000.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Louis XIV fonde la ville de Sarrelouis (initialement sous le nom de Saar-Louis) par décret en 1680 à la frontière de l’ancien Duché de Lorraine.
Cette fondation fait suite au rattachement de la Lorraine à la France l’année précédente inscrit dans le traité de Nimègue qui met fin à la Guerre de Hollande à la suite de la Bataille de la Peene (1677-1678) ayant opposé les armées françaises et de Bavière à la coalition menée par les riches Provinces-Unies (autrefois alliées de la France contre l’Angleterre et l’Espagne pour devenir indépendantes des Pays-Bas espagnols, affaiblis et convoités depuis par la France, ralliées maintenant aux royaumes d’Angleterre, d’Espagne, du Danemark et de Suède, ainsi qu’aux princes allemands du Saint Empire et à la Lorraine (qui craignaient une France trop puissante si elle acquiérait les Pays-Bas du Sud). Par ce traité, cette ancienne région espagnole échappe alors aux puissantes Provinces-Unies hollandaises et devient française.
Vauban élabore le plan de la ville. C'est une ville de garnison fortifiée. La forteresse est construite par des soldats du régiment de Beaumarais et du régiment de la Picardie. Encore aujourd'hui, deux quartiers de Sarrelouis sont ainsi nommés Beaumarais et Picard. La forteresse devra défendre les nouvelles possessions royales françaises en Lorraine (qui donne un accès sans contournement frontalier aux plus anciennes possessions françaises en Alsace).
En 1697, avec le traité de Ryswick, la majeure partie de la Lorraine regagne son indépendance (à condition de rester neutre et de ne pas s’allier au Saint-Empire). Cette concession de Louis XIV lui permet de s'allier à l’Espagne dans la perspective de sa succession sur le trône ; l'Espagne reprend ainsi l’essentiel du contrôle des Pays-Bas du Sud, mais Louis XIV obtient de l’Espagne de garder Saarlouis et la région environnante comme une exclave française dans la région afin d’éviter qu’elle ne retombe sous le contrôle des princes allemands. Par ce traité, Louis XIV obtient aussi de compléter la possession de l’essentiel de l’Alsace et donc le contrôle de la rive gauche du Rhin, ce qui lui permet aussi de laisser Guillaume III prince d'Orange asseoir sa couronne en Angleterre sans aucune prétention sur les possessions espagnoles ou l’ancien Duché de Lorraine.
En 1766, l’enclave du Duché de Lorraine est rattachée à nouveau au royaume de France à la faveur de la succession du royaume de Pologne (détenu alors par le beau-père de Louis XV, résultant d'un arrangement politique qui avait permis d’éviter le rattachement direct de la Lorraine à la France pour ne pas mécontenter les anciens alliés prussiens) et d’un arrangement avec l’Autriche qui contrôlait le reste des anciens Pays-Bas espagnols et à qui Louis XV cède ses précédentes possessions dans les Pays-Bas du Sud ; ce rattachement de la Lorraine laisse Sarrelouis exclavé mais dans une région sarroise désormais alliée à la France et à l’Autriche contre la Prusse au Nord, les Province-Unies au Nord-Ouest et l’Angleterre.
Pendant la Révolution française, la Lorraine et Sarrelouis s’allient aux révolutionnaires contre la coalition des princes germaniques alliés à l'Angleterre ; les révolutionnaires, trouvant son nom trop royal, rebaptisent la ville Sarrelibre, jusqu’en 1810 après que Napoléon ait repris le contrôle d’une partie du Sud des Pays-Bas désormais définitivement perdus par l'Espagne.
