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Montbéliard - Wikipédia

Montbéliard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Montbéliard
Pays
drapeau de la France
     France
Région Franche-Comté
Département Doubs
(sous-préfecture)
Arrondissement Montbéliard
(chef-lieu)
Canton Chef-lieu des cantons de Montbéliard-Est et Montbéliard-Ouest
Code Insee 25388
Code postal 25200
Maire
Mandat en cours
Jacques Hélias
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard
Coordonnées
géographiques
47° 30′ 37″ Nord
         6° 47′ 56″ Est
/ 47.5102777777778, 6.79888888888889
Altitudes moyenne : 337 m
minimale : 311 m
maximale : 454 m
Superficie 1 501 ha = 15,01 km²
Population sans
doubles comptes
27 570 (120 000 avec l'agglomeration) hab.
(1999)
Densité 1 837 hab./km²
Carte de localisation de Montbéliard

Montbéliard (en franc-comtois : Monbyai ) est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté. Les habitants de Montbéliard sont appelés officiellement les Montbéliardais, mais ont le surnom de "Trissus" suite aux dérangements gastriques causés par la consommation, aux siècles derniers, de vin aigrelet fabriqué à partir des vignes poussant sur les collines du pays. Un ancien nom germanique de Montbéliard fut Mömpelgard.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Origines de la ville

La première trace écrite de la ville (Montem Billiardae) date de 935. Il s’agit alors d’un petit groupe d’habitations situé sur un rocher fortifié surplombant le confluent de l’Allan et de la Lizaine. Le nom de "Montbéliard" vient d'un prénom féminin d'origine germanique. Les alentours du site de Montbéliard étaient déjà très développés dès l'époque antique, comme en témoigne les ruines du théâtre romain de Mandeure. Jusqu'au VIIe siècle, la région de Montbéliard est dominée par cette cité. Ensuite, Montbéliard devient la nouvelle puissance locale. Le château apparaît au XIe sièclepour consolider les frontières face aux invasions hongroises. Le comte Louis (proche de l'empereur), qui détient la Haute-Lorraine, le comté de Bar et le Sugdau, se marie en 1044 avec Sophie de Lorraine (proche des Capétiens) pour conserver Montbéliard.

[modifier] Montbéliard au Moyen Âge

[modifier] Le Haut Moyen Âge

Après la construction du château au XIe siècle, le châtel « derrière » est construit pour agrandir le château initial (châtel « devant »). L'église Saint-Pierre et quelques habitations apparaissent en même temps. Au XIIe siècle, un bourg castral s'établit en avant du châtel « devant ». Le bourg Vautier survient le siècle suivant devant le châtel « derrière ». La ville s'agrandit jusqu'au XIVe siècle puis décline à cause de la peste. L'événement majeur durant cette période est la signature de la Charte de franchise de 1283, elle va fixer le statut de la ville jusqu'en 1793. Renaud de Bourgogne donne l'autonomie à Montbéliard en échange du payement de la toisé (impôt calculé par rapport à la largeur de la façade des habitations). L'administration est dirigée par le Conseil des XVIII, composée de deux représentants élus par guet (quartier). Ce Conseil des XVIII élit et assiste les neuf bourgeois qui sont les vrais maîtres de la ville. Les notables sont les anciens membres de ces deux conseils. Tout ceci forme le Magistrat.

[modifier] Le Bas Moyen Âge

Plusieurs dynasties se sont succédé : les Mousson, les Montfaucon, la famille de Chalon. Étienne de Montfaucon meurt en croisade à Nicopolis en 1396. Sa fille Henriette était marié à Eberhard IV de Wurtemberg et Montbéliard passe donc sous la domination du prince allemand et en même temps une terre d'empire. Le comté de Montbéliard est divisé entre sa seigneurie alsacienne (Riquewihr, et le comté d'Horbourg), comtoise (Clerval, Passavant) et les seigneuries d'Héricourt, Etobon, Blamont, Clémont. Au XVe siècle, la ville a une superficie de 5 hectares et une population estimée à 1500 habitants, l'architecture des habitations est très proche du style alsacien. La production artisanale est active et organisée en chonffes (corporations) qui réglementent scrupuleusement les corps de métiers.

