Monts d'Or
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Monts d'Or | |
Continent | Europe |
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Pays | France |
Point culminant | Mont Verdun (625 m) |
Longueur | 10 km |
Largeur | |
Superficie | |
Chaîne principale | |
Âge du massif | |
Type de roches | roche sédimentaire, roche métamorphique |
Les Monts d'Or (ou "le Mont d'Or") sont un petit massif situé au nord-ouest de Lyon, qui s'étend du nord au sud sur une dizaine de kilomètres, limité à l'est par la Saône, à l'ouest par une légère dépression qui le sépare de la partie nord des monts du Lyonnais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Il s'agit d'un massif calcaire à socle cristallin (gneiss et granite).
Les Monts d'Or présentent un paysage de bocage en cours de fermeture, du fait du recul des activités agricoles traditionnelles. La flore et la faune sont cependant relativement préservées. Elles présentent de nombreuses espèces d'intérêt national ou régional, comme Genista horrida, l'un des genêts dits hérisson, ou le tichodrome échelette (Tichodroma muraria).
Les Monts d'Or conservent une activité agricole assez importante malgré la proximité de la ville.
[modifier] Sommets
Le massif culmine au Mont Verdun (altitude 625 mètres). Les autres sommets sont :
- le Mont Thou (609 m),
- le Mont Narcel (582 m),
- le Mont Py (565 m),
- la Roche, ou Mont La Roche (529 m),
- le Mont Cindre (469 m), le plus proche de Lyon, traditionnel rendez-vous du dimanche pour les Lyonnais, site d'émetteurs de télévision
- la Croix des Rampeaux, ou Croix Rampau (463 m)
- le Crêt d'Albigny (423 m)
- la crête de Saint-Fortunat.
Plusieurs d'entre eux sont occupés par les installations militaires de la Base aérienne 942 Lyon-Mont Verdun.
[modifier] Hydrographie
Les Monts d'Or possèdent de très nombreuses sources, auxquelles ils doivent probablement leur nom (d'eau, et non pas d'or). Des captages ont été effectués depuis l'Antiquité par les populations locales. Les Romains les utilisèrent pour l'un des aqueducs alimentant Lugdunum.
Il existe trois ruisseaux, tous affluents de la Saône : le Thoux au cœur du massif, les ruisseaux d'Arche et de Rochecardon au Sud.
[modifier] Patrimoine
Les Monts d'Or sont occupés depuis une période très ancienne.
[modifier] L'aqueduc des Monts d'Or
Les Romains construisirent un aqueduc de 26 kilomètres de long, prenant sa source dans le vallon de Poleymieux et contournant le massif par l'est (son tracé est visible par endroits à Curis, Albigny, Couzon et Saint-Romain[1]). Il comportait deux ouvrages d'art : le pont-siphon du vallon d'Arches et celui d'Écully. Ils ont commencé à être démantelés dès les grandes invasions, pour récupérer les pierres et le plomb des conduites. Les derniers vestiges du siphon d'Écully ont disparu au début du XIXe siècle.
[modifier] Les carrières
De nombreuses carrières de pierres ont été exploitées depuis l'époque romaine jusqu'à la fin du XXe siècle. On a surtout extrait :
- la "pierre grise" (calcaire à gryphées du sinémurien)
- la "pierre jaune de Couzon" (calcaire à entroques de l'aalénien aussi connu sous le nom de "pierre dorée du Beaujolais")
- la "pierre de Lissieu" (calcaire oolithique du bathonien, aussi connu sous le nom de "pierre de Lucenay").
Ces pierres ont servi à construire de nombreux édifices de la région. À Lyon, la Basilique Saint-Martin d'Ainay, la Primatiale Saint-Jean, l'Église Saint-Nizier et le Palais Saint-Pierre sont en pierre de Lissieu. L'église de Couzon est en pierre de Couzon.
Les autres activités traditionnelles étaient l'agriculture, la viticulture et l'élevage des chèvres en stabulation. Il y eut plus de 20.000 chèvres à certaines périodes. Elles étaient nourries avec du chou et des feuilles de vigne fermentées, produisant un fromage de goût particulier.
[modifier] Les cabornes
Les cabornes sont de petites constructions en pierre sèche parsemant toute la région. Il en resterait environ 400. Elles sont déjà citées dans le Pantagruel de François Rabelais, bien que beaucoup soient probablement de construction plus récente (XIXe siècle). Elles servaient d'abri à tout le petit peuple des bergers, ouvriers agricoles et carriers des Monts d'Or.
De forme carrée, circulaire ou diverse, elles possèdent une voûte en pierre qui peut être en encorbellement ou en claveaux.
Un "Circuit des Cabornes" à Poleymieux permet d'en découvrir toute la variété.
Pour en savoir plus :
[modifier] Les forts
Le fort du Mont Verdun date de 1874. Aujourd'hui, il abrite la base 942 de contrôle aérien de l'armée de l'air (Base aérienne 942 Lyon-Mont Verdun). Une partie de la base est souterraine. De Lyon, on peut apercevoir certaines installations, en particulier les volumineux radars "palmier" qui se trouvent au sommet du Mont Thou et du Mont Verdun.
[modifier] Communes des Monts d'Or
- Albigny-sur-Saône
- Champagne-au-Mont-d'Or
- Chasselay
- Collonges-au-Mont-d'Or
- Couzon-au-Mont-d'Or
- Curis-au-Mont-d'Or
- Limonest
- Poleymieux-au-Mont-d'Or
- Saint-Cyr-au-Mont-d'Or
- Saint-Didier-au-Mont-d'Or
- Saint-Germain-au-Mont-d'Or
- Saint-Romain-au-Mont-d'Or
A l'exception de Chasselay, ces communes font partie de la Communauté urbaine de Lyon.
[modifier] Notes et références
- ↑ cf. Guide des aqueducs domains de Lyon, par Jean Burdy, Éditions lyonnaises d'art et d'Histoire, 1999, (ISBN 2-84147-063-6), pp. 86 à 89
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Michel Garnier, Carriers et carrières du Mont d'Or lyonnais, Editions Connaissance du Mont d'Or, (3 tomes), Saint-Didier-au-Mont-d'Or, 2001.
- Laurent Michel, Le Mont d'Or lyonnais et son Val de Saône, JPM éditions, 2005, ISBN 2-84786-033-9.
- Louis Rulleau et Bruno Rousselle, Le Mont d'Or ...une longue histoire inscrite dans la pierre, édité par l'Espace Pierres Folles et la Société Linnéenne de Lyon, avril 2005, ISBN 2-9517463-4-2.
[modifier] Liens externes
- (fr)Syndicat mixte des Monts d'Or
- (fr)Le Côteaux du Lyonnais, Vins d'Appellation d'origine contrôlée.