Suite à la défaite des armées de l’Empire français, le Traité de Paris (1815) transfère la propriété de la ville de Saarlouis à la Prusse qui contrôle l’ancienne Sarre espagnole reprise à la France. La ville libre devient ensuite allemande, et partie intégrante de la Sarre avec l’unification de l’Allemagne à la fin du XIXe siècle.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Sarrelouis est occupée par la France, sous mandat de la Société des Nations, et la région de la Sarre est détachée de l’Allemagne et devient une région autonome, la Saargebiet de 1919 à 1935, jusqu'à ce qu'elle soit rattachée à nouveau à l'Allemagne sous son nom précédent de Saarland suite à un référendum. En 1936, les Nazis trouvant son nom trop français unifient la ville de Saarlouis avec la commune voisine de Fraulautter sur la rive Est de la rivière Sarre et la rebaptisent Saarlautern.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale en 1945, durant l’occupation française provisoire de la région, la ville a retrouvé son nom allemand Saarlouis, sa devise et ses armoiries, ainsi que ses anciennes limites territoriales (Fraulautern en est à nouveau détachée). Saarlouis rejoindra ensuite la nouvelle République Fédérale d’Allemagne avec l’adhésion du Land de la Sarre le 1er janvier 1957, peu après la fin en 1954 du régime d’occupation militaire alliée dans la partie occidentale de l'Allemagne et l’échec des tentatives d’en faire une région internationale européenne, ébauche d’une future Europe unie pour la paix.
[modifier] Devise
La devise de la ville est en latin :
- “Dissipat atque fovet”
Elle signifie :
- « Le soleil dissipe (les nuages dessinés sur le blason) et il réchauffe. »
Le soleil fait ici référence au « Roi Soleil » Louis XIV, fondateur de la ville, qui s’octroie par cette devise un pouvoir important.
[modifier] Monuments et sites d’intérêt
Les principaux sites pittoresques sont :
- la place le grand marché avec la kommandantur et l’église Saint-Louis (dont la nef a été reconstruite en 1970 par Gottfried Böhm)
- la fontaine de Sainte-Marie,
- la vieille ville et les Casemates.
[modifier] Administration
[modifier] Gouverneurs
- 1680–1710 : Thomas de Choisy, Marquis de Moigneville (° en 1632 - † le 26 février 1710), a été le premier gouverneur de la ville. - de:Thomas de Choisy (de)
[modifier] Maires (Oberbürgermeister)
- 1815 : Michel Reneauld
- ...
- 1945–1947 : Ernst Bloch
- 1947–1957 : Anton Merziger (CVP)
- 1957–1967 : Hubert Schreiner CDU
- 1967–1987 : Dr. Manfred Henrich SPD
- 1987–1997 : Richard Nospers SPD
- 1997–2005 : Hans-Joachim Fontaine CDU
- 2005- : Roland Henz SPD
[modifier] Économie
- Usine Ford.
[modifier] Personnages célèbres
- Michel Ney (1769-1815) maréchal de Napoléon (1804) qui le fait duc d'Elchingen, et prince de la Moskowa. Né à Sarrelouis, il est surnommé « le brave parmi les braves » et est fusillé à Paris en décembre 1815 pour haute-trahison.
- François-Auguste Cheussey, architecte
- Soldat Lacroix, personnage fictif. de:Soldat Lacroix (de)
- Eduard von Knorr (° le 8 mars 1840 en tant qu'Eduard Knorr - † le 17 février 1920 à Berlin), amiral. de:Eduard von Knorr (de)
- Paul von Lettow-Vorbeck (° le 20 mars 1870 - † le 9 mars 1964 à Hambourg) , général, homme politique et écrivain. de:Paul von Lettow-Vorbeck (de)
- 1892, Hubert Ney, (° le 12 octobre 1892 - † le 3 février 1984), homme politique (Deutsche Zentrumspartei, CVP puis CDU), Ministre-président de la Sarre de 1956 à 1957. de:Hubert Ney (de)
- Oskar Lafontaine (° le 16 septembre 1943), Homme politique (SPD, puis Linkspartei), Ministre-président de la Sarre de 1985 à 1998, Ministre fédéral des finances de 1998 à 1999.
[modifier] Jumelages
- Saint-Nazaire (France) depuis 1969
- Eisenhüttenstadt (Allemagne) depuis 1986 (le 1er jumelage germano-allemand)
- Matiguás (Nicaragua) depuis 1986
- Bochnia (Pologne) depuis 2001