[modifier] Montbéliard au XVIe siècle

[modifier] Situation de la ville

Montbéliard est donc une enclave dans le royaume de France; la ville est influencée par la Franche-Comté espagnole, le Saint-Empire dont elle est vassale et sa voisine la Suisse mais la langue utilisée reste le Français. Le comte de Montbéliard (qui peut être le duc de Wurtemberg ou son cadet) crée le Conseil de Régence composé de 10 membres nommés par lui-même, c'est un conseil des finances, des ecclésiastiques et un tribunal seigneurial. La ville se remet petit à petit des pertes humaines dues à la peste et des destructions des troupes lors de la guerre de Cent Ans (surtout celles des Écorcheurs en 1438/1439 et 1444/1445) et des guerres de Bourgogne.

[modifier] La réforme à Montbéliard

Ces calamités provoquent une crise de la foi chez les fidèles, visible avec la multiplication des procès de sorcellerie. La richesse du clergé locale et ses abus sont dénoncés. Guillaume Farel, appelé par le duc Ulrich VI de Wurtemberg, arrive en 1524 dans cette ambiance propice à ses prédications protestantes. Son intégrisme conduit à l'envoie de Capucins par l'archevêque de Besançon qui menace ensuite d'Interdit (droit canonique) la ville. Farel est expulsé de Montbéliard en mars 1525 et laisse la ville à moitié convertit au luthéranisme. Le duc Ulrich insiste et envoie Pierre Toussain. Il termine l'œuvre de Farel: en 1537 le culte de l'image est supprimé, les confréries sont abolies et une école protestante est installée. En 1538, Montbéliard est devenu protestant et Toussain prêche alors dans tout le comté, il devient surintendant de l'Eglise nouvelle. L'intérim de Charles Quint rétablit le catholiscisme de 1547 à 1552 mais le luthéranisme s'installe ensuite définitivement. Georges Ier de Wurtemberg s'oppose au désir du Magistrat d'appliquer le calvinisme. La paix d'Augsbourg en 1555 impose le luthéranisme définitivement à Montbéliard sur toutes les autres formes de christianisme. Georges Ier crée une bourse pour envoyer en formation ses pasteurs à l'université de Tübingen dans le Wurtemberg.

[modifier] La Renaissance de Montbéliard

De 1558 à 1561, une régence règne en attendant la majorité de Frédéric Ier de Wurtemberg. La Réforme s'installe, les calvinistes sont chassés, Toussain est mis à le retraite en 1573, la sorcellerie est combattue (38 personnes brûlées de 1555 à 1618). Après le siège de la ville de décembre 1587 à janvier 1588 par le duc de Guise, la situation s'améliore. Suite à l'échec du colloque de mars 1586, Frédéric impose une "Confession de foi" en décembre qui se transforme en "Traité amiable" en mai 1587 suite à son intervention militaire. Le temple Saint-Martin est construit et le luthéranisme est assuré en échange de la confirmation de la Charte de Franchise de 1283. Frédéric Ier investit avec la construction d'une bibliothèque, de l'école latine (collège) et d'un collège universitaire. Une imprimerie (1587), une papeterie et un jardin botanique sont crées. Les forges de Chagey, les salines de Saulnot et les améliorations des infrastructures par l'architecte Schickhardt sont établies sous son règne. Son fils Jean-Frédéric de Wurtemberg continue son œuvre. Claude Flamand fortifie la Neuve-ville, la citadelle est terminée, les forges d'Audincourt sont construites, l'agriculture est modernisée. En 1618-1620, il y a 4 000 habitants environ.

