Hedera
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Lierre |
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Lierre d'Irlande, Hedera helix spp. hibernica | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Rosidae | ||||||||
Ordre | Apiales | ||||||||
Famille | Araliaceae | ||||||||
Genre | |||||||||
Hedera L. (1753) |
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Classification phylogénétique | |||||||||
Clade | Angiospermes | ||||||||
Clade | Dicotylédones vraies | ||||||||
Clade | Astéridées | ||||||||
Clade | Campanulidées | ||||||||
Ordre | Apiales | ||||||||
Famille | Araliaceae | ||||||||
Genre | Hedera | ||||||||
Taxons de rang inférieur | |||||||||
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Le lierre est la liane grimpante phanérophyte et/ou rampante et grimpante de la famille des Araliacées la plus répandue dans les régions tempérées. Le genre Hedera comprend plusieurs espèces sélectionnées et cultivées comme plantes ornementales d'intérieur ou d'extérieur. La plus commune est le lierre grimpant ou lierre commun, Hedera helix.
Sommaire |
[modifier] Étymologie
Le nom français « lierre » vient du latin hedera (de haedere, attacher). Hedera a d'abord donné èdre, puis ierre, et ce dernier agglutiné avec l'article défini a donné lierre. On trouve des traces de ierre dans la toponymie, par exemple avec la ville d'Hyères (Var).
[modifier] Description
Le lierre, selon où il pousse et s'il est ou non taillé, prend la forme d'une liane ou d'un buisson.
Le lierre n'occupe généralement que le tour du tronc et la base du houppier, laissant les branches principales au soleil.
Très résistant au froid, à la déshydratation (grâce notamment à la cuticule cireuse de ses feuilles), il est actif (photosynthèse, production de pollen/fécondation, production de fruits) à l'automne et en hiver, alors que les feuillus sont en phase de repos. En juin, alors que les autres arbres sont en pleine phase de croissance, le lierre entre en repos et perd ses feuilles dont la décomposition rapide libère des éléments minéraux assimilables par les autres arbres de la forêt. Lorsque son arbre support entre lui-même en phase de repos, le lierre fleurit (octobre) et utilise des ressources (eau, lumière) que n'exploite plus l'arbre. Il y a partage des ressources minérales dans le temps. Il semble que la longue co-évolution lierre-arbre ait abouti à un partage de l'espace aérien et de la durée de l'année pour l'utilisation optimale par les deux organismes des ressources en eau, en nutriments et en énergie solaire.
Contrairement à une idée autrefois répandue, le lierre n'est donc pas du tout un parasite, il ne vit pas non plus aux dépens de l'arbre tuteur, l'association semblant même être presque de type symbiotique ou pour le moins de bénéfice mutuel (car le lierre peut aussi vivre sur le sol, mais il n'y fructifie pas). Son feuillage sombre protège le tronc des pluies d'hiver et de la gelure (en zone froide et humide, le gel est une des premières causes de dépréciation des bois). Le lierre enfin abrite de nombreux animaux utiles pour l'arbre et il présente des capacités remarquables par exemple de détoxication de l'air chargé de Benzène (qui est un des composants, cancérigène et mutagène, qui a remplacé le plomb de l'essence).
Il est d'ailleurs rarissime que le lierre envahisse tout un arbre (alors que l'élimination par compétition d'un arbre dominé par un arbre dominant est un phénomène des plus communs). Le lierre protège les lisières forestières de la déshydratation et des effets des UV.
Le lierre ne dégrade pas tous les murs, même maçonnés en terre, surtout si ces derniers sont absolument secs. S'il bouche une gouttière et que l'eau ruisselle sur le mur, il peut alors, à l'aide de bactéries symbiotes, produire des racines qui s'insèrent entre les briques ou les pierres. Par contre, à long terme, le lierre peut détruire complètement un mur en pierres sèches. Des branches fines s'insinuant entre les pierres finissent par tellement grossir qu'elles déplacent les pierres et déchaussent le mur.
[modifier] Caractères botaniques
Genre très homogène comptant une dizaine d'espèces. La forme des feuilles, d'une très grande variabilité, ne suffit pas à distinguer entre elles les espèces et sous-espèces.
Arbrisseaux rampants ou grimpants, à feuilles alternes, persistantes, entières, plus ou moins découpées en lobes.
Fleurs jaune verdâtre, regroupées en ombelles, ayant une corolle à cinq pétales et un calice réduit à cinq pointes.
Fruits charnus (baies) devenant noirs à maturité.
[modifier] Principales espèces
- Lierre grimpant, Hedera helix L.
- Lierre d'Irlande, Hedera helix subsp. hibernica (G.Kirchn.) D.C.McClint.
- Lierre des Açores, Hedera azorica Carr.
- Lierre des Canaries, Hedera canariensis Willd
- Lierre de Madère, Hedera canariensis var. maderensis Willd
- Lierre d'Alger, Hedera canariensis var. algeriensis Willd
- Lierre de Colchide, Hedera colchica (K. Koch) K. Koch
- Lierre du Maroc, Hedera maroccana Mac Hallister
- Lierre du Népal, Hedera nepalensis K. Koch
- Lierre de Chine, Hedera nepalensis var sinensis (Tobler) Rehder
- Lierre de Russie, Hedera pastuchovii G. Woron,
- Lierre de Chypre, Hedera pastuchovii var. cypria G. Woron,
- Lierre du Japon, Hedera rhombea (Miq.) Bean
[modifier] Distribution
Ce genre est originaire d'Europe, d'Asie occidentale et d'Afrique du Nord.
Il a été répandu par la culture et s'est naturalisé en Amérique.