Guarino Veronese
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Guarino Veronese encore appelé Guarino Guarini ou Guarino da Verona (né v. 1370 à Vérone, en Vénétie - mort le 14 décembre 1460 à Ferrare, en Émilie-Romagne) était un humaniste italien du XVe siècle. C'est l'un des pionniers de l'étude du grec à l'aube de la Renaissance, langue qu'il étudia pendant cinq années à Constantinople, auprès de Manuel Chrysoloras.
Guarino Veronese fut l'élève à Padoue de Giovanni di Conversino da Ravenna. Il tint par la suite une célèbre « École », où il eut comme disciple Lionel d'Este. Étranger à toute forme de moralisme, il y proposait une pédagogie dont le but était de réaliser concrètement l'idéal d'un lettré honnête, qui faisait usage de sa propre doctrine pour promouvoir le bien-être de la société.
Une controverse opposa Guarino Veronese à Poggio Bracciolini (le Pogge) au sujet des mérites comparés de César et de Scipion[1] En 1435, le Pogge exalte, dans un lettre au Ferrarais Scipion Mainenti, les mérites du vainqueur d'Hannibal. Outré, Guarino réplique dans une lettre à Leonello d'Este, qui sera suivie d'une nouvelle lettre du Polge — adressée cette fois à Francisco Barbaro — (Defensio de praestentia Cesaris et Scipionis). L'enjeu de cette controverse s'inscrit dans le cadre des luttes politiques de l'Italie du Quattrocento, où la tentation de la tyrannie, associée à la guerre civile, préoccupait les esprits et nourrissait les écrits.
Guarini, écrivain très érudit, traduisit à partir du grec et du latin de nombreux ouvrages, notamment ceux de Plutarque et la totalité de l'œuvre de Strabon. Sa correspondance est remplie d'informations sur son activité et sur celle des autres humanistes avec lesquels il était en relation.
[modifier] Notes
- ↑ Voir le livre récent de Davide Canfora, « La controversia di Poggio Bracciolini e Guarino Veronese su Cesare e Scipione » (Florence, Olschki, Fondation Luigi Firpo, Centre d'études sur la pensée politique, 2001).