[modifier] Montbéliard au XVIIe siècle

[modifier] Le comté plongé dans la guerre de Trente Ans

Les Habsbourgs veulent imposer le catholicisme dans l'empire. Montbéliard reste neutre et essaye de montrer sa fidélité. Jusqu'en 1630, les conflits sont évités. Léopold-Frédéric de Wurtemberg doit faire face ensuite aux mouvements des troupes suédoises et impériales qui passent par la porte de Bourgogne. En 1633, le comte demande l'aide de la France et reçoit 750 soldats qu'il doit loger et entretenir. La France étant ennemi de l'empire, Montbéliard est alors attaqué et Léopold-Frédéric doit s'exiler en Suisse. 20000 soldats français arrivent en renfort et Montbéliard arrive à résister. Toutefois, les conséquences sur la population sont dramatiques. La famine éclate en 1635, les épidémies suivent avec l'afflux de réfugiés et tuent la moitié de la population, des villages disparaissent tellement la mortalité est élevée.

[modifier] L’occupation française

Georges II de Wurtemberg monte sur le trône en 1662. Le pays de Montbéliard se reconstruit mais est déjà sous la menace française. En effet, l'Alsace devient française en 1668, la Franche-Comté en 1674 et la cité se retrouve encerclée. La France occupe alors le comté de 1676 à 1698, le comte s'enfuit à Bâle. Le magistrat et le Conseil de Régence gouvernent. Toutefois, la France prend ses aises: le château est pillé ainsi que les archives, les revenus du comte sont saisis, la citadelle et les remparts sont détruits. De plus, les habitants doivent loger les soldats. Le traité de Ryswick permet la fin de l'occupation et le retour du comte. Georges II doit réinstaurer le luthéranisme mais suite à une nouvelle occupation de la France en 1699, un curé royal est installé et la chapelle Saint-Mainbœuf devient catholique. Les seigneuries de Montbéliard sont perdus et convertit au catholicisme.

[modifier] Montbéliard au XVIIIe siècle

[modifier] Le règne de Léopold-Eberhard

Léopold-Eberhard de Wurtemberg (1699-1723) a combattu Louis XIV mais s'est aussi distingué par ses moeurs très légères et son avidité. Toutefois, il a relancé l'économie montbéliardaise en faisant venir des paysans alsaciens et anabaptistes. D'ailleurs, il reste encore des membres de cette communauté actuellement. Léopold-Eberhard rentre en conflit avec le Magistrat en 1704. Il conteste la multiplication des taxes et le désir d'intervention du prince dans leur organisation. Une plainte est déposée à la Cour Impériale de Wetzlar. Le prince refuse toute concession et arrête le bourgeois en chef, les archives sont saisies et la garde bourgeoise est désarmée. Le Magistrat est dissout et le prince nomme ses hommes. Les bourgeois exilés déposent une requête envers l'empereur Joseph Ier qui force Léopold a signé le "traité amiable" en 1708. Les bourgeois sont rétablis et les taxes sont remises aux taux de 1704. Le prince meurt sans héritier légitime et sans prospérité.

[modifier] Une paix relative sous une aire d'indépendance

La France est affaiblit mais elle défend les intérêts de Georges-Léopold de Sponeck, un bâtard de Léopold-Eberhard, pour perturber la succession de Eberhard-Louis de Wurtemberg. Le conseil de Régence intègre Montbéliard à la zone monétaire de la France (livre tournois) en 1726. La ville est occupée par la France durant la guerre de succession de Pologne de avril 1734 à octobre 1735. La France maintient une forte pression douanière, mais Montbéliard se spécialise dans la contrebande, notamment de tabac, et exporte en Suisse.

Il n'y a plus de princes résidents. Eberhard-Louis de Wurtemberg (1723-1733) a un règne sans histoire. Charles-Alexandre de Wurtemberg (1733-1737) se convertit au catholicisme mais maintient le luthéranisme à Montbéliard et respecte la charte de franchise. Charles II de Wurtemberg (1737-1793) laisse le pouvoir au conseil de Régence. En 1769, il envoie son frère Frédéric-Eugène en qualité de Stathouder.

