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José María Aznar - Wikipédia

José María Aznar

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Pour les articles homonymes, voir Aznar.
José María Aznar
76e président
du Gouvernement espagnol

4e depuis le retour à la démocratie
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4 mai 1996 - 17 avril 2004
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Monarque(s) Juan Carlos Ier
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Législature(s) VIe et VIIe législatures
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Prédécesseur Felipe González
Successeur José Luis Rodríguez Zapatero

Autres fonctions
Chef de l'opposition au Congrès des députés
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septembre 1989 - 4 mai 1996
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Prédécesseur Manuel Fraga
Successeur Joaquín Almunia

Président du Parti populaire
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2000 - 2004
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Successeur Mariano Rajoy

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Biographie
Nom de naissance José María Alfredo Aznar López
Naissance 25 février 1953
Madrid (Espagne)
Décès {{{décès}}}
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Nationalité espagnole
Parti politique Parti populaire
Conjoint Ana Botella
Enfants {{{enfants}}}
Diplômé de Université de Madrid
Profession Inspecteur des finances
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Religion {{{religion}}}
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Présidents du Gouvernement espagnol

José María Alfredo Aznar López, (Madrid 1953 -), est un homme politique espagnol, ancien président du Parti populaire et président du Gouvernement durant deux mandats (1996-2000 et 2000-2004) du 5 mai 1996 au 17 avril 2004.

Sommaire

[modifier] Biographie

José María Aznar est né à Madrid le 25 février 1953. Il est fils de Manuel Aznar Acedo, journaliste connu, et petit fils de Manuel Aznar Zubigaray, diplomate et journaliste proche du dictateur espagnol Franco. Les origines de sa famille remontent aux comtes d'Aznar, des nobles du nord de l'Espagne ayant joué un rôle important dans la Reconquista.

Il fit ses études secondaires au colegio del Pilar de Madrid. Il fut membre dans sa jeunesse du Frente de Estudiantes Sindicalistas (FES), une association d'étudiants dépendant de la phalange espagnole[1].

En 1975 il finit ses études de droit à l'Université Complutense de Madrid. En 1976 il entre à l'inspection des Finances. En 1977, il se marie à Ana Botella.

[modifier] Carrière politique

En 1979, il rejoint l'Alliance populaire, le parti conservateur post-franquiste de Manuel Fraga. Il est élu député de La Rioja puis devient président de la communauté autonome de Castille-et-León.

En 1987, Manuel Fraga en fait le nouveau président de l'Alliance Populaire. Aznar rebaptise le parti en Parti populaire (PP) et en fait un parti libéral de droite, dont l'électorat comprend depuis le centre-droit libéral jusqu'aux secteurs plus réactionnaires proches au franquisme. Au parlement européen, le PP quitte le groupe conservateur pour celui des démocrates-chrétiens (le PP est actuellement membre du groupe du Parti populaire européen).

En 1993, il échoue de justesse aux élections législatives contre le Parti Socialiste de Felipe González.

Le 19 avril 1995, il survit à un attentat à la bombe du groupe terroriste basque ETA.

[modifier] Président du Gouvernement espagnol

González convoque des élections anticipées le 3 mars 1996 que le Parti populaire d'Aznar remporte d'une courte majorité (37,6 % des voix, 156 sièges sur 350). Pour gouverner, il doit faire appel à l'appoint de partis régionalistes basques, catalans et canariens. Il est élu Président du Gouvernement par les Cortes le 4 mai 1996 (181 voix sur 350) et prête serment devant le roi Juan Carlos le lendemain.

En 2000 il est réélu et obtient la majorité absolue aux Cortes.

José María Aznar, le 16 mars 2003.
José María Aznar, le 16 mars 2003.

Durant ses deux mandats, les chiffres officiels du chômage, qui avait auparavant largement dépassé 20 % de la population active, diminuent jusqu'aux alentours de 11%[2]. Dynamisée dès l'entrée du pays dans la CEE, l'économie espagnole connaît une croissance sans précédent depuis les années 1960, dans ce que certains, dans les milieux financiers, appellent le miracle économique espagnol. Celle-ci s'accompagne toutefois d'une hausse des prix pour ajustement européen, d'une forte précarisation du marché du travail[réf. nécessaire] et d'une spéculation immobilière effrénée.

Sur le plan international, il accentue le rapprochement avec les États-Unis et à titre personnel entretient d'excellentes relations - y compris personnelles - avec George W. Bush qu'il soutient contre son opinion publique lors de la guerre en Irak en mars 2003. Son engagement dans la guerre en Irak est rejeté par une écrasante majorité d'espagnols, le peuple espagnol ayant manifesté son opposition à cette guerre avec une ampleur que l'on avait jamais vue depuis Franco.