[modifier] Économie et société

Les récoltes sont plus productives, les épidémies sont moins violentes, la famine a disparu même si des disettes ont lieu en 1770-1771 et 1788-1789. La population passe de 12 000 à 26 000 habitants mais elle se ruralise car la ville ne passe que de 2900 à 4000 habitants. Une émigration se développe, une communauté montbéliardaise se forme même au Canada dans la région du Nouveau-Brunswick. Les exploitations étaient petites et vivrières avec souvent une chenevière. Les familles anabaptistes avaient les plus grandes terres. L'artisanat était actif avec une omniprésence du textile (verquelures, tanneurs), il était organisé par des corporations. Frédéric Japy commence ses premières montres, les Forges d'Audincourt sont en plein essor. Le commerce suit la même dynamique. 50 marchands se réunissent aux Halles chaque semaine et une foire mensuelle est organisée. La contrebande de tabac était prospère.

[modifier] Situation religieuse

Les pasteurs sont bien formés et cultivés. Ils doivent faire face au piétisme qui une accentuation trop prononcée de la piété. Toutefois, la vie religieuse est assez calme, la recette ecclésiastique est fournit, un Conseil réunit tous les pasteurs du comté de Montbéliard et les pasteurs ruraux doivent préchés à Saint-Martin une fois par an. Une caisse est crée pour la retraite des pasteures et les veuves. Le Grand Consistoire juge les mœurs avec rigueur. L'hôpital, l'orphelinat et les écoles sont bien gérés. La tolérance règne, les calvinistes font leur culte en privé, les anabaptistes vivent à l'écart, les catholiques peuvent pratiqués en public. Il n'y a pas de persécutions.

[modifier] Montbéliard et la Révolution française

[modifier] Annexion de Montbéliard

À partir de 1789, un petit parti pro-français naît. En 1792, le Stathouder fuit et le parti révolutionnaire tente de prendre le pouvoir. Le prince de Wurtemberg s'allie aux coalisés mais Montbéliard est annexé sans combats le 10 octobre 1793 par Bernard de Saintes. Les commerçants étaient favorables à cette annexion car elle supprimait les douanes françaises et met fin aux corporations étouffantes. Le Stathouder est considéré comme un lâche, la Révolution française est bien accueillie car elle apporte plus d'égalité et tolère le luthéranisme. En revanche, les impôts sont augmentés.

[modifier] L’intégration de Montbéliard à la France

Montbéliard est d'abord rattaché à la Haute-Saône et devient chef-lieu d'un district le 11 octobre 1793. En 1795, le Stathouder s'allie à l'Autriche et la Prusse mais il est battu par le général Moreau. En 1797, la ville est rattachée au Mont-Terrible avec pour chef-lieu Porrentruy. Mais ce rattachement est jugé contre-révolutionnaire et Montbéliard est rattachée alors au Haut-Rhin. En 1801, le traité de Lunéville reconnaît officiellement Montbéliard ville française. En 1814, le tsar Alexandre Ier arrive dans la ville. Le maire Rossel négocie le rattachement définitif au Doubs, en 1816, la ville devient une sous-préfecture qu'elle est encore actuellement.

[modifier] Des idéaux révolutionnaires mal acceptés

Montbéliard avait sa guillotine mais elle n'a jamais été utilisée. La loi du maximum des salaires et des prix, les mobilisations pour l'armée étaient mal acceptés. Le culte de l'être suprême était rejeté par les luthériens. D'ailleurs, les cultes religieux étaient interdits, les pasteurs ne sont plus payés, les écoles luthériennes sont fermées. Le concordat de Napoléon rétablit la situation à la normal. L'Église luthérienne est rattachée à Strasbourg, le temple est restaurée. Les châteaux de Montbéliard et d'Etupes subissent des dégâts. Ils sont pillés, le premier devient un hôpital militaire, le second est détruit. En revanche, l'économie tourne bien grâce à la suppression des frontières. La famille Sahler emploie 800 ouvriers dans la rue de la Schliffe pour la confection de vêtements.

[modifier] Montbéliard au XIXe siècle

[modifier] Vie économique et sociale

Montbéliard est un bourg rural avant tout. La ville se spécialise dans l'élevage, la fameuse race de vache Montbéliarde est reconnu au herd bode en 1889 grâce à Jules Viette. Le blé et l'orge étaient cultivés pour la bière et on trouvait même un peu de vignoble. Jusqu'à la première guerre mondiale, Peugeot et Japy ne dominaient pas la région. L'horlogerie est omniprésente avec deux grosse entreprises : Vincent-Rouse et Marti. Le textile était dominé par Sahler et Bourcard. Les tanneries, les tuileries tenues par les italiens, les usines de bois Schwander, les usines d'outillage Goguel font tournés le reste de l'économie. Le commerce est monopolisé par les Juifs, la gare et le trawnay apparaissent, les banques familiales Morel et Goguel s'occupent du secteur financier au début du XIXe siècle. Les dirigeants sont luthériens, ils dominent la vie politique et jouent un grand rôle social. Les classes moyennes se développent à la fin du siècle et commencent à avoir un poids politique. Les classes populaires vivent mal: disettes, alcoolisme, logements insalubres,conditions de travail dures… Toutefois, les mouvements sociaux sont rares à cause de la petite taille des entreprises.

[modifier] Vie politique

La restauration française redonne le pouvoir aux notables luthériens. Le Second empire est mal accueilli mais finalement devient populaire car le candidat officiel construit la voie ferrée qui permet le développement de la ville. La libéralisation de Napoléon III amène la concurrence et une opposition républicaine surgit avec Jules Viette et le député Dorian. La ville est occupée le 8 novembre 1870 par les Prussiens. A la signature de l'armistice, Montbéliard décide de rester française. Le premier député socialiste, Ablitzer, est élu en 1912. La mairie est dominé par les luthériens jusqu'en 1900 avec une arrivée progressive de maires républicains. Le parti radical gagne en influence avec la montée des classes moyennes. Montbéliard n'est pas touché par le boulangisme et l'affaire Dreyfus grâce à l'esprit tolérant de ses habitants.

[modifier] Démographie

La population passe de 3 823 habitants en 1815 à 10 400 en 1913. L'ouverture de la région grâce au canal, le chemin de fer, la route Porrentuy-Montbéliard-Belfort a permis une immigration. La gare, construite en 1852, va permettre l'essor industriel. L'exode rural devient alors très fort mais aussi des italiens travaillant dans le bâtiment, les suisses dans l'horlogerie et les optantes (réfugiés alsaciens) nourrissent la démographie. L'espérance de vie est de 47 ans pour les hommes et 49 ans pour les femmes, la mortalité infantile est de 20 %. Le réseau hydrographique dense empêche l'expansion de la ville et provoque des inondations.

[modifier] Religion et culture

L'enseignement et la culture sont dominés par l'Eglise luthérienne jusqu'à la IIIème République. L'"école modèle" est fondé par l'Église en 1838 pour former les instituteurs, le collège universitaire crée en 1811 est sous son contrôle, les cours du secondaires pour jeunes filles sont donnés par les pasteurs. La société d'émulation est crée par des medecins luthériens en 1851. La bibliothèque est fondée en 1819 par Duvernoy. L'anti-cléricalisme apparaît sous la IIIe République et l'Eglise luthérienne perd en influence. Les catholiques sont très présents dans le monde ouvrier, ils construisent l'église Saint-Maimboeuf. L'enseignement primaire ne se développe qu'à partir de 1900 avec la construction de 3 écoles. Une école Normale d'instituteurs est crée aux Huisselets en 1880 par Jules Viette puis devient un lycée professionel en 1892. À la veille de la première guerre mondiale, les écoles sont devenus laïques. La vie intellectuelle reste dominée par les luthériens avec leur empreinte dans l'imprimerie et la presse ("Le 14 juillet", "le Pays de Montbéliard") mais aussi le sport (cyclisme, gymnastique)


Voir la Principauté de Montbéliard

Voir la liste des comtes de Montbéliard.