Le président vénézuelien Hugo Chávez l'accuse d'avoir soutenu la tentative de coup d'État menée contre lui en 2002[3]; ce qui est certain c'est que Aznar n'a pas apporté son soutien explicite à Chávez[4] après les faits et que son gouvernement ne les a jamais condamnés[5]. Les relations de l'Espagne avec le Maroc se dégradent tout au long de son mandat (crise de l'îlot Perejil en 2003).[réf. nécessaire]

Le gouvernement d'Aznar se distingue aussi par son intransigeance vis-à-vis de l'organisation terroriste ETA. Le 16 septembre 1998, ETA déclare une trêve[6]. Le gouvernement prend alors contact en plusieurs reprises avec l'organisation, mais les pourparlers échouent et ETA déclare la trêve finie le 28 novembre 1999[7]. La rupture de la trêve est suivie d'une reprise des attentats qui touchent alors un paroxysme quand même des personnalités relativement proches de la cause autonomiste ou modérées sont ciblées, comme par exemple José Ramón Recalde[réf. nécessaire]. Le gouvernement engage pour sa part une intensification des opérations policières antiterroristes (qui visent aussi d'autres groupes clandestins comme les GRAPO) avec un succès relatif puisqu'elle conduira à une multiplication des arrestations dans les milieux proches de la mouvance séparatiste et à une relative fragilisation d'ETA, sans toutefois que celle-ci ne donne jamais de signe de renoncement. Un pacte signé avec le principal parti d'opposition, le parti socialiste, le 12 décembre 2000[8], construit un large front contre ETA, appuyé sans guère de nuances par la quasi totalité de la presse nationale. Fort de cette unanimité apparente, dans laquelle certains voient un déficit de liberté d'expression et de liberté de presse, le gouvernement promulgue le 27 juin 2002 une Loi sur les partis politiques[9] qui, en mettant au ban, au terme de l'article 8c, les partis ne condamnant pas explicitement le terrorisme, pose les bases de la dissolution de Batasuna, le bras politique d'ETA. Celle-ci interviendra le 26 août 2002 par décision du juge Baltasar Garzón. La grande majorité de la société espagnole, lasse du terrorisme, réagira positivement ou passivement à cette dissolution, à l'emprisonnement de certains des dirigeants de Batasuna et à la censure sine die du quotidien Egin, considéré comme une vitrine jusqu'alors légale du terrorisme basque.

Ayant annoncé qu'il n'effectuerait pas plus de deux mandats, il choisit Mariano Rajoy comme candidat à sa succession aux élections du 14 mars 2004. En dépit de sa décision de soutenir l'invasion de l'Irak, contre l'opinion de plus de 80 % des espagnols, son candidat est donné vainqueur d'une courte avance par la quasi totalité des sondages et des médias jusqu'au 11 mars 2004, jour des attentats de Madrid. La désignation hâtive et péremptoire d'ETA comme responsable des attentats (différentes déclarations du Ministre de l'Intérieur, Ángel Acebes, attribuaient jusqu'au samedi 13 mars au début de l'après-midi les attentats à ETA) est perçue par l'opinion espagnole comme une tentative de manipulation. De plus, on saura par la suite qu'Aznar avait téléphoné personnellement aux directeurs des principaux journaux espagnols pour s'assurer qu'ils accuseraient bien ETA sur leurs premières pages[10]. En trois jours la tendance des sondages s'inverse et les socialistes du PSOE de José Luis Rodríguez Zapatero remportent les élections.

[modifier] Notes et références

  1. Lettre au directeur d'une publication phalangiste datant de 1969 [1]
  2. Evolution du chomage en Espagne [2] [3]
  3. Chávez acusa a Aznar de haber apoyado el golpe de 2002
  4. Aznar declina expresar un apoyo explícito al presidente
  5. El Gobierno de Aznar no condenó el golpe de Estado
  6. Communiqué d'ETA déclarant la trêve de 1998 [4]
  7. Communiqué déclarant la fin de la trève [5]
  8. Texte de l'accord [6]
  9. Texte de la Ley de Partidos Políticos[7]
  10. 11-M: Mentira de Estado (Los tres días que acabaron con Aznar), Pepe Rodríguez, Ediciones B., Barcelona, 2004. (présentation en ligne)
commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur José_María_Aznar.

Précédé par José María Aznar Suivi par
Felipe González

Président du Gouvernement espagnol
1996 à 2004
José Luis Rodríguez Zapatero


Précédée par José María Aznar Suivie par
Guy Verhofstadt
Président du Conseil européen
1er janvier 2002 - 30 juin 2002
Anders Fogh Rasmussen



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