Le Comté de montbéliard et les quatre seigneuries de Blamont, Clémont, Héricourt et Châtelot formaient l'ensemble de la Principauté de Montbéliard.

voir aussi la partie histoire de l'article Communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard

[modifier] Blasons de la ville

[modifier] Géographie

Montbéliard, ville de l'Est de la France est situé dans le nord-est de la Franche-Comté, dans la trouée de Belfort. Elle est centre d'une agglomération de 119 059 habitants et, avec sa proche voisine Belfort, forme la plus grande aire urbaine de la région avec 285 026 habitants.


Bethoncourt Grand-Charmont
Sainte-Suzanne N Sochaux
O    Montbéliard    E
S
Courcelles-lès-Montbéliard Arbouans Exincourt
Enclave:

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1959-1965 J-Pierre Tuefferd
1965-1978 André Boulloche PS
1978-1989 André Lang PS
1989-2008 Louis Souvet UMP
2008-? Jacques Hélias PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.

La commune de Montbéliard et la communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard sont membres du syndicat mixte de l’aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle.

La communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard, l'une des plus efficaces de France, en effet beaucoup de tâches dites de « ville » (logement, développement urbain, taxe industriel, développement touristique) sont gérées par la communauté qui regroupe plus de 125 000 habitants.

La ville est chef-lieu de deux cantons :

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
21 699 23 908 30 425 31 836 29 005 27 570
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Industries d’hier

  • Brasserie (bière ARLEN), fermée en 1930.
  • Usine Schwander
  • Usine Goguel (1850-1960)
  • Filature Salher des Neufs-Moilins.
  • Usines Marti et Roux (horlogerie)
  • Filatures Bourcard
  • Usine Peugeot (1910), puis le seul établissement qui subsiste aujourd'hui à Sochaux.
  • Usine l'Epée (Ste Suzanne, 1939-1995)
  • Construction mécanique Rossel (1902)
  • Carrosserie Holliger-Leloup
  • Fabrique de navettes Ferrand (1901).

[modifier] Économie

[modifier] Les quartiers

Les quartiers de Montbéliard
Les quartiers de Montbéliard

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Monuments et lieux touristiques

Le château de Montbéliard
Le château de Montbéliard

Montbéliard est classée ville d'art et d'histoire.

  • Le château des ducs de Wurtemberg  : déjà présent au Xe siècle, alors simple place forte, il fut transformé et agrandi au fil des siècles (Tour Henriette en 1424, Tour Frédéric en 1572 et 1595, logis des gentilshommes au début du XVIIe siècle). Il abrite aujourd’hui un musée et le conservatoire de musique.
  • Le musée du Château et le musée Beurnier-Rossel présentent les aspects les plus intèressants de l'histoire de l'art propre au comté de Montbéliard. Ces musées présentent entre autre un aperçu des meubles de "style Montbéliard", d'une architecture unique en son genre qui reflète toute l'histoire du Pays et quelques meubles signé Couleru, célèbre ébéniste et enfant du pays. Une exceptionnelle collection (collection Jouffroy) de meubles de ce style est également visible au musée du château de Belvoir.
  • Le temple Saint-Martin : construit par l’architecte Schickhardt entre 1604 et 1615 sur demande du prince Frédéric, il est le plus ancien édifice français affecté au culte de la réforme luthérienne. Proportions parfaites, imposants pilastres toscans, larges baies surmontées de frontons triangulaires… Tout à l'extérieur du temple Saint-Martin évoque la Renaissance italienne.
  • Le temple Saint-Georges, construit à partir de 1674, sous les ordres du prince Georges II de Wurtemberg pour pallier l'afflux de fidèles.
  • L'église Saint-Maimbœuf : construite entre 1850 et 1875, elle affirma le retour du catholicisme sur cette province protestante.
  • La Pierre à poissons : monument médiéval qui servait d’étal pour le poisson les jours de marché. Guillaume Farel aurait utilisé cette table de pierre pour prêcher la réforme en 1524.
  • Le Près-La-Rose : grand parc arboré de 10 hectares et fleuri (+ de 100 variétés) où l'on peut se promener et flâner sur les bords de l'Allan ou se perdre dans le labyrinthe végétal. On peut aussi y pratiquer le sport, avec un skate park et un mur d'escalade. Maison des sciences, exposition et parc de jeux pour petits.
  • Port de plaisance au port du Canal du Rhône au Rhin, avec capitainerie, location de bateaux et 30 emplacements.

[modifier] Animations

Temple Saint-Martin illuminé lors du réveillon Cité rêvée 2007
Temple Saint-Martin illuminé lors du réveillon Cité rêvée 2007
  • Montbéliard compte près de 450 associations diverses (sport, loisirs, culture, solidarité, éducation, environnement…), dont 43 associations d'anciens combattants.
  • Les Lumières de Noël qui se tiennent tout le mois de Décembre, attirent chaque année une foule immense (près de 400 000 personnes) venue admirer et faire des achats auprès des artisans qui y exposent. Sans oublier la possibilité de déguster les spécialités locales et boire un bon vin chaud. Plus de cent vingt artisans se blottissent autour du Temple St Martin. L'artisanat d'art côtoie la gastronomie régionale. Les maîtres mots du comité de sélection : tradition et authenticité. L'esprit de Noël doit être au rendez-vous. Les animations sont nombreuses (conférences, dégustations, ateliers pour enfants, patinoire à ciel étoilé, expositions…) et chaque année un pays invité est à l'honneur (le Canada en 2005, le Pérou en 2006, la Finlande en 2007…).
  • Tous les 2 ans, le réveillon de fin d'année se passe dans la rue…

(2005) Le réveillon dans les rues (appelé réveillon des Boulons), tous les deux ans, est une tradition déjà ancienne à Montbéliard, mais entièrement renouvelée depuis la dernière édition en 2003. Voici donc Cité rêvée, deuxième acte, aboutissement d’un travail de plus de dix-huit mois pendant lesquels sept compagnies ont élaboré ensemble le menu d’une nuit inoubliable.
L’événement ne se raconte pas, il se partage avec les milliers de voisins d'un soir, au cœur d’une fête étrange et joyeuse, d’un spectacle gigantesque étreignant la ville, courant dans ses artères, bousculant les repères familiers.
Il y a le feu qui fascine, la musique omniprésente, des caravanes d’animaux fantasmagoriques, des acrobates, des comédiens, des projections monumentales transfigurant les façades historiques, des concerts…
Ils sont plus de deux cents artistes et gais poètes à confectionner une œuvre unique et foisonnante à l’échelle d’une ville.

[modifier] Gastronomie

Saucisse de Montbéliard
Saucisse de Montbéliard
  • Montbéliard a donné son nom à la saucisse de Montbéliard, souvent servie dans les potées ou avec un accompagnement de lentilles. Cette saucisse fumée pendant dix heures dans un Tuyé prend son essor au XIXe siècle (compagnons du Boitchu). On trouve des traces de son existence en 58 Av. J.-C. et aujourd'hui elle bénéficie de l'IGP (Indication Géographique Protégée).

On peut également la servir avec de la cancoillotte chaude et du roësti ou fraîche cuite en papillote.

  • Le "Petit salé aux lentilles".
  • Le "Tutsché" ou gâteau de fête.
  • La "friture de carpe".

On ne peut pas parler de gastronomie sans évoquer une des meilleures races de vaches laitières, la race montbéliarde. Présentée la première fois en 1872, la race fut reconnue officiellement en 1889.

On doit également citer la pomme de terre, destinée au bétail mais qui fut consommée par la population de la région, pour raison de famine. Ce tubercule fut introduit au XVIe siècle par Jean Bauhin et son frère Gaspard dans le pays de Montbéliard, un siècle avant que Antoine Parmentier ne la « découvre » en 1771.

[modifier] Pôle multimédia

Depuis quelques années la ville de Montbéliard développe son pôle technologique.

  • Numérica : ce centre fédère un ensemble d'acteurs publics et privés autour des enjeux des Technologies de l'information et de la Communication. C'est un point de convergence pour entreprises et étudiants à la recherche de moyens technologiques et d'une palette de services performants.
  • Formation universitaire
    • Services & Réseaux de Communication : ce DUT prépare les étudiants aux différents métiers du web.
    • Produits et Services Multimédia : la formation propose un Master sur deux ans. Axé sur le multimédia (le cursus offre des débouchés tel chef de projet, intégrateur/développeur, conception et réalisation graphique webmarketing...), l'université met à disposition du matériel de pointe et offre des formations sur les dernieres technologies.
    • Services et Réseaux Mobiles : ce master d'informatique est orienté vers les métiers du réseau et de la mobilité.

[modifier] Le mobilier de style montbéliardais

Lié au duché du Wurtemberg et à la religion luthérienne du XIVe siècle au XVIIIe siècle, le pays de Montbéliard a donc développé son propre style de meubles (renaissance germanique dit "meuble protestant") très différent du style franc-comtois.

Ensemble des deux corps
Ensemble des deux corps
Détail des godrons
Détail des godrons
Grive et grappes de raisin
Grive et grappes de raisin
Détail d'une poignée
Détail d'une poignée

Ce style se caractérise en un meuble (principalement armoire ou buffet) composé de deux corps juxtaposés et identiques. Le plus remarquable et probablement unique en France, est la présence de poignées de chaque coté de la partie haute et basse, pour un déplacement aisé. À l'origine, le meuble était composé de deux coffres mis l'un sur l'autre, les poignées étaient très utiles pour déménager rapidement chaque élément lors des guerres et invasions très fréquentes du comté de Montbéliard à une certaine époque. Les "coffres" étaient ainsi transportés à l'abri dans les forêts ou les grottes de la région.

Les bois utilisés étaient le chêne, le noyer (pour les meubles les plus riches), mais aussi les arbres fruitiers (pommier, poirier, cerisier, merisier…) plus aisés à sculpter. Les sculptures se composent, sur le fronton : de godron, de grives, de grappes de raisin. Les ferrures sont très travaillées et les poignées sont en acier forgé. L'assemblage est toujours réalisé par chevillage et ne comportait aucun clou. Les meubles les plus riches comportaient des colonnes torsadées pleines ou évidées. Le fond était toujours en bois de sapin.

Un très belle collection se trouve au musée Jouffroy du château de Belvoir, ainsi qu'au musée du château et au musée Beurnier à Montbéliard.

Une exceptionnelle collection se trouverait dans une des salles du palais des tsars de Saint-Pétersbourg. Meubles apportés en Russie par une des descendantes des Wurtemberg, la princesse Sophie-Dorothée de Wurtemberg qui épousa en 1776 le grand-duc Paul (famille des Romanov), devint tsarine sous le nom de Marie-Féoderovna.

[modifier] Jumelages

La ville de Montbéliard fut la première ville après la Seconde Guerre mondiale à développer un partenariat avec une ville allemande. Il s'agit de Ludwigsburg (traduit « mot-à-mot » par le Bourg de Louis). D'ailleurs le pont reliant le quartier de la prairie à la zone commerciale du Pied Des Gouttes porte son nom.

Drapeau : Allemagne Ludwigsburg (Allemagne)

Drapeau : États-Unis Greensboro (États-Unis)

NB : en allemand, Montbéliard se dit Mömpelgard ou Mümpelgart (Histoire du Pays de Montbéliard de Louis Renard, édition 1950).

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Bibliographie

  • Daniel Seigneur, Le Roman d'une principauté. Montbéliard du XIVe au XVIIIe siècle, Besançon, Ed Cêtre, 2006, 405p.

[modifier] Notes et références

  1. Montbéliard sